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lieux communs (et autres fadaises)
28 février 2023

on ne meurt plus d'amour

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DES GARCONS DE PROVINCE
de Gael Lépingle

(entregent) oh oh on avait dans nos méls, grâce au distributeur,  le lien de visionnement, et j'en ai donc profité (on avait aussi reçu le dossier de presse au local). je suis gay mais hors ghetto (ce qui signifie que je suis aussi invisible qu'un cafard qui se carapate le long d'une plinthe.) je suis un mec qui aime les mecs "normaux" (donc ceux qui en principe ne sont pas intéressés par les mecs comme moi, mais c'est une autre histoire), pas les follasses, pas les travelos, pas les drag-queens, pas les ceux/celles qui surjouent. ce qui fait qu'au début de ces Garçons de province, j'ai un peu peur. Toute une troupe de follasses, travelos, etc. tout comme la liste du dessus, qui débarquent à la gare de pétaouchnok, pour y jouer le soir lur spectacle dans une boîte locale. C'est comme PRISCILLA FOLLE DU DESERT, en à peine moins tonitruant. On vient les chercher à la gare en pick-up, on les amène à l'hôtel, ils sont "pris en charge" par un jeune black qui est le copain du patron de l'hôtel (qui doit bientôt racheter la boîte) et qui va tomber amoureux d'un(e) des artistes... Ca c'est la première histoire. Dans la deuxième, un jeune homme gracile en mini short en jeans va se prendre d'affection pour la très féminine paire de sandales à semelles compensées qu'il rapportait à une amie, les chausser, et passer avec tout l'après-midi, sillonnant le village et suscitant  regards et  commentaires. Avant la troisième histoire, qui va mettre en scène un autre jeune homme, qui vient chez un inconnu (en bus, sous la pluie) pour poser pour des photos "artistiques", et de ce qui va leur arriver ensuite, toujours dans le même genre de petit patelin bien "France profonde"...
J'aime la façon de voir (et donc, de montrer) du réalisateur, cette façon d'être à la fois "dans" le folklore et le cliché, et, subtilement (subitement) à côté, un pas de côté. il ya du strass des plumes et des paillettes (surtout dans le premier segment), mais il ya aussi des histoires, simplement, de désir et d'amour.
Comme l'écrit ce critique des Inrocks "ces trois courtes histoires teintées de mélancolie tchékhovienne forment un kaléidoscope enveloppé de douceur sur l’expérience homosexuelle dans un cadre rural."
Bref on est simplement séduit.

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l'affiche n'est pas terrible je trouve c'est dommage

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première histoire

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deuxième histoire

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troisième histoire

27 février 2023

gilet hanté

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PROYECTO FANTASMA
de Roberto Doveris

(sur MUBI)

Un film chilien LGBT un peu... décousu, à propos d'un jeune homme dont le précédent coloc vient de déménager (en lui laissant ses plantes vertes et un gilet hanté, oui oui) et qui doit donc en retrouver vite un(e) autre. Le jeune homme, qui est acteur, intervient aussi dans des cours avec de futurs médecins, (où il interprète des rôles de malade, en répondant aux questions de l'aspirant-toubib) mais voudrait être "vraiment" acteur. Le fantôme du gilet intervient, et a aussi sa place dans cette histoire (il a la particularité d'être juste dessiné, ce qui produit d'assez plaisants effets) et on a le plaisir de réentendre LUKA, de Suzanne Vega, dans une jolie version envoyée en vidéo par la voisine, pour s'excuser de faire trop de bruit...
Décousu, oui, mais attachant. (all*cinoche indique "prochainement" pour la sortie... Semaine Latino 12 ?)

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(en español, fantasma signie fantôme...)

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le fantôme

Capture d’écran (8)

Capture d’écran (9)

 

26 février 2023

se mordre jusqu'au sang

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FALCON LAKE
de Charlotte Le Bon

