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lieux communs (et autres fadaises)
7 octobre 2015

elle, il, tu, je

La une de Libé en pleine page,
+ 4 pages à l'intérieur
pour évoquer la mort de Chantal Akerman

akerman libé

Une cinéaste dont le premier long-métrage Je, tu, il, elle (1974) avait accompagné la naissance de ma cinéphilie "pointue". Nous nous sommes tant aimés, ensuite, régulièrement, jusqu'au début des années 90 (News from home, Les rendez-vous d'Anna, Toute une nuit, Golden eighties, Nuit et jour), puis nos rencontres se sont espacées jusqu'aux années 2000 (2000 : La captive, pas aimé, 2004 :  Demain on déménage, beaucoup aimé, 2007 : La folie Almeyer, pas vu)
Je n'ai vu presqu'aucun de ses courts-métrages ou de ses documentaires, et je n'ai découvert que très récemment le magnifique Un jour Pina m'a demandé (1983) et, surtout, Jeanne Dielman, 23 quai du Commerce, 1080 Bruxelles, avec la sublimissime Delphine Seyrig, qui lui a valu, semble-t-il, les hommages attendris de Todd Haynes, Gus Van Sant, Apichatpong Weerasethakul, Claire Denis, dans ce même Libé...
Une théoricienne, une expérimenteuse, une forte tête, une "politique", ayant donné le jour à une oeuvre impressionnante par sa variété, foisonnante dans la forme et l'étendue du répertoire, mais toujours gravitant finalement autour du même (épi)centre : aimer, être aimé, ne pas l'être, ne plus l'être. Un cinéma exigeant mais touchant, un cinéma de peau et de sucre en poudre, de nuit d'été, de taxi(s), de femmes amoureuses, et/ou malheureuses.

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