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lieux communs (et autres fadaises)
6 juin 2019

amourrr toujourrrs

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SEULE A MON MARIAGE
de Marta Bergman

Paméla et Bruno. Une rencontre via internet entre un nounours belge et une jeune Rom roumaine. La dernière fois que j'ai vu ce genre de rencontre amoureuse c'était dans Je suis à toi, de David Lambert (programmé dans notre Semaine Belge), où Henry, boulanger belge, rencontrait sur le web (et finissait par héberger) Lucas un crevetton gay argentin (un des premuers rôles de Nahuel Perez Bisacayart). Le principe est ici le même. Pamela débarque en Belgique chez Louis, pleine d'espoirs et d'illusions. Elle débarque chez Bruno, dont elle bouscule pas mal la vie (il est joué par le touchant Tom Vermeir, un des deux frères de Belgica!, autre film de notre bien-aimée Semaine Belge). Elle "oublie" de lui dire qu'elle a une petite fille, restée là-bas, en Roumanie, (qui d'ailleurs n'a pas encore de prénom, c'est juste "bébé"), confiée aux soins (alternés) de sa grand-mère et de Marian, un jeune coq rom (qui rêve vaguement de gloire foot-ballistique).
La première partie du film est strictement roumaine -et documentaire aussi- (où le pays est un peu présenté comme celui d'un -très cinégénique- éternel hiver) où on découvre la vie de Paméla, le manque d'argent, la débrouille, et l'inextinguible énergie qu'elle déploie pour parvenir à ses fins, au but qu'elle s'est fixé : fuir, justement, ce pays, cette vie de galère où il faut encore aller chercher l'eau au puits et où le moindre centime est compté, et réussir à trouver, à l'étranger,  un gentil futur mari qui la respecte (et qui prenne des douches). Elle rêvait d'un français et ce se sera un belge. Un gentil grand nounours un peu mou, un peu timide, qui ne veut pas (n'ose pas) faire l'amour le premier soir "parce qu'il la respecte, et qu'elle n'est pas une marchandise...", dont elle va bousculer le calme et l'organisation de sa petite vie bien pépère.
Tous les deux sont différents, plutôt mal assortis a priori, mais (au début au moins), chacun semble y mettre du sien, et, plus ou moins, faire semblant d'y croire, pour que les choses marchent comme il faut... Comme dans Je suis à toi, le seul point commun entre les deux personnages est qu'ils ont besoin d'amour ("Au secours, j'ai besoin d'amour..." chantait France Gall), Et comme dans Je suis à toi la situation va assez vite se détériorer (de la chanson il restera psurtout le "Au secours...") et les choses devenir difficiles pour chacun des deux... Et le film du coup un peu longuet.
Cette "deuxième partie" du film qui dépérit un peu doucettement comme une (belle) plante qu'on oublierait d'arroser va soudain s'oxygéner et reprendre un peu des couleurs (et du poil de la bête) lorsque la caméra de la réalisatrice va suivre le trajet d'une paire de bottines taille enfant, nous ramenant en Roumanie...
Apartir de ce moment Paméla n'est plus vraiment maîtresse de la situation, malgré son aplomb, son énergie et sa force, et l'enchaînement des événements va la piloter vers une conclusion qu'on n'aurait pas forcément vu venir, en l'état (il sera, une nouvelle fois, question de respect...)
Le film se termine de façon un peu aigre-douce (tout dépend pour qui et de la façon dont on voit les choses...) et le spectateur, du coup, est un peu dans le même état : le cul entre deux chaises, la tête entre deux pays, et le coeur entre deux émotions. Touché.

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5 juin 2019

Plátanos y plátanos*

107
LA FLOR Partie 3
de Mariano Llinás

Enfin! Quand même! Pas trop tôt! J'en frétillais quasiment de joie et d'impatience, avec les copines Catherine et Marie, c'était notre troisième épisode de La flor qui s'annonçait, tandis que Dominique, elle, était venue se joindre à nous pour la première fois, en prenant le train en route (elle a une vie trépidante et très remplie).

