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lieux communs (et autres fadaises)
7 février 2019

in the sauna

024
ENTRE LES ROSEAUX
de Mikko Makela

(entregent) Hasard des visionnages, ce film arrive juste à point, logiquement, oui, juste après Border (Welcome to Finland) et Mon cher enfant (Welcome to Syria). Vu ce matin, grâce à un lien vimeo et le mot de passe adéquat, ce joli film. L'histoire de Leevi et Tareq. Le premier est un jeune Finlandais qui fait une pause dans ses études littéraires parisiennes (il termine sa thèse de poésie comparée) pour revenir quelques jours en Finlande, notamment pour donner un coup de main à son père dans la réfection de leur maison de vacances, avant que celle-ci ne soit vendue, et le second est un jeune (et craquantissime) Syrien, recruté par le père via une agence d'intérim pour donner un coup de main dans lesdits travaux de réfection.
Le père, le fils, et le saint-esprit non, l'ouvrier.
Le père n'est pas commode (un vieux con finlandais pourrait-on dire, non, mieux, un vieux con universel comme il s'en fait -et s'en exporte- partout) et a du mal à accepter le mode de vie de son fils (d'abord qu'il soit gay, ensuite ses études frivoles, et le fait qu'il ne soit pas encore un homme parce qu'il n'a pas encore fait son service militaire -on apprend, incidemment, que la Finlande est, avec la Russie et la Corée du Nord, un des derniers pays à voir conservé cette institution...-).
Et le fils va vite trouver ce nouvel -et joli- ouvrier fort à son goût (etcomme on l'apprendra assez vite, réciproquement). Et comme le père est récemment appelé ailleurs pour régler les problèmes de sa petite entreprise défaillante, les deux jeunes gens vont se retrouver seuls, fort propicement, ce qui va bien arranger leurs affaires affectives et autres (et les nôtres, de spectateurs). Mondialisation gay pourrait-on dire, que cette rencontre finno-syrienne (pas si fréquente, quoique vue il n'y a pas très longtemps, pas tout à fait sous le même angle il est vrai,  dans le délicieux L'autre côté de l'espoir kaurismakien).
Le film est simple, il est juste. Rempli de sincérité. Et plutôt touchant ma foi. J'aime toujours ces histoires de rencontres entre deux gars, où la structure et le déroulement sont connus (premier contact, rapprochement, découverte mutuelle, travaux d'approche, premier baiser, "il faut bien que le corps exulte" (le passage à l'acte), les confidences, le bonheur partagé, et, forcément, la suite des événements -des fois c'est rose, des fois c'est noir, ça dépend du contexte et de la situation des tourtereaux concernés- et la conclusion, bien entendu, avec la même remarque que précédemment) mais dont la représentation fait toujours, oui oui,  du bien à mon coeur de midinet.
Les paysages (Finlande, bois et lacs) sont mêêêrveilleux (arghhhh! Ficâââ sors de ce corps!), les jeunes gens sont au diapason (avec, je le redis, un gros gros faible pour le jeune et viril barbu syrien), le constat est idyllique juste ce qu'il faut, mais réaliste exactement dans les mêmes proportions (principe de roucoulades vs principe du réel), bref, un film qu'on a envie de défendre et de poupouner (de cajoler) parce qu'il modernise (qu'il recycle, c'est dans l'air du temps) des thèmes archi-rebattus en y insérant des éléments résolument (et, parfois, tristement) contemporains.
"Les histoires d'a, les histoires d'amour finissent mal, en général -en généraaaaaal...-" (comme chanté par les Rita Mitsouko)

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mimi, non ?

 

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