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lieux communs (et autres fadaises)
18 janvier 2018

nettoyer l'étable

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SEULE LA TERRE
de Francis Lee

Oh comme je l'aime ce film...
Revu juste après Problemski Hotel (ce qui faisait donc une soirée à deux films que j'aime) avec deux fois plus de spectateurs qu'à la séance précdente (six contre trois). Film qui fait du bien, comment dire ça autrement, parce que c'est toujours agréable de voir parler d'amour intelligemment, simplement, cinématographiquement.
Et de voir quelqu'un qu'on nous avait présenté comme hermétiquement clos (un bloc, un brutal, un bourrin) progressivement se  décongeler, se transformer, germiner, et aller jusqu'à quasiment fleurir.
Redire que les acteurs sont magnifiques, que j'achèterai le dvd, et que j'attends avec impatience le prochain film de Francis Lee.

 

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17 janvier 2018

"malheureusement..."

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PROBLEMSKI HOTEL
de Manu Riche

Comme on ne pouvait pas organiser de Semaine belge faute d'un nombre suffisant de films, j'avais proposé qu'on en programme au moins un, histoire de ne pas perdre les bonnes habitudes. Celui-là me semblait intéressant (et providentiel). Quand j'ai vu qu'il était adapté d'un bouquin -du même nom- de Dimitri Verhulst (cestuy-là même qui avait écrit La merditude des choses, le livre - je me suis d'abord procuré le bouquin en question, en projetant de l'offrir comme cadeau à Noël, mais j'ai commencé à le lire et ça m'a tellement plu que je n'ai plus voulu le lâcher et que j'ai du coup acheté autre chose mais c'est une autre histoire...-) ça m'a donné encore plus envie, et j'ai insisté, même si je sentais qu'Hervé n'était, allez savoir pourquoi, pas très chaud sur le coup.
J'ai obtenu gain de cause, et le film est donc programmé cette semaine dans le bôô cinéma (pour 6 séances, contre 5 à Seule la terre, allez savoir pourquoi...). J'avoue que j'étais curieux de voir comment le réalisateur allait s'en sortir pour adapter le bouquin, tâche qui me paraissait plutôt ardue, étant donné la forme même du livre (150 pages écrites pas très petit) composé d'une vingtaine de chapitres,  en général assez brefs, où le narrateur, un certain Bipul, retrace son expérience de la vie dans un centre d'accueil pour réfugiés, en Belgique. Qui dit centre d'accueil dit multiplicité des gens, des origines, des langues, des comportements, et simplement ce foisonnement-là me semblait difficile à retranscrire.
Le bouquin n'est pas facile (c'est un euphémisme) mais il est tout à fait conforme à (et respectueux de) la vie des tous ces gens, confinés dans un même espace, dans l'attente d'un hypothétique papier leur permettant de continuer à espérer, alors que la majorité d'entre eux seront finalement raccompagnés à l'aéroport et renvoyés chez eux manu militari (avioni militari, plutôt). Comme dans 12 jours, tout juste vu, on a affaire des gens, de simples gens, confrontés à l'Institution (aux Lois, Règlements, Articles et Alinéas divers), et c'est comme se smiley qui se tape inlassablement la tête contre le mur : c'est sans espoir, et ça fait mal, mais ça ne s'arrête jamais...
C'est peut-être bien d'avoir lu le livre avant de voir le film (je dis peut-être) car cela permet au spectateur d'en savoir un peu plus sur les personnages que ce que le film en dit (Igor, par exemple, le compagnon de chambre de Bipul, au très réussi look de Christ modiglianesque, en devient beaucoup moins inquiétant...). car le film, dans sa structure même reste fidèle à l'esprit du roman (des chroniques) : installant Bipul au centre de la narration, des histoires, en partant et y revenant à chaque fois.
J'avoue que le film m'a bouleversé (et j'ai un peu de mal à comprendre les réticences d'Hervé), avec sa construction dramatique imparable, et cette improbable scène finale qui me semblait paradoxalement faire un clin d'oeil à la chorégraphie dans le désert de En attendant les hirondelles, et c'est comme si la boucle était bouclée...

 

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16 janvier 2018

sans nivéa ni vaseline

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ENQUÊTE AU PARADIS
de Merzak Allouache

D'abord, à nouveau merci au distributeur Zootrope, qui nous a permis de visionner le film avant sa sortie (il sort mercredi 17 janvier). Enquête au paradis , kézako ? "Rendez-vous au paradis, attention c'est un piège..." chantait Alain Chamfort. Ici rien à voir a priori sauf que piège peut-être justement, oui. C'est une journaliste algérienne, Nedjma, qui enquête sur ce fameux paradis, et part dans le pays pour interroger ses compatriotes pour savoir comment ils se le représentent...
Deux heures dix, dans un noir et blanc magnifique (et ce choix n'est certainement pas dû au hasard) pour essayer, en apparence, de répondre à une question, (mais en réalité à beaucoup plus que ça) et, coïncidence, juste après En attendant les hirondelles, à quelques jours d'intervalle, un nouvel état des lieux de l'Algérie contemporaine (et des années qui ont précédé), sous une forme différente mais complémentaire. Et tout aussi captivant.
Le titre du post, je ne l'ai pas inventé, ces mots sont prononcés par un imam (vociférant dans un prêche quasiment haineux) qui décrit, par le détail, les 72 houris (qui attendent les valeureux combattants quand ils arriveront à ce fameux paradis), et combien leurs cheveux sont noirs, leurs yeux bleus, et leur peau si naturellement douce... Notre journaliste va jouer les Candide en promenant son ordinateur sur lequel est enregistrée la fameuse vidéo, et en la présentant aux gens qu'elle rencontre en leur demandant de la commenter, sans oublier de leur demander ensuite la réponse à la fameuse question "Et pour vous c'est quoi le paradis ?" (Tiens tiens... Qui se rappelle que Diane Keaton avait fait la même chose, en 1987, dans un film intitulé, justement, Heaven ?).
Le film est rangé dans la catégorie documentaire, mais on se rend compte progressivement que c'est en réalité "presque" un documentaire, ce que le générique nous confirmera (on apprend que, si les personnages interviewés (en majorité des intellectuel(le)s et des artistes, mais également toute une foule d'anonymes, de gens dans la rue, de vous et de moi) sont "vrais", jouent leur propre rôle, les autres par contre (la journaliste, sa mère, son collègue) sont joués par des acteurs, rajoutant juste à la réalité du documentaire le léger -et quasi imperceptible, on pourrait dire arachnéen- voile de la fiction.)
Le réalisateur a ainsi scénarisé ce qui est "hors documentaire", et  explique, dans une interview, , -je suis allé moi aussi fouiner sur le ouaibe pour en savoir plus- que cela lui permettait de rajouter à l'enquête de Nedjma quelques éléments précis qui lui tenaient à coeur (notamment la scène où sa mère lit un livre qu'on est surpris de trouver là et dont je ne veux même pas mentionner le titre...).
Mère, fille (fictionnées donc) mais aussi adolescentes, grand-mères, amies, passantes, voisines, le film non seulement s'intéresse de près à la condition féminine en Algérie (situation a priori pas très enviable), au statut des femmes et au peu de place que lui laisse le fonctionnement machiste, la religion, les imams, mais bien aussi les maris les pères les frères, à l'invisibilité à laquelle on les condamne, mais il tente de donner aussi la parole à toutes ces femmes (dont beaucoup, d'ailleurs refuseront de s'exprimer, de se donner la permission de répondre à Nedjma)...
Un sacré beau travail (une fois de plus, l'Algérie semble très à l'honneur ces derniers temps) dont la rigueur n'empêche pas un certain humour, bienvenu, notamment dans cette scène finale (genre de mise en abîme, où la journaliste se demande comment elle va bien pourvoir terminer son ouvrage...)
De la belle ouvrage, oui oui...

