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lieux communs (et autres fadaises)
7 avril 2018

une mite au plafond, un chien sans laisse, et un chat nommé chat

044
ALBA
de Ana Cristina Barragan
Semaine latino 7.3 : Equateur
Portrait d'une fillette de 11 ans qui doit soudain aller vivre avec son père, parce que sa mère est malade. Le papa en question, elle ne le connaît pas, d'ailleurs elle ne lui parle pas, et lui non plus. Il a l'air vieux, tristounet, malade. On découvrira progressivement que ce père, s'il n'est pas très expansif, fait, en silence, patiemment, tout ce qu'il peut pour le bien de sa fille. Un film lent, attentif, juste, à propos d'une fillette qui grandit (j'ai eu comme l'impression qu'elle me rappelait queqlu'un...) avec un intéressant travail sur la couleur et le rythme. Un film à l'image du père, pas bavard (sauf dans les scènes avec les enfants, qui résonnent de jacasseries comme autant de volières) mais doté d'une indéniable tendresse. Un film, enfin, qui s'épanouit et nous bouleverse dans une très simple et touchante scène finale.

Alba_(film)

 

045
MARIANA (LOS PERROS)
de Marcella Saïd
Semaine latino 7.4 : Chili
Portrait d'une femme de la haute bourgeoisie chilienne pétée de thunes, qui tombe amoureuse de son prof d'équitation, qui s'avère être un ex-colonel "responsable de la sécurité" (et donc de multiples disparitions) sous Pinochet. Une saloperie, donc. Trouble, fascination, ambiguïté, dans cette relation naissante entre celle qui ne supporte pas qu'on lui donne des ordres et celui qui avoue qu'il ne connaît pas la peur, et encore moins les remords. Où les chiens du titre ne sont pas uniquement ceux qu'on voit y courir ou qu'on entend (avec insistance) aboyer.  Par la réalisatrice de L'été des poissons-volants (projeté dans la Semaine Latino 3, et dont la critique est ), une étude soignée, grinçante, et plutôt glaçante. Moralité : les riches (ou les puissants) ont toujours le dernier mot.

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046
NOTRE ENFANT
de Diego Lerman
Semaine latino 7.5 : Argentine
Portrait d'une femme médecin de Buenos Aires (encore un personnage de femme forte) qui parcourt 800km (après une belle scène d'ouverture nocturne à base de bruit d'essuie-glaces et de gouttes sur les vitres) pour aller chercher le bébé qu'elle a entrepris d'adopter et qui va vite déchanter en réalisant le traquenard dans lequel elle est tombée, et tenter l'impossible : se révolter, face à un trafic très organisé où les notables locaux s'en mettent plein les poches. Ce qu'on croyait être au départ une simple chronique sociétale se transforme quasiment en thriller où l'on est, à chaque instant, de plus en plus tendu et inquiet. a chaque nouveau rebondissement je me crispais un peu plus sur mon siège. Oppressant. Moralité : comme ci-dessus, les riches (ou les puissants) ont toujours le dernier mot.

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