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lieux communs (et autres fadaises)
30 juillet 2017

diabla

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UNE FEMME FANTASTIQUE
de Sebastian Lelio

Deuxième film dans la salle 3 du Victor Hugo (19h40). Au Chili, cette fois, avec un couple mixte : Orlando, un homme d'âge mûr (dire un papy n'est pas politiquement correct)  et Marina, un(e) plus jeune transexuelle,  qui vivent une tendre histoire d'amour, qui serait paisible et sans histoire si le papy ne venait brutalement à décéder et les ennuis, tout aussi brutalement, à commencer pour la jeune Marina.
La famille d'Orlando est une famille "mauvaise pioche", bien-pensante cul-serré et moue méprisante pour ce qui ne lui semble pas, justement, "politiquement correct". Et qui n'a toujours pas digéré que leur cher Orlando se soit entiché d'une telle "créature", à qui ils entendent bien faire payer cette situation, en récupérant tous les biens que le défunt partageait avec Marina : la voiture, l'appartement, (même le chien!), puis en lui refusant la possibilité d'assister tant à sa veillée mortuaire qu'à son enterrement. Le film suit, de près, les efforts de Marina pour obtenir ce qui lui est dû, et récupérer notamment sa dignité et assumer son statut de femme (pas encore complètement abouti au moment où commence le film).
(Je viens d'apprendre le mot cisgenre (et son abréviation cis) en fouillant sur le web pour retrouver le titre du très beau film de Sébastien Lifhshitz (Wild side) et je suis. tombé, ,  sur la page "les 10 meilleurs films trans", avec, après la liste, un long échange de commentaires sur la question "Un personnage de trans doit-il être joué par un trans ?", question à laquelle j'aurais envie de répondre "Oui,question d'honnêteté", mais le débat semble loin d'être clos.) Ici, Marina est jouée par la magnifique Daniela Vega, qu'on avait déjà vue dans le beau La Visita, et qui compose ici un personnage aussi riche que complexe.
Sebastian Lelio réussit le bon dosage entre mélo et "film politique", ne se contente pas des attendues scènes d'humiliation et de violence, mais justement, en faisant de Marina une battante (les occurrences du punching-ball) se démarque des clichés qu'on a "habituellement" d'un personnage de transexuel. En y faisant cohabiter des dynamiques contraires (la boxe / le chant lyrique), il nous la rend encore plus attachante (troublante ?), exactement de la façon dont il la filme. Una mujer fantastica, si!

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