Mouais.
Je me sentais un peu honteux vis à vis du film, que j'avais vu en avant-première à Belfort (au Festival Entrevues), mais c'était le 6ème de la journée, et j'avais le sentiment de m'y être endormi très vite, et de ne m'être réveillé qu'à la toute dernière image, et donc de n'en avoir rien vu ou presque. Et de me sentir un peu frustré au vu (au lu) des critiques plutôt élogieuses que le film avait ensuite suscitées.
J'ai profité que nous le programmions dans le bôô cinéma pour tenter de réviser mon jugement (ou plutôt de m'en faire un tout court) en le voyant "en entier".
Sauf que.
J'ai réalisé que je n'avais pas tant dormi que ça, et qu'il y avait une majorité de scènes dont je me souvenais. Un adolescent et une adolescente, un lac au Québec (au Canada ?), des premiers émois, un (faux) fantôme, d'autres adolescents, de nouveaux émois... Rien de très nouveau, et, bon, un sentiment... mitigé.
Le film est "maîtrisé", incontestablement, les ados (le couple vedette) jouent juste, mais (re)bon. Ca ronronne, pour moi, quoi...
J'aime bien la scène finale, et beaucoup la dernière image, même si je ne suis pas sûr de comprendre sa signification (ni les intentions de la réalisatrice)...

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25 février 2023

le petit cirque

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LA GRANDE MAGIE
de Noémie Lvovsky

J'ai discuté avant  la séance avec Caroline, la caissière/projectionniste, et j'ai conclu en disant que j'aimais tellement Noémie Lvovsky que j'étais prêt à être indulgent. C'est vrai que le film est peut-être foutraque (le terme revient dans plusieurs critiques), bancal, inégal, soit, l'argument est tiré d'une (j'imagine) vieille pièce de théâtre, mais c'est une des premières fois où je suis ravi, comme ça, par l'excellence de l'intégralité d'une distribution. Mon dieu que tous ces gens-là sont bien, et me touchent, et m'émeuvent. Le film, de ci de là, (cahin-caha, va chemine va trottine...) est parsemé de numéros musicaux un peu casse-gueule, fragiles, incertains (vous souvenez-vous de la chorale qui tenait lieu de choeur dans LES SENTIMENTS, de la même Noémie Lvovsy ?) mais a l'excellente idée de se terminer par le plus réussi d'entre eux (la fin, c'est vraiment un délicieux grand beau moment de cinéma, le plus beau peut-être du film).
Le film est en trois actes. Une épouse (Judith Chemla, ah on l'aime celle-là...) profite d'un numéro de magie un peu miteux (le magicien s'est Segi Lopez, son assistante Noémie Lvovsky, eux-aussi on les aime) pour disparaître réellement (et échapper à un mari jaloux, incarné , comme les ongles du même nom, par Denis Podalydès, bien aimé lui aussi). Le mari harcèle le magicien pour récupérer sa femme, qui (le magicien) lui donne alors une boîte dans laquelle il affirme que sa femme est enfermée, mais qu'il ne doit l'ouvrir que lorsqu'il aura vraiment confiance en elle. Dans ce petit cirque interviennent aussi une jeune fille (l'exquise Rebecca Marder), que, dans un roman du début du siècle on aurait qualifié de chlorotique, ainsi que deux très aimables zigotos (dont on ne sait pas trop la fonction, et c'est ça qui est un peu dommage : l'excellent François Morel (qui aura droit à la chanson du Cerf) et le non moins excellent Damien Bonnard dont le moins qu'on puisse dire est qu'il n'a, hélas, pas grand-chose à jouer... mais on est ravi qu'il soit là!)
Quatre années passeront (un intertitre nous le précisera) et la situation aura un peu été modifiée, dans un chateau cette fois, accentuant encore le caractère théâtral de l'entreprise... et, oui oui la fameuse boîte finira par être ouverte (sans que je ne vous précise davantage dans quelles conditions), et l'on aura vu passer encore une belle pléthore d'acteurs...
Jusqu'à cette splendide scène finale. Qui emporte véritablement le film, et nous embarque sur les routes avec ce chouette petit cirque...

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24 février 2023

madame irma suite et fin

les Cesar : avant/après

(au début j'avais tout faux, à la fin j'ai eu tout juste!)

