Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
lieux communs (et autres fadaises)
3 février 2020

lus en janvier

dans la nuit

001
LA NUIT DU 4 AU 15
de Didier Da Silva

Commencé l'année dernière, et lu le soir à petites gorgées, ce livre d'un écrivain que son préfacier -Jean Echenoz tout de même- décrit comme un chronopathe. Une chronique pour chaque jour du calendrier, plus ou moins longue, qui met dans le même sac (dans la même phrase, dans la même ligne, dans le même paragraphe) des événements dits "marquants" (naissances, décès, de gens "célèbres", faits historiques, faits divers, découvertes diverses) qui s'y sont déroulés. (Co-incidences, donc, pourrait-on dire). L'auteur a peaufiné ses phrases au petit poil, et a donc fait de cet almanach un ouvrage extrêmement plaisant et agréable à lire (ou chaque mot compte...).

*

père et fils

002
PERE ET FILS
de Larry Brown

Après le jubilatoirissime L'usine à lapins, terminé à Bellou, j'ai aussi sec enchaîné celui-ci. J'adore décidément l'écriture humaniste de cet homme, qui prend pour héros un jeune homme tout juste sorti de prison, après avoir, en voiture, tué accidentellement un enfant en état d'ivresse... C'est son frère (qui est flic) qui vient le chercher, mais le jeune homme en question n'est pas dans les meilleures dispositions, et ceux qui l'attendent, dehors, non plus... Une atmosphère pesante (de plus en plus), une tension qui va crescendo, jusqu'à un dénouement implacable (après une longue scène particulièrement impressionnante...) oui c'est sûr Larry Brown est un grand...

*

ob_676d3d_faire-front

003
FAIRE FRONT
de Larry Brown

A peine reposé le précédent, j'ai attaqué celui-ci, un recueil de nouvelles initialement paru à La Noire, et qui a la particularité (c'est le seul des bouquins de Larry Brown) de ne jamais avoir été réédité nulle part (ce qui explique que des margoulins le proposaient avec des prix de vente à trois chiffres, les enfoirés), mais bon je l'ai acheté dès qu'il fut sur priceministruche à un prix raisonnable. Des nouvelles dans le style désormais familier de l'auteur : des histoires douces-amères (lucides mais jamais apitoyées) de couples qui tanguent, d'alcoolisme, de pick-ups, de "petites gens" (l'ami Carver ne serait pas loin...). L'Amérique profonde comme on la voit souvent, mais avec un sacré supplément d'âme. Bref encore un sacré plaisir de lecture.

*

312Mv7Wv0kL

004
LA VÉRITÉ SUR DIX PETITS NEGRES
de Pierre Bayard

C'est Pépin qui m'a prêté ce bouquin sur lequel je lorgnais depuis un certain temps... Un des personnages du célébrissime Dix petits nègres prend la parole pour expliquer que, non, ce n'est pas le Juge qui a fait le coup, comme a pu l'écrire et l'expliquer -laborieusement- Agatha Christie (personellement j'ai toujours trouvé cette histoire de lorgnon élastique et de révolver un peu tirée par les cheveux) mais que c'est lui/elle (il/elle n'est pas genré/e et ne dévoilera son identite qu'à la fin) le/la "vraie/e" coupable. Et il nous explique pas à pas le pourquoi et le comment (et le qui, bien sûr). Brillantissime. Se lit comme un vrai polar, et je l'ai terminé en une soirée, tellement je ne pouvais pas le lâcher...

*

Mark-Haskell-Smith-–-Coup-de-vent-2019

 

005
COUP DE VENT
de Mark Haskell Smith

Je l'ai acheté d'occase, dès qu'il a été à un prix décent. J'ai découvert l'auteur sur mon blog/polar préféré (ici), en compagnie de ses deux acolytes que j'aime tout autant et dont j'ai aussi tout lu : Carl Hiaasen et Tim Dorsey, et j'ai, comme il se doit, tout lu de lui. Comme les deux sus-cités, il pratique l'humour, la violence, le politiquement incorrect, jusqu'à plus soif (jusqu'à la garde aussi, car la boisson et le sexe ne sont jamais oubliées non plus), et j'adore ça.  Ca commence sur un bateau qui dérive (un mec déshydraté et un gros gros tas de billets dans des sacs) et ça finit presque au même endroit (après un long flash-back)... Un véritable -et joyeux- jeu de massacre, et un final tout aussi joyeusement amoral (immoral ? je ne sais jamais...) Délicieux.

*

echenoz_2020_fulmard_couv

006
VIE DE GÉRARD FULMARD
de Jean Echenoz

Jean Echenoz le retour. Après Envoyée Spéciale, que j'avais beaucoup aimé, je l'attendais un peu au tournant... Un signe : je n'ai pas couru l'acheter dès le premier jour. On était dans le registre du roman d'espionnage, et nous voilà dans les coulisses de la politique politicienne. Dans les rouages d'un parti populiste qui pourrait évoquer certain parti populiste bien connu chez nous... D'un côté le parti et ses grenouillages, et de l'autre le Gérard Fulmard du titre (qui vont finir par se croiser, bien sûr). La narration alterne plusieurs voix, celle de Gérard F., et celle d'un narrateur qui nous refait le coup de la méta-narration, déjà pratiquée dans Envoyée Spéciale) mais allez savoir pourquoi ici ça fonctionne moins bien. Parce qu'il est question de gens au mieux méprisables et au pire haïssables... Il y a des choses bien (plein, même) mais, globalement, on a connu J.E mieux inspiré (et moins content de lui)...

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 016
Publicité