001
L'ARME DU CROCODILE
de Carl Hiaasen
Un trèèèès vieux Hiaasen, dans son édition originale et jaunie en J'ai Lu (il n'y en a pas eu, me semble-t-il, d'autre). Ca débute par un meurtre plutôt original (on a assassiné un mec en le forçant à avaler un crocodile en caoutchouc), ça continue avec Las noches de deciembre, une organisation terroriste qui veut faire fuir les touristes et rendre la Floride à ses premiers habitants : les animaux et les Indiens. Beaucoup de personnages, dont deux que j'ai eu du mal à différencier tout le long du bouquin, à cause de ma lecture fractionnée (j'ai mis plus de 15 jours pour lire ces 500 pages). Mécanique bien construite et tictaquante à la Hiaasen, morceaux de bravoure, surprises de fin de chapitre, scène finale de haute volée, humour, sensibilité écolo anti promoteurs et autres gros bonnets de la finance... Très plaisant, quoi (mais des personnages féminins un peu faiblards, tout de même...)
002
STINGRAY SHUFFLE
de Tim Dorsey
J'ai mal dosé le panachage de mes lectures en 2016, et alors qu'il ne me reste plus qu'un Hiaasen et un Haskell Smith, il me reste quatre Dorsey! j'ai donc commencé (et terminé) celui-ci, en respectant la chronologie de l'auteur. Lu en 2/3 jours, lecture qui va très vite pour un bouquin qui va tout aussi vite. Stingray Shuffle est un polar qui parle d'un polar qui s'appelle Stingray Shuffle. Il y a donc un écrivain de polars, son éditeur, une mallette contenant cinq millions de dollars (toujours la même depuis trois romans), un club littéraire composé de cinq copines en goguette, des mafieux russes aussi bêtes que maladroits (ou l'inverse), un libraire malin, un zozo qui est sur le point de conclure et de perdre sa virginité (le même depuis trois romans aussi), une voiturette de golf, un wagon historique, un club de jazz avec Woody Allen, mais surtout, surtout, au centre de tout ça notre psychopathe chéri et préféré, notre ami Serge A. Storms, avec son pote Lenny qui aime toujours autant les pétards. Et nous on l'aime toujours autant notre Sergeounet (même s'il lui arrive d'être positivement insupportable)... Le bouquin est excellent et cavale à toute berzingue (on se demande parfois comment Tim Dorsey va réussir à ficeler tout ça), et la dernière partie (dans un "Mystery train") est absolument ju-bi-la-toire. Comme toujours pourrais je dire chez Tim D. Bon, on ne devrait désormais plus entendre re-parler de cette fichue mallette. Gros gros bonheur de lecture.
003
CADILLAC BEACH
de Tim Dorsey
Là j'ai hésité, la chronologie des aventures de Serge n'est pas simple, et, en principe, j'aurais du enchaïner sur Orange Crush (où il n'a, me semble-t-il qu'un rôle très secondaire) et j'ai donc préféré celui-ci (chronologiquement, le tout dernier acheté). On y retrouve donc Serge et son pote Lenny, et Serge a décidé d'ouvrir un genre d'agence de voyage qui organise pour les touristes des visites de Miami (qui sont aux "visites normales" ce que L'étrange Noêl de Monsieur Jack était à la "vraie" fête de Noël : la version gore -ou, du moins, destroy-). A quoi ce rajoute une histoire remontant 50 ans en arrière, mettant en jeu la disparition du grand-père de Serge (Sergio, de qui il tient beaucoup, mais à qui il tient beaucoup aussi) et d'un sac de diamants. Le roman entrelarde les séquences "1964" et celles "aujourd'hui", il sera question de CIA et de FBI, de mafia, de Cuba et de Castro, avec tout un tas d'invités surprise, notamment Les Beatles, James Bond et Flipper le dauphin, entre autres. Et un final encore plus époustouflant que dans le précédent, qui m'avait pourtant, déjà, ravi (avec une scène à mi-chemin entre Agatha Christie et Tex Avery). Gros gros gros bonheur de lecture (en plus, on a le plaisir de rencontrer Sergeounet quand il était tout petiot, et c'est spécialement attendrissant...)