On attaque, donc de but en blanc, avec l'histoire des espionnes, Partie 3 Episode 3, la suite, à Bruxelles, on retrouve Schneider au téléphone avec Casterman (on les connaît déjà), en français, puis deux mecs qui s'engueulent dans une voiture et qui parlent aussi en français (on les a aperçus de loin au début du même épisode), puis retour en Amérique du sud, où, là aussi, ça parle français (ce qui m'a fait craindre l'espace d'un instant qu'on ne nous ait refourgué une VF, mais non non, pour l'histoire de l'espionne 3 (celle dite "des assassins"), la voix-off est bien argentine (les voix-off d'ailleurs, la masculine et la féminine), et ouf! on se cale donc avec jubilation dans ses charentaises narratives made in argentina et on reprend ses marques dans le récit, ou on essaie, tout du moins, et  on aura ensuite l'histoire de l'espionne 4 (dite "et de Boris"), mais en tournant toujours autour du moment où nos quatre héroïnes sont sur le point de se faire exécuter par les quatre autres, dans cet aéro-club où elles se tiennent depuis le début de l'épisode, quand même. Règlement de comptes à OK Corral, ou presque.

Et pfuit! au bout d'un certain temps, et sur une image qui réunit nos quatre héroïnes chacune face caméra avec un gros flingue (et bam bam bam bam) on passe -radicalement- à autre chose. Episode 4 (au générique duquel on s'aperçoit, si on est un chouïa attentif, que la bande des quatre (actrices) va intervenir plusieurs fois dans la distribution de cet épisode-ci. Des arbres. C'est comme ça que ça commence. Des arbres qu'on voit en plan d'ensemble tandis qu'une voix-off nous les présente (mais on ne comprend pas immédiatement qu'il s'agit d'eux) comme des "vieux voisins méchants"... Cet épisode-ci, dans le descriptif fourni par le distributeur,  est censé être "une mise en abyme" du cinéma... Effectivement on se retrouve en plein milieu d'un tournage, et on y voit effectivement à l'oeuvre un metteur en scène (qui ressemble furieusement à celui de La Flor) aux prises avec ses quatre actrices principales (ressemblant furieusement à celles de La flor), à un moment critique (et paroxystique) du film qu'il a mis en chantier depuis 6 ans déjà, moment où il se demande s'il ne vaudrait pas mieux continuer en filmant des arbres plutôt que ces brujas (sorcières), auxquelles il doit justement présenter ce jour la nouvelle productrice associée, en espérant que la rencontre va bien se passer. Comme le réalisateur de La Flor (mais bon c'est un peu lui, quand même hein) il tient un journal, un carnet dans lequel on le voit régulièrement écrire "en live" (c'est toujours beau pour moi de voir quelqu'un écrire dans un film).

"Effectivement", dans le (jubilatoire) plan-séquence suivant, on ne voit plus les actrices, mais le réalisateur et sa mâle équipe en repérages (et en tournage) au milieu des arbres (mais il sera aussi pas mal question de bananes), avec une histoire qui se joue en avant-scène et une autre en arrière plan,  et j'ai trouvé ça "conceptuellement" très drôle. Puis on reste dans les arbres (des journées entières, hihi) avec plusieurs scènes arboricolement aussi plaisantes que barrées, une avec des têtes de créatures qui semblent espionner l'équipe depuis les troncs, , et une autre (que j'ai trouvée magnifique) avec un arbre à fleurs roses qu'il est difficile, sinon impossible, de filmer correctement (qui s'appelle le lapacho). Où le réalisateur invente la poudre en réalisant qu'on filme mieux un arbre avec un personnage à côté... Mais parallèlement à ce tournage dans le tournage, (et à ces considérations cinématographico-godardiennes ou je ne sais qui) la fiction fictionnante se repointe, avec une femme mystérieuse qui concocte des brouets fumants tout aussi mystérieux, un scientifique qui vient étudier un phénomène mystérieux, quelques sorcières qui prennent mystérieusement la mouche (dont une qui s'envole), une voiture qui tombe mystérieusement en panne (et qu'on retrouvera mystérieusement je ne vous dis pas où, mais vous ne pourrez pas la louper, c'est la dernière image de l'épisode, juste avant le CONTINUARA désormais de rigueur...) Que de mystères que de mystères (et on n'est visiblement pas au bout de nos peines...)

Encore une fois on est dans ce bain de cinéma comme des petits poissons joyeux et frétillants, on était de toute façon déjà conquis d'avance avant de rentrer dans la salle, et quand ça se rallume, on est comme les gosses, on voudrait déjà être à la semaine prochaine!...

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* platanes et bananes, si señor!

2 juin 2019

franco-serbe

Francuskim

 

Ce livre trouvé dans la boîte à livres du lac (d'habitude j'en dépose mais je n'en prends pas) que j'ai feuilleté et qui m'a tout de suite intéressé.
Et donné envie d'inventer une histoire (ou plutôt d'essayer de la reconstituer)
Un guide de conversation franco-serbe, avec les phrases dans les deux langues, à la seule différence que seules les phrases en français ont leur traduction phonétique en dessous (et donc que la méthode s'adresse plutôt, a priori, à des serbes voulant parler français.
Comme tous les guides de conversation, il est subdivisé en chapitres tournant chacun autour d'un thème précis.

