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lieux communs (et autres fadaises)
22 mai 2020

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"Comment Berlin clubbe à l'heure du virus

Quand pourrons-nous nous adonner à nouveau au peau-à-peau trempée de bière et de transpiration dans les fosses et caveaux avant de nous agglutiner au comptoir? Ce ne sera pas pour ce week-end, a priori. Pourtant, à Berlin, quelques clubs ont pu rouvrir. Ceux qui disposent d’un espace extérieur l’investissent, les autres déménagent le mobilier en plein air. Et du coup, le clubbing sous Covid-19? C’est passer une folle soirée jusqu’à... 22h, où il est interdit de danser. Tout le monde porte un masque, service à table et prière de rester assis à moins de devoir se rendre aux toilettes. Les clubs berlinois ont si bien su se réinventer qu’ils en sont devenus des Biergarten." (LibéCulture)

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Screenshot_2020-05-22 INFOGRAPHIES Coronavirus morts, hospitalisations, âge des malades Suivez l'évolution de l'épidémie en[

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aigrettes

 

aigrettes

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(se projeter dans l'avenir)
j'ai pris un rendez-vous chez ma coiffeuse pour dans une semaine ! (mercredi 27 17h) rien n'était dispo avant

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quelle drôle d'idée : sur la place du marché ce matin, la foule des grands jours, la municipalité a organisé un genre de grand marché, de foire, avec des stands (les uns contre les autres), des tas de cochonneries à vendre, et des tas de badauds qui se pressent pour les acheter.... quelle horreur!

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gràce à Madelen, j'ai eu l'occasion de revivre une des mes premières terreurs enfantines télévisuelles : Gaspard des montagnes (1965 / j'avais 9 ans)

gaspard des montagnes

une main passe (non pas sous la porte comme je croyais me souvenir mais par la chatière), l'homme de l'autre côté réclame son couteau qu'il a oublié avant de s'enfuir, l'héroïne  (qui a eu le temps de barricader la porte) dit "tiens le voilà", elle poignarde la main (on ne voit rien) et l'homme s'enfuit en hurlant (cette main m'avait vraiment terrifié)

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" Chacun pour soi est reparti dans l'tourbillon d'la vie..." ou bien

" Chacun pour soi est (à demi) reparti dans l'tourbillon d'la (demi-) vie..."

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l'esprit des murs 1 :

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l'esprit des murs 2 :

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(on dirait que c'est la même personne qui a fait les deux, non ?)

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Ils étaient cinq dans la bagnole (grosse berline familiale, dont un gros monsieur et une grosse dame, s'en extraient assez bruyamment,, discutent, farfouillent dans le coffre, commentent, se passent des sacs, des paniers, le gros monsieur referme le hayon et ils s'en vont vers le 15 (je l'aurais parié) quasiment bras d'sus bras d'sous

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36 (Orne)
25 (Nièvre)
77 (Haute-Saône)
144 (Doubs)

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22

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J+11

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21 mai 2020

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l'esprit des murs 1 :

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"LE CULTE ENTRE DEUX CHAISES Hier, le Conseil d’Etat a enfin demandé au gouvernement de lever l’interdiction «générale et absolue» de réunion dans les lieux de culte. Fantastique aubaine! Dans huit jours à peine, les concerts pourront reprendre! Le concert en église est largement pratiqué aux Etats-Unis, pas de raison qu’on échoue à l’imposer en France. Certains lieux ont d’ailleurs déjà pris leur part du défrichage, telle l’église Saint-Merry dans le IVe arrondissement de Paris accueillant ces dernières années des artistes aussi peu commodes que Michael Gira, le leader des Swans, ou le terroriste noise japonais Merzbow. Pourquoi ça ne fonctionnerait donc pas ailleurs! Enfin la rentrée pour les artistes, musiciens, intermittents! Au boulot! Pour le cinéma, rien de plus simple: on tend un écran le long du transept, on pousse les breloques de l’autel pour éviter qu’elles fassent de l’ombre et voilà, on relance le festival de Cannes avec montée des marches sur le parvis – pour rester dans l’ambiance, on demandera aux photographes de jeter du riz! Allez quoi, les célébrités, c’est le monde d’après, un peu de détente, on vous a vus en survêt', ça va, fini les chichis! Bon, pour les films de plus de trois heures, vous négocierez seuls avec votre derrière, on ne va pas enlever les bancs, ça reste un lieu sacré. 