004
LONDON WC2
de Gilles Sebhan
Pause dans les polars. Un auteur découvert par hasard en cherchant un cadeau dans les rayons de "L'Esp*ce C*lturel L*clerc" parce qu'il a écrit un bouquin (deux, même sur Tony Duvert), au Dilettante, en plus (j'aime plutôt bien la collec') que j'ai tenu puis reposé. Un auteur qui parle volontiers (et sans détours) de son homosexualité. J'en ai donc commandé un. Là il évoque son adolescence, sa soeur partie en Angleterre dont il se sentait amoureux, et des visites faites à ladite soeur à Londres où il découvrir beaucoup de choses (les punks, les pissotières, les arts graphiques, William Burroughs, ces deux derniers items, entre autres, via Neville Brody, le boyfriend de sa soeur, appelé à devenir par la suite le pape des graphistes underground). une autobiographie de l'adolescence, illustrée par des documents perso d'époque (et des souvenirs tout aussi perso et d'époque, dont quelques-uns ont fait rebondir certains émois personnels, et, justement, adolescents). Un livre juste et attachant, qui me donne envie de me rappocher davantage de son auteur, en en lisant autre chose...
005
L'APICULTURE SELON SAMUEL BECKETT
de Martin Page
Un tout petit livre (80 pages tout mouillé en Points, préface et postface incluses), le journal (de quelques mois) d'un collaborateur de Samuel B. C'est délicieux, ça se déguste en tranchinettes, jour après jour, sur la relation entre les deux hommes, mais il y est question de pas mal d'autres choses qui arrivent. Des vraies et des fausses. L'auteur, dans sa postface, éclaire la lanterne du lecteur sur les pourquoi ? et les comment ? (et même les où ?) de l'affaire. Très recommandable.
006
LA BELLE ET LA BÊTE (Journal d'un tournage)
de Jean Cocteau
J'ai enfin pu l'acheter parce qu'il avait été réédité et qu'on le vendrait à un prix décent. (la première fois que j'avais fait la présentation du film, en 2006, il était inabordable.). Un document passionnant, traitant de pour quoi (et contre quoi) un film se fait. C'est Cocteau qui raconte, et il a vraiment tout un empilement de problèmes de santé (on se demande même s'il n'en rajouterait pas un chouïa et fairait ainsi la chochotte pour qu'on le plaigne) qui viennent compliquer un tournage déjà complexe. Il parle de son film en gestation, des techniciens, des acteurs, de l'équipe, et on adore ça. On suit tout au jour le jour, le tournage de chacun de ces fragments qui une fois assemblés consitueront le film magnifique que l'on sait. Les idées, les remarques, les corrections, les doutes. Un document exceptionnel.
007
CRIMINELS ORDINAIRES
de Larry Fondation
deuxième recueil lu de cet écrivain fascinant découvert un peu par hasard. Des beaux objets (couverture noir et papier blanc), des textes plus ou moins courts, parfois microscopiques, d'un univers bien noir, bien violent, bien tristounet, bien urbain. Très très énergiquement recommandé.
008
MERCI POUR L'INVITATION
de Lorrie Moore
Oh un nouveau Lorrie Moore. Et des nouvelles en plus!. Grand plaisir de retrouver son écriture travaillée dans ce recueil décroissant : la première nouvelle est celle que j'ai préférée, et après le plaisir décroit doucement.
009
PLANETE VIDE
de Clément Milian
Un tout petit Série Noire, par le format et la pagination. En chapitres ultra-courts (parfois une demi-page) la dérive de Papa, un gamin pas aidé, régulièrement humilié par les autres gamins de l'école, qui craint d'avoir commis l'irréparable et préfère s'enfuir de chez lui.
010
ORANGE CRUSH
de Tim Dorsey
Avant-dernier Dorsey, une histoire d'élections, qui commence par une longue présentation de fieffés salopards floridiens (un vrai musée de crapules et de magouilles en tout genre) jusqu'à ce que l'un d'eux, un jeune aspirant sénateur jusque là parfaitement idoine et sans scrupules dans son rôle de pourri ne retourne sa veste et ne se mette dans l'idée de faire ça bien, pour l'intérêt des gens, pas pour le fric, lors d"une longue virée en camping-car orange crush. il voyage avec ses deux assistants, dont un dénommé Pimiento, qui s'avèrera être quelqu'un qu'on connaît bien... De la Floride, encore de la Floride, quelques crimes (mérités), un final apocalyptique... Tim Dorsey, je t'adore!
011
MIMI
de Sébastien Marnier
Un énorme bouquin découvert par hasard, qui contient quelques-unes des pages les plus authentiquement bandantes que je connaisse, sur des descriptions de rapports sexués entre mecs, cinq cent pages de discours intérieur d'un jeune en cité, qui se raconte depuis l'enfance jusqu'à l'âge adulte, de la fascination/répulsion qu'il éprouve pour Mimi, le nouvel élève aux cheveux trop blonds et trop longs, et qui va le pourquivre (ou qu'il va poursuivre) pendant toutes ces années, jusqu'à un final qui m'a d'abord fait rejeter le bouquin en le taxant de très homophobe, mais peut-être que je l'avais lu trop vite (j'ai un peu zappé en diagonale). Très bandant, en tout cas.
