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lieux communs (et autres fadaises)
15 janvier 2017

le chien

007
LES DERNIERS JOURS D'EMMA BLANK
d'Alex Van Warmerdam

Tout d'abord un grand merci à UniversCinéVoD : je viens de m'abonner chez eux pour un an (pour remplacer les défunts VODD), et leur offre est alléchante : pour 3,99€ vous pouvez visionner chaque mois 40 films qui sont renouvelés tous les mois ! Là, notamment, une section Alex Van Warmerdam, dont ce film qui, s'il a été tourné en 2009, (avant Borgman et La peau de Bax) n'a pas été distribué en France.
On retrouve le ton et les thèmes chers à ce cher Alex (qui s'autodéfinit comme "de plus en plus méchant"...) Un lieu unique (ou presque) : une maison et l'espace environnant (bois et dunes) où vit une famille "dysfonctionnelle" : apparemment il s'agit d'une dame très riche -et pas très agréable- avec tout un personnel de maison attentif à ses moindres exigences (le maître d'hôtel, la cuisinière, la bonne, le valet, plus un personnage dont on ne comprend pas tout de suite le rôle et la fonction, et que le réalisateur s'est d'ailleurs attribué). La patronne et les domestiques, quoi.
SAUF QUE. On est chez Van Warmerdam, et les choses ne sont pas exactement ce qu'elles ont l'air d'être. Pour qui a vu La peau de Bax et Borgman (et Les habitants, et La robe..., il y a un peu plus longtemps) la situation n'aura rien de vraiment étonnant. Ca a l'air à peu près normal en apparence, mais si on y regarde de plus près... Il est question pour chacun(e) d'interpréter un rôle, et surtout des motivations pour le faire. Jouer le jeu, tenir le coup, garder patience...
Une fois de plus, je me suis régalé (j'aime vraiment beaucoup ce réalisateur), j'ai trouvé la première moitié tout à fait parfaite. C'est net, précis, ça baigne dans un humour froid (glacial, même), et c'est au spectateur de gamberger pour comprendre progressivement quels sont les liens qui unissent véritablement les personnages, et le pourquoi de la chose. Puis, on a un peu le sentiment que le film fait du surplace (même si on ne s'ennuie jamais), avant que le "fin mot" de l'histoire ne la fasse redémarrer (l'histoire!).
C'est moins glaçant que Borgman (qui m'avait fait beaucoup d'effet, tellement il va loin dans le malaise) mais c'est aussi drôle et cruel que La peau de Bax (même si les enjeux ne sont pas vraiment les mêmes.)
Un bel objet de cinéma, en tout cas. Aussi techniquement irréprochable que "moralement répréhensible" (hihi). Du bonheur hollandais, encore mieux qu'un pétard vous dis-je.

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il veut juste savoir qui a mis une cravate dans son potage...

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