Meilleur film

Meilleure réalisation

Meilleure actrice

Meilleur acteur

Meilleure actrice dans un second rôle

Meilleur acteur dans un second rôle

Meilleur espoir féminin

Meilleur espoir masculin

Meilleur scénario original

Meilleure adaptation

Meilleurs costumes

Meilleure photographie

Meilleurs décors

Meilleur montage

Meilleur son

Meilleurs effets visuels

Meilleure musique originale

Meilleur premier film

Meilleur film d'animation

Meilleur film documentaire

Meilleur film étranger

24 février 2023

la groupie du pianiste

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LA FEMME DE TCHAIKOVSKI
de Kirill Serebrennikov

J'avais beaucoup aimé son premier (LETO), j'avais adoré son deuxième (LA FIEVRE DE PETROV), et donc j'attendais beaucoup (trop ?) de son troisième, et j'ai donc le droit de m'estimer un peu déçu. Si le film est très bien, il est en-deça des deux autres, voilà. Un film "en costumes", à la mise en scène plus "sage", plus lisse, en majestueux (somptueux) plans-séquences.
C'est l'histoire de Antonina Miliukova, une jeune musicienne folle amoureuse de Piotr Ilitch (Tchaikovski), et fermement (follement) décidée à l'épouser. Bon, elle parviendra à ses fins, mais à quel(s) prix...
Le film est très beau, très costumé, et très long aussi (2h23). Avec ce regret, qu'on ressent dès le départ : tout est joué d'avance (elle l'aime, il ne l'aime pas) et ne déviera pas de cette ligne jusqu'à la dernière seconde (c'est dommage). La demoiselle est déterminée, et m'a rappelé, par son apparence et son attitude, une actrice française que j'aime bien, Céline Salette, avec souvent ce même genre de personnages de femmes battantes sans doute mais avec les yeux tristes...
Voilà, ce film n'a pas résonné dans mon (petit) coeur comme les précédents (c'est la vie) mais m'a donné envie de voir le film que ken Russell (qui se souvient de Ken Russell ?) lui avait consacré, MUSIC LOVERS...
Et de celui-ci, que m'en restera-t-il ? (smiley avec les joues roses de honte) bah la scène dite "des cinq messieurs tout nus" ... (là, pour une fois, j'aurais bien aimé prendre la place de Madame Tchaïkovski, hihi)

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23 février 2023

prédictions de madame irma

les Cesar : avant/après

Meilleur film

Meilleure réalisation

Meilleure actrice

Meilleur acteur

Meilleure actrice dans un second rôle

Meilleur acteur dans un second rôle

Meilleur espoir féminin

Meilleur espoir masculin

Meilleur scénario original

Meilleure adaptation

Meilleurs costumes

Meilleure photographie

Meilleurs décors

Meilleur montage

Meilleur son

Meilleurs effets visuels

Meilleure musique originale

Meilleur premier film

Meilleur film d'animation

Meilleur film documentaire

Meilleur film étranger

Meilleur court métrage de fiction

  • Haut les cœurs d'Adrian Moyse Dullin
  • Partir un jour d'Amélie Bonnin
  • Le Roi David de Lila Pinell
  • Les Vertueuses de Stéphanie Halfon

Meilleur court métrage documentaire

  • Churchill, Polar Bear Town d'Anabelle Amoros
  • Écoutez le battement de nos images d'Audrey Jean-Baptiste et Maxime Jean-Baptiste
  • Marie Schneider, 1983 d'Élisabeth Subrin

Meilleur court métrage d'animation

  • Câline de Margot Reumont
  • Noir-Soleil de Marie Larrivé
  • La Vie sexuelle de mamie d'Urska Djukic et Émilie Pigeard

César des lycéens

23 février 2023

le jour des cendres

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L'ASTRONAUTE
de Nicolas Giraud

