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lieux communs (et autres fadaises)
3 décembre 2018

un mardi après-midi où il n'y avait pas grand-chose d'autre à faire

Cedric-Herrou-Cannes-2018

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LIBRE
de Michel Toesca

(mois du doc, suite : après le land-art (Penché dans le vent) et la mort (Madame Fang) il fut cette fois question de fraternité.) Portrait de Cédric Herrou, un agriculteur dans la vallée de la Roya (une exception géographique française, italienne, italo-française, franco-italienne, bref où c'est un peu le bordel question frontières). Cédric Herrou élève des poules, s'occupe de ses oliviers, et accueille et héberge les migrants que le hasard fait passer devant sa maison. Puis les aide à aller plus loin. Et c'est là qu'il va se heurter à la justice de notre pays et ses réglements abscons et kafkaïens, via les gendarmes, la préfecture, le tribunal, où il lui est d'abord reproché le délit de solidarité (comme si ces deux mots pouvaient aller ensemble). Michel Toesca, cinéaste et ami de Cédric Herrou aposé là sa caméra pendant plusieurs mois et nous livre une chronique du combat (des démêlés) de ce "Robin des Bois des migrants". Où comment désormais, au nom de la fraternité (gravée au fronton de nos bêtiments publics) Le Conseil constitutionnel a affirmé  qu'une aide désintéressée au "séjour irrégulier" ne saurait être passible de poursuites, et a censuré en conséquence des dispositions du Code de l'entrée et du séjour des étrangers. Un document édifiant, sur un homme touchant.

*

mafilleu

MA-FILLE-IMG-638x360

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MA FILLE
de Laura Bispusi

Rohrwacher / Golino actrices dans un film de Laura Bispusi* (c'est écrit juste au-dessus!) ou l'histoire de deux femmes "liées par un lourd secret" (qu'on devine assez vite) concernant la fillette à la chevelure flamboyante rousse de l'une (comme une Agathe Bonitzer transalpine) la brune (Valeria Golino), qui est en réalité la fille de l'autre (la blonde, Alba Rohrwacher, vue la veille dans Lazzaro, et qui là, je trouve, pousse le bouchon un peu loin question picole et prostitution), tout ça un peu à gros traits (ou en gros sabots) mais l'occasion pour le mateur que je suis d'oberver à maintes occasions de rudes gaillards du cru (transalpins eux aussi), souvent torse-nu au travail, et c'est toujours ça, hein...

*

cannes-2018-euforia-trama-e-foto-del-film-di-valeria-golino-5

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EUFORIA
de Valeria Golino

dans le précédent elle était actrice, et là elle a changé de casquette. Pour l'histoire de deux frères, un gay et pété de thunes (Ricardo Scammarcio) et l'autre (Valerio Mastandrea) pauvre et atteint d'une tumeur (mais il ne le sait pas vraiment). Le pété de thunes va prendre son frérot chez lui, afin d'adoucir ses derniers jours... Ce qui va permettre aux deux frérots de se retrouver un peu (une fois que chacun aura fait sa part du chemin)... Après la lourdeur du film précédent, celui-ci m'a semblé avoir des légèretés de libellule, (alors que le résumé de l'histoire, quand même, ne semblait pas forcément le tirer dans ce sens) et c'est tant mieux. Valeria Golino scrute ses personnages avec attention et tendresse, nous parle de fraternité et d'amour, dans un filmage plutôt sobre et classique mais qui s'autorise ça et là quelques embardées étonnantes dans les mouvements de caméra. Un film plaisant, très en avant-première (sortie prévue 20 février) en plus, et qui a fait du bien au midinet que je suis.

(du coup je ne suis pas retourné voir Nous nous sommes tant aimés!)

* oui oui, Hervé, j'ai corrigé!

Commentaires
H
salut<br /> <br /> il y a gorance sur ma fille<br /> <br /> ce n'est pas d'alice R <br /> <br /> mais de laura B<br /> <br /> sur le fond assez ok
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