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lieux communs (et autres fadaises)
18 juillet 2017

faire sortir un génie d'une lampe

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LE CAIRE CONFIDENTIEL
de Tarik Saleh

Grand plaisir que de voir ce film dans mon Victor Hugo chérie, assis aux bonnes "places de vieux", entre mes amies Emma et Dominique... Comme un petit roi.
C'est rare de voir un film doublement primé à Sundance et à Beaune, mais on peut comprendre les raisons qui ont guidé ce double choix, ici et là.
Le Caire, Egypte, juste avant les événements qui ont rendu célèbre la Place Tahrir (un calendrier annonce régulièrement le décompte des jours)... Une chanteuse a été assassinée dans sa chambre du Hilton, une femme de chambre a vu sortir l'assassin mais a depuis disparu, et l'enquête est menée par un inspecteur pour lequel on n'éprouve pas, au début, la moindre sympathie, qui va découvrir que ça n'est pas si simple. Un postulat de départ plutôt classique (avec un enquêteur qui l'est à peine un peu moins), et l'affaire devrait être résolue en trois coups de narguilé, sauf que.
On est en Egypte, justement. Et la corruption semble être un sport national, une discipline dans laquelle tous se livrent une compétition féroce. Du flouze, du flouze, du flouze... on arrose à tous les étages. Et bien entendu à celui de notre héros gominé, Nourredine, qui va progressivement s'affirmer (normal c'est lui le héros) comme un  pourri certes, mais un chouïa moins pourri que tous ceux qui l'entourent, et que le réalisateur va ainsi nous rendre de plus en plus sympathique et attachant.
Cette corruption généralisée finit par donner la nausée : tous en croquent, chacun à son échelle, depuis le plus petit tout en bas jusqu'aux puissants tout là-haut là-haut. (rien de nouveau sous les palmiers).
Et la petite histoire du film va rencontrer la grande, (j'ai pensé à La bataille de Solférino), puisque le film se clôt sur un affrontement entre deux personnages, au beau milieu de manifestants de la Place Tahrir. la fin, d'ailleurs est plutôt cynique, mais... réaliste.
Le film a affolé la critique, à raison. Les lauriers sont mérités, même si la couronne finale est un peu lourde à porter pour la tête du cinéaste. L'acteur principal (Farès Farès) en mérite une bonne moitié, il faut le reconnaître

 

Le-Caire-confidentiel-aff-US

l'affiche originale

541286

l'affiche française "initiale"

md0
l'affiche retouchée dithyrambique

 

Commentaires
Z
Très envie de le voir...
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