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lieux communs (et autres fadaises)
24 octobre 2020

haut-fourneau

LEURS ENFANTS APRES EUX
de Nicolas Mathieu

Je viens de terminer ce roman, qui restera comme un grand plaisir de lecture de ces derniers mois (voire de cette année), un roman dont Pépin m'avait parlé (il m'en avait même fait lire la première page, je me rappelle que ça parlait de tartines de Vache qui rit...), dont j'avais rangé le titre dans un recoin de ma mémoire, et que les hasards du commerce ouébesque ont rappelé à mon bon souvenir, puisqu'il me manquait 3€ dans ma commande chez Gibertuche pour ne pas payer de frais d'envoi et que celui-ci -pourtant en grande belle édition chez Actes Sud, dans un état impeccable et tout - était à 3€ et des brouettes... Hop donc dans le panier!
Je ne l'ai d'ailleurs pas attaqué immédiatement, mais, dès que j'ai lu les premières pages, l'effet de séduction a été immédiat, et ne s'est plus démenti jusqu'à la fin.
Je dois dire que je m'en méfiais un peu car c'est une habitude chez moi : je me défie des Prix Goncourt. Oui je sais, c'est assez con mais c'est comme ça. Ca doit être mon côté snob, je n'ai pas envie de lire le bouquin que des centaines de milliers de gens ont offert à d'autre centaines de milliers d'autre pour Noël (et je serais très triste si on me l'offrait d'ailleurs). Les seuls Goncourt(s) que j'ai lus, c'est des bouquins que j'avais lus -et aimés- avant que, justement, ils ne soient couronnés (Le jardin d'acclimatation, Je m'en vais, Au revoir là-haut), et j'ai rarement (voire jamais) fait la chose en sens inverse : lire un livre parce qu'il avait eu le Goncourt. En matière de prix, mon préféré est, et restera, indiscutablement le Médicis.
Le livre est divisé en quatre parties, d'inégale longueur, quatre étés (92, 94, 96, 98) au cours desquels on va suivre à chaque fois plusieurs adolescents, mais deux plus précisément, Anthony et Hacine, et ceux qui les entourent : leurs potes, leurs familles, leurs copines). Une narration chronologique, rectiligne, dans une belle écriture qui mêle la langue parlée, (j'adore les roman où l'on appelle un chat un chat et une queue une queue), la narration "objective" et la chronique sociétale (l'auteur a inventé une ville qui n'existe pas, Heillange, un endroit sinistré économiquement qui ne doit pas être très loin (ni très différent) de ceux qu'il connaît vraiment.
Un roman incroyablement fort et attachant, fort bien goupillé, alternant les scènes fortes -voire très fortes- et les moments plus simples, plus vides, parfois juste d'ennui (des diverses manières de s'(in)occuper quand on a 14, 16, 18 ans...). un coup de foudre de lecteur, incontestablement (peut-être -merci Pépin de m'en avoir parlé!- "mon" livre de 2020.), un livre incandescent, assourdissant, fascinant.
Et quand on pense qu'il ne s'agissait "que" du deuxième roman de l'auteur (je viens de me commander son premier, un polar, Aux animaux la guerre) on est impatient de lire la suite...

Leurs-enfants-apres-eux

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