Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
lieux communs (et autres fadaises)
25 juin 2015

p(l)an-p(l)an

LA RESISTANCE DE L'AIR
de Fred Grivois

Mardi, 18h15, bôô cinéma, salle 10 : j'étais tout seul pour la séance. Je venais pour Reda Kateb, bien sûr, annoncé comme tireur par le synopsis et énoncé comme victime par l'affiche (pas très belle d'ailleurs). Un mélange 30 % polar 30% portrait d'un personnage et 30 % chronique d'un couple (auquel on ne croit pas tout à fait, parce qu'on en voit surtout les acteurs, comme pour Guillaume Canet et Leila Bekthi dans La belle vie), et, par le fait 10% restants d'autre chose (la scène finale, par exemple). Un film moyen, pas plus honteux que la majorité des polars en circulation, mais auquel il manque la petite étincelle de génie qui le ferait crépiter et pétarader comme un feu d'artifice du 14 juillet. Un film un peu morne, un peu éteint, un peu grisâtre (le sentiment de manquer de lumière comme on manquerait d'air). Un peu atone. Un film où l'on a le sentiment que les personnages agissent parfois un peu incongrûment mais où tout se déroule plutôt prévisiblement. Reda Kateb y est, une fois de plus superbe (il est très fort, justement, pour jouer l'atonie, l'insignifiance apparente) en mec simple et grisâtre comme vous et moi (surtout moi hihi) avec ses petites lunettes et sa petite moustache , et des accès de violence aussi rares que remarqués. Et un sourire qui illumine tout (la très très jolie scène ou Johan Heldenberg lui apprend à être acteur et à jouer "cet argent, c'est tout ce qui me reste de mon père...").
Ah oui, le père en question est joué par Tchéky Kario, impressionnant en vieillard atrabilaire  libidineux et énurétique (tout pour plaire), tandis Pascal Demolon demolonise comme il faut dans le rôle de l'entraîneur JP, et que Ludivine Sagnier (qui, enfin, finit par être adulte) est hélas un peu sous-employée par un scénar qui la met un peu à l'écart. J'aime bien le grand belge, Johan Helderberg, dont j'ai déjà parlé plus haut, même si son personnage évolue, lui aussi, de façon prévisible (sauf qu'il disparaît du film de façon assez presdigitatoire). Et reste cette (drôle de) scène finale, acmé de l'atonie, qui aurait même pu durer deux fois plus longtemps, où on se plait à jouer à "devine un peu ce qui se passe dans la tête de chacun des personnages"... Idéal pour quitter le film en douceur (ou avec énervement, ça dépendra des gens).
(Vu le sujet, j'aurais du conclure avec une fine plaisanterie à propos du film, utilisant "faire mouche" et/ou "rater sa cible", mais à quoi bon...)

292176
(c'est drôle comme elle hausse le sourcil, non ?)

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 016
Publicité