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lieux communs (et autres fadaises)
21 novembre 2015

les quatre soeurs

NOTRE PETITE SOEUR
de Hirokazu Kore-Eda

je voulais que ça s'intule LES TROIS QUATRE SOEURS, mais avec l'éditeur de titres ça n'est pas possible.
Le nouveau film, donc, de Mr Kore-Eda, qui fait partie des réalisateurs que je suis depuis leurs débuts ou presque, tellement j'apprécie leur travail. Avec des films que j'adore plus ou moins, c'est normal. (Et je réalise, en révisant sa filmo sur all*ciné qu'on ne nous en a pas tout montré en France, mais mais qu'est-ce à dire ?)
Les récents étaient plutôt sympathiques, le dernier que j'ai adoré était Still Walking, (2008, déjà tout de même) une histoire de famille (comme d'hab) bienveillante en apparence mais nimbée d'une imperceptible -et délicieuse- cruauté.
Ici, il sera encore question de famille, où trois soeurs vont à l'enterrement de leur père, parti bien des années plus tôt avec une autre femme, et y font la rencontre de leur jeune soeur, qu'elle ne connaissaient pas. jeune soeur avec qui elles sympathisent immédiatement, lorsqu'elles apprennent que c'est elle qui s'est dévouée pour accompagner les derniers jours de leur père, ce que n'a pas su faire leur belle-mère (la seconde compagne de leur père).
Le divorce, la maladie, la mort, le film, on le voit, se bâtit sur des thèmes pas très guillerets mais construit sur ces bases a priori doloristes une histoire pleine de tendresse de lumière et de chaleur. C'est la principale différence de ce film avec Still walking, de rester toujours du côté du positif, du lumineux, de la douceur.
Les trois soeurs invitent la plus jeune à venir habiter chez elles, la prennent sous leur aile, elles vivent ensemble dans la maison familiale dont leur mère à elles, qui est aussi partie ailleurs "vivre sa vie", envisagerait peut-être la vente...
Et la vie passe, dans la maison, et c'est juste ça le film, la vie de ces "quatre soeurs", les détails, le quotidien, retranscrits avec délicatesse, entre estampe et hai-ku. C'est très japonais, très Kore-Eda, très délicieux. Le post aurait pu aussi s'intituler "Liqueur de prunes et cerisiers en fleurs" tellement le réalisateur nous rend sensibles -attentifs- à toutes les perceptions, tous les petits bonheurs -typiques ou pas- de la vie, et ça m'énerve beaucoup (ah, un sentiment négatif, le premier dans ce post) lorsqu'il apparaît que plusieurs critiques (les Cahiaîs, notamment) utilisent le terme de mièvrerie (mais c'est juste parce qu'ils sont jaloux (affreux machos, oui) que ce film ne soit "tenu" que par des femmes, voilà pourquoi). Pour une fois qu'il est question de pardon plutôt que de vengeance, de vivre ensemble plutôt que de se séparer, de sourires plutôt que de gros flingues, de jeunes filles en fleurs -de cerisier- plutôt que de yakuzas, de traders ou de serial-killers, laissons-nous aller, passons le pont qui mène à ce jardin japonais sur lequel se clôt le film -avec des Hana-bi, hihi, ça veut dire feux d'artifice en japonais, mais vous le saviez déjà depuis Kitano, no?-, sans craindre les fantômes qui pourraient venir à notre rencontre, et, surtout, surtout, ne boudons pas notre plaisir...

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