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lieux communs (et autres fadaises)
14 décembre 2018

Could you be a little less supportive ?

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A BREAD FACTORY PART 2 :
UN PETIT COIN DE PARADIS
de Patrick Wang

Début octobre je me réjouissais, , d'avoir de l'entregent (enfin, que notre assoc' en ait!) et ainsi d'avoir eu la chance de voir A bread factory part 1, première partie du troisième film de ce réalisateur que j'affectionne particulièrement, en avant-première au chaud à la maison, et j'étais impatient de pouvoir voir la suite et fin. Et bien c'est chose faite (encore merci à l'acid).

C'est avec grand plaisir qu'on retrouve tout le petit monde de Checkford, découvert dans la première partie (sauf ceux qui sont partis, évidemment) mais alors qu'on avait eu droit surtout à l'affrontement entre tous ceux de la Bread Factory d'un côté et les autres autour de May/Ray (les sangsues à subventions) de l'autre, ici, étrangement, le combat semble un peu calmé, et le récit se recentre encore davantage sur ce qui se passe à la Bread Factory : beaucoup autour du théâtre et de la pièce Hécube dont on avait vu les tout premiers préliminaires, et dont on assistera ici, finalement, à la première. Théâtre dedans, mais aussi comédie musicale dehors, avec l'arrivée en bus d'une troupe de singing tourists, qui ne s'expriment qu'en chantant, et vont d'ailleurs prendre possession du diner local, qu'ils convertissent en piste de claquettes...
On retrouve donc, surtout, bien sûr,  nos très chères Dorothéa et Greta (les splendides Tine Daly et Elisabeth Henri-Macary), on retrouve le jeune Max, et les histoires de son père (couci) et de sa mère (couça), on retrouve les deux petits vieux style Muppet Show, (et un tout petit peu May Ray aussi, juste histoire de).
Tous ces gens qui vont et qui viennent, qui continuent de parler, de s'exprimer, qui (se) débattent, qui se démènent, et c'est filmé toujours aussi simplement, aussi chaleureusement. Beaucoup de plans-séquences où la caméra est posée et c'est juste comme si elle laissait les choses se dérouler. Ce qui se joue.
Le film est à l'image de la chanson de fin, par Chip Taylor, Could you be a little less supportive (juste la voix, un poil de grattouillis de guitare, un soupçon de pianotis, et hop embarquement direct pour le paradis des émotions), très simple en apparence, mais beaucoup plus riche en réalité  que ça veut bien en avoir l'air... Et tellement juste.
Oui, il est question de sujets qui me tiennent à coeur, d'art (de culture) et d'amour(s) de soi, de l'autre, de l'art, du travail bien fait, des gens, et ce fleuve doux nous prend nous transporte pour peu qu'on accepte simplement de lâcher prise, oui,  de se laisser porter... Le film prend son temps, parfois vagabonde, mais suit une ligne ascendante, par paliers, où chaque moment (de vie, de cinéma) surplombe le précédent (à partir de la représentation théâtrale, on s'élève à chaque fois, pour culminer sur une scène finale simplement sublime (ou sublimement simple ? je fais ma coquette littéraire), que la chanson finale viendra comme refermer en douceur...
De la même façon que Les secrets des autres, le film se clôt sur une scène affectivement très forte qui est en même temps un apaisement.
Et les larmes sont venues, simplement aussi, comme ça.
J'adore ce cinéma-là
(sortie prévue le 2 janvier 2019)
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