mecarõs
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LE CHANT DE LA FORÊT
de João Salaviza & Renée Nader Messora
J'avoue je me sens doublement coupable : d'avoir d'abord, dans un premier temps assez copieusement dormi, puis, dans un second, de m'être un peu ennuyé. J'avoue également que le cinéma dit "ethno" ne me passionne pas vraiment. Là on y est en plein, une vraie tribu d'indiens d'Amazonie (quasiment un seul nom de famille pour tous les protagonistes au générique) où chacun joue son propre rôle, son "vrai" rôle, celui de sa vie quoi. Et où la caméra semble être une observatrice discrète. La présence de la nature est puissante, le film s'ouvrira et se refermera au chant des oiseaux. A cette vie quotidienne de chacun des habitants du village a été ajoutée une légère ligne fictionnelle : le jeune héros, Ihjãc, démarre le film auprès d'une cascade (là où il le terminera aussi, d'ailleurs) au milieu de la forêt, où il entend la voix de son père défunt qui lui conseille de penser bientôt à sa cérémonie funéraire, pour qu'il puisse quitter la terre et rejoindre le village des morts. Cérémonie qui aura lieu vers la presque fin du film (et dont je me suis dit qu'elle aurait pu, tout de même, avoir lieu un peu plus tôt...).
Bon, ne tournons pas autour du tronc pendant des siècles, je ne suis pas rentré dans le film, voilà. (Il y a, je dois le reconnaître, des scènes absolument splendides, avec des "épuisements de plans" comme je les aime, et d'autres que j'ai trouvées, hélas, un peu interminables.) Je n'étais sûrement pas dans les bonnes dispositions. Ca arrive...