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13 janvier 2018

une année en musique

2018, survol rapide...

janvier
LA LOI DE MURPHY (Angèle)
EUROTRAP (Vald)
MEGADOSE (Vald)
DIMANCHE (The Limiñanas feat Bertrand Belin)
SEEING OUT THE ANGEL (Simple Minds)
EVIDEMMENT (France Gall)

février
DRAGON (Vald)
C'EST COMME VOUS VOULEZ (Souchon)

mars :
CORPS DE FERME A L'ABANDON
(Dominique A)
DOMINIQUE A au Moloco (Audincourt) (+ -CHEVALREX en première partie)

avril
LE DÉSORDRE DES CHOSES (Alain Chamfort)
EXISTER (Alain Chamfort)
LETTRE A LA PETITE AMIE DE L'ENNEMI PUBLIC NUMERO UN (Jacques Higelin)

juin
ANGST (The Nits)
APRES QUOI COURIONS-NOUS (Françoise Fabian)
LEATHER STRIP (découvert sur le ouaibe)
DEVIENS GÉNIAL (Vald)
PORNOGRAPHY (Cure)
VIOLENCE (Leather Strip)
ZUNDAPP NACH OBERHEIM (The Nits)

juillet
EDDY DE PRETO (Eurocks)
THE LIMIÑANAS (Eurocks)
THE BLAZE (Eurocks)
MA PAUVRE LUCETTE (Estivales)
PART TIME FRIENDS (Estivales)

août
PALATINE (Estivales)
C'EST DANS LA VALLÉE (Rodolphe Burger) sur la playlist de David à Riom

septembre
SOMBRE SABRE (détonation)
FÉROCES (détonation)
BLOOD LIKE LEMONADE (Morcheebah)
ARNO  & TJENS MATIC (détonation)
QU'EST-CE QU'ON VA DEVENIR NOUS DEUX (Féroces)

octobre
FUNERAL FOR A FRIEND (Elton John)
DISIZILLA (Disiz)
CABADZI (Echo Systeme)
LLORANDO (Rebekah Del Rio) (du film MULLHOLAND DRIVE)

novembre
SUSPIRIUM (Thom Yorke du film SUSPIRIA)
EN L (Odezenne)
EXPLOSIONS IN THE SKY (suggéré par Momo)
The KVB

décembre
FRED NEVCHE
VALDEVAQUEROS
(Fred Nevche)
L'ETE (Zveri) du film LETO
COMMENT CA SE DANSE (Bertrand Belin)
COULD YOU BE A LITTLE LESS SUPPORTIVE (Chip Taylor) (du film A BREAD FACTORY)
TOUT OUBLIER (Angèle)
PUTAIN CA PENCHE (Alain Souchon)

 

EN ROUGE : un concert
EN NOIR : un groupe nouveau
EN BLEU : une chanson (ou un morceau) marquant(e)
EN VIOLET : une "vieille" chanson qui refait surface
EN ORANGE : un joli clip
EN VERT : un album

12 janvier 2018

hétéro-agressivité

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12 JOURS
de Raymond Depardon

