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lieux communs (et autres fadaises)
12 juillet 2017

maman, tu glousses depuis une heure

117
MARIE-FRANCINE
de Valérie Lemercier

FDFDC aussi, mais celui-là, j'avais prémédité de le voir. A cause de, bien sûr Valérie Lemercier pour laquelle j'ai toujours un énorme faible (en plus, là spoil on en a deux pour le prix d'une) et qui a su s'entourer d'une distribution à la hauteur, pour cette histoire de Tanguy au féminin (une chercheuse qui se fait jeter par son mari, perd son emploi, va se retrouver chez ses parents à dormir sur le canapé) : Philippe Laudenbach et Hélène Vincent jouent (délicieusement) les parents, et, surtout, Patrick Timsit, le guy next door, tout simple et tout doux, qui va lui faire les yeux doux (et lui faire oublier son ex-mari indigne, Denis Podalydès). Marie-Francine et Miguel habitent chachun à nouveau chez leurs parents, mais se le cachent l'un à l'autre. L'une vend, provisoirement des cigarettes electroniques dans une boutiquette sise juste à côté du restau où officie le second.
Quand Miguel rencontre Marie-Francine... (ça a moins de gueule que Quand Harry rencontre Sally... mais les deux protagonistes sont tout aussi touchants et attachants que leurs homologues ricains voire même bien plus) ça fait un joli film, joliment bancal, où Valérie Lemercier réalisatrice bichonne Valérie Lemercier actrice (je l'ai dit et je le répète, je l'adore cette petite femme-là...) mettant en scène des "gens simples", des vrais gens, des comme vous et moi, ou presque, dans une histoire simple (qui pourrait vous arriver, presque aussi, à vous ou à moi) et en en remettant une couche de réalisme social et sentimental (deuxième degré ?) avec la bande-son, pot-pourri florilège de chansons sentimentalo-cucutes, depuis les comédies musicales américaines jusqu'à Julio Iglesias, en passant par Sylvie Vartan et Amalia Rodrigues, comme surlignant au stabilo émotionnel la comédie romantique qu'elle nous propose...
Il y a quand même quelque chose du trompe-l'oeil dans cette histoire-là : le lissage des apparences (comme si on avait photoshopé le scénario les personnages et les décors) est régulièrement éraflé par des histoires de toilettes, pipi caca, comme si la sale gamine de Valérie  continuait de pointer le bout de son nez derrière l'adulte "conforme" Lemercier.
Comme dans les films Pixar : chacun peut en prendre (et comprendre) quelque chose (pas forcément la même, d'ailleurs), mais on n'est pas certain que les choses soient aussi simples que ce que la réalisatrice a l'air de bien vouloir vous raconter. Un film attachant, très plaisant, donc, à quelque niveau qu'on le prenne. Bref, un film à l'allure sage mais dont j'aime à penser qu'il cache bien son jeu.

307001



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