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lieux communs (et autres fadaises)
20 décembre 2019

plus de caresses sur tes fesses

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NOTRE DAME
de Valérie Donzelli

La miss Donzelli, on la suit depuis qu'elle est toute petite quasiment (2009, La reine des Pommes, puis La guerre est déclarée, 2010,  Main dans la main, 2011) on l'a quasiment vue grandir (de donzelle à Donzelli il n'y a qu'un pas d'ailleurs) et on est toujours aussi charmé par cette gamine fantasque... Qui sait faire des films "de fille" avec ce qu'il y faut de fantaisie, d'espièglerie, de malice... Une bonne petite diablesse, qui nous revient ici en réalisatrice, scénariste, et actrice principale de ce que ma voisine de fauteuil a qualifié de "fantaisie", je rajouterais d'aimable fantaisie. A la légère chantait Jeanne Birkin, et ainsi filme Valérie Donzelli.
Nous sommes tous sortis avec le sourire, devant l'histoire de Maud Crayon, mariée, deux enfants, séparée de son mari qu'on retrouve pourtant dans son lit à la première scène du film (petit matin, chttt lève toi, habille toi sans bruit et pars , que nos enfants ne sachent pas que tu as dormi là...), et qui a beaucoup de mal à s'empêcher d'y revenir (Thomas Scimeca, parfait, souvenez-vous, c'était un des deux zozos qui partaient au Groenland, dans le film de Sébastien Betbeder, et aussi un des trois d'Apnée, des Chiens de Navarre qui y faisait des étincelles). Maud Crayon est architecte stagiaire non stagiarisée dans la boîte d'un Samir Guesmi odieux (une des premières fois que je le vois dans ce contre-emploi) mais avec pour voisin de bureau un Bouli Lanners délicieux tout en sucre et en douceur. Elle rame, elle arrive en retard, elle est harcelée par sa banquière, aïe aïe aïe...
Maud Crayon dont l'histoire incroyable (on peut parler de conte) va débuter par une maquette qui s'envole une nuit de fort vent, et va atterrir vous ne devinerez jamais où... Mettant notre Maud Crayon sous les projecteurs, les feux de l'actualité, les trompettes de la renommée, et les Ors de la République -et même la une des journaux- pour le meilleur et pour le pire. Maud Crayon, elle n'a pas fini de courir, de déraper, de tomber, de s'évanouir...
Un film choral, très agréable, rempli de fantaisie, de running gags (j'aime beaucoup celui de la gifle) même si, ça et là, parfois un chouïa inégal (le personnage de l'avocate, par exemple, est beaucoup trop "en force", et nuit à l'équilibre du récit, et c'est un peu dommage).
Un beau portrait de jeune femme d'aujourd'hui (elle a un très joli rouge à lèvres très rouge), un joli petit catalogue sur les relations hommes / femmes, (qui seraient d'ailleurs plutôt ici les relations femme / hommes, et c'est très bien comme ça -le mari, l'amant, l'amour de jeunesse, le copain, le père des enfants-), avec en plus une scène chorale de chant délicieuse dans les bancs d'un tribunal, et, cerise sur le gâteau si je puis dire, une charmante QV (celle de Thomas Scimeca), c'est donc normal qu'on sorte de là joyeux, et c'est très bien comme ça...

1634643

Commentaires
L
Une question subsiste en moi ! Pourquoi P. Katherine me change pas lors de la Jolie scène ?!
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