post paris un
Bon, 23 films à chroniquer, même quand on est retraité et/ou enthousiaste, ça fait beaucoup de lignes en perspective (et beaucoup de temps de lecture aussi!) alors on va y aller calmement...
D'abord ceux que je ne chroniquerai pas (ou presque) :
DEADPOOL ("trop de baston", la bande-annonce m'avait fait envie, mais le film ne va pas jusqu'au bout de son idée -le super-héros qui apostrophe le spectateur et lui dit des horreurs en ricanant- pour retomber juste dans le travers de ce genre de bourrinades), LA TOUR 2 CONTROLE INFERNALE ("trop bêta", dans la salle, c'était comme à la lecture des Brèves de comptoir, personne ne riait au même moment -j'ai quand même ri plusieurs fois mais l'humour neuneu m'est pénible, enfin, celui-ci-), LES NAUFRAGÉS (trop "raplapla", pas grand-chose à en dire, "comédie" formatée, inoffensive, ça sent le film alimentaire, Auteuil et Stocker comme qui dirait cachetonnent, oublions ce fourvoiement..), PATTAYA ("trop lamentable" -ou trop ado ?- j'ai vu ça dans une salle pleine où les jeunes semblaient kifer, et que les vieux quittaient... (la salle) : "De leur côté, les amateurs de lancers de nains, de vues salaces, de vannes racistes, machistes et homophobes, seront aux anges. On touche le fond !" (La Voix du Nord)... Je suis assez d'accord avec leur critique.
puis les "déceptions"...
Je ne m'étendrai pas trop sur
HOMELAND 2 de Abbas Fahdel que j'ai trouvé beaucoup trop long (2h55), étant de plus très mal assis -mon siège était un peu cassé et je ne pouvais pas bouger- dans une petite salle archi-bondée du MK2 Beaubourg, et j'ai eu du mal à rester concentré et je m'y suis donc ennuyé, je crois d'ailleurs que je suis parti un peu avant la fin (mais j'avais vraiment très faim) et d'ailleurs j'ai le dvd à la maison -clic clic entregent- je reprendrai donc ça à tête reposée, sur mon canapé je serai mieux...
puis deux films avec soirée événementielle à la clé (et donc salle comble) :
PARIS NOUS APPARTIENT de Jacques Rivette (1959) : 2h07 au compteur, en noir et blanc, une musique "contemporaine" qui a beaucoup vieilli (un son un peu pourri d'ailleurs), une salle donc, comble, et des fauteuils pas très confortables n'incitant ni à l'endormissement ni à l'étendage de jambes, pour une histoire trèès -déjà- rivettienne, de metteur en scène (Giani Esposito) qui veut absolument monter une pièce -de théâtre- et, d'autre part, d'un complot à l'échelle planétaire dont on ne saisit ni les tenants ni les aboutissants : morts mystérieuses, femme mystérieuse, dialogues mystérieux, pneumatiques mystérieux, mon dieu (bâillement) que de mystère(s) et oui voilà, je me suis copieusement ennuyé, béotien que je suis...
NO HOME MOVIE de Chantal Akerman : à l'avant-première duquel, appâté par la présence annoncée de Nathalie Richard, j'avais convié Pépin et Coralie. 2h07 au compteur aussi, salle comble aussi (dans un MK2 Beaubourg des grands jours ), et, comme la veille hélas, je me suis copieusement ennuyé... Chantal A. évoque sa relation avec sa mère, via des scènes familiales ("domestiques") filmées "sur le vif", on voit l'amour qui les unit et la dame qui décline progressivement. Scènes auxquelles Chantal Akerman a rajouté (intercalé) des prises de vues dans le désert, en voiture ou pas, brutes et brutales (le film commence par un impressionnant plan fixe d'arbuste secoué par le vent). C'est très long (et très formel). C'est très intellectuel (le film devait être au départ une installation, nous a confié la monteuse qui venait présenter le film) et P. et C. l'ont perçu de la même façon que moi. La critique parisienne est unanime et louangeuse (et pâmée). Est-ce dû au fait que Chantal Akerman se soit suicidée ? C'est,en tout cas pour moi, trop radical.
(à suivre)