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lieux communs (et autres fadaises)
1 mars 2016

post paris deux

... ensuite les films que j'ai "bien aimés"(= "c'est bien mais...")


AVE CESAR
de Joel et Ethan Coen
Les Coen chéris-chéris nous livrent enfin ce nouveau volet de "la trilogie de la connerie" (me semble-t-il). Comme l'annonçait la bande, justement, -annonce, on y voit du beau monde, dans une histoire passablement loufoque et possiblement n'importe quoi, prétexte pour les brothers de démontrer leur(s) talents(s) pour parler du cinéma en général et de son âge d'or hollywoodien en particulier : péplum, ballets aquatiques, claquettes de marins, western, polar, guerre froide, comédie, les reconstitutions (reproductions) sont savoureuses et plaisantes à regarder, et justifient amplement le visionnement du film. Ce n'est pas totalement inoubliable (ni complètement surprenant) mais un "petit" Coen vaut mieux que deux tu l'auras de qui je ne nommerai pas (il y en a trop)

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LES FILLES AU MOYEN-ÂGE
d'Hubert Vieille
L'occasion a fait le larron : au Reflet Médicis j'étais, et j'y suis donc resté pour la séance suivante, pour ce film dont je ne savais rien (il me semblait qu'Hervé l'avait évoqué) pour une séance qui, à ma grande surprise, a rempli la salle (petite) dans sa totalité (une vieille revêche a même dû venir s'assoir à côté de moi, dernière place - Caliméro- restante). Un film plaisant, avec Michael Lonsdale en papy-rugby qui va raconter à ses petites filles, déçues que les garçons préfèrent jouer à la console plutôt qu'avec elles, un livre intitulé "les filles au Moyen-Âge" qui raconte la place des femmes dans l'histoire, illustration en sera donnée par des scènes en noir et blanc uniquement jouées par des enfants. C'est plaisant, c'est plutôt drôle, les gamins assurent comme des mini-pros (les filles autant que les garçons) même si ça s'essouffle un peu vers la fin. Curieux.

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MYSTERIOUS OBJECT AT NOON
d'Apichatpong Weerasethakul
Le premier film d'Apichatpongounet, en séance du matin et en copie restaurée (oui, c'est drôle, je l'avais chez moi, en cadeau avec le dvd de Blissfully Yours et je ne l'avais jamais vraiment complètement regardé...). C'est... pas mal (on y retrouve en germe ce qui fera la délicieuse singularité des films suivants) mais le support a un peu vieilli, l'état de la copie laisse un peu à désirer, et donne surtout envie de courir revoir les autres, les "vrais". Oui oui, c'est vrai, je me suis d'ailleurs un peu laissé aller (endormi) en me disant que de toute manière je pourrais le revoir chez moi... Aux amateurs d'exhumation(s) de curiosité(s), je proposerais donc Les aventures d'Iron Pussy réalisé du même Apichatpongounet, réalisé encore avant, et encore (beaucoup) plus atypique...

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PREJUDICE
d'Antoine Cuypers
Sorti il n'y a pas très longtemps, et pourtant déjà dans les limbes de la diffusion (une pauvre séance quotidienne au Bastille, que j'ai découvert par la même occasion). Ce qui m'y a attiré c'était le "couple" Nathalie Baye/Arno, (et il y a avait aussi Ariane Labed et Eric Caravaca) pour ce qu'on annonçait comme une histoire de famille à la Festen. Effectivement un film "de famille", en huis-clos (et donc théâtralement) avec une révélation : Thomas Blanchard, en fils qui règle ses comptes dans une atmosphère qui devient de plus en plus lourde. Et délétère. Nathalie Baye est face à lui, aussi impeccable qu'implacable, et on peut juste regretter qu'Arno en papa ait à défendre un personnage un peu moins intéressant. (Caravaca et Labed aussi). De très belles scènes (celle de l'averse, par exemple), mais peut-être finalement un certain systématisme (surtout vers la fin) du procédé. On se sent asphyxié -c'est l'effet voulu- mais on a de plus en plus de mal à reprendre son souffle.

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NAHID
d'Ida Panahandeh
Dernier film du séjour, un film iranien dont les critiques ne manquent pas de souligner la similarité avec Une séparation (bruit de tiroir-caisse ?) mais qu'on pourrait aussi rapprocher de Noces éphémères (qu'on avait projeté dans le bôô cinéma, en présence, d'ailleurs de son bôô réalisateur). Un beau portrait de femme, réalisé par une femme. Une femme et son fils, coincée par la promesse qu'elle a fait à son ex-époux (une rareté, une iranien frisé comme un mouton, et presque rouquin) de ne pas se remarier en échange de la garde de son fils, et qui rencontre un joli veuf doux à lunettes (une rareté aussi dans la population mâle iranienne portraiturée dans le film) et est donc tiraillée pour savoir quoi faire (ce qui est possible, ce qui légal, ce qui est autorisé, ce qui est tolérable) dans une société iranienne toujours aussi raide dans ses codes. Nahid se bat avec une belle énergie (pour l'argent, pour le loyer, pour le fiston) mais elle rame (et le film aussi, parfois). Très beau travail sur l'image, tonalités choisies, plages froides, mais bon je me suis ennuyé quand même un peu. (alors que la critique encense et ding-ding-dongue laudativement avec une -trop ?- belle unanimité.)

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(à suivre)

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