Le nom du (ou de la) propriétaire est écrit en première page.
Là où ça commence à devenir intéressant, c'est que plusieurs chapitres (4) ont été marqués d'un post-it fluo (en guise de marque-page) :

- page 15 : EXPRESSIONS GENERALES

- page 32/33 : TAXI / L'HÔTEL

- pages 64/65 : ORIENTATION DANS LA VILLE

- pages 90/91 :  LES COMPLIMENTS / LES QUALITÉS

Là où ça devient carrément passionnant c'est qu'une feuille de carnet à spirales, pliée en deux, a été glissée dans le livre, avec dessus  le dessin d'un panneau de sonnettes comme on en voit à l'entrée des HLM, dont la sixième en partant du haut est signalée par une flèche, et porte un nom écrit à côté en capitales cyrilliques, avec en dessous la mention manuscrite 6ème bouton à partir du haut
Le thème de la page marquée par ce signet est IZLAZAK U DVOJE / RENDEZ-VOUS A DEUX. (de Vous êtes libre ce soir ? à Quel est votre signe d'horoscope ?)
Il est à noter aussi que cette page, ainsi que la suivante (RAZONODA / DIVERTISSEMENT - avec comme sous-chapitres Sortie au théâtre (de Voudriez-vous aller au théâtre ce soir ? à Le jeu des acteurs était magnifique) et Le Cinéma (de Quel film passe-t-on ce soir ? à Le film était excellent) sont toutes deux marquées par une corne dans le coin inférieur.)
La page suivante Au Concert n'a pas été cornée.
Une autre page a été cornée en bas (je viens de m'en apercevoir après coup), il s'agit de la page 76 (Les soupes / les plats de viande / La volaille), faisant partie du copieux chapitre (p 69 à 80)  U RESTORANU / AU RESTAURANT.

Un premier rendez-vous, quelque part en Serbie... Un trajet en taxi... Un immeuble... Un nom sur une sonnette...Un repas au restaurant... Une soirée au spectacle... Et alors... et alors...
A chacun d'imaginer la suite
(Le guide date de 2001)

 

