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lieux communs (et autres fadaises)
8 septembre 2018

barycentre

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PHOTO DE FAMILLE
de Cécilia Rouaud

Une avant-première + une place à 4,90€ + un ticket orange cinéma = une soirée-cinéma sympathique à 2,45€ en compagnie de ma voisine.
Vanessa Paradis, Camille Cottin, Chantal Lauby pour les dames, Pierre Deladonchamps, Jean-Pierre Bacri, Laurent Capelluto et Marc Ruchmann côté messieurs, et voilà campée une jolie famille dysfonctionnelle avec cuisine et dépendances, et cabossages divers à tous les étages. Père, mère, frère, soeurs, grand-mère, conjoints, amants sont mis en place sur un arbre généalogique choral sans oublier les dissonnances inhérentes à chaque famille. Autour de la grand-mère qui "n'est plus étanche..." (dixit jean-Pierre B.) et ne souhaite plus qu'une chose, retourner à St Julien, la maison où elle accueillait des trois petits-enfants en vacances, pour y mourir en paix. Et dont il faut décider de ce qu'elle va devenir...
Film choral, et donc, passant de l'un à l'autre (qui veut un enfant, qui élève son fils seule, qui perd la tête, qui veut aller vivre chez son père, qui n'a pas le goût de vivre) comme les mailloches sur les touches du xylophone pour faire une jolie musique, des fois c'est gai des fois c'est triste, des fois c'est juste et d'autres discordant, on sourit, on est ému, on écrase même parfois une larmichette (être ému par Jean-Pierre bacri, c'est bien...) et on est content de réentendre Cat Stevens (Oh baby baby it's a wiiiiild world) qu'on n'avait pas écouté depuis des lustres (depuis qu'on était jeune, en fait).
Je l'ai déjà dit, les histoires de famille j'adore, tellement ça me semble extérieur et exotique. cela fait suffisamment longtemps que je vis, comme ça, sans parents ni enfants, que ça me procure un certain plaisir (pervers ?) de vivre ça par procuration, au cinéma, en spectateur, oui, juste en observateur.
Le film conforme ce que la bande-annonce laissait supposer : une extrême (tiens encore un mot en ex) homogénéité des interprètes (et du capital sympathie qu'ils générent). Il sont crédibles, ils sont justes, tellement ils ont l'air vrais.
Le film commence par un enterrement et finit -presque- par un autre, et la réalisatrice a la bonne idée de ne pas tout yoplaboumer. Ouf!oui, toutes les histoires ne se résolvent pas in extremis et happyendesquement, et on lui en sait gré, justement,de montrer juste la vie des gens comme elle est ou presque. Et la jolie -et attendrissante- scène finale vient très heureusement parapher tout ça...
Une histoire de famille avec des lézardes des cassures et des morceaux manquants, avec comme une brume légère de mélancolie, mais sans jamais ouvrir les vannes des grandes eaux et du pathos.
J'ai particulièrement apprécié le running-gag des poireaux (et le caméo de Christian Rouaud, le propre père de la réalisatrice (et réalisateur du film sur les Lip, qu'on avait par ici beaucoup aimé...).
Un film plaisant, incontestablement, qu'on a plaisir à suivre (même en étant conscient qu'il ne révolutionnera pas l'histoire du cinéma) idéal en tout cas pour ce 4 septembre, où ça faisait du bien de pouvoir traîner devant le cinéma en parlant, justement, de famille, avec Christine pendant qu'elle terminait sa cigarette...

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