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lieux communs (et autres fadaises)
25 novembre 2019

entrevues 2019.2

(Deux films hier, aujourd'hui ce sera au moins quatre si tout va bien, en fait ce sera trois et demi. Comme je suis très en avance pour la séance de midi où j'ai rdv avec Michelle, je vais voir la première moitié du film de Rohmer.)

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LE BEAU MARIAGE
d'Eric Rohmer
Béatrice Romand, Arielle Dombasle vraiment jeune, idem André Dussollier, pour un marivaudage très rohmérien : une jeune fille décide soudain qu'elle va se marier , sans savoir encore avec qui, mais sa meilleure amie (Arielle D.) joue les entremetteuses en lui présentant un jeune avocat... (Je suis sorti au bout de quarante-cinq minutes, pour pouvoir faire la queue pour L'amour à la mer, mais presque à regret, tellement le film -encore une belle copie remastérisée- fonctionne à merveille et donne envie de revoir tous les films d'Eric R.)

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L'AMOUR A LA MER
de Guy Gilles
C'est Mimi qui m'en avait parlé, et j'ai suivi son conseil. De Guy Gilles je ne connaissais que Le jardin qui bascule -quel beau titre- et je ne suis même pas certain de l'avoir vu, et donc je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Encore le début des années 60, et si, hier, le héros d'Adieu Philippine partait pour la guerre d'Algérie, le héros de celui-ci en revient... Mon gros coup de coeur découverte pour cette édition d'Entrevues. Un jeune marin un peu déboussolé (de retour, donc, de cette fameuse guerre non dite) sympathise avec une jeune fille et ils passent un peu de temps ensemble, mais il doit partir pour Brest pour sa dernière année de service. Les jeunes gens vont s'écrire, sauf que, si Geneviève aime Daniel, Daniel n'aime pas vraiment Geneviève. Intervient alors dans le récit Guy (joué par Guy Gilles) un autre marin, camarade de Daniel, qui raconte un epu de son histoire... Une forme très libre, flottante, graphique, alternant très simplement (naturellement) les prises de vues en noir et blanc et celles en couleur, riche d'une violente mélancolie mais d'une poésie tout aussi intense. Splendide. (avec le petit bonheur supplémentaire de voir passer en coup de vent le jeune Jean-Pierre Léaud).

 

l'amour à la plage

 

(Je n'ai pas pu voir J'ai engagé un tueur, avec pourtant le même Jean-Pierre Léaud, car la séance était complétissime, et, surtout, c'était un sacré beau bordel dans le hall... donc j'en ai profité pour faire une pause sandwich/bière, assis à côté d'un couple de jeunes tourtereaux qui picoraient elle une gaufre chocolat-chantilly et lui un café gourmand...)

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LE BONHEUR
d'Agnès Varda
Autre film suggéré par Mimi, que je ne connaissais que de nom -je suis venu à Varda assez tard- vu à la 15 ce qui était plutôt bon signe car je n'ay ai vu que des choses excellentes, qui, à ma grande surprise est en couleur (je le croyais en n&b), et a pour vedette Jean-Claude Drouot (l'interprète de ce cher Thierry la Fronde) qui est venu dans le film avec armes et bagages (sa vraie femme et ses vrais enfants de la vraie vie. Un film en couleurs, donc, et c'est tant mieux, un film solaire qui s'ouvre sur des tournesols (le film sera très champêtre et fleuri) et de la musique "classique" (adagio et fugue en ut mineur de Mozart) et une famille (papa maman les enfants) qui vient vers nous main dans la main à travers les sous-bois. La même famille (ou presque, le détail à son importance) repartira dans le même mouvement, à la fin du film. Car entretemps le papa menuisier aura fait la connaissance d'une jeune et blonde postière (et du bonheur -"ajouté"- d'une relation extra-conjugale). Un film qui pourtant à sa sortie fut interdit aux moins de 18 ans pour immoralité (ce qui fait doucement rigoler). Un film où fait merveille l'oeil de photographe d'Agnès V. et son sens du détail "juste". Encore une excellente découverte.

film-le-bonheur12

495853

(j'avais tellement peur de louper le film suivant que j'ai fait la queue une heure à l'avance, et c'est d'ailleurs là que j'ai retrouvé Hervé, et fait un peu plus ample connaissance avec le jeune et sympathiquement barbu Vincent, le -gentil- cerbère (il en faut bien un) de ces lieux), celui qui gère l'accès aux salles (le paradis du premier étage))

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LES SIFFLEURS
de Corneliu Porumboiu
Le cinéma roumain, pour moi, c'est une longue histoire d'amour (et tout particulièrement Corneliu Porumboiu) et donc c'est dire si je frétillais à l'annonce de ce nouveau film. C'est extrêmement roumain (le héros est un impassible -on pourrait le supposer atteint de paralysie faciale- flic, qui va vite se révéler -ah, Roumanie!- archi-archi-pourri plus corrompu que lui tu meurs) pris dans une spirale de film noir très noir, avec flics, mafieux, femme fatale, tueur mystérieux, gros flingues) et pourtant totalement surprenant dans la manière dont le réalisateur met en place -et en chapitres, chacun avec son intertitre coloré- cet gangstèrerie (le flic corrompu, la mafia, la femme fatale, les grosses bagnoles, les gros flingues, le tueur mystérieux) en lui adjoignant une autre singularité scénaristique : ledit flic est amené -mais il n'a pas vraiment le choix- à apprendre la langue sifflée qui se pratique sur l'île de la Gomera (c'est même le titre original du film), la même langue sifflée pratiquée dans le film Sybil, vu en début d'année, ceci dit pour la petite histoire... Un flic pourri siffleur communiquant ainsi (entre autres) avec sa dulcinée... Un polar à la fois roumain et exotique, donc, doté en plus d'un final quasiment apocalytique à Singapour (mais ça j'ai a-do-ré!)

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(trois films et demi, pas mal pour cette journée, je pouvais donc ce soir rentrer à l'hôtel la tête haute...)

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