1 juin 2019

mai 2019

mercredi 1er (la vie des parkings)
beaucoup de monde en ce jour férié, je lis -ou j'essaie de lire- Richard Yates pendant que non loin jacasse sans discontinuer un vieux beau à 4x4 appuyé sur sa canne avec un autre papy (qui lui ne pipe mot), garé derrière un mec qui sort régulièrement de sa voiture comme s'il avait oublié quelle apparence elle avait vue de l'extérieur, encore derrière un autre mec immobile dans sa camionnette tandis que se pavane, allant et venant, comme un coq dans une basse-cour, un impressionnant routier peut-être allemand juste en short noir et tongs
jeudi 2 (dans la cuisine)
une série de belles parties, avec Marie, dont une d'anthologie (puisque pulvérisé mon record avec un score de 697 points, obtenu notamment grâce à deux scrabbles sur 2 triples (donc, multipliés par 9), SONDERAI et MORSURES) dans la même partie, fait rarissime pour moi
vendredi 3 (boulangerie)
une horrible vieille qui fait chier tout le monde (et, en premier chef la vendeuse qui reste stoïquement stoïque) en prenant son temps pour acheter tout le magasin ou presque : une part de quiche, deux brownies, un pain complet tranché, une salade (avec sauce), une bouteille d'oasis, des mini-croissants (nature et chocolat), une tablette de chocolat de pâques soldée à 50%, en en rajoutant à chaque fois et qen aiguillonnant bien la vendeuse pour être bien sûre qu'elle n'a rien oublié
samedi 4 (Maison de la Presse)
ça faisait très longtemps que ça ne m'était pas arrivé : suite aux conseils judicieux (via sms) d'Isa, je suis allé acheter L'Equipe, qui faisait sa couverture (celle du magazine) sur Embrassez qui vous voudrez, avec deux joueurs de water-polo en train de se rouler une pelle (probablement extraite des Crevettes pailletées), dans un numéro spécial consacré à la lutte contre l'homophobie dans le sport. Merci Isa! (Merci L'Equipe aussi!)
dimanche 5 (tri)
des livres des livres des livres et des livres oh la la j'en ai tellement partout que ça me saoule et que j'ai, finalement,  envie de tout jeter (ou presque) : peut-être se fixer un nombre-limite ? (100 livres ?)
lundi 6 (mesures)
passé en fin d'après-midi dans mon futur appart', pour voir avec Pépin ce qu'il me laissera et ce que j'y mettrai (et où je pourrai le mettre)  (je réalise que les images mentales que j'avais de chacune des pièces ne correspondent pas vraiment à la réalité)
mardi 7 (Espace Villon)
comme tous les ans ou presque à pareille époque, Christine ma voisine m'a invité à l'accompagner pour voir sur scène la présentation des travaux théâtraux des élèves de seconde et de première, elle sait que c'est quelque chose qui me plaît et qui m'émeut (et comme je m'y attendais ça m'a plu et j'ai été ému...)
mercredi 8 (jouons)
après une série de parties de scrabble pas franchement enthousiasmantes (euphémisme), nous avons une nouvelle fois regardé le jeu télé où nous avons presque gagné "en vrai" (et, depuis notre canapé, nous aurions -une fois de plus- été jusqu'en finale)
jeudi 9 (reprographie)
aïe aïe aïe... déjà qu'on n'était pas en avance, voilà que la machine refusait de reproduire correctement le fichier pdf des pages de la nouvelle programmation : les rectos étaient ok mais les versos décalés vers le bas de quelques milimètres... j'ai du revenir chez moi pour rapporter le fichier publisher, avec lequel la machine a, cette fois, daigné aligner fidèlement les pages
vendredi 10 (cinéma)
avec Catherine et Marie, une nouvelle fois, le bonheur de se retrouver pour la projection à 13h45 de La Flor deuxième partie (3h10 de plaisir cinématographique, heureux comme des gamins)
samedi 11 (j'irai demain)
de la procrastination comme hygiène de vie : arriver devant la Poste à 11h55 (alors qu'elle ferme à midi le samedi, et qu'on avait toute la matinée pour y passer), se dire qu'on ne va pas embêter la postière à cette heure-ci pour acheter 250 enveloppes pré-affranchies jusqu'à 50g, et donc repartir (et même chose en fin d'après-midi, avec le magasin où on avait envisagé d'acheter une chaîne hifi d'occase, à 18h50, où l'on se dit de la même façon "bah il est trop tard je reviendrai...")
dimanche 12 (souvenirs souvenirs)
à quoi sert-ce donc de conserver les choses ? Juste pour le plaisir de se les rappeler, sans doute... Tomber ainsi sur une chemise marquée "Très vieux courriers d'amis -avant 82!-", et y retrouver des lettres écrites il y a 40 ans et plus (dont une, par exemple, fort touchante, ou Philou me confie - à demi-mots et sans la nommer- qu'il vient de rencontrer Fran...)
lundi 13 (anticipation)
étant donné que " je serai bientôt dans les cartons", Marie m'offre, avec un peu d'avance, un cadeau d'anniversaire, dont on va pouvoir d'ailleurs faire usage immédiatement : un exemplaire flambant neuf de la toute dernière édition de l'Officiel du Scrabble! Merci Marie!
mardi 14 (mobilier)
le jeune homme à vélo est repassé (à ma demande) pour voir, dans chacune des pièces s'il était intéressé par ce que je pouvais éventuellement lui laisser : le petit buffet à la cuisine, le gros meuble bleu et le canapé au salon, mais cette fois je n'avais pas assez de temps pour lui offrir une bière
mercredi 15 (ouaibe)
le hasard a fait que je me suis retrouver en train de dialoguer quasi en même temps avec trois hommes différents, que je connais tous les trois depuis un certain temps via internet, un à Rennes, un à La Rochelle, et un à Londres (tout ça c'est loin)