En séance unique, ce mardi soir, dans la salle 12 du bôô cinéma (où il y avait beaucoup de monde, Zabetta, qui organisait la soirée, a de l'entregent...). Je ne suis spécialiste ni de la justice ni de la psychiatrie, et je ne suis pas sûr non plus qu'on en sache beaucoup plus sur ces deux vénérables institutions en sortant de ce film, tant Raymond nous le joue à la Depardon : avec le double regard du chroniqueur (celui qui constate, qui relate) et du photographe (celui qui cadre, qui met en scène, qui nous donne à voir).
Oui, il y a deux films dans 12 jours : d'abord le petit théâtre procédural (institutionnel) (que Depardon a déjà approché à plusieurs reprises : Délits Flagrants, Muriel Lerferle, 10ème chambre, mais qui continue visiblement de le fasciner) qui se tient entre le juge, le patient et l'avocat, où tout se (re)joue quasiment à l'identique (en gros, le juge informe le patient, avant la date-limite des douze jours,  qu'il autorise les médecins à poursuivre l'internement, après lui avoir donné la parole et avoir fait mine de l'écouter, et l'informe, toujours selon la procédure, qu'il peut bien sûr faire appel -en confirmant un peu plus tard que cela ne servira absolument à rien-), ensuite (ou d'abord)  le regard de Depardon sur ces lieux de la psychiatrie qu'il a déjà approchés par le passé (San Clemente, Urgences) qu'il cantonne fort judicieusement à des couloirs, des portes et des bruits hors-champ (ah le magnifique travelling ambulatoire d'ouverture, qui avance dans des couloirs et des couloirs pour terminer, littéralement, dans le mur...).
Deux films pour le prix d'un, deux films qui m'ont touché chacun à sa manière. Cinématographiquement, j'ai adoré cet état des lieux, ces couloirs vides ou quasiment, ces portes closes, cette déambulation vaguement inquiétante (on pourrait presque se croire dans Shining). Humainement, j'ai été bouleversé par ces patients successifs, qui tentent de dire, de se dire, de répondre, dans un ping-pong verbal qui est à chaque fois perdu d'avance, et la façon dont Depardon les filme "objectivement", sans intention, comme un genre de greffier cinématographique (et revient alors le titre du bouquin de Bourdieu, Toute la misère du monde) rend les choses encore plus fortes. Le film est construit selon une imparable progression dramatique (on part du plus anecdotique pour grimper jusqu'au plus poignant) le constat est sans appel (même si on a, hihi, dix jours pour le faire), et on sort du film, remué, en se disant qu'on vient d'assister à une chose "rare" qu'on n'aura plus jamais l'occasion de voir (même si elle continue de se produire, quotidiennement, derrière les portes closes de l'Institution.
Froid dans le dos.
Et,post-scriptum, je regrette un peu (mais comment pouvait-il faire autrement ?) que Raymond D. ferme son film en l'ouvrant, en sortant du bâtiment pour finir par cinq minutes -oh très joliment graphiques- sur Lyon au petit matin, lampadaires, brume, quais, passants, cinq minutes, oui, qui sont juste jolies (façon de dire "et pendant ce temps-là, dehors, la vie continue, comme si de rien n'était..." ?)
Et, re post-scritum, la musique d'Alexandre Desplats n'était absolument pas indispensable...

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11 janvier 2018

Ich habe genug

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EN ATTENDANT LES HIRONDELLES
de Karim Moussaoui

C'est bien de commencer l'année-ciné avec un beau film comme ça. Bon, il ne passe que trois fois, il fallait donc s'organiser, et j'étais content de voir qu'il y avait pas mal de monde dans la salle, à cette séance de 20h30 un dimanche soir dans le bôô cinéma... Un (premier) film algérien assez bluffant : on va y suivre trois histoires, consécutives, qui n'auront aucun rapport entre elles sinon par leur effet de transition (où, à chaque fois, il sera question de voiture et de déplacement). Trois récits prenant place dans le même pays, l'Algérie, qu'on n'a pas l'habitude de voir ainsi filmée, à mi-chemin entre le craspec' de la réalité des bidonvilles et des déchets et le yrisme grandiose des paysages.
Karim Moussaoui (avec l'aide de Maud Ameline -c'est rare que je puisse me vanter d'avoir déjà vu "en vrai" une scénariste et pourtant c'est le cas) nous parle d'une réalité algéroise, d'un quotidien "concret" au fil de trois récits : celui du promoteur témoin d'un tabassage violent mais qui n'ose pas intervenir, celui d'un chauffeur obligé de passer une nuit à l'hôtel en compagnie de la jeune fille qu'il transporte vers son mariage, et, enfin, celui d'un médecin, lui aussi sur le point de se marier, mais soudain confronté à la réapparition d'une "histoire" de son passé. Avec, en cadeau, ce qui pourrait être comme le début d'une quatrième histoire...
Et c'est filmé magnifiquement.
Très simplement mais avec ce petit quelque chose en plus (j'ai pensé au magnifique Rome plutôt que vous, de Tariq Teguia, mais, aussi, dans une moindre mesure, au nerveux C'est eux les chiens d'Hicham Lasri, sans oublier le sublime - et "matriciel" Bled Number One, de .Rabah Ameur-Zaïmeche, tous trois programmés en leur temps et par nos soins dans le bôô cinéma) qui vient comme transfigurer l'histoire. C'est à la fois une façon de regarder les événements (et la façon dont les personnages s'y inscrivent) et aussi de les structurer (les événements), de les mettre en jeu, parfois simplement en bougeant juste la caméra un poil vers la droite (la scène de comédie musicale qui nait soudain dans le désert). Le réalisateur met simplement en scène des personnages qui vivent simplement leur(s) histoire(s) mais la façon dont il le fait nous suggère qu'il en raconte beaucoup plus que ce qu'il a l'air de vouloir dire.
Il est question de famille, de traditions, de pouvoir, de corruption, de la guerre aussi, sans que jamais le spectateur ait la sensation d'empilement, de volonté de démonstration, d'insistance démonstratrice, et c'est ce qui fait la délicatesse, la légèreté (et, pourtant, la force)  du cinéma de Messaoui.
Et l'utilisation magnifiquement intelligente de la musique dans le film (les plus beau moment étant, pour moi, bien sûr, dans la deuxième histoire, la façon dont la musique de Bach vient se superposer à (et remplacer) une musique de danse, pour accompagner la plus tendre -et muette- des scènes, devant la porte de la chambre de la jeune fille).
Symboliquement, c'est important de mettre ce premier film de l'année dans un top quelque chose à venir. Comme une première pierre.

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Et merci aux copines qui m'ont donné une petite leçon sur les subtilités de la langue germanique, le Ich habe genug du titre de ce post (et du morceau de Bach) pouvant se traduire -au choix- par "Je suis comblé(e)" ou "J'en ai assez!" -au sens de ras-le bol!. Malin!

8 janvier 2018

évidemment...

Et bien figurez-vous que je suis beaucoup plus touché par la mort de France Gall que celle de Johnny, oui oui (midinet un jour...) Je me suis mis a fouiller sur le ouaibe et sur sur youtube pour refaire mon petit best of d'elle à moi. Quatre phases dans l'histoire :

1) les années yéyé :

N'ECOUTE PAS LES IDOLES (1964)
LES RUBANS ET LA FLEUR (1964)
les chansons que j'ai écoutées en 45 tours, sur le vieux tourne-disques des fils de la voisine (j'avais 8 ans) "Toute la nuit il a joué, j'avais le coeur qui tremblait..."

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(celui là je l'ai tenu, en vrai, dans mes petites mains...)