012
PRESSE PEOPLE
de Carl Hiaasen
Mon dernier Hiaasen, où l'on retrouve à la fois Skink le gouverneur défroqué un peu branque, et Chimio, le tueur défiguré de Cousu main, l'un en garde du corps d'une (jeune) chanteuse très portée sur les excès divers, et l'autre en chevalier-servant d'une actrice débutante employée comme sosie (et remplaçante) de la chanteuse dans les cas difficiles. Et le roman n'est qu'une suite de cas diifficiles. Il y a beaucoup de salopards, comme d'hab' chez Hiaasen, et des vengeances douloureuses (l'oursin dans la couche-culotte). Je l'ai trouvé un peu bavard, mais dans la bonne lignée de ses prédecesseurs.
013
LE BAR PARFAIT
de Jean-Bernard Pouy
Je l'ai (re) découvert par hasard en rangeant ma bibilothèque (au cun souvenir de l'avoir acheté). Une soixantaine de pages, le monologue d'un mec qui marche dans paris à la recherche du bar parfait, où il puisse boire le verre de blanc de ses rêves, en suivant l'ordre des rues imposé par un jeu de Monopoly trouvé dans la rue. c'est très agréable, c'est frais, gouleyant, érudit, drôle, attendrissant, avec des tours et des détours, des anecdotes, des chansons même. Soulographie, donc, mais classieuse. Du Pouy, quoi (j'adore ce monsieur).
014
LE JARDINIER DE SARAJEVO
Mystérieusement apparu dans ma bibliothèque (aucun souvenir de l'avoir acheté ni qu'on me l'ait offert), un recueil de nouvelles (serbe ? bosniaque ?) j'hésite, je ne sais plus, mais en tout cas les nouvelles sont aussi courtes que percutantes) que j'ai dévoré assez rapidement.
015
LA MER C'EST RIEN DU TOUT
Joel Baqué
Un tout petit POL qui m'a littéralement sauté dans les mains sur l'étal du libraire. Une "petite forme" où l'auteur, CRS-secouriste, raconte, par fragments comment il a rencontré la poésie et comment il est venu lui-même à écrire. Un de ces livres "en morceaux" comme je les affectionne. Délicieux. j'ai pensé que ça plairait à Philou et le lui ai prêté (j'ai eu raison). Un "livre de chevet".
016
CECI N'EST PAS UNE HISTOIRE D'AMOUR
de Mark Haskell Smith
L'ultime MHS, dont on se dit d'abord pendant un moment qu'il éa été publié dans la collection "polars" par erreur, mais qui, dès qu'apparaît le premier cadavre (de façon plutôt inattendue), se met à dépoter et à filer plein gaz (on se demandait un peu où il voulait en venir). Je le redis, j'adore l'auteur, qui est membre de la famille de mes zinzins préférés, plus sexe que Tonton Hiaasen et un poil moins camé que le cousin Dorsey. Lu très très vite.
017
LE SENS DE LA VIE
de Manu Larcenet et Jean-Yves Ferri
c'est Pépin, et ce volume-ci, qui auront mis le feu aux poudres de ma passion pour Manu Larcenet. Où un gros dessinateur fait un stage chez un lama pour apprendre à dessiner un rond... Hilarant
018
AVANT LA NUIT
de Reinaldo Arenas
L'autobiogrphie de Reinaldo Arenas, de sa naissance à son suicide, et un gros morceau de l'histoire de Cuba et de Castro (qui m'a vraiment fait frémir d'horreur). Non seulement Arenas est écrivain, mais en plus il est gay, et anti-castriste, et ne se gêne pas pour le faire savoir... Une écriture à l'image de ce que fut sa vie : dense, stupéfiante, sidérante, avec, dès son plus jeune âge des morceaux de bravoure de poésie homosexuelle. Le sexe était un de ses moteurs, l'écriture en était un autre, et ce bouquin est une somme. Il explique et resitue chacun de ses romans (certains qu'il a réécrits plusieurs fois!) et j'ai mieux compris le rôle et la place du seul que j'ai lu (et que j'adore) : Arturo, l'étoile la plus brillante
019
MORT A TOUS LES ETAGES
de Duane Zwierczynski
Par l'auteur de The blonde, déjà bien secoué, un parfait exmple de pulp (on a même des illsutrations à l'intérieur du volume, ce qui est rarissime en Rivages... D'abord un mec qui meurt avec de la salede de patates, puis un groupe de jeunes cadres dynamiques réunis au dernier étage d'un immeubel auxquels leur responsable annonce que les issues sont condamnées, les téléphones hors-d'usage, et qu'ils ont le choix entre un cocktail mortel ou une balle dans la tête. Ca démarre très fort, et ça continue façon folie furieuse... Très drôle, très noir, très violent, complètement azimuthé, quoi.
