Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
lieux communs (et autres fadaises)
18 septembre 2017

mes lunettes

149
LE REDOUTABLE
de Michel Hazanavicius

Quand il est sorti à Cannes, j'avoue que ça ne me faisait pas plus envie que ça : je n'avais pas envie de voir Louis Garrel avec une moumoute, je ne suis pas un inconditionnel de Godard, ni de Michel Hazanavicius, non plus, et puis Stacy Martin dans le rôle d'Anne Wiazemsky m'évoquait plutôt Chantal Goya...
Et en lisant les critiques pour mettre dans la plaquette, j'ai réalisé que les mots humour et  gag revenaient plusieurs fois, et puis Manue avait envie de le voir et moi de l'y accompagner, et donc hop! en voiture Simone.
Le film est effectivement drôle (voire très drôle), même si l'histoire en est tout de même finalement un poil tristoune : il s'agit tout de même d'une histoire de séparation. Sur fond de mai 68 et des désillusions qui ont suivi. Pour ce qui est de l'incarnation de Louis Garrel, je dois dire que si la vision de la moumoute est immédiatement intégrée, banalisée (on ne voit plus Louis Garrel avec une moumoute, on voit juste le personnage de JLG) par contre le travail sur la voix m'a moins séduit (je ne connais plus trop la voix de Godard, mais je trouve, surtout au début, que Garrel en fait un peu des caisses avec le zézaiement et le zozottement -ou peut-être qu'ensuite on s'habitue ?- .
Le film en tout cas ne mérite ni d'être cloué au pilori pour apostasie filmique ni grillé sur le bûcher par la Sainte Inquision Cinéphilique (oh les cris d'horreur poussés en choeur par les chapelles d'idolâtres devant le crime de lèse-Godardie), et prenons-le donc juste pour ce qu'il est : un biopic de chemin de traverse, à l'ironie tendrement drôle (et, bien sûr, drôlement tendre), à l'humour plaisant, souvent potache (qui m'a rappelé qu'Hazanavicius avait démarré sur Canal avec un film de détournement très très drôle, Ca détourne, justement) parfois à pisser de rire et d'autres fois (pas souvent) juste à se retenir, et avec, tout de même, dedans, plein plein de choses positives : un film co-produit par Riad Sattouf, avec Grégory Gadebois dedans, avec, en cerise sur le gâteau, une myse en abyme -avec deux y c'est mieux- et en images de la très jolie QV de Louis Garrel, suivie d'une deuxième, celle d'un acteur italien dont je n'ai pas retenu le nom au générique, un film avec des regards-caméra très malins, et des intertitres en forme de clins d'yeux, et un running gag à propos de lunettes cassées, un film comme ça, donc, ne peut pas être tout à fait mauvais, non ?
J'avoue que je ne savais pas grand-chose sur l'engagement maoïste de JLG (et que je m'en contrefiche tout de même un peu) mais il ne s'agirait pas de bouder son plaisir : une comédie française qui fait effectivement rire, ça n'est pas si souvent. Alors, rions un peu et laissons-nous aller...

052385

et reconnaissons aussi que l'affiche est relativement moche, et, tiens qu'il a tét jugé bon d'y préciser qu'il s'agissait d'une "comédie"...

Commentaires
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 428