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lieux communs (et autres fadaises)
3 mai 2018

bigoudis chauffants

058
LADY BIRD
de Greta Gerwig

Un film... apaisant. Comme de la Biafine sur un coup de soleil. Un film qui fait bien la paire avec La belle et la belle, vu juste avant. Même si assez éloigné dans la forme. Un film très américain sur une jeune fille (Christine, mais qui se fait appeler Ladybird) qui vit ses derniers mois de lycée, avant de partir vivre la grande aventure en quittant son Sacramento natal pour New-York New-York (avec la petite musique qui va avec...). A ne pas confondre (ce que j'avais tendance à faire) ni avec le Ladybird de Ken Loach, ni avec Lady Hawke, femme de la nuit, ni, bien évidemment avec Bird people de Pascale Ferran.
Tout y est : les rapports parfois tendus avec les parents (la mère, surtout), les copines (enfin surtout "la" meilleure copine, avec qui on partage tout), les cours et les profs, les premiers émois avec les garçons, le club théâtre, les grandes espérances, les petites cachotteries, les "trahisons", la remise des diplômes, le bal de fin d'année, le quittage du nid... on est en terrain connu, (ça pourrait être une version au féminin du cultissime (en ce qui me concerne) Boyhood -avec ici une histoire familiale moins agitée...- Girlhood, disons donc.), et c'est peut-être pour ça qu'on trouve le film si plaisant, si rassurant, si confortable.
La demoiselle est jouée par Saoirse Ronan (aussi jolie que son prénom est imprononçable), qui est pour beaucoup dans le plaisir qu'on prend au film. j'étais aussi content d'y retrouver Laurie Metcalfe (que j'avais adorée en infirmière chef faux-cul dans la délicieuse série Getting on) en mère aimante mais pas forcément commode, et, un peu plus tard, l'adorable Timothée Chalamet (toujours aussi mimi que dans Call me by your name) dans le rôle du deuxième premier amours, qui nous la joue ici un peu poseur et beau ténebreux anti-système mais peut-être pas tant que ça dans le fond... Et le personnage du papa est parfait (Tracy Letts, je ne connaissais pas ce nounours) en parfait contrepoint roudoudou à la maman...
Je n'ai pas fermé l'oeil une demi-seconde, ce qui est plutôt bon signe et indicateur d'intérêt, pourtant, je le redis, le film n'a a priori rien d'extraordinaire. il est juste parfait dans son genre.
C'est toujours touchant de voir une adote grandir, "quitter le nid" (c'est ce qu'on dit dans ces circonstances) pour voler de ses propres ailes , à plus forte raison lorsqu'elle s'appelle Lady Bird.
Délicieux...

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2 mai 2018

personne n'est personne

057
LA BELLE ET LA BELLE
de Sophie Fillières

Il y a des films attendus plus que d'autres... un test : après en avoir vu soixante fois (au moins) la bande-annonce dans le bôô cinéma, j'en avais toujours autant envie (et elle me plaisait toujours autant...). Sandrine Kiberlain et Agathe Bonizer, il faut dire, et que je n'ai jamais vues, l'une comme l'autre, aussi splendidement chevelues (la réalisatrice parvient à fétichiser cet aspect-là, en ce qui me concerne du moins). Et puis un Hervé particulièrement enthousiaste depuis qu'il nous l'avait recommandé, il y a longtemps ((il voit les films très en amont, lui-aussi a de l'entregent...). et puis (surtout, peut-être) un pitch comme je les adore : une Margaux se rencontre elle-même, à 20 ans d'intervalle : la Margaux 1.0 fait la connaissance d'elle-même (Margaux version 2.0). Ce qu'elle sera rencontre ce qu'elle fut (à moins que ce ne soit le contraire). Si on peut dire de certains films qu'ils n'ont pas lieu d'être, on pourrait dire de celui-ci qu'il n' a pas temps d'être. Et ce pitch délicieusement tiré par les cheveux (qu'elles ont, je le répère, splendides) fait loufoquement tout notre bonheur. Comme celui de Melvil Poupaud, troisième sommet du triangle, qui fut l'amant de l'une et sera l'amant de l'autre (mais bon, puisque c'est la même fois deux...)
Contrairement à Dominique, qui m'a dit avoir été un peu déçue, j'ai été ravi. Mais vraiment VRAIMENT ravi. Sophie Fillières, on a quasiment tout pasé d'elle dans le bôô cinéma (et même dans l'autre,  le vieueux, avant). Et on a rarement été déçus. Cette femme a un sens des situations, des personnages, des dialogues, qui m'enchante. Et qui fait mouche, et même fine mouche, à chaque fois ou quasi.
Là, normalement, j'aurais dû chipoter : mais on est dans le passé de Kiberlain ou le futur de Bonitzer ? Et Poupaud reste-t-il égal à lui-même par le biais d'une faille saptio-temporelle ? Ca ne peut trop pas exister (comme dirait Esther, qui est à la fois la meilleure amie à qui on raconte tout et celle qu'on vient d'enterrer et qu'on avait un peu perdue de vue...), hein. mais c'est égal, et on s'en fout. on jubile en galopant derrière les donzelles, on arrondit les ellipses, on sourit aux clins d'oeil, et on est trop bien en sortant. très jolie bonne idée que celle du quai de gare et du train qui s'en va. pour conclure ce qui n'est finalement peut-être qu'une rêverie pleine de fantaisie sur le passé, la mémoire, les souvenirs, et les regrets (ou pas).
Grand bonheur (en version rouge et en version bleue).