jeudi 16 (à la maison)
rigolo de prendre certaines dispositions particulières (fermer le portail, par exemple) pour garder Erika pendant que Catherine assiste à la première deux journées de communications érudites ; au début elle couine un peu et fait sa Sarah Bernhardt (regarde comme je suis malheureuse) mais réussit ensuite très bien à prendre son mal en patience en attendant le retour de sa Maman
vendredi 17 (Au bord du champ, entre la Grande Planche et la Fontenelle (près d’Esserney et Colombe-Lès-Vesoul))
en point d'orgue d'une journée riche, avons fêté le 35ème anniversaire du colza, dignement comme il se doit, en buvant du champagne puis en lisant des textes, malgré le mauvais temps et ledit colza quasi défleuri (j'aime toujours autant cet événement pour sa singularité, son unicité, sa gratuité -bref, en quelque sorte, sa folie douce-)
samedi 18 (à la Rodia)
de chez moi à chez Catherine, puis de là jusque chez Manue, puis de là jusque chez J-H, puis de là jusqu'à Besac, pour ce premier concert après la réouverture de la salle, où je suis d'abord enchanté  par la première partie (Red, un mec tout seul avec sa guitare), puis conquis par la prestation de Bertrand Belin (qui se termine sur un Dimanche d'apothéose, aux limites, en ce qui me concerne,  de la transe)
dimanche 19 (déménagements)
il y a désormais dans ma cour, sous une bâche bleue, une machine à laver, celle du précédent locataire du futur appart que je vais occuper, qui me l'a laissée, et déposée là, à destination du futur locataire de mon actuel logement.
lundi 20 (plates-bandes)
on dirait que mes roses trémières n'ont jamais été aussi belles (elles ont des feuilles presque aussi grosses que des feuilles de rhubarbe), luxuriantes, je dirais même, comme si elles voulaient ainsi me retenir de partir
mardi 21  (fjt)
finalement Catherine n'est pas venue, et on a mangé notre taureau tous les deux avec Marie (elle a bien fait car la foule était particulièrement nombreuse et la machine à cartes spécialement capricieuse, ce qui immobilisait presque la progression dans la file)
mercredi 22 (Le Coffee Song)
Et j'ai franchi le pas, en y portant tous les disques vinyl (les "disques noirs") que je souhaitais lui vendre (que je ne souhaitais pas déménager), dans quatre sacs qui me sciaient les doigts, avec le très net sentiment qu'une partie de ma jeunesse s'en allait là
jeudi 23 (courrier)
après avoir reçu le mail de Pépin m'informant de leur nouvelle adresse et numéro de téléphone, je n'ai pas pu m'empêcher de préparer rapidos un envoi groupé de 22 postcards in english (puisqu'ils habitent désormais au n° 22)
vendredi 24 (Le Coffee Song 2)
Quand je suis retourné à la boutique pour chercher mes sous, ça m'a fait un drôle d'effet de les voir, comme, ça, tous mes disques, exposés dans le magasin d'un autre, et je me suis senti comme si je venais vraiment de perdre quelque chose
samedi 25 (débarras)
tout seul comme un grand (et couvert de toiles d'araignées), j'ai vaillamment sorti du grenier et transporté jusqu'à la déchetterie environ quatre-cent cassettes vidéo, dites VHS, qui se jettent dans la benne n°11, dite "des encombrants"
dimanche 26 (pas le choix dans la date? )
les hasards du calendrier font que  surviennent concomitamment (aujourd'hui) deux événements sans rapport entre eux sauf qu'ils me concernent aussi peu l'un que l'autre : la fête des mères et les élections européennes
lundi 27 (emballage)
la maison commence à être envahie par les cartons (de toutes taille forme et provenance), mais, lors des premiers essais, avoir le sentiment que ça ne va jamais exactement, et que c'est difficile de trouver exactement le bon carton, qui sera rempli tout juste, en piles régulières, sans espace perdu (et sans être trop lourd)
mardi 28 (téléphone)
Pas mal de coups de fil échangés, de messages laissés sur répondeur, de sms, pour finalement se mettre d'accord : nous serons quatre demain matin (Pépin, Patrick, Gigis et moi) pour démonter cette énorme penderie que Pépin m'avait laissé dans l'appartement (mais qu'il faut démonter pour que peintre et menuisier puissent faire leur job)
mercredi 29 (de bon matin)
ce ne fut pas une mince affaire, mais tout le monde était là ce fut fait (démontage et transport du meuble dans le garage de la propriétaire, qui nous rendit d'ailleurs fort civilement visite dans l'appartement, à la fin de son jogging, et avec qui j'ai fait le point, tandis que Régis prenait des mesures pour ma future bibliothèque)
jeudi 30 (adresses)
mis le nez dans ces cartons de vieux courrier pour y faire du tri (de deux cartons j'ai réussi à n'en faire qu'un seul), les sédiments postaux m'ont rappelé que j'avais été domicilié rue Théodule Ribot, rue Victor Hugo, Square St Amour, rue Claude Pouillet, rue de Gerlingen (mais aussi plus temporairement, Chemin de la Pinède, Rue Frochot, voire, beaucoup plus élégant, 335 East 6th st, NY)
vendredi 31 (regrets ?)
floraison(s) suite : le très vieux rosier qu'on avait impitoyablement taillé, avec Manue, n'a jamais été aussi chargé de fleurs que cette année : certaines de ses branches en ploient carrément (et même la coloration me semble plus intense)

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