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lieux communs (et autres fadaises)
20 septembre 2016

whisky avec du sucre

VICTORIA
de Justine Triet

On se souvient de La bataille de Solférino, qu'on avait beaucoup aimé. Un appart' en désordre, deux gamines qui braillent, un baby-sitter qui fait ce qu'il peut, Vincent Macaigne qui pète les plombs, une jeune mère de famille qui doit concilier job et vie familiale. On retrouve un peu tout ça dans Victoria (l'appart' en bordel, les gamines, le baby-sitter, l'ex-mari emmerdeur) sauf que la mère des fillettes n'est pas journaliste mais avocate. Et qu'elle n'est pas jouée par Laetitia Dosch, mais par Virginie Efira (qui est blonde, gironde, attachante, excellente, et confirme à chaque film tout le bien qu'on pense d'elle).
La bataille (qui n'est donc pas de Solférino, cette fois) concerne, au départ, un de ses amis (Melvil Poupaud) qui lui demande de le défendre dans un procès où il est accusé par sa femme de l'avoir agressée avec un couteau à beurre sans raison. Mais ce n'est pas le seul combat de Victoria qui bosse comme une folle, rame pour trouver un nouveau mec, épuise les différent(e)s baby-sitters tellement elle n'est jamais chez elle, et qui file bon train vers le burn-out sans vraiment d'en rendre compte...
Un beau portrait de femme qui est aussi, on s'en rendre compte, une comédie sentimentale (ou romantique ? quel est le terme exact ?) : dans ce genre de film (américain, souvent) vous pouvez être certain que les deux premiers noms d'acteurs qui vont apparaître au générique vont se tomber dans les bras l'un de l'autre à la toute fin en se roulant un énorme patin (enfin, plus précisément les personnages joués par les acteurs en question). Dans le cas présent, le premier nom est Virginie Efira, (normal, elle le mérite) et le second Vincent, non pas Macaigne, mais Lacoste (on change de gabarit, hihi)... Moi je dis ça, je dis rien, hein... Mais c'est vrai que le petit Lacoste, il a fait son crocodile de chemin (hihi) depuis Les beaux gosses, hein... Là il est grandit (normzl) il est tout à fait crédible en (jeune) homme, il a l'air d'avoir terminé sa croissance. Il joue sobre et juste, simple. Impeccable ! (mais bon il serait bien que les décideurs pensent à quelqu'un d'autre que lui ou Pierre Niney lorsqu'il est question de jouer un jeune premier, hein, sinon il est à craindre que le lassitude ne nous guette vite...).
Justine Triet est douée pour nous montrer des personnages en déséquilibre, sur le fil (du rasoir), en train de vaciller, juste au bord, et elle a trouvé en Virginie Efira une interprète idéale. Les différents pôles du discours (le procès, le défilé des mecs, le problème avec l'ex-mari, la love story) sont assez subtilement organisés pour nous tirailler perpétuellement entre le sourire et le grincement de dents, mais la réalisatrice est incontestablement plus à l'aise dans le registre acide que dans le sucré. Plus originale, plus culottée.
Originalité qui culmine notamment dans les scènes de procés, dont je vous laisse le soin de découvrir les intervenants appelés à la barre.
Le whisky, c'est excellent tel quel, le sucre n'est pas indispensable (c'est pourtant ainsi qu'il est bu dans le film)...

Victoria : Affiche

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