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lieux communs (et autres fadaises)
14 mars 2017

primates

069
AAAAAAAAH!
de Steve Oram

Une découverte totale que ce film anglais, qui a été présenté au "Festival du Film Subversif", à Metz, je crois... En même temps très anglais et très très barré. Avec des gens qui ressemblent à des anglais "moyens", avec des vêtements et des appartements "moyens", sauf qu'ils ne parlent pas, et ne communiquent que par cris et gromelots (et gestes à l'appui). Et se comportent comme des animaux sociaux, des singes peut-on supposer de par les attitudes et les mimiques  (ce qui ne changera pas beaucoup de certains humains, me direz-vous). Vivant en meutes, avec chef de meute (le "mâle alpha") suivi de son second (oui, évidemment, le mâle bêta...) et les femelles, bien sur, sujettes de plus ou moins tendres (mais fréquentes) chamailleries. Il est donc question de conquérir un territoire, de le marquer (en pissant dans tous les coins, bien entendu), de s'en approprier les femelles, et de s'y installer, au besoin en en délogeant le précédent chef de meute...
On voit bien où le réalisateur veut en venir, mais même si ça démarre  plutôt très fort, l'intrigue, comme on dit, ensuite  fait long feu (comme la Guerre hihi du même nom) : après la déambulation de mâle alpha et bêta dans la forêt, puis la présentation du "foyer" qu'ils vont bientôt réquisitionner, le film devient assez vite répétitif dans ses excès : scènes de bouffe, de baffes, de vomi, de rut (des bêtes vous dis-je, des bêtes) . C'est drôle au début mais ça ne l'est vite plus trop. Le réalisateur met trop de "un peu" : un peu de sexe, un peu de violence, un peu de gore, un peu de QV, un peu d'humour, un peu de provoc, un peu de nonsense, et, finalement, c'est comme la recette de viande à l'huile et au sel présentée sur la chaïne culinaire de la maison (une très bonne idée, cette "télé-primate"), ça risque de devenir assez vite pénible à manger et plutôt écoeurant.
Le film fait 1h19, mais aurait pu tenir sur un format beaucoup plus court, avec encore plus de force. Dans l'état, on le trouve un peu longuet. Heureusement, il nous fait le plaisir (la surprise ?) de redémarrer un peu vers la fin, et ça retire un peu le tout vers le haut. On peut saluer les performances des acteurs (brittonissimes) mais qui font très bien les singes. Et évoquer la lointaine ascendance de Themroc, de Claude Faraldo (le premier film grogné de l'histoire du cinéma, et un de mes premiers émois érotiques aussi...). Ou une version sitcom britton  d'un documentaire animalier sur la vie sociale des singes.
Et la télé-bébête sur laquelle se clôt le film est véritablement une idée plaisante, je le redis.

Aaaaaaaah-Poster

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