2) le creux de la vague

ENTRE GENS BIEN ELEVÉS (1969)
CINQ MINUTES D'AMOUR (1972)
CHASSE-NEIGE (1972)
FRANKENSTEIN (1972)

Après, j'ai grandi, je n'allais plus chez les voisins (ou on écoutait autre chose) et ces chansons-là passaient moins à la radio (les deux premières je ne les ai vues que dans des shows télé, Maritie et Gilbert Carpentier) alors je les enregistrais quand je pouvais avec mon magnétophone Remco à bandes. Je raffolais spécialement des deux dernières, qui ne sont d'ailleurs jamais sorties en album (et n'ont jamais été rééditées en cd), sa maison de disques de l'époque ayant fait faillite... Du coup, gros merci à Youtube qui m'a -enfin- permis de les réécouter... Roda-Gil pour la première, et Gainsbourg pour la seconde, tout de même!

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(j'adore toutes ses variations capillaires, qui mériteraient un post à elles toutes seules...)

3) les années Berger (1)

LA DÉCLARATION (1974)
CHANSON POUR CONSOLER (1975)
JE L'AIMAIS (1975)
JE SAURAI ETRE TON AMIE (1976)
Un démarrage en douceur, des "chansons de fillette" (paroles et musique), c'était plutôt doudou, j'aimais beaucoup la photo de l'album où elle était en salopette. Je me souviens d'avoir écouté pour la première fois cet album en entier chez "Petites Nattes" mais je découvrais à la même époque le rock, la pop, et ça me semblait presque honteux d'avouer que j'écoutais de la variétoche...

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4) les années Berger (2)

BÉBÉ COMME LA VIE (1980)
CÉZANNE PEINT (1985)
ELLA ELLE L'A (1987)
SUPERFICIEL ET LÉGER (1992)
Après ça monte en volume, un peu trop, fm à donf', années 80 obligent, j'aime moins les grosses machines qui bastonnent (style Débranche, Babacar, Hong-Kong Star, qu'on croirait toutes issues du même moule) et je m'y intéresse moins, mais celles-ci, oui, (même si je les aime un peu rétroactivement) (midinet un jour, etc.). Quant au duo avec Berger, je me souviens très bien que c'est Emma qui me l'avait fait découvrir... (A cette époque-là, après avoir entendu le titre à la radio, il fallait attendre qu'il arrive chez le disquaire -ou le soldeur- pour pouvoir l'acheter!)

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Ella elle l'a ça m'a plu sur la tard (et en clip)

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à la télé, ils ont réagi hyper-rapidos, en nous présentant un duo Gall/Hallyday sur Quelque chose de Tennessee (un duo de chanteurs morts, ça fait drôle...) mais du coup pendant la journée en fouinant pour retrouver les dates et les images j'ai (ré) appris plein de choses, qu'elle avait démarré à 16 ans, que c'est elle dont Gainsbourg a utilisé le rire sur Pauvre Lola, que Claude françois lui a annoncé par téléphone qu'il la quittait le soir où elle a gagné l'Eurovision -pour le Luxembourg- avec Poupée de cire poupée de son, qu'elle a vécu avec Julien Clerc, qu'elle n'aimait pas plusieurs des chansons qu'elle a chantées, que c'est son père qui lui a composé Sacré Charlemagne, qu'elle ne voulait au début pas chanter, que c'est elle qui a demandé à travailler avec Berger, qu'elle a été d'abord déçue quand il lui a proposé Ma déclaration, qu'ils ont eu deux enfants dont une fille, Pauline, qui est morte de la mucoviscidose, qu'à la mort de Berger ils n'étaient plus si en couple que ça, que leurs rapports étaient tendues , et qu'il enviasageait de partir avec une autre femme, ("une descendante des Frères Grimm") qu'elle a fait -avec discrétion- des choses humanitaires au Sénégal, qu'elle s'est appelée France parce qu'il était hors de question qu'elle prenne son vrai prénom, Isabelle, pour ne pas faire de l'ombre à Isabelle Aubret, star de l'époque...

7 janvier 2018

des voeux

Bon, normalement ça ne se fait pas trop et j'espère que je ne vais pas me faire fouetter ni arracher les yeux ni déconsidérer... Je vous recopie in extenso des voeux d'autres gens que j'ai trouvés très beaux, et que donc j'aurais aimé avoir écrits, et desquels ça serait dommage que vous ne profitiez pas.

1)

"Bonne Année malgré tout

Les années se suivent, et malheureusement se ressemblent.

Les fanas sorciers de toutes les chapelles continuent, au mieux à vouloir nous imposer leur façon de vivre, au pire, leur façon de mourir. Un éditorialiste du figaro et un chanteur qui n’a rien inventé mais planqué son fric en Suisse et soutenu de grands hommes politiques comme le nain ont été élevés au rang de héros nationaux.

Nos politiciens (et ceux d’ailleurs) continuent à présenter un retour vers les conditions de travail du début du siècle dernier comme un progrès. Les gens se recroquevillent de plus en plus dans leur pays, leur région, leur ville, leur quartier, leur famille … Bref ça chie dans la colle.

Donc les choses étant ce qu’elles sont, et non ce que l’on voudrait qu’elles fussent, je vous souhaite à tous beaucoup de bonnes lectures, à partager avec ceux qui savent les apprécier, d’excellents moments avec vos proches, famille, amis, collègues … des fou-rires, des moments de convivialité autour d’une bière, d’un thé, d’un coup de rouge, d’un armagnac … près du feu, en fasse de la mer, dans un bon fauteuil, au sommet d’un montagne, au bord d’une rivière …

Bref, je vous souhaite, le plus possible, d’arriver à faire abstraction des cons pour passer de bons moments."

Bises à tous et bonne année.

Sinon, promis, bientôt je reparle bouquins, mais là je viens de passer quelques jours avec des copains perdu de vue depuis longtemps, et entre les ballades, les repas, les tchatches ou les parties de cartes jusqu’à tard dans la nuit, je n’ai pas trop eu le temps de lire.

