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lieux communs (et autres fadaises)
18 octobre 2016

cul de porc rôti

BROOKLYN VILLAGE
d'Ira Sachs

Et de quatre!
Oui, quatrième film magnifique d'affilée ! (Après Nocturama, Jeunesse,et Rodeo) Toujours dans le bôô cinéma, et toujours pour 5€ je le rappelle... Le nouveau film d'Ira Sachs, dont on avait déjà programmé (et beaucoup aimé) le précédent Love is strange. Brooklyn village n'est pas le titre original (Little men) et aseptise hélas (ou boboïse) un peu le propos du film.
Où une famille (papa, maman, fiston) vient justement à Brooklyn pour y emménager au première étage de la maison que le grand-père leur a laissé. Ils sympathisent avec la voisine du dessous, qui tient une boutique que le grand-père lui louait à un tarif plus qu'amical. Mais la soeur du Papa aimerait bien récupérer de l'argent, et propose donc d'augmenter roborativement le loyer de la dame en question. Dame qui a un fils qui a, entretemps, très vite sympathisé avec le fils des voisins du dessus. Les voilà bras dessus-bras dessous, copains comme cochons, complices, tandis que la situation se dégrade plutôt entre leurs parents respectifs...
Une histoire de famille(s) et de vie assez simple, traitée en tout cas très simplement. Avec douceur. Oui, malgré une histoire de gros sous assez délicate, c'est un film... délicat. (j'emploie a dessein deux fois le même adjectif dans des acceptations tout à fait différentes car c'est là une des forces du film, de traiter les différentes situations pas forcément comme on aurait pensé qu'elles le seraient. De dire "Qu'est-ce qui a vraiment de l'importance ? Qu'est ce qui compte ?"). Le délicat des uns n'est pas forcément celui des autres...
Pour ce qui est des histoires de famille, le film m'a évoqué le magnifique Les secrets des autres (que j'adore), dans la bien-aimante attention qu'il porte à chacun de ses personnages. Les deux ados sont absolument parfaits (ils sont le liant affectif du film, par la simplicité et l'évidence de leurs rapports, leur complicité, la part d'enfance qu'ils portent encore, les sentiments qui les rapprochent) contrebalançant comme ils le peuvent la guerre de tranchées où s'affrontent -avec de part et d'autre une certaine maladresse et peut-être aussi mauvaise foi ?- les adultes. Ils sont légers et attendrissants (très jolies scènes de déambulations urbaines) comme une paire de Bambi(s).
J'ai pleuré à plusieurs reprises (j'ai dit en sortant à mes copines que j'avais le sentiment de vivre des émotions plus intenses dans les films que dans ma "vraie" vie), et j'avoue que j'ai désespérément souhaité que tout ça puisse finir bien, happy end, sans dommage. Mais Ira Sachs sait (a le courage de) rester "réaliste" (lucide ?), et la scène finale va juste dans ce sens...
Adieu l'enfance.
Chacun reprend (a repris) sa place...
& life goes on...

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