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lieux communs (et autres fadaises)
29 février 2020

"there's a bomb in centennial park..."

(arghhhhh! post effacé malencontreusement, et, m'explique canalblog, voilà que cette opération est hélas irréversible... je vais donc essayer de le réécrire de mémoire...)

049
LE CAS RICHARD JEWELL
de Clint Eastwood

Au début, il faut le reconnaître, personne n'est vraiment sympathique , parmi les personnages présentés : un agent de sécurité lourdaud et tatillon (procédurier), un avocaillon arrogant, un mec du FBI déplaisant, et une journaliste arriviste (ambitieuse). On se demande comment on va bien pouvoir s'intéresser à eux (surtout qu'on est dans le terrain marécageux du "d'après une histoire vraie"), mais cette chère vieille baderne (réac') de Clintounet est un vrai réalisateur, il sait y faire, et nous voilà embarqués, lorsque l'agent de sécurité, (toujours zélé), découvre accidentellement sous un banc un sac à dos qui pourrait bien contenir une bombe (on a vu auparavant une main anonyme l'y déposer), et ce dans l'enceinte bondée d'un concert public pendant les festivités des JO d'Atlanta, il fait ce qu'il peut pour faire dégager un maximum de gens, et devient un genre de héros national pour avoir signalé ledit sac à dos suspect aux autorités compétentes (qui, au début, s'en foutaient d'ailleurs assez royalement, mais ont changé d'avis lorsqu'a été reçu un appel anonyme signalant la bombe dans le sac et l'explosion imminente), bref Richard Jewell devient famous du jour au lendemain, hélas pour lui, car le FBI du coup s'intéresse à lui (il faut bien pouvoir désigner un coupable), et, suite à une fuite de l'agent du FBI énervant au creux de l'oreille de la journaliste chaudasse, le journal dès le lendemain fait ses gros titres (et ses choux gras) en le désignant en toutes lettres comme le coupable potentiel, alors, du coup, Richard J. n'a plus qu'à faire appel à l'avocat (tiens, qui est joué par l'acteur qui jouait le "gentil nazi" dans Jojo Rabbit) pour qu'il le défende, dans la partie compliquée qui s'engage...
Affolement des médias, magouilles dégueulasses des gars du FBI (décidément il semblerait que Clintounet ne puisse pas les encadrer), manipulation de l'opinion, mauvaise foi, coups bas, mensonges, acharnement des journalistes, on se retrouve a priori dans un récit "procédural" classique, tandis que Richard est de plus en plus mis à mal (malgré le soutien de  sa maman, jouée par l'excellente Kathy Bates). Mais notre bon vieux Clint va faire encore mieux que ce qu'on attend de lui, dans une montée impressionnante de la tension, qui va culminer dans une dernière partie impeccable (qui va aligner plusieurs morceaux de bravoure, la déclaration de la mère de Richard, puis l'audition de Richard par le FBI (une séquence que j'ai trouvée magnifique, et qui justifierait à elle seule d'aller voir le film), et enfin la scène dans le diner où le salopard du FBI apporte la lettre à Richard...) avant une coda très happy-end.
Il faut insister sur le fait que  la force du film, et l'émotion ressentie ont beaucoup à voir avec la qualité (et l'intelligence) de la  prestation de Paul Walter Hauser, qui incarne Richard Jewell. Cet homme-là est très fort.
Téléramuche a publié un classement de la quarantaine de  films de Clint Eastwood, du pire (Le 15h17 pour Paris) au meilleur (Impitoyable), et, sans trop se mouiller, range celui-ci à la 20ème place... N'ayons pas peur de le reconnaître, je trouve que ce Richard Jewell fait indiscutablement partie des "bons" films de Clintounet.

2410363

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