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lieux communs (et autres fadaises)
18 mai 2019

chardonnay

100
THE DEAD DON'T DIE
de Jim Jarmusch

Le plaisir intact et à chaque fois retrouvé de découvrir un nouveau film de JJ. Bon là ça n'était pas gagné d'avance : je suis moyennement adepte des films de zombies, mais j'aime tellement Jimchounet que je n'ai pas hésité longtemps (j'ai tenu bon pour l'avant-première dans le bôô cinéma, à laquelle j'ai préféré LES CREVETTES PAILLETEES avec Isa) mais le jour de la sortie officielle j'étais au Victor hugo dès la première séance pour voir de quoi il retournait...
Et pour ce qui est de retourner, ça retourne... (hihihi)
Les morts-vivants c'est un genre archi-connu et archi-exploité (pour ma part je me suis arrêté à peu près à LA NUIT DES MORTS-VIVANTS, de Georges Romero (cité dans le film) qui m'avait bien plus retourné que, par exemple, L'EXORCISTE vu la même semaine et qui, allez savoir pourquoi, ne m'avait pas fait plus d'effet que ça...) on sait comment ils sortent de leurs tombes dans les cimetières, ou se rassoient sur leurs lits à la morgue, on sait à quoi ils ressemblent, on sait comment ils marchent, on sait ce qu'ils aiment manger (de la chair humaine en général et ici en particulier, certains plus raffinés dans d'autres films ou séries ayant eu plutôt un faible pour la cervelle -humaine, bien entendu-) et Jim Jarmusch respecte assez scrupuleusement le cahier des charges, introduisant simplement une seule -mais plaisante- nouveauté (que je vous laisse le soin de découvrir par vous-mêmes) sur le comportement desdits undeads.
Pour répondre à tes interrogations, Marie, je dirai que le film est affreusement drôle (et c'est très juste). Et, bon, c'est vrai, il y a bien un ou deux moments où il faudra te cacher un peu les yeux (et encore). Le souci, avec les undead (pour parler comme les personnages du film), c'est que c'est exponentiel : puisque chaque humain boulotté par un mort-vivant devient à son tour un mort-vivant, et ainsi de suite. Au début du film, tout le monde est normal (pas mort, je veux dire), à la fin c'est un peu moins évident (vous vous rendrez aussi compte par vous-même, hein).
Au début on fait la connaissance des policiers de Centerville : le vieux briscard (Bill Murray), le petit jeune (Adam driver) et la petite jeune qui va avec (Chloé Sevigny), qui vont nous présenter tranquillou l'essentiel des personnages du film : un vieux fou qui vit dans les bois (Tom Waits), un fermier beauf et bas de plafond (Steve Buscemi), une dame des pompes funèbres très killbillesque (Tilda Swinton), etc. jusqu'à ce que se réveillent les deux premiers zombiechounets : ce bon vieil Iggy et sa copine Sara Driver (la copine à JJ). Tout ça nous est introduit de façon assez nonchalante et cool, bien que la situation ne le soit pas vraiment : il serait question de la fin du monde, pas moins. Dans un contexte (réaliste) de catatstrophe écologique (là il n'invente rien...)
Les amateurs de gore seront peut-être déçus (et les amateurs de jarmuscheries peut-être aussi ?), en tout cas moi ça m'a ravi. Et c'est rigolo, en plus, de trouver, vers la fin, un point commun " scénaristique" entre le cinéma de Jarmusch et celui de Bertrand Blier (je vous laisse aussi le soin de le découvrir...). J'aime les personnages, j'aime ce qu'ils disent, j'aime la façon dont ils le disent, j'aime les clins d'oeil et les références, j'aime la façon d'exterminer les morts-vivants, bref j'aime vraiment beaucoup de choses là-dedans.
C'est vrai que la distribution est somptueuse (même si certain(e)s ne font que passer ou quasi) mais elle en dit long sur la cote d'amour et de fidélité des  acteurs et les actrices pour "Jimmy" (et réciproquement)... Et ça vaut le coup pour le spectateur habitué à Jarmusch de sortir un peu de sa zone de confort (comme un zombie, justement, sortirait de sa tombe hihihi) et de venir voir de quoi il retourne...
Something weird is going on...

2574607

l'affiche

qui m'en a rappelé une autre, d'un film vu en 1974...

phase-iv-movie-poster-47x63-in-french-1974-saul-bass-nigel-davenport

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