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lieux communs (et autres fadaises)
26 mars 2016

cinquième semaine latino

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UN MONSTRE A MILLE TÊTES
de Rodrigo Pia
(Mexique)
Du cinéma social et énergique : une femme se bat parce que la compagnie d'assurance ne veut pas auoriser la délivrance d'un mouveau médicament à son mari en phase terminale... Elle est prête à aller jusqu'au bout (elle a un flingue dans son sac), et, en compagnie de son fils va se trouver prise dans une spirale de violences et d'incompréhension (à cause, au départ, d'un médecin référent borné) affrontant l'une après l'autre les têtes multiples (et qui semblent repousser au fur et à mesure qu'on les coupe) de l'hydre du pouvoir du fric et du profit (et de l'arrogance sociale) avec en ligne de mire (d'horizon ?) le perdu d'avance et la victoire inéluctable des puissants. Même si...

 

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EVA NE DORT PAS
de Pablo Agüero
(Argentine)
Du cinéma théorique et intrigant : 25 ans d'histoire argentine, autour du personnage -et de la dépouille- d'Eva Peron. Le film alterne images d'époque (scènes de foule et de manifestations le plus souvent) et huis-clos théâtraux et quasi-abstraits (scènes claustro) mettant en scène  un personnage particulier en relation avec le corps d'Evita : l'embaumeur, les transporteur, le dictateur. Abstrait comme ses images nocturnes et incompréhensibles du début, abstrait par la théâtralisation excessive des scènes d'intérieur et l'absconsitude des dialogues. Abstrait enfin pour tout âne, comme moi, qui n'a pas en mémoire toutes les dates et faits historiques de l'histoire argentine. complexe. Jolie musique de générique ironique (théorique, encore ?).

 

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LA TERRE ET L'OMBRE
de Cesar Acevedo
(Colombie)
Du cinéma poignant (et documentaire). Un homme revient chez lui après des années de fuite "ailleurs", retrouve sa femme, son fils, en train de mourir, son petit-fils. un film à la fois simple et extrêmement maîtrisé (caméra d'or à Cannes, et prix de la mise en scène, d'ailleurs, doublement mérités). Le paysage aussi a changé, sa maison est cernée par les champs de canne à sucre, et tout autour la misère, l'exploitation... Pas de musique, juste une chanson très triste qui parle d'amor et de llanto sur le générique de fin. Le réalisateur peaufine ses plans-séquences et ses cadrages. Du vrai grand beau cinéma, et autant de tristesse (de chagrin) que de beauté. Pour l'instant le plus beau film de cette 5ème Semaine Latina.

 

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IXCANUL

de Jayro Bustamante
(Guatemala)
Du cinéma poignant (et documentaire). Des paysans guatémaltèques (qui parlent une langue étrange qui n'a rien à voir avec l'espagnol). Leur fille, qu'on fiance avec un contremaître. La même qui se retrouve enceinte après avoir succombé à un saisonnier, ouvrier des plantations de café, et à des rêves de fuite aux Estados Unidos. Beaucoup d'alcool, et des serpents qui infestent le terrain des paysans. Et un volcan, omniprésent, qui bouche l'horizon et fait rêver à ce qu'il peut bien y avoir derrière... Pas mal de rites, plus ou moins mystérieux. Et encore beaucoup de tristesse. Et un très beau Boléro d'Ixcanul sur le générique de fin.

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