020
LES BRANLEURS
de Manu Larcenet et Eric Salch
(Offert par Pépinou pour mon anniversaire) un album à quatre mains en forme de Paludes de Gide, qui raconte la naissance et la création d'un album à quatre mains entre "une star internationale de la BD" (Manuchounet) et un jeune à bec pointu "qui salit tout ce qu'il touche" (Eric S.), Très plaisant
021
TRACER LE CERCLE
de Manu Larcenet et Jean-Yves Ferri
La suite, toujours aussi délicieuse, des aventures du gros dessinateur qui veut réussir à dessiner un rond
022
SELFIES
de Jussi Adler Olsen
Marie m'a prêté ce 7ème vulume des enquêtes du Département V. Mon dieu que c'estllong (et lent) à démarrer! Les cent premières pages sont sans intérêt ou presque, nous présensant les différentes protagonistes (une employée de pôle-Emploi plus un panel de greluches auxquelles elle a à faire), et pour ce qui est des enquêteurs, le volume est plutôt centré sur les problèmes de Rose, alors que c'est d'Assad que je suis amoureux... Après ça va un peu mieux, tout se goupille au petit poil même si certaines couleuvres sont un peu grosses (coïncidence, la vieille qui a été assassinée était justement la voisine de Rose...). Pas mal, quoi, mais pas non plus de quoi en faire dans sa culotte de joie...
023
GINSBERG ET MOI
de Frédéric Chouraki
Trouvé à Emmaüs, ce roman d'une rentrée littéraire précédente : le héros est gay, juif, apprenti-rabbin et avide de reconnaissance, il va donc s'arranger pour devenir l'amant du vieil et beat Allen Ginsberg. Chapitres courts, écriture plaisante (c'est très bitch, je trouve), ça démarre très fort puis ça se ratatine un peu vers la fin, les aff(ai)res internes juives m'intéressant moins que les coucheries gay. Très agréable et vitement lu.
024
UN CHEMIN DE TABLES
de Maylis de Kerangal
Biographie d'un jeune cuisinier (un vrai, si j'ai bien compris le principede la collection) à la carrière croqué par la toujours plaisante plume de MdK. Lu en un soir et un matin (c'est très bref, mais impossible de le lâcher). c'est gourmand et ça donne faim. (mais, du coup ça laisse aussi sur sa faim, on en aurait redemandé.)
025
LA SOIF
de Jo Nesbo
Harry Hole is back! un démarrage un peu poussif, mais une fois lancée, la machine est inarrêtable. Plus ça va et plus on est pris en otage. Retrouvé (avec parfois un peu d'agacement) cette façon de rouler le lecteur dans la farine, de le manipuler. Un nouveau méchant très méchant (un "vampiriste", cette fois). Comme d'hab', tout semble plié page 450 (le livre en compte 600) alors que pas du tout! Jusqu'au bout il nous égare, du grand art! beaucoup de PPC (placement de produits culturels, dont certains - Edouard Levé- ont matché avec mon enthousiasme).
026
UNE AFFAIRE D'HOMMES
de Todd Robinson
On reste dans le héros viril avec la paire de bourrins magnifiques (Boo et Junior), videurs de leur état d'un bar/boîte craspec (The Cellar), et dont on a fait la connaissance l'année dernière dans Cassandra. C'est Boo qui raconte, et ça va de bagarres en castagnes, de bastons en branlées, (le ton rappelle les potes Hap et Léonard de Joe R.Lansdale) et il est beaucoup question de gays, et corollairement d'homophobes... Une très très plaisante lecture, qui m'a fait autant rigoler qu'elle m'a ému, à la fin, par surprise...
027
MICROCOSMES
de Manu Larcenet
Pépin (encore) me l'a prêté, et j'adore ça (je pense me le racheter). Un univers de taches qui parlent, draguent, se lamentent, ricanent. Un univers très très noir et très très drôle. Métastases, sérial-killers, apocalypse... Horriblement drôle. Un des livres que j'aurai préféré(?) cette année.