(les premiers viennent de mon blog polar chéri chéri  (à qui je dois, l'année dernière, les découvertes concomitantes de Carl Hiaasen, Tim Dorsey et Mark Haskell Smith ! c'est dire si je l'aime!) Actu Du Noir (Jean-Marc Laherrère),que vous trouverez

et les suivants sont d'une amie très chère (et de plus de 30 ans!), mon amie Mimi, et furent reçus par mail :

2)

"Chers amis,

Je vous souhaite le goût des choses. L’odeur des fleurs et du foin coupé, la douceur des forêts profondes, le chant des rivières, les gouttelettes de rosée dans l’herbe fraîche, le silence des neiges et au loin les aurores boréales.
Je vous souhaite le rire, oasis des jours sombres. Et d’autres éclats de rire, une danse les jours de soleil.
Je vous souhaite les rêves et les utopies, le refus de l’injustice, la force de dire non, la lumière contre la nuit, la beauté contre la laideur.
Je vous souhaite le goût des autres, des rencontres. L’impatience de découvrir d’autres horizons, d’autres cultures, d’autres quartiers, d’autres pays. L’impatience de créer des liens nouveaux, la curiosité vis à vis de l’autre, celui qu’on côtoie, celui qui arrive de loin : la vie comme une porte ouverte.
Je vous souhaite l’amour dont l’amitié est une forme. L’amitié aussi donc !
Mes amis, je vous souhaite une belle année 2018 !
Michèle"

3)

" Bon, je ne vais pas vous souhaiter une bonne année, parce qu'elle ne peut pas être bonne... C'est impossible, avec tout ce qui s'annonce... faut dire essayons de nous en sortir, l'année qui vient et les années à venir, puisqu'on nous a tous mis dans la merde, souhaiter Bonne Année ce serait un peu se foutre de la gueule des gens, alors je dirai Bonne Année mon cul..."

Benoit Poolvorde, dans un lien envoyé par M. en réponse à mon propre sms du 1er janvier au matin,

6 janvier 2018

livres 2017

001
L'ARME DU CROCODILE
de Carl Hiaasen

Un trèèèès vieux Hiaasen, dans son édition originale et jaunie en J'ai Lu (il n'y en a pas eu, me semble-t-il, d'autre). Ca débute par un meurtre plutôt original (on a assassiné un mec en le forçant à avaler un crocodile en caoutchouc), ça continue avec Las noches de deciembre, une organisation terroriste qui veut faire fuir les touristes et rendre la Floride à ses premiers habitants : les animaux et les Indiens. Beaucoup de personnages, dont deux que j'ai eu du mal à différencier tout le long du bouquin, à cause de ma lecture fractionnée (j'ai mis plus de 15 jours pour lire ces 500 pages). Mécanique bien construite et tictaquante à la Hiaasen, morceaux de bravoure, surprises de fin de chapitre, scène finale de haute volée, humour, sensibilité écolo anti promoteurs et autres gros bonnets de la finance... Très plaisant, quoi (mais des personnages féminins un peu faiblards, tout de même...)

002
STINGRAY SHUFFLE
de Tim Dorsey

J'ai mal dosé le panachage de mes lectures en 2016, et alors qu'il ne me reste plus qu'un Hiaasen et un Haskell Smith, il me reste quatre Dorsey! j'ai donc commencé (et terminé) celui-ci, en respectant la chronologie de l'auteur. Lu en 2/3 jours, lecture qui va très vite pour un bouquin qui va tout aussi vite. Stingray Shuffle est un polar qui parle d'un polar qui s'appelle Stingray Shuffle. Il y a  donc un écrivain de polars, son éditeur, une mallette contenant cinq millions de dollars (toujours la même depuis trois romans), un club littéraire composé de cinq copines en goguette, des mafieux russes aussi bêtes que maladroits (ou l'inverse), un libraire malin, un zozo qui est sur le point de conclure et de perdre sa virginité (le même depuis trois romans aussi), une voiturette de golf, un wagon historique, un club de jazz avec Woody Allen, mais surtout, surtout, au centre de tout ça notre psychopathe chéri et préféré, notre ami Serge A. Storms, avec son pote Lenny qui aime toujours autant les pétards. Et nous on l'aime toujours autant notre Sergeounet (même s'il lui arrive d'être  positivement insupportable)... Le bouquin est excellent et cavale à toute berzingue (on se demande parfois comment Tim Dorsey va réussir à ficeler tout ça), et la dernière partie (dans un "Mystery train") est absolument ju-bi-la-toire. Comme toujours pourrais je dire chez Tim D. Bon, on ne devrait désormais plus entendre re-parler de cette fichue mallette. Gros gros bonheur de lecture.

003
CADILLAC BEACH
de Tim Dorsey

Là j'ai hésité, la chronologie des aventures de Serge n'est pas simple, et, en principe, j'aurais du enchaïner sur Orange Crush (où il n'a, me semble-t-il qu'un rôle très secondaire) et j'ai donc préféré celui-ci (chronologiquement, le tout dernier acheté). On y retrouve donc Serge et son pote Lenny, et Serge a décidé d'ouvrir un genre d'agence de voyage qui organise pour les touristes des visites de Miami (qui sont aux "visites normales" ce que L'étrange Noêl de Monsieur Jack était à la "vraie" fête de Noël : la version gore -ou, du moins, destroy-). A quoi ce rajoute une histoire remontant 50 ans en arrière, mettant en jeu la disparition du grand-père de Serge (Sergio, de qui il tient beaucoup, mais à qui il tient beaucoup aussi) et d'un sac de diamants. Le roman entrelarde les séquences "1964" et celles "aujourd'hui", il sera question de CIA et de FBI, de mafia, de Cuba et de Castro, avec tout un tas d'invités surprise, notamment Les Beatles, James Bond et Flipper le dauphin, entre autres. Et un final encore plus époustouflant que dans le précédent, qui m'avait pourtant, déjà, ravi (avec une scène à mi-chemin entre Agatha Christie et Tex Avery). Gros gros gros bonheur de lecture (en plus, on a le plaisir de rencontrer Sergeounet quand il était tout petiot, et c'est spécialement attendrissant...)

