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lieux communs (et autres fadaises)
1 décembre 2019

ouzbek dans l'eau

196
AU BOUT DU MONDE
De Kyoshi Kurosawa

Un film qui tombait pile poil pour faire tomber la pression, après avoir vu les Misérables et Still recording. Un film de Kyoshi Kurosawa pourtant, qui nous a jusque là habitué à des ambiances autrement plus anxiogènes (pathogènes). Et bien là non. Ou pas vraiment. Ou, en tout cas, beaucoup moins. Faut-il chercher l'explication dans le fait que le cinéaste s'est délocalisé en Ouzbekistan ? Peut-être.
L'héroïne s'appelle Yoko, elle est présentatrice d'une émission très populaire, et la voici donc qui découvre l'Ouzbékistan et ses merveilles avec une équipe de tournage. Ce qui plait instantanément c'est la dualité entre Yoko devant la caméra (qui dès que ça tourne devient une enthousiaste et rigolarde poupée) et Yoko quand ça ne tourne plus (la même mais en version éteinte et tristoune. Les rapports avec l'équipe ne sont pas folichons, et tous les gars ou presque ont vraiment l'air de cacher leur joie.
Comme dans la série des Martine, on assiste au tournage d'une série de vignettes (Yoko à la recherche du Bramul (le poisson qui n'existe pas), Yoko goûte le plat national (dont le riz n'est pas cuit), Yoko à la fête foraine (qui vomit en descendant de l'attraction), Yoko relâche une chèvre -pardon un bouc- (que ses propriétaires s'empressent de vouloir récupérer dès que la séquence est terminée) où la jeune fille fait vaillamment bonne figure face à la caméra, surjoue l'enthousiasme, quitte à éclater ensuite en sanglots.
Une visite de Tachkent nous donne l'occasion de découvrir le rêve secret de Yoko (que je vous laisse la joie de découvrir), puis une autre du marché couvert qui donne lieu à une scène de poursuite (Yoko et les gendarmes ouzbeks) qui va occuper une longue séquence, clôturée avec bonhommie dans un commissariat local par un commissaire tout aussi bonhomme ("quand on se comprend, tout va mieux!").
A la fin du film, je cherchais la petite bête en me disant que le film ressemblait quand même un peu à un joli guide touristique vantant toutes les ressources locales et beautés autochtones de l'Ouzbékistan (qui l'a cocproduit), mais bon je me suis repris depuis en me disant que ce jugement était quand même un peu cruel et lapidaire, et ne tient pas compte de la qualité de la mise en scène de K.K, qui en fait, même si bluette il y a, un sacré bel objet de cinéma. Et que comme il est peu ou prou dit dans le film, tu aimeras ton prochain comme toi-même (surtout si tu ne comprends pas ce qu'il dit).
Surprenant (et agréable). Comme du plov quand il est cuit comme il faut ? (Mais bon la deuxième version de la chanson, tout à la fin, n'était peut-être pas indispensable in extenso...)

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