D’ailleurs, niveau sport collectif, on ne pourra rien faire, il faudra attendre encore un peu. Hors de question qu’on pousse le mobilier pour un foot en salle. En revanche, une reprise du 100 mètres et du saut en longueur n’est pas à exclure dans l’allée centrale: la question mérite d’être étudiée. Les promeneurs et les touristes seront évidemment toujours les bienvenus. Pensons aussi à accueillir les étudiants, ils ont quelques cours magistraux à rattraper. Et, en fin de soirée, demandons au Christ d’être un peu moins Lumière, tamisons un peu tout ça et servons à boire! On vous promet qu’au bout de deux jours, vous ne penserez plus aux parcs fermés ou aux salles de cinéma condamnées. L’église: solution de tout, ou presque, c’était tout simple, il suffisait d’y penser. Merci au Conseil d’Etat, merci à nos parlementaires. Vous savez comment sont les Français: ils ne veulent voir que le négatif, les 2500 fidèles contaminés du rassemblement évangélique de Mulhouse, les messes clandestines de Saint-André-de-l’Europe. L’église a pourtant tant à offrir! Il ne tient qu’à nous de le saisir." (LibéCulture)

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l'esprit des murs 2 :

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"DÉCONFINONS NOS BONHEURS COLLECTIFS
Une image frappe, celle du 11 mai. De jeunes Français sur le canal Saint-Martin sont heureux de se retrouver après avoir été assignés à résidence pendant cinquante-cinq jours. Quelques minutes après les réprimandes d’experts médiatisés, la police intervenait devant les caméras des chaînes d’information en continu, rendant visible l’interdiction de cet hédonisme social. La pénalisation du bonheur collectif aurait dû nous paraître sortie des films d’anticipation. Mais la réprimande nous a semblé légitime, tant on nous avait répété le danger que nous encourions à nous rapprocher, pour rire, chanter et nous enivrer… sans masque ! Presque à regretter l’image proposée il y a deux millénaires par Ovide ? Dans les Métamorphoses, il donnait à voir le suicide par pendaison comme réponse à la peur collective de la peste…

Si cette image questionne, c’est que nous avons besoin de cette sociabilité joyeuse pour nous en sortir. Car c’est elle qui a été le levier qui a permis de surmonter les tragédies du passé. On peut prendre l’exemple de la pandémie grippale de 1918-1919, quand 50 millions de personnes avaient perdu la vie et que 500 millions – 27% de la population mondiale – avaient été contaminés. Nous avions déjà interdit les divertissements publics. Mais la réouverture rapide des lieux de loisir a offert des années de bonheur, d’insouciance et de prospérité, qualifiées de Roaring Twenties aux Etats-Unis, d’Happy Twenties au Royaume-Uni. En France, ce sont les Années folles. Imagine-t-on les Parisiens alors avec la Coupole, la Rotonde, la Closerie des lilas restées confinées ? Imagine-t-on les Français surmontant les années difficiles sans la danse, le music-hall, le cinéma, les sports ? C’est à partir des notes qu’il écrit dans ces années-là qu’Ernest Hemingway publiera Paris est une fête…

Plus près de nous, après le 11 septembre 2001, le président américain incitait les Américains à se relever en investissant les lieux de loisirs : «Allez chez Disneyland !» Après le Bataclan, les Français ont également réagi en reconquérant les terrasses des cafés, pourtant premières visées par les terroristes. Aujourd’hui, en dépit des propos d’Emmanuel Macron sur «l’art de vivre à la française», la fermeture des lieux de loisirs témoigne d’une stratégie de sortie de crise polarisée par le seul redémarrage économique. Si nous sommes en mesure de déconfiner les lieux de labeur, nous devrions être capables de déconfiner les lieux permettant de s’en reposer.