004
LONDON WC2
de Gilles Sebhan

Pause dans les polars. Un auteur découvert par hasard en cherchant un cadeau dans les rayons de "L'Esp*ce C*lturel L*clerc" parce qu'il a écrit un bouquin (deux, même sur Tony Duvert), au Dilettante, en plus (j'aime plutôt bien la collec') que j'ai tenu puis reposé. Un auteur qui parle volontiers (et sans détours) de son homosexualité. J'en ai donc commandé un. Là il évoque son adolescence, sa soeur partie en Angleterre dont il se sentait amoureux, et des visites faites à ladite soeur à Londres où il découvrir beaucoup de choses (les punks, les pissotières, les arts graphiques, William Burroughs, ces deux derniers items, entre autres, via Neville Brody, le boyfriend de sa soeur, appelé à devenir par la suite le pape des graphistes underground). une autobiographie de l'adolescence, illustrée par des documents perso d'époque (et des souvenirs tout aussi perso et d'époque, dont quelques-uns ont fait rebondir certains émois personnels, et, justement, adolescents). Un livre juste et attachant, qui me donne envie de me rappocher davantage de son auteur, en en lisant autre chose...

005
L'APICULTURE SELON SAMUEL BECKETT
de Martin Page
Un tout petit livre (80 pages tout mouillé en Points, préface et postface incluses), le journal (de quelques mois) d'un collaborateur de Samuel B. C'est délicieux, ça se déguste en tranchinettes, jour après jour, sur la relation entre les deux hommes, mais il y est question de pas mal d'autres choses qui arrivent. Des vraies et des fausses. L'auteur, dans sa postface, éclaire la lanterne du lecteur sur les pourquoi ? et les comment ? (et même les où ?) de l'affaire. Très recommandable.

006
LA BELLE ET LA BÊTE (Journal d'un tournage)
de Jean Cocteau

J'ai enfin pu l'acheter parce qu'il avait été réédité et qu'on le vendrait à un prix décent. (la première fois que j'avais fait la présentation du film, en 2006, il était inabordable.). Un document passionnant, traitant de pour quoi (et contre quoi) un film se fait. C'est Cocteau qui raconte, et il a vraiment tout un empilement de problèmes de santé (on se demande même s'il n'en rajouterait pas un chouïa et fairait ainsi la chochotte pour qu'on le plaigne) qui viennent compliquer un tournage déjà complexe. Il parle de son film en gestation, des techniciens, des acteurs, de l'équipe, et on adore ça. On suit tout au jour le jour, le tournage de chacun de ces fragments qui une fois assemblés consitueront le film magnifique que l'on sait. Les idées, les remarques, les corrections, les doutes. Un document exceptionnel.

007
CRIMINELS ORDINAIRES
de Larry Fondation
deuxième recueil lu de cet écrivain fascinant découvert un peu par hasard. Des beaux objets (couverture noir et papier blanc), des textes plus ou moins courts, parfois microscopiques, d'un univers bien noir, bien violent, bien tristounet, bien urbain. Très très énergiquement recommandé.

008
MERCI POUR L'INVITATION
de Lorrie Moore
Oh un nouveau Lorrie Moore. Et des nouvelles en plus!. Grand plaisir de retrouver son écriture travaillée dans ce recueil décroissant : la première nouvelle est celle que j'ai préférée, et après le plaisir décroit doucement.

009
PLANETE VIDE
de Clément Milian
Un tout petit Série Noire, par le format et la pagination. En chapitres ultra-courts (parfois une demi-page) la dérive de Papa, un gamin pas aidé, régulièrement humilié par les autres gamins de l'école, qui craint d'avoir commis l'irréparable et préfère s'enfuir de chez lui.

010
ORANGE CRUSH
de Tim Dorsey
Avant-dernier Dorsey, une histoire d'élections, qui commence par une longue présentation de fieffés salopards floridiens (un vrai musée de crapules et de magouilles en tout genre) jusqu'à ce que l'un d'eux, un jeune aspirant sénateur jusque là parfaitement idoine et sans scrupules dans son rôle de pourri ne retourne sa veste et ne se mette dans l'idée de faire ça bien, pour l'intérêt des gens, pas pour le fric, lors d"une longue virée en camping-car orange crush. il voyage avec ses deux assistants, dont un dénommé Pimiento, qui s'avèrera être quelqu'un qu'on connaît bien... De la Floride, encore de la Floride, quelques crimes (mérités), un final apocalyptique... Tim Dorsey, je t'adore!

011
MIMI
de Sébastien Marnier
Un énorme bouquin découvert par hasard, qui contient quelques-unes des pages les plus authentiquement bandantes que je connaisse, sur des descriptions de rapports sexués entre mecs, cinq cent pages de discours intérieur d'un jeune en cité, qui se raconte depuis l'enfance jusqu'à l'âge adulte, de la fascination/répulsion qu'il éprouve pour Mimi, le nouvel élève aux cheveux trop blonds et trop longs, et qui va le pourquivre (ou qu'il va poursuivre) pendant toutes ces années, jusqu'à un final qui m'a d'abord fait rejeter le bouquin en le taxant de très homophobe, mais peut-être que je l'avais lu trop vite (j'ai un peu zappé en diagonale). Très bandant, en tout cas.

012
PRESSE PEOPLE
de Carl Hiaasen
Mon dernier Hiaasen, où l'on retrouve à la fois Skink le gouverneur défroqué un peu branque, et Chimio, le tueur défiguré de Cousu main, l'un en garde du corps d'une (jeune) chanteuse très portée sur les excès divers, et l'autre en chevalier-servant d'une actrice débutante employée comme sosie (et remplaçante) de la chanteuse dans les cas difficiles. Et le roman n'est qu'une suite de cas diifficiles. Il y a beaucoup de salopards, comme d'hab' chez Hiaasen, et des vengeances douloureuses (l'oursin dans la couche-culotte). Je l'ai trouvé un peu bavard, mais dans la bonne lignée de ses prédecesseurs.

013
LE BAR PARFAIT
de Jean-Bernard Pouy
Je l'ai (re) découvert par hasard en rangeant ma bibilothèque (au cun souvenir de l'avoir acheté). Une soixantaine de pages, le monologue d'un mec qui marche dans paris à la recherche du bar parfait, où il puisse boire le verre de blanc de ses rêves, en suivant l'ordre des rues imposé par un jeu de Monopoly trouvé dans la rue. c'est très agréable, c'est frais, gouleyant, érudit, drôle, attendrissant, avec des tours et des détours, des anecdotes, des chansons même. Soulographie, donc, mais classieuse. Du Pouy, quoi (j'adore ce monsieur).

