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lieux communs (et autres fadaises)
4 mai 2017

le congélateur, le tas de charbon, et le doigt coupé...

(pourquoi va-t-on revoir un film ?)

(-parce que l'occasion fait le larron...)
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ORPHELINE
d'Arnaud des Pallières

Revu dans le bôô cinéma en compagnie de Coralie et Pépin. Ce qui changeait c'est que l'écran cette fois-ci était vraiment gigantesque (on était pourtant un peu au fond) et qu'il s'agissait presque de fournir un effort pour faire un balayage oculaire complet gauche/droite (et presque donc d'avoir à tourner la tête, si si!) heureusement, il n'y avait pas de sous-titres.
Le film m'a fait (un peu) moins d'effet qu'à la première vision (j'étais surtout impressionné par cette histoire de taille d'écran), mais les actrices sont toujours aussi bien, chacune dans son registre et dans sa partie. Et j'aime toujours autant cette forme de déconstruction "en arrière toute!" et la quantité d'interrogations et de doutes qu'elle génère (qu'elle suggère).

 

(-parce qu'on l'a tellement aimé la première fois qu'on a envie de vérifier si on l'aime toujours autant la seconde...)
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L'AUTRE CÔTE DE L'ESPOIR
d'Aki Kaurismaki
"Rouges sont les baies du sorbier comme si elles étaient en sang...". Toujours autant une merveille, toujours pour moi le même effet de sidération (qui se traduit par ce truc au niveau du plexus et cet autre machin qui coule des yeux) : tout est simple, tout est juste, tout est magnifique, tout est émouvant. Et tout est soigneusement composé, entre impossible et impassible, avec ce tempo si particulier, cette inexpressivité soigneusement surjouée, cette humanité glacialement bienveillante, cette économie de mots qui contient l'intensité et la profondeur des sentiments. Si, comme il l'a annoncé, c'est effectivement le dernier film de Kaurismaki, c'est parfait de quitter la scène sur cette note-là. Comme ce film, oui c'est... parfait.

 

-pour rendre service (parce qu'on est serviable)
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GRAVE
de Julia Ducournau
Où il était question d'accompagner au cinéma une demoiselle qui avait peur d'aller le voir seule (ce fut exprimé en LSF). Je l'avais déjà vu, ce savais à quoi m'attendre. Encore une fois, passer de l'écran moyen de Besançon à celui gigantasquissime du bôô cinéma s'accompagna de l'effet de transmutation (ce n'est plus tout à fait le même film), déjà ressenti pour le précédent Orpheline. J'avais deux spectacles pour le prix d'un : les aventures de Justine, sur l'écran, et celles de Marie, à côté de moi, qui se cachait régulièrement les yeux derrière (voire même sous) son manteau. Le film est toujours aussi efficace, la jeune Garance Marillier toujours aussi impressionnante et le jeune Rabah Nahit Oufella toujours aussi bandant. (et j'ai toujours un peu vaguement la nausée en sortant de la salle.) Tentavice (réussie) de mutation, d'hybridation des genres. Où le film, dit "de genre", justement ne serait peut-être qu'un oripeau, un déguisement, un argument publicitaire.

 

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