Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
lieux communs (et autres fadaises)
17 avril 2019

sophia

085
EMBRASSE MOI IDIOT
de Billy Wilder

Billy Wilder, réalisateur de deux films que j'adore (Certains l'aiment chaud et Stalag 17) et responsable, un dimanche soir, d'un de mes premiers questionnements métaphysico-cinématographiques : Mais comment un monsieur qui est mort et qui flotte dans une piscine peut-il raconter une histoire ? (Sunset Bvd), à l'honneur dans ce nouveau Play it again Festival, pour un film que je ne connaissais que de nom...
Ni l'affiche ni les acteurs principaux (Dean Martin et Kim Novak) ne me semblaient particulièrement attractifs, mais bon, Billy Wilder, quand même, et Play it again festival aussi, deux bonnes raisons, donc.
Tiens, le film est en noir et blanc! (première surprise) Tiens le format est gigantesque ! (dans une petite salle du bôô cinéma, même en étant au dernier rang, on a le sentiment que c'est presque "trop grand", une question de rapport non respecté, me semble-t-il entre la taille de l'écran et celle de la salle...) Tiens mais où est donc Kim Novak , (elle met un certain temps pour apparaître, à peu près le même que mettait attention spoiler ? Janet Leigh pour disparaître (dans Psychose, bien sûr).
Nous sommes donc à Climax (orgasme, en anglais, traduit par Jouy dans le film), petite ville américaine dans la cambrousse  par laquelle passe Dino, chanteur à succès et homme à femmes (Dean Martin, bien sûr, dans un rôle qui ressemble à celui de sa vraie vie) avec sa grosse et belle décapotable, et s'arrête pour prendre de l'essence dans une petite station-service dont le gérant est aussi auteur de chansons dont le compositeur, Orville, est son ami. Orville est professeur de piano et marié à une femme qu'il couve jalousement (et paranoïaquement). Les deux auteurs-compositeurs échafaudent un plan pour immobiliser Dino (en trafiquant sa décapotable pour provoquer une panne) et lui faire passer la nuit sur place (chez Orville) pour lui faire écouter -et acheter- une de leurs compositions, et devenir riches. Or il s'avère que la femme du pianiste est une fan de Dino et que le mari jaloux devient fou de jalousie à l'idée que quelque chose pourrait survenir entre son épouse et Dino, et les deux compères (le pianiste et le garagiste) décident d'envoyer l'épouse chez ses parents en simulant une discute conjugale (à base de jet de pamplemeousse, tout de même!) et de la remplacer par une fausse épouse, une serveuse / entraïneuse incendiaire qui travaille au Nombril (belly Button), une boîte voisine (La serveuse en question étant la somptueuse (et charnelle) Kim Novak) qui jouera une épouse peu farouche prête à payer de sa personne avec Dino afin de lui faire acheter une ou plusieurs chansons.
La mise en place, comme on peut le voir, est assez complexe, (laborieuse ?), Billy Wilder mettant en place méticuleusement chacun des éléments de cette réaction en chaîne, pour aboutir, finalement, à une situation savoureuse -et explosive!- de doubles quiproquos matrimoniaux (ou non) qui se mettent en place dans le dernier tiers du film.
Billy Wilder a toujours ce sens millimétrique de l'impact des dialogues et des situations, et, effectivement, le film est drôle, même si grinçant, et parfois même cruel. Amoral, en tout cas, et délicieusement.
Et tout le monde sort de la salle en fredonnant Sophia, la chanson que Dino a choisie... Qui aime qui, qui a aimé qui, qui a cru aimer qui... Kiss me stupid!
(et le projectionniste - toujours aussi facétieux- du bôô cinéma a rallumé la salle -clic!- juste avant cette fameuse et ultime réplique, l'a réteinte, - devant les grognements et ronchonnements dans la salle ?-, pour finalement la rallumer à nouveau définitivement quelques instants plus tard... Décidément il y en a qui s'y entendent pour vous gâcher votre plaisir!)

4220466

 

Commentaires
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 477