014
LE JARDINIER DE SARAJEVO
Mystérieusement apparu dans ma bibliothèque (aucun souvenir de l'avoir acheté ni qu'on me l'ait offert), un recueil de nouvelles (serbe ? bosniaque ?) j'hésite, je ne sais plus, mais en tout cas les nouvelles sont aussi courtes que percutantes) que j'ai dévoré assez rapidement.

015
LA MER C'EST RIEN DU TOUT
Joel Baqué
Un tout petit POL qui m'a littéralement sauté dans les mains sur l'étal du libraire. Une "petite forme" où l'auteur, CRS-secouriste, raconte, par fragments comment il a rencontré la poésie et comment il est venu lui-même à écrire. Un de ces livres "en morceaux" comme je les affectionne. Délicieux. j'ai pensé que ça plairait à Philou et le lui ai prêté (j'ai eu raison). Un "livre de chevet".

016
CECI N'EST PAS UNE HISTOIRE D'AMOUR
de Mark Haskell Smith
L'ultime MHS, dont on se dit d'abord pendant un moment qu'il éa été publié dans la collection "polars" par erreur, mais qui, dès qu'apparaît le premier cadavre (de façon plutôt inattendue), se met à dépoter et à filer plein gaz (on se demandait un peu où il voulait en venir). Je le redis, j'adore l'auteur, qui est membre de la famille de mes zinzins préférés, plus sexe que Tonton Hiaasen et un poil moins camé que le cousin Dorsey. Lu très très vite.

017
LE SENS DE LA VIE
de Manu Larcenet et Jean-Yves Ferri
c'est Pépin, et ce volume-ci, qui auront mis le feu aux poudres de ma passion pour Manu Larcenet. Où un gros dessinateur fait un stage chez un lama pour apprendre à dessiner un rond... Hilarant

018
AVANT LA NUIT
de Reinaldo Arenas
L'autobiogrphie de Reinaldo Arenas, de sa naissance à son suicide, et un gros morceau de l'histoire de Cuba et de Castro (qui m'a vraiment fait frémir d'horreur). Non seulement Arenas est écrivain, mais en plus il est gay, et anti-castriste, et ne se gêne pas pour le faire savoir... Une écriture à l'image de ce que fut sa vie : dense, stupéfiante, sidérante, avec, dès son plus jeune âge des morceaux de bravoure de poésie homosexuelle. Le sexe était un de ses moteurs, l'écriture en était un autre, et ce bouquin est une somme. Il explique et resitue chacun de ses romans (certains qu'il a réécrits plusieurs fois!) et j'ai mieux compris le rôle et la place du seul que j'ai lu (et que j'adore) : Arturo, l'étoile la plus brillante

019
MORT A TOUS LES ETAGES
de Duane Zwierczynski
Par l'auteur de The blonde, déjà bien secoué, un parfait exmple de pulp (on a même des illsutrations à l'intérieur du volume, ce qui est rarissime en Rivages... D'abord un mec qui meurt avec de la salede de patates, puis un groupe de jeunes cadres dynamiques réunis au dernier étage d'un immeubel auxquels leur responsable annonce que les issues sont condamnées, les téléphones hors-d'usage, et qu'ils ont le choix entre un cocktail mortel ou une balle dans la tête. Ca démarre très fort, et ça continue façon folie furieuse... Très drôle, très noir, très violent, complètement azimuthé, quoi.

020
LES BRANLEURS
de Manu Larcenet et Eric Salch
(Offert par Pépinou pour mon anniversaire) un album à quatre mains en forme de Paludes de Gide, qui raconte la naissance et la création d'un album à quatre mains entre "une star internationale de la BD" (Manuchounet) et un jeune à bec pointu "qui salit tout ce qu'il touche" (Eric S.), Très plaisant

021
TRACER LE CERCLE
de Manu Larcenet et Jean-Yves Ferri
La suite, toujours aussi délicieuse, des aventures du gros dessinateur qui veut réussir à dessiner un rond

022
SELFIES
de Jussi Adler Olsen
Marie m'a prêté ce 7ème vulume des enquêtes du Département V. Mon dieu que c'estllong (et lent)  à démarrer! Les cent premières pages sont sans intérêt ou presque, nous présensant les différentes protagonistes (une employée de pôle-Emploi plus un panel de greluches auxquelles elle a à faire), et pour ce qui est des enquêteurs, le volume est plutôt centré sur les problèmes de Rose, alors que c'est d'Assad que je suis amoureux... Après ça va un peu mieux, tout se goupille au petit poil même si certaines couleuvres sont un peu grosses (coïncidence, la vieille qui a été assassinée était justement la voisine de Rose...). Pas mal, quoi, mais pas non plus de quoi en faire dans sa culotte de joie...

023
GINSBERG ET MOI
de Frédéric Chouraki
Trouvé à Emmaüs, ce roman d'une rentrée littéraire précédente : le héros est gay, juif, apprenti-rabbin et avide de reconnaissance, il va donc s'arranger pour devenir l'amant du vieil et beat  Allen Ginsberg. Chapitres courts, écriture plaisante (c'est très bitch, je trouve), ça démarre très fort puis ça se ratatine un peu vers la fin, les aff(ai)res internes juives m'intéressant moins que les coucheries gay. Très agréable et vitement lu.

024
UN CHEMIN DE TABLES
de Maylis de Kerangal
Biographie d'un jeune cuisinier (un vrai, si j'ai bien compris le principede la collection) à la carrière croqué par la toujours plaisante plume de MdK. Lu en un soir et un matin (c'est très bref, mais impossible de le lâcher). c'est gourmand et ça donne faim. (mais, du coup ça laisse aussi sur sa faim, on en aurait redemandé.)

025
LA SOIF
de Jo Nesbo
Harry Hole is back! un démarrage un peu poussif, mais une fois lancée, la machine est inarrêtable. Plus ça va et plus on est pris en otage. Retrouvé (avec parfois un peu d'agacement) cette façon de rouler le lecteur dans la farine, de le manipuler. Un nouveau méchant très méchant (un "vampiriste", cette fois). Comme d'hab', tout semble plié page 450 (le livre en compte 600) alors que pas du tout! Jusqu'au bout il nous égare, du grand art! beaucoup de PPC (placement de produits culturels, dont certains - Edouard Levé- ont matché avec mon enthousiasme).

