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lieux communs (et autres fadaises)
10 décembre 2016

un mardi chargé

à 14h L'OLIVIER
(dont j'ai déjà parlé)

à 18h
CAPTAIN FANTASTIC
de Matt Ross

Une excellente suprise. Je n'en avais pas plus envie que ça à la lecture du sujet (l'équivalent français avec Mathieu Kassowitz, Vie sauvage, m'avait laissé sur un sentiment plus que mitigé) Et puis les histoires d'éducation ne me passionnent pas tant que ça. Mais Viggo Mortensen est grandissime! Ce père qui a élevé à la dure ces cinq (six ?) enfants, au milieu de la forêt et en dehors de toutes conventions et normes sociales (en cultivant en même temps leur corps et leur esprit, soit un physique de guerrier avec un mental d'astrophysicien / philosophe / humaniste) est soudain confronté à la dure réalité lorsque son épouse, bipolaire et suicidaire finit par passer à l'acte.
Le grand-père refuse qu'il assiste à l'enterrement (par lui décidé) alors que l'épouse souhaitait, selon ses dernières volontés, une crémation et que ces cendres soient versées dans les toilettes pour y disparaître.
Après une exposition très Boorman nous montrant in situ le quotidien de la famille (l'inititation du fils ainé qui tue son premier chevreuil au couteau de chasse), nous voilà assez rapidement dans le vieux bus déglingos conduit par le papa pour s'en aller à la ville, plus précisément à l'église, pour chahuter un peu les funérailles de maman, et tenter de faire respecter ses dernières volontés.
Mais le grand-père est têtu comme une mule, d'où choc frontal. Encore plus violent du fait qu'un des frangins (on avait déjà remarqué qu'il était rebelle parmi les rebelles, et que forcément moins par moins ça allait finir par faire plus) annonce qu'il souhaite rester chez les grands-parents ("à la ville"), occasionnant maints affrontements verbaux, constatation du fossé entre "les bons sauvages" et "les méchants civilisés", mises au point diverses, argumentations et interrogations qui le sont tout autant.
C'est passionnant, d'un bout à l'autre.
Si Viggo M. est (comme d'hab') magnifique, les enfants le sont tout autant (du plus âgé -celui qui voudrait aller en fac- au plus jeune -dont on mettra d'ailleurs un certain temps pour savoir s'il s'agit d'un garçon ou d'une fille-) composant cette fratrie sauvage, sylvestre, arboricole, FTS (fuck the system) -et utopique- donnant à chacun de nous spectateurs  des regrets de robinsonnades à jamais enfuies.
La dernière partie (allez savoir pourquoi j'ai pensé soudain à Little Miss Sunshine) est vraiment bien. (Et les critiques que j'ai lues après sont, encore une fois très très agaçantes... Je devrais arrêter de les lire, même a posteriori...)

324651

à 20h30
MERCENAIRE
de Sacha Wolff
J'en avais eu deux avis plutôt mitigés, mais je souhaitais me faire mon opinion comme un grand. Je l'ai donc vu dernier soir dernière séance (nous fûmes 4 dans la salle). Et peut-être était-ce le film de trop de la journée. (ou le contratse avec le Captain Fantastic qui l'avait juste précédé).
Ce jeune Wallisien de 120kg envoyé en France par un compatriote -qu'on soupçonne d'emblée véreux-, pour être pilier dans une équipe de rugby, et qui part en bravant le refus (et la violence) d'un père terrifiant, se retrouve à l'aéroport sans valise (son père l'a jeté sans rien), "en short et en tongs", et est refusé aussi sec (et laissé en plan) parce qu'il fait 20kg de moins que les 140 attendus. Il va devoir se démerder tout seul (il a juste en poche une adresse, d'un compatriote susceptible de l'aider, et un peu d'argent donné par sa grand-mère).
Quotidien d'un "petit" club de rugby de troisième zone, difficultés d'intégration, hostilité des locaux, bungalow pourri, petit boulot de merde, rien ou presque ne fait fléchir notre jeune mastodonte. Les choses, qu'on a vues d'abord sensiblement s'améliorer pendant un moment, vont commencer à mal tourner, et ce de plus en plus. Le film est dur, la France est froide et humide, les gens assez déplaisants.
Et l'extrême violence de certaines scènes m'ont mis encore plus mal à l'aise. C'est vrai qu'en métropole nous ne sommes pas très au fait des us et coutumes wallisiens, mais ce qu'on en voit ici ne donne pas forcément envie d'en connaître davantage (en sus des tatouages, du gôut pour l'alcool et de l'importance du rapport au père).
J'en suis sorti moy-moy, quoi (et en plus il fallait gratter le pare-brise!)

038855

Commentaires
Z
entièrement d'accord sur Captain Fantastic! vraiment génial
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