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lieux communs (et autres fadaises)
13 juin 2021

marbre

MICHEL-ANGE
d'Andrei Konchalovsky

Petite séance d'histoire de l'art (Michel-Angelo je connais ses oeuvres, mais je ne connaissais rien du bonhomme (j'imaginais vaguement peut-être un truc un peu interlope à la façon du Caravage...) et c'est la première fois que je vois un film italien (aussi bien) réalisé par un russe. je n'ai pas manqué de me consacrer à mon activité préférée au début d'un film : piquer du nez (c'est incroyable, ça se produit vraiment très tôt, à chaque fois, au début du film) ce qui fait que, comme je manque l'exposition, j'ai un peu de mal avec la suite. Michel-Ange est pris entre deux feux, entre deux familles : les Della Rovere à ma gauche et les Médicis à ma droite, qui se foutent ardemment sur la gueule. Et tous les coups sont permis. Et entre les fresques de la Sixtine, le tombeau du Pape, notre Mimi (chel Ange) est submergé de boulot, mais ne veut mécontenter personne et s'engage sur tout...
Le bloc narratif central, le clou de la reconstitution pourrait-on dire, le gros morceau, c'est justement ce qui, dans le film, est surnommé "Le Monstre", un bloc de marbre géant que Michel-Ange a "piqué" à un concurrent et qu'il s'agit de transporter... Trahison(s), c'est un mot qui reviendra souvent dans le film, avec son corollaire : vengeance.
Monumental, le film l'est, à l'image de ce bloc de marbre démesuré qui nécessitera une centaine d'hommes pour le déplacer. Didactique aussi (instructif en tout cas). Pédagogique et esthétique. Avec un souci du détail (un sens du détail) qui force le respect. Et puis ces corps d'hommes saisis en plein effort (j'ai de plus en plus le sens de la capture d'écran, en me disant, pendant le film "là, ça serait très bien de faire un clic") sont au moins aussi beaux que les statues du Maître (desquelles le réalisateur nous offre un panorama (un survol) final que j'ai trouvé par contre un peu appliqué et scolaire).
Me restera du film l'image du bloc, parvenu jusqu'au bord de la mer, et attendant là, immobilisé, on ne sait pas trop quoi...

 

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(belle métaphore de la création)

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(cette image-là, je ne m'en lasse pas...)

*

 

 

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