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lieux communs (et autres fadaises)
17 juillet 2017

je suis un homme

120
LES INITIÉS
de John Trengove

Décidément, entre l'Afrique du Sud et l'homosexualité, c'est une histoire tendue, une relation un peu douloureuse. Compliquée, en tout cas. Apres le cinglant Beauty (Olivier Hermanus, 2011), programmé en son temps dans le bôô cinéma, qui traitait du poids du tabou de l'homosexualité au sein de la population blanche, minoritaire,  de ce pays, voici (il était temps) l'autre versant de la montagne, évoquant le même thèmr, mais chez les Noirs... Et la situation y est aussi intenable, voire même encore davantage.
Il s'agit, au sein du peuple Xhosa,  d'un groupe d'instructeurs qui prennent en charge un groupe d'initiés, des adolescents qui vont accéder au statut d'hommes, après circoncision (ouch!) et cicatrisation de leur quéquette, lors d'un séjour entre hommes dans la montagne, où ces appendices virils feront l'objet de toutes les attentions (et le centre de presque toutes les conversations, (sans qu'on en voie jamais, d'ailleurs, la queue d'une. Les initiés n'est pas, contrairement à ce que j'avais naïvement pu croire, un FAQV) tellement tous ces mecs (les jeunes et les vieux) semblent n'avoir que ce mot-là à la bouche...)
Au sein de ce groupe multiforme, le réalisateur va suivre plus précisément trois personnages : Xolani et Vija -deux instructeurs- et Kwanda, l'initié dont Xolani est responsable, mis à l'écart du groupe pour différence de statut social ("fils de bourge"). On va apprendre très vite que si Xolani revient tous les ans dans la montagne, ça n'est pas pour les beaux yeux des intiés (quoique...) mais c'est pour y retrouver Vija, dont il est amoureux, et qui lui fait d'ailleurs l'amour assez rudement semble-t-il... Et la tendresse, bordel ?Mais la situtation va encore plus se compliquer lorsque le jeune Kwanda, qui avait déjà des soupçons, va les surprendre "sur le fait", tendrement enlacés endormis et nus au bord de la cascade...
C'est filmé, simplement, brutalement presque (oui oui un peu comme l'amour rude de Vija), n'y allez pas chercher les mêêêrveilleux paysages zafricains, ils n'y sont pas, par volonté délibérée du réalisateur. Il filme ces hommes juste dans les décors où ils évoluent, sans leur accorder plus d'importance que les personnages eux-mêmes ne leur en accordent. Ce sont les corps qui sont  au centre du débat (ce qu'on en fait et la façon dont on les montre)
Le film est très fort, en tout cas.

076615

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