Je pensais que je ne connaissais pas du tout Nicolas Giraud, je l'avais pourtant vu, il y a quelques années, acteur, dans le ANTON TCHEKHOV 1890 de René Féret, où il jouait, d'ailleurs, le rôle-titre.
J'ai découvert ce film grâce à sa bande-annonce et sa distribution (Matthieu Kassowitz, Hélène Vincent, Bruno Lochet, Hippolyte Girardot... avec les participations de Feodor Atkine et Jérémie Rénier...) aussi alléchante que délicieusement improbable (un mec veut construire une fusée ? Et sa grand-mère va l'aider ??) et, comme il était programmé en sortie nationale, et en film A, (un jour je vous expliquerai promis...) j'y suis allé dès la première séance (ici, pendant les vacances on ne programme pas de film "normal" à la première séance censée être uniquement "grand public" = merdouillasse, d'ailleur ça marche puisque le parking était presque plein) Bonne nouvelle : le film était programmé à la 1 (la plus petite salle), et nous y étions 5... le gage, finalement,  d'un certain "entre soi" cinéphile...
Dans la toute première scène, il est plutôt joli, ce Nicolas Giraud, il a une jolie barbe et un joli bonnet, et il se ressource contre un arbre... Du film je ne savais -presque- rien. J'avais (quelle erreur) juste lu une critique, celle de Libé, parfaitement méprisante, comme de plus en plus souvent  (et pourtant pas signée par l'habituellement condescendante Sandra O., qui bénéficie avec une belle régularité de ma machine à gifles), où le signataire s'est surtout crispé (arc-bouté devrais-je dire) sur les placements de produits (j'ai vérifié au générique, il y en a), dont certains, il faut le reconnaître sont un peu voyants. Mais bon à part ça, moi qui suis bon public, j'ai bonpubliqué à fond. D'autant plus que je m'y attendais pas. Cette histoire de rêve de gosse, d'envie d'espace, de rapport au papa, et même au papa du papa (avec finale dans l'espace comme le Capitaine Haddock, oui oui) ne pouvait pas me laisser indifférent. Et je ne le suis donc pas resté du tout. Larmichettes, oui oui, et plutôt deux fois qu'une!
D'autant plus que dans ce film, personne n'est méchant. C'est parfaitement irréaliste, mais ça fait un bien fou. Même les gros durs du GIGN tout testostéronés, qui débarquent juste un tout petit peu trop tard à la fin, ben ils s'arrêtent, ils regardent, ils se taisent, et, comme moi, ils écrasent une larmichette.
Oui j'ai pleuré (mais c'était un peu fait pour hein), la musique est signée SUPERPOZE et c'est joliment électronique, et, voilà, un film comme ça CA FAIT DU BIEN malgré (ou, justement à cause de) ses maladresses.

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22 février 2023

beau programme

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INTERDIT AUX CHIENS ET AUX ITALIENS
d'Alain Ughetto

J'étais resté sur le beau souvenir du dernier film vu la veille (SOUS LES FIGUES) et voilà que je démarre cette séance bisontine par un film qui m'émeut tout autant, même si dans un style complètement différent. Un film d'animation (primé à Annecy), où le réalisateur raconte l'histoire de sa famille -italienne- en utilisant une animation raffinée de pâte à modeler (j'ai pensé à MA VIE DE COURGETTE) où il a, de plus, l'intelligence (la malice) de rappeler, régulièrement, qu'il s'agit d'animation, en intervenant dans le récit (sa voix) et dans les images (sa main), remettant ainsi les choses "à l'échelle". La famille Ughetto, la voix d'Ariane Ascaride, la musique de Nicola Piovani, tout est fait pour notre bonheur de spectateur...

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LE RETOUR DES HIRONDELLES
de Li Ruijun

J'aurais pu le chroniquer juste en deux mots : "Désespérément beau". Un film chinois (comme pour le film russe du GNCR : on sait déjà qu'on n'est pas chez les bisounours et que les personnages vont prendre cher) au début duquel on marie deux êtres dont personne ne veut (au sein de leurs familles respectives) : une jeune femme incontinente et un jeune homme dernier de sa fratrie. Ouf bon débarras! semblent se dire les deux familles de nos tourtereaux. Qui vont s'apprivoiser mutuellement pour nous raconter une belle histoire d'amour. D'amour, de travail et de misère. Il s'installent comme paysans ("paysans très pauvres" comme il est précisé dans les dialogues plus tard) et travaillent comme des malades. Pour une misère, qui leur permet juste de vivre.
Et j'ai trouvé ça aussi beau et bouleversant que le film vu juste avant. J'ai même pensé aux MOISSONS DU CIEL...
C'est l'attention portée à la nature et au passage des saisons. Mais ce n'est pas seulement de la belle image. C'est comme si, après les cadrages (et re-cadrages) serrés du début du film, ce simulacre de mariage tristounet, le récit, en même temps que les sentiments de ses deux personnages principaux, prenait de l'ampleur, du souffle, de l'espace. Même si la réalité -de plus en plus oppressante- ne manque pas une occasion de se manifester et de remettre les pendules à l'heure. Avec des scènes d'une beauté à couper le souffle, réalisées parfois avec trois fois rien (la couveuse à poussins) mais retrouvant du coup la magie primordiale du cinéma.
Sans oublier la présence d'un âne (on ne peut pas ne pas penser à EO) qui accompagnera le couple jusqu'au bout...

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21 février 2023

feignasses

J'ai un lectorat de feignasses

(il est bon de le rappeler de temps en temps)

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(mais peut-être est-ce de ma faute ???)

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