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lieux communs (et autres fadaises)
13 septembre 2015

à capuches (s)

 (c'était un peu, involontairement, le thème du jour, le fil rouge, lors de cette rencontre "exploitants" au Mégarama)

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Une rappeuse suisse débarque à St Denis... Un film qui rappelle les approches de Rachid Djaïdani (Rengaine) ou de Djinn Carrenard (Donoma)  par les personnages (des jeunes de banlieue) , le cadre (la cité), en variant un peu le thème (ici, le rap). Mais tout autant par la précarité des moyens mis en oeuvre (des films au budget drastique mais à la niaque inversement proportionnelle). C'est nerveux, tendu, aussi touchant dans les scènes musicales qu'approximatif parfois dans celles qui ne le sont pas. Un peu brouillon, mais attachant. Dans l'urgence. (Même si ce n'est pas a priori ma tasse de thé, les scènes live sont très attachantes.)

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Tiens, encore une affiche jaune! Tiens, encore la téci! Mais nous sommes ici chez Philippe Faucon, (un réalisateur qu'on aime bien, et dont a déjà programmé plusieurs films dans le bôô cinéma) qui nous raconte la vie d'une mère maghrébine et de ses deux filles, mais qui a la particularité d'être "d'après une histoire vraie" (comment cette femme, suite à un accident du travail, a découvert l'écriture et s'est mise à raconter sa vie) puisque celle dont il raconte la vie est celle qui l'a racontée. Les ménages pour la mère, qui paye les études de son aînée inscrite en première année de médecine, tandis que la cadette se rebelle et vit son collège de plus en plus difficilement. Comment les difficultés d'expression dans une langue étrangère peuvent être un obstacle parfois insurmontable. Un film social, un film droit, un film juste. (Même si on peut, justement, émettre parfois quelques réserves sur celle-ci, la justesse, dans le jeu de la cadette...).

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Tiens, re-encore la té-ci! Dans un film formaté "plus large public", l'histoire de deux petits  blacks, (avec maman méritante qui fait des ménages),  qui découvrent que c'est trop cool de dealer, et qu'on peut même comme ça acheter une nouvelle machine à laver à sa maman méritante, et racheter des baskets neuves à toute sa demi-famille, et même pousser la gentillesse jusqu'à co-financer le voyage scolaire à Londres de la classe, compromis à cause du manque de crédits. La moralité, quand même sujette à caution, étant "avec un peu d'organisation, tu peux même réussir en classe tout en te faisant un max de blé en dealant un max de shit". Mais bon, les gamins sont justes, le plus petit est vraiment craquant, le film est produit par le tandem Nakache et Tolédano (d'Intouchables) et donc le film pourrait bien rapporter lui aussi un max de thune. En tout cas, il est vraiment conçu pour ça. Tiens, on retrouve Joséphine de Meaux et Vincent Rottiers dans les mêmes rôles que ceux qu'ils avaient dans Dheepan (l'enseignante et le dealer énervé) et on a Guigui Gouix chéri d'amour en prime (dans un rôle infiniment plus crédible que dans Les rois du monde, même si beaucoup trop facile.)

y

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C'était le dernier film de la journée, film-surprise qui plus est, puisque c'était la dame d'Ad Vitam qui avait insisté pour que nous le vissions. Une histoire qui démarre simplement : devant un immeuble (arghhh j'ai eu peur : re-re-re la téci ? mais non fausse alerte) une jeune fille (Hafsia Herzi) a percuté un homme par accident. Et de sa faute. Elle est sortie d'affaire grâce au témoignage d'un(e) témoin oculaire (Emilie Dequenne, parfaite) mais continue de s'inquiéter pour le sort de sa victime (il est toujours dans le coma) et ne parvient pas à évacuer son sentiment de culpabilité. Les choses vont se compliquer lorsque la jeune femme qui a témoigné demande à la rencontrer, puis noue avec elle (et son mari) des relations de plus en plus proches (et inquiétantes ?). Un film très bien construit, sur le dote, avec des références hitchcockiennes extrêmement bien digérées, (Soupçons, notamment) et réinjectées avec habileté. Une belle montée dramatique, on s'interroge sans cesse, d'autant plus qu'on ne voit -et interprète- les détails que par les yeux de Hafsia Herzi. Et la situation devient -habilement- de plus en plus anxiogène. Bonne copine ? Psychopathe? Les deux ? Jusqu'à la fin on est tiraillé, le film se concluant par un trajet en automobile particulièrement éprouvant pour les nerfs (tiens, comme dans Soupçons, justement, mais pas pour les mêmes raisons). Un exercice de style prenant, avec des acteurs impeccables.

nn

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