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1 mai 2018

avril 2018

dimanche 1er (sur le ouaibe)
peut-être est-ce dû à la conjonction -pas si commune- des jours (1er avril et dimanche de pâques) ou à certains propos lus auparavant, toujours est-il que je me suis retrouvé fort ému en écoutant Le large, premier single extrait du nouvel album de Françoise Hardy, à paraître le 6 avril prochain
lundi 2 (sur le ouaibe)
trois films d'affilée (de la semaine latino) m'ont fait manquer un genre d'après-midi récréatif avec deux compères, mais qu'à cela ne tienne il a été reconduit le soir (et de fort réjouissante façon)
mardi 3 (sur le bureau)
me suis affolé un peu vite, et à tort, en fin de matinée : non non je n'avais pas, comme je l'ai cru d'abord, égaré toutes les factures pour les dépenses  de l'assoc', elles étaient là, aailleurs, numérotées, datées, dans cette chemise jaune, et j'ai soupiré d'aise en les reclassant
mercredi 4 (Besançon)
il pleuvait tellement que j'ai mis dix minutes avant de me décider à sortir de ma voiture, pensant que ça se calmait, mais quand je suis arrivé à l'Hermitage lje dégoulinais, et la pluie avait traversé mon manteau (dont j'avais -prématurément ?- ôté la doublure le matin même, pour passer de "d'hiver" à "de demi-saison"
jeudi 5 (à travers la fenêtre)
réveillé chaque matin aux alentours de cinq heures, cela fait trois matins de suite que j'ai le plaisir d'entendre le premier chant du premier oiseau (qui me semble bien seul d'ailleurs), mais c'est la première fois que je pense à le noter
vendredi 6 (à l'école)
suite à la suggestion interrogative de Catherine, retrouvé le plaisir (coupable) de repartir avec une petite  assiette en plastique contenant un certain nombre de beignets confectionnés par les mamans (ils ont fêté carnaval ce matin, et c'est les vacances ce soir...)
samedi 7 (maison)
j'avais pourtant prévu de ne pas m'habiller (et de ne pas sortir non plus), et pourtant à cause d'un pépin de pamplemousse germé, il a fallu que je le fasse, pour aller acheter sur le champ un pot et du terreau (et une jolie pelle bleue)
dimanche 8 (chez les voisins)
François crée l'événement en apportant une tarte aux pommes qu'il a faite : les pommes, taillées à la mandoline, y ont été façonnées en forme de roses (et c'est vraiment magnifique)
lundi 9 (sur le perron)
j'ai sorti le pot avec le pépin de pamplemousse au moment de l'averse pour qu'il soit arrosé (comme les enfants je voudrais qu'il ait déjà poussé!)
mardi 10 (chez Marie)
petite expérience pour vérifier si j'avais vraiment de la chance au tirage : pendant tout une partie je lui tirais ses lettres et elle me tirait les miennes : c'est elle qui a gagné la partie.
mercredi 11 (à Gy)
il faut savoir être capable de témoigner de ses défaites : sur les dix parties de okey que nous avons jouées, Dominique en a gagné cinq, Emma et Régis deux chacun, et moi une seule, mais ça valait la peine (on a vraiment beaucoup ri)
jeudi 12 (plates-bandes)
cohabitation florale : déjà que des narcisses avaient poussé à l'intérieur de l'hortensia, voilà que, de l'autre côté,  des tulipes ont élu domicile au milieu du rosier!
vendredi 13 (tirage)
le super-loto du vendredi 13 coûtait 3€ par grille, mais le remboursement minimum n'était que de 2,20€ (pour le numéro de la chance, le 9, je n'avais d'ailleurs que celui-là!)
samedi 14 (correspondance)
toute une série d'échanges avec Manue (sms, mail, portable, téléphone fixe) à propos d'un mystérieux lien qu'elle m'aurait envoyé, que j'étais supposé savourer, mais que je n'ai jamais reçu (merci sfr!)
dimanche 15 (lieux communs)
vérification(s) faites(s), je m'étais arrêté au n° 111, et ce en 2012 (non, déjà ?) pour ce qui était de la "version papier", mais je suis désormais prêt à redémarrer les envois, avec, donc, le n° 112, mais en version pdf désormais (vivons avec notre temps!)
lundi 16 (cinéma Victor Hugo)
