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lieux communs (et autres fadaises)
26 octobre 2019

trichage

165
MATTHIAS ET MAXIME
de Xavier Dolan

Oh la la...
Le film est indiqué "1h59" mais à mon horloge interne il durait bien bien plus. Oui j'ai trouvé ça interminable (je devrais, peut-être, en fin de compte, arrêter d'aller voir les films de Xavier Dolan, puisque je ne les aime pas ils ne me correspondent pas... cessons donc d'être maso, non ?). Là, évidemment, j'avais été appâté par le titre qui laissait présager une romance homo-érotique (miam), la bande-annonce avait déjà légèrement tempéré  mon enthousiasme, mais piqué ma curiosité (pourquoi donc s'est-il collé une tâche de vin sur le visage ?) mais bon, on venait juste  de voir Chambre 212, je jubilais, et, après Honoré, Dolan ne semblait pas un si mauvais choix (j'étais de bonne humeur)...
Ca démarre fort avec des scènes aux dialogues carabinés (je parle du débit, et sans doute des volontés de dézingage vocabularistique des locuteurs), en joual, sous-titrées comme il se doit (quoique, si on est extrêmement attentif on peut percevoir -comprendre- quelques mots par ci par là). Déjà, ça, a priori, ça me saoule.
On fait la connaissance de Matthias et Maxime, ou Matt - le mimi Gabriel d'Almeida Freitas- et Max - X comme Xavier himself- deux potes qui font partie d'une bande de potes, et qui passent des soirées comme on en passe entre bandes de potes du monde entier (la fumette et la buvette ne sont pas le seul apanage du Québec). Et dans cette soirée, déjà, agaçante eu égard aux susdits échanges verbaux, intervient soudain un personnage encore plus énervant : une demoiselle qui parle franglais -bravo pour ceux qui rédigent les sous-titres-, (avec "genre" tous les trois mots dans chacune de ses phrases), damoiselle qui tourne un film arty dans lequel elle réquisitionne pour une scène les deux amis (M&M's) qui doivent juste se rouler une pelle. La belle affaire , (On sait déjà par la bande-annonce, qu'ils l'ont déjà fait quand ils étaient plus jeunes, chose que Matthias par contre  ne veut absolument pas reconnaître).
J'adore la façon dont Xavier D. nous frustre du baiser en question en coupant très sec la scène juste au moment de l'action fatidique. Couic! (and cut).
Mais à partir de cet instant -nous dit le résumé d'allocinoche -et donc, probalement du press-book- "Suite à ce baiser d’apparence anodine, un doute récurrent s’installe, confrontant les deux garçons à leurs préférences, bouleversant l'équilibre de leur cercle social et, bientôt, leurs existences."
Tadam!
(Diantre.)

A partir de ce moment vont se mettre en place trois histoires parallèles (trois arcs, comme on dit dans les séries ?) : celle des deux garçons, celle du groupe de chums, d'une part, et (arghhhh!) celle de Max (X comme Xavier) avec... (noooon, pitié!)  sa mère, qui lui cause bien des tracas, comme il se doit, et, toujours comme il se doit, excessive, possessive, médicamentée (et jouée comme il se doit par Anne Dorval), avec des scènes qui se déroulent toujours selon le même schéma : on parle gentiment / on s'énerve / on se tape dessus / on pleure... Pfououh ! Je n'avais pas aimé Mommy (et je ne l'aime toujours pas), et cette nouvelle pièce ajoutée à l'édifice Maman c'est toi la plus belle du monde m'a je dois dire un peu échauffé les oreilles...
Pour ce qui est de l'histoire des garçons (ce qui m'intéressait  le plus a priori), les choses n'allaient guère mieux, tant la situation faisait du yoyo (surtout de la part de Matthias) :une forme de relation "amoureuse" bipolaire. Il semble posé que Max est celui qui aime, tandis que l'objet de ses voeux n'arrive pas semble-t-il à se décider franchement, effectuant une sorte de valse hésitation -un pas en avant, deux pas en arrière, échangez vos cavalièr(e)s-  qui ira en s'amplifiant, jusqu'à la toute fin du film.
(A la sortie nous étions trois, et nous n'étions pas d'accord sur la dernière scène, je crois que j'étais le seul à avoir l'interprétée de façon négative -si vous allez le voir, j'aimerais avoir votre avis là-dessus-). Et même si ce qu'on voit arrive vraiment, il est évident que, vu le comportement du personnage en question, ça ne signifie absolument rien sur la suite des événements... Et qu'il va continuer sa danse trois pas sur l'côté, trois pas d'l'aut'côté...
Je me suis ennuyé, même si je reconnais toujours à Xavier Dolan un talent certain pour la mise en scène, autant que dans le choix de ses musiques... Contentons-nous donc de ce dont nous pouvons nous contenter. (la musique, donc, la joliesse de Gabriel d'Almeida Freitas, et le sens du montage frustratoire de Dolan, qui coupe systématiquement ses scènes très cut, juste avant la fin, ce que je trouve assez jubilatoire...)
Mais donc, oui, voilà, globalement, j'aurais -sincèrement- aimé adorer, mais j'étais content que ça se termine.

1901714

2396524

Matthias et Max juste avant le bisou

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