026
UNE AFFAIRE D'HOMMES
de Todd Robinson
On reste dans le héros viril avec la paire de bourrins magnifiques (Boo et Junior), videurs de leur état d'un bar/boîte craspec (The Cellar), et dont on a fait la connaissance l'année dernière dans Cassandra. C'est Boo qui raconte, et ça va de bagarres en castagnes, de bastons en branlées, (le ton rappelle les potes  Hap et Léonard de Joe R.Lansdale) et il est beaucoup question de gays, et corollairement d'homophobes... Une très très plaisante lecture, qui m'a fait autant rigoler qu'elle m'a ému, à la fin, par surprise...

027
MICROCOSMES
de Manu Larcenet
Pépin (encore) me l'a prêté, et j'adore ça (je pense me le racheter). Un univers de taches qui parlent, draguent, se lamentent, ricanent. Un univers très très noir et très très drôle. Métastases, sérial-killers, apocalypse... Horriblement drôle. Un des livres que j'aurai préféré(?) cette année.

028
AU REVOIR LA-HAUT
de Pierre Lemaître
Trouvé à Emmaus. Ai commis l'erreur, sans doute, de le commencer juste avant d'aller voir le film de Dupontel, juste pour constater combien l'adaptation en était fidèle. Du coup, après avoir vu le film, la lecture en a été moins agréable, puisque quasiment redondante, même si l'écriture en est plaisante  (et puis -chacun ses snobismes- j'ai toujours un vieille méfiance envers les Goncourt...). Du coup je l'ai un peu laissé en plan, histoire d'oublier un peu le film, mais j'y reviendrai ensuite, promis.

029 / 030 / 031 / 032 /
DALLAS COWBOY
de Manu Larcenet
PRESQUE
de Manu Larcenet
ON FERA AVEC
de Manu Larcenet
L'ARTISTE DE LA FAMILLE
de Manu Larcenet
Je les ai lus à la file, dans le beau et lourd coffret. Microcosmes était une bonne transition, pour le mélange drolerie et cruauté. Ici ça ne rigole plus du tout. Et c'est autobiographique, en plus. Un très beau noir et blanc pour des opuscules à l'italienne où l'auteur évoque son enfance, son adolescence, son service militaire, ses angoisses, sa déprime... Très fort et très touchant. (les ouvrages en question ont été moultes fois réédités). Oui, ce bonhomme me fascine... (comme résume Pépin "c'est parce qu'il est gros et qu'il a plein de tatouages ?" Oui, mais pas que)

033

MON PERE, MA MERE, ET SHEILA
d'Eric Romand
Un petit livre, vite lu et décevant. Une enfance racontée par bribes (comme dans le très beau petit bouquin de Baqué), un jeune gay comme dans Eddy Bellegueule, en conflit avec son père, avec Sheila comme idole, mais la sauce ne prend pas pas vraiment, et on reste très extérieur à ce qui est raconté, et la façon clinique dont c'est raconté, un peu comme un relevé de banque ou une liste de courses. Trouvé ça à la fois fade et aigrelet, complaisant, poseur. Un livre maigrichon. Dommage.

034
CORRESPONDANCES
de Manu Larcenet et Jean-Yves Ferri
Une réédition trouvée pour pas cher chez Gibert, ou la correspondance entre les deux potes via leurs fax. Sympathique, drôle, attendrissant, tout ce qu'on aime chez Larcenet et Ferri, quoi

035
UNE MORT QUI EN VAUT LA PEINE
Donald Ray Pollock
Waouh! Merci la Foire aux Livres! chronologiquement le troisième bouquin du bonhomme, et une sacrée claque. dès le début, une scène qui a failli me faire lâcher le bouquin. l'auteur ni va ni avec des pincettes ni le dos de la cuillère. Affreux sales et méchants pourrait tout à fait convenir comme sous-titre... Avec, comme le dit mon blog de polars préféré "quasiment une happy-end, mais on n'est pas chez Disney, hein...". Les trois frères, en tout cas, je les adore, et je m'en souviendrai longtemps...

036
TORPEDO JUICE
de Tim Dorsey
Le dernier Dorsey disponible en français (écrit en 2005 et traduit en 2016...), la suite des aventures de Serge A. Storms, serial-killer gentil quand il n'oublie pas de prendre ses médocs -mais il oublie souvent-. On est un peu surpris d'y retrouver Coleman, toujours aussi défonceman, puisqu'il était mort il y a quelques bouquins, mais ça n'est pas si dérangeant, puisque le bouquin est toujours aussi fou furieux... Serge a décidé de se marier, mais il ne sait pas encore avec qui... Comme d'hab', tout un tas de micro-intrigues qui convergent vers un réjouissant foutoir final. Mais hélas je l'ai beaucoup beaucoup fractionné

038
LE POINT DE VUE DU LAPIN
de Yann Dedet
Un gros bonheur de lecture, un cadeau de Noël, le roman de tournage de Passe-Montagne, de Jean-François Stévenin, par son monteur, un récit à deux voix : celles de l'auteur et celle de Stévenin himself, le plaisir de redécouvrir l'épopée que fut le tournage et la réalisation de ce film (sorti à l'époque au seul St André des Arts) qu'on avait vu lorsqu'il était parvenu jusque chez nous (au CG je pense) et qui constitua un des phares de nos cinéphilies naissantes (et de nos mythologies rêveuses), auquel restent accolés les mots de combe et de vacance... oui, gros bonheur.

5 janvier 2018

au téléphone

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(dans le bus)

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Dominique fait des étirements de nuque

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entre Mozac et Marsat

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autoportrait le matin

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Marsat

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la guirlande rouge

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l'éphèbe dans l'escalier

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Marsat

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Chatel Guyon, Grand Hôtel

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le parasol de St Amable

20171226_213828

"pour Robert!"

20171228_110131

bus Clermont/Lyon

20171226_220536

en regardant le calendrier...

20171228_160600

sur l'aire de ? (pause-bus obligatoire)

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