comme je le craignais, j'ai pas mal dormi tout le début du film de Kore-Eda, chaque fois que je regardais Dominique elle était éveillée, pourtant elle m'a avoué à la sortie avoir beaucoup dormi elle-aussi, et que chaque fois qu'elle me regardait, j'étais éveillé...
mardi 17 (Vaivre)
après un tour de lac sous un soleil magnifique, le plaisir d'une bière à l'ombre chez Catherine qui, en zytophile confirmée, me fait un bref topo sur les I.P.A (India Pale Ale) qui n'ont rien d'indien, contrairement à ce que je croyais
mercredi 18 (rdv 18h45)
on a fêté les 70 ans de Jean-Fran, dehors, à la fraîche, avec un temps superbe (où il fut beaucoup question de guêpière et d'écureuils) et quelques bouteilles de champagne
jeudi 19 (mondial relay)
quelle bonne idée (et quelle bonne nouvelle pour moi) : je n'ai plus besoin de traverser toute la ville pour aller chercher mes paquets : le nouveau est bien plus près de chez moi, et en plus, on peut en profiter pour s'y réassortir en vin et en spiritueux!
vendredi 20 (contrôle technique)
Le monsieur avait l'air si embêté de m'annoncer que je devais passer une contre-visite (à cause de mes pneus avant) qu'il s'est mis à me tutoyer pour m'en expliquer le processus (et m'a encore plus tutoyé quand il m'a vu revenir moins de deux heures plus tard avec des pneus neufs "Me dis pas que tu l'as déja fait...")
samedi 21 (dans la cuisine)
Emma est passée pour boire le café, pendant le cours de maths de Félicien, et j'ai été surpris en la voyant arriver : elle a coupé ses cheveux beaucoup plus courts, ça la change de tête et je l'ai trouvée jolie comme un coeur
dimanche 22 (chez moi)
il faisait grand beau dehors (le dernier jour de notre semaine de "pré-été") et j'a donc passé toute la journée, agréablement, à traîner à poil (j'ai tout de même dû me rhabiller le soir pour aller au ciné)
lundi 23 (météo)
d'un extrême à l'autre : il pleut il pleut il pleut, comme si on était passé sans transition de juillet à novembre (je jouais au scrabble avec Marie et Dominique nous a rejoints car le tour de lac qu'elle avait prévu n'était plus envisageable)
mardi 24 (tour du lac)
on était six à 15h pour marcher (5 filles et moi, tous retraités donc) et je m'amusais à observer les permutations des configuration que nous effections pour discuter (3 et 3 -en différents dispositifs-, puis 4 et 2 -idem- pour finir en 2 et 2 et 2, pour le franchissement de la passerelle)
mercredi 25 (parking)
le plaisir d'observer (assez longuement et d'un peu loin) ce routier, allemand, en short, conducteur de convoi exceptionnel, occupé à téléphoner en déambulant (et en se grattant les couilles)
jeudi 26 (au téléphone)
j'aime mettre sur pied, comme ça, au débotté, en trois coups de cuillère à pot (et autant de sms) une soirée-tarot pour très bientôt (et le plaisir qu'on aura de s'y retrouver)
vendredi 27 (au cinéma)
prendre le prétexte qu'on tousse en entrant dans la salle pour aller s'acheter un chocolat glacé ("C'est bon pour la gorge...") scandaleusement cher (3,50€), juste avant le début de la séance
samedi 28 (Grattery)
les boules au chocolat de chez Q. étaient tellement sucrées (surtout la meringue) que je n'ai ensuite pu trouver aucun alcool à mon goût, parmi ceux que me proposait Coralie, pour, justement, en faire passer le goût
dimanche 29 (au village)
pour moi l'image la plus juste (et la plus démoralisante) de la condition humaine : le démontage, en fin d'après-midi, des stands du vide-grenier qui se tient chaque année juste sous mes fenêtres, tous ces machins qu'on entasse dans une carriole avant de faire place nette, pour repartir plus loin, pour les réinstaller un autre jour, à un autre endroit
lundi 30 (lieu-dit La croix des curés)
le vent et la pluie de la journée avaient beau avoir défleuri sans vergogne le champ repéré par Philou pour cette 34ème édition, chacun(e) a bu (du champagne) puis lu (Vincent, kozo, Magritte, marins, Newton, sorcières, et tête dans un bocal de mezcal) assez joyeusement, selon la tradition

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