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lieux communs (et autres fadaises)
28 novembre 2018

belfort entrevues 2018-3 et 4

(deuxième journée des Rencontres Exploitants, après une première nuit à l'hôtel)

vendredi 23

155
UN VIOLENT DÉSIR DE BONHEUR
de Clément Schneider
première surprise de la matinée que ce film "historique" qui narre l'histoire d'un moinillon soudain confronté à la Révolution et à ses soldats qui réquisitionnent son couvent. Plaisant de retrouver dans ce récit le jeune acteur de Desplechin, confronté à un autre jeune acteur du Nocturama de Bonnello. Un sacré beau film, à la facture suffisamment épurée pour qu'on puisse la qualifier de modernité (j'ai pensé aux derniers films "historiques" de Rabah Ameur Zaimèche) -qui pourrait, comme le film de Radu Jude vu hier, poser la question de la reconstitution-, avec un sens indéniable de la mise en scène (et une utilisation plus qu'intelligente de la musique), par un jeune réalisateur qui est venu, à la fin du film, nous présenter son travail, et le défendre avec une ardeur communicative.

sortie 26 décembre 2018

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156
L'AMOUR DEBOUT
de Michaël Dacheux

c'était le deuxième "inconnu" de la matinée, et ce fut encore une sacrée belle surprise... Une jeune fille et un jeune garçon (ils s'appellent Martin et Léa, et ce n'est certainement pas le fait du hasard, coucou Alain Cavalier), au début du film, dont on comprend qu'ils viennent de se séparer, et qu'on va suivre ensuite, séparément à certains moments et ensemble à d'autres. Un film de gens et de paroles, de rencontres et d'échanges, (marivaudage doux) où l'on voit passer amicalement Françoise Lebrun, où l'on a plaisir à retrouver Pascal Cervo, bref un film tendre, drôle,"référencé", aimable, entre relations, création, séduction... Les ombres tutélaires   de papa Rohmer (et celle de papa Eustache aussi) flottent amicalement au-dessus de cette plaisante histoire. Une goormandise cinéphilique, donc.

sortie 30 janvier 2019

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SIMONE BARBES OU LA VERTU
de Marie-Claude Treilhou

(re)vu dans une salle bourrée à craquer, avec 90% de jeunes (qui ont hélas quitté la salle en masse dès la dernière image sans profiter de la rencontre avec la réalisatrice) ce film pour lequel j'ai énormément de tendresse (et pas seulement parce que ma soeur y fait une apparition de quelques secondes), parce qu'il me ramène à ma propre jeunesse. Film en trois parties (le hall du ciné porno / la boîte de nuit lesbienne / la voiture du vieux dragueur) dont je trouve la première et la troisième parfaites (celle de la boîte s'étire un peu à mon goût -et se mélange un peu dans ma mémoire d'ailleurs avec celle de Victor Victoria-) un film Diagonale (avec tout l'affect que ça représente pour moi) un personnage féminin magnifique, (Ingrid Bourgoin y est pour beaucoup) entre gouaille et mélancolie, et une scène finale qui représenterait pour moi une quintessence de cinéma : voiture, intérieur nuit, un homme et une femme, par la force démesurée de ce qui s'y joue. J'étais très content (et ému) de la chaleur avec laquelle Lili Hirstin a présenté le film

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158
UNE HACHE POUR LA LUNE DE MIEL
de Mario Bava

pour celui-là j'hésitais un peu : j'aurais pu, à la même heure, retourner voir le Hong Sang Soo en séance publique, afin d'expier mes fautes dormitives, mais bon je me suis laissé tenter par cette chose-là... Quelle erreur! Une histoire inepte, un bellâtre huileux comme héros, une copie ayant viré au rose,  un son métallique et désagréable, une musique jouée beaucoup trop fort, une salle pas terrible, avec un groupillon de jeunes gens qui ont pris plaisir à casser les pieds -et les oreilles- au reste des spectateurs, bref, mauvaise pioche sur toute la ligne  (je n'y ai pas trouvé la moindre trace de cette "macération poétique" évoquée par le présentateur lorsqu'il a présenté le film...)

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*

 

(après une deuxième nuit, pas très bonne, à l'hôtel, mais un toujours aussi apprécié petit-déj')

samedi 24

159
PLUS QU'HIER, MOINS QUE DEMAIN
de Laurent Achard

le dernier film pour moi de cette édition 2018, à la séance de midi, avant de repartir, dans la section "les premiers films de". Drôle de revoir, à vingt-quatre heures d'intervalle, un Pascal Cervo plus jeune de trente ans (dans un rôle pas forcément très sympathique). Une chronique familiale (comme le réalisateur en a évoqué à plusieurs reprises) douce-amère (on passera très progressivement de l'une à l'autre), une famille étouffante et un chouïa dysfonctionnelle (comme celles que Laurent Achard présentera souvent dans ses films suivants), où une jeune fille tristounette fait une visite à ses parents et son jeune frère qu'elle n'a pas vus depuis longtemps, avec son mari et son bébé. Un père faible, une mère toute-puissante, des secrets familiaux, et la machine est lancée. Du cinéma juste et amer, (l'ombre de Pialat) pour ce premier long-métrage du réalisateur, qui reçut un bel accueil critique.

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primé à Entrevues, donc, il y a vingt ans. Et la boucle est bouclée.
A l'année prochaine, Belfort!

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