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lieux communs (et autres fadaises)
19 février 2020

laver le carrelage

019
ROMA
d'Alfonso Cuaron

(petite larme d'émotion : mon premier film Netflix, hihi). Un beau film en noir et blanc, primé à Venise en 2018, et bardé de médailles et de récompenses, 3 Oscars tout de même!). Un plan d'ouverture impressionnant dans son minimalisme et sa répétitivité (un sol qu'on lave à grande eau, en gros plan, le reflet sur ce sol mouillé d'une fenêtre, et dans le rectangle blanc, un avion qui passe... Tout pour me plaire.
Le film entier sera à l'image de ce premier plan-séquence : virtuose, brillant, impeccable, irréprochable. Cuaron nous raconte l'histoire d'une famille bourgeoise à Mexico dans les années 70, famille au service de laquelle travaille la jeune fille qu'on va découvrir, à la fin du générique, en train de laver le sol... Elle s'appelle Cleo, et c'est un peu son histoire qu'on va suivre, parallèlement à celle de la famille qui l'emploie. Cuaron ne cache pas que le film est autobiographique et que sa matière provient des propres souvenirs du réalisateur.
J'ai été en même temps, comment dire, subjugué et un peu déçu.
Le film est long (2h15) et j'ai fractionné son visionnement parce que je le regardais toujours le soir, et comme chaque fois que je m'assoie sur le canap' devant la télé, eh bien irrémédiablement je m'endors, et donc, à chaque fois (j'ai du le regarder en quatre ou cinq fois) je m'endormais devant (une des premières fois, je me suis réveillé en sursaut -sixième sens ?- devant une scène splendide de QV -une démonstration d'arts martiaux en chambre, si je me souviens bien...).
Oui, le film est absolument magnifique, et pourtant je m'y suis un peu ennuyé.
Comme s'il avait quelque chose de désespérément parfait.

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