028
AU REVOIR LA-HAUT
de Pierre Lemaître
Trouvé à Emmaus. Ai commis l'erreur, sans doute, de le commencer juste avant d'aller voir le film de Dupontel, juste pour constater combien l'adaptation en était fidèle. Du coup, après avoir vu le film, la lecture en a été moins agréable, puisque quasiment redondante, même si l'écriture en est plaisante (et puis -chacun ses snobismes- j'ai toujours un vieille méfiance envers les Goncourt...). Du coup je l'ai un peu laissé en plan, histoire d'oublier un peu le film, mais j'y reviendrai ensuite, promis.
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DALLAS COWBOY
de Manu Larcenet
PRESQUE
de Manu Larcenet
ON FERA AVEC
de Manu Larcenet
L'ARTISTE DE LA FAMILLE
de Manu Larcenet
Je les ai lus à la file, dans le beau et lourd coffret. Microcosmes était une bonne transition, pour le mélange drolerie et cruauté. Ici ça ne rigole plus du tout. Et c'est autobiographique, en plus. Un très beau noir et blanc pour des opuscules à l'italienne où l'auteur évoque son enfance, son adolescence, son service militaire, ses angoisses, sa déprime... Très fort et très touchant. (les ouvrages en question ont été moultes fois réédités). Oui, ce bonhomme me fascine... (comme résume Pépin "c'est parce qu'il est gros et qu'il a plein de tatouages ?" Oui, mais pas que)
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MON PERE, MA MERE, ET SHEILA
d'Eric Romand
Un petit livre, vite lu et décevant. Une enfance racontée par bribes (comme dans le très beau petit bouquin de Baqué), un jeune gay comme dans Eddy Bellegueule, en conflit avec son père, avec Sheila comme idole, mais la sauce ne prend pas pas vraiment, et on reste très extérieur à ce qui est raconté, et la façon clinique dont c'est raconté, un peu comme un relevé de banque ou une liste de courses. Trouvé ça à la fois fade et aigrelet, complaisant, poseur. Un livre maigrichon. Dommage.
034
CORRESPONDANCES
de Manu Larcenet et Jean-Yves Ferri
Une réédition trouvée pour pas cher chez Gibert, ou la correspondance entre les deux potes via leurs fax. Sympathique, drôle, attendrissant, tout ce qu'on aime chez Larcenet et Ferri, quoi
035
UNE MORT QUI EN VAUT LA PEINE
Donald Ray Pollock
Waouh! Merci la Foire aux Livres! chronologiquement le troisième bouquin du bonhomme, et une sacrée claque. dès le début, une scène qui a failli me faire lâcher le bouquin. l'auteur ni va ni avec des pincettes ni le dos de la cuillère. Affreux sales et méchants pourrait tout à fait convenir comme sous-titre... Avec, comme le dit mon blog de polars préféré "quasiment une happy-end, mais on n'est pas chez Disney, hein...". Les trois frères, en tout cas, je les adore, et je m'en souviendrai longtemps...
036
TORPEDO JUICE
de Tim Dorsey
Le dernier Dorsey disponible en français (écrit en 2005 et traduit en 2016...), la suite des aventures de Serge A. Storms, serial-killer gentil quand il n'oublie pas de prendre ses médocs -mais il oublie souvent-. On est un peu surpris d'y retrouver Coleman, toujours aussi défonceman, puisqu'il était mort il y a quelques bouquins, mais ça n'est pas si dérangeant, puisque le bouquin est toujours aussi fou furieux... Serge a décidé de se marier, mais il ne sait pas encore avec qui... Comme d'hab', tout un tas de micro-intrigues qui convergent vers un réjouissant foutoir final. Mais hélas je l'ai beaucoup beaucoup fractionné
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LE POINT DE VUE DU LAPIN
de Yann Dedet
Un gros bonheur de lecture, un cadeau de Noël, le roman de tournage de Passe-Montagne, de Jean-François Stévenin, par son monteur, un récit à deux voix : celles de l'auteur et celle de Stévenin himself, le plaisir de redécouvrir l'épopée que fut le tournage et la réalisation de ce film (sorti à l'époque au seul St André des Arts) qu'on avait vu lorsqu'il était parvenu jusque chez nous (au CG je pense) et qui constitua un des phares de nos cinéphilies naissantes (et de nos mythologies rêveuses), auquel restent accolés les mots de combe et de vacance... oui, gros bonheur.