Au-delà, c’est la santé du corps social qui est en jeu. La perte des êtres chers, l’isolement subi, la précarisation économique ont fait monter l’angoisse, la dépréciation, le stress psychique, décrits par les spécialistes de notre santé mentale. Cette anxiété grandit à mesure de l’impossibilité de se rassurer et de se distraire ensemble. La crise économique imminente accentue les risques d’une augmentation des taux de suicide. En 1932, il avait atteint un niveau record de 22 pour 100 000, au plus fort de la Grande Dépression. Au moment où l’attention des autorités se concentre sur le redémarrage de l’économie, la santé du corps social ne doit pas être négligée. A tout le moins, l’Etat ne doit pas aggraver le mal en maintenant des mesures qui empêchent le corps social de produire ses propres anticorps.

De nombreux psychologues ont été sollicités en télévision pour délivrer leurs conseils sur notre bien-être en dépit du confinement. Mais la résilience ne peut être pensée à la seule échelle individuelle. Pour les Athéniens, l’épanouissement de l’homme se trouvait dans sa participation à la vie de la cité. Etre heureux, c’était se retrouver pour échanger des opinions, partager des valeurs, débattre et jouir de la vie. Notre bonheur, comme le leur, ne pouvait se vivre confiné. A interdire les bonheurs collectifs, on participe au repli de chacun sur sa seule cellule familiale. On détruit le lien civique. Une société où chacun se plonge dans ses ouvrages de développement personnel, indifférent à la vie de sa cité, ne prépare pas un monde meilleur.

Or, nous avons vu dans cette période émerger cette République des balcons, qui nous a rappelé chaque soir notre besoin de lien et d’allégresse. Les jeunes du canal Saint-Martin, comme ceux qui réclament la réouverture des parcs, des cinémas, des restaurants, ne sont pas des inconscients. Ils ne sont pas non plus des militants du bonheur, avant-garde d’un «monde d’après»… Ils sont les simples citoyens de nos sociétés démocratiques, rappelant que la déclaration d’indépendance américaine plaçait la «recherche du bonheur» comme droit inaliénable aux côtés de la vie et de la liberté, et que le «bonheur pour tous» était le projet des révolutionnaires français." (François Durpaire, historien / Libé)

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l'esprit des murs 3 :

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(transmis par Pépin)

"On n'est déjà plus dans la vie, pas encore dans la survie. Bienvenue dans la demi-vie."

Mickaël FERRIER (FUKUSHIMA Récit d'un désastre)

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je n'ai rien à faire (en particulier)
alors je ne fais rien (en particulier)

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(asperges sauvages)
j'avais tellement peur qu'elles soient trop cuites qu'en fin de compte elles l'étaient presque juste pas  tout à fait assez (al dente)

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J+10

 

20 mai 2020

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Michel Piccoli : une voix, une présence, une stature, une force, une fêlure, une bonhomie, une inquiétante étrangeté, une virilité,
un grand acteur, une filmographie très impressionnante (et pourtant beaucoup de films avec lui que je n'ai pas vus...)
Quelques moments de cinéma (parfois clichés parfois icones)  qui me sont restés de lui

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Milou en Mai (1990)

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(celui-là je ne l'ai pas vu mais j'ai eu longtemps l'affiche chez moi)

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(Belle toujours / Habemus papam / Je rentre à la maison / La belle noiseuse / Le fantôme de la liberté / Le journal d'une femme de chambre / Le mépris / Les choses de la vie  / Le trio infernal / Mauvais sang / Milou en mai / Themroc /  Une étrange affaire)

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Je suis allé chez Catherine, cela faisait plus de deux mois qu'on ne s'était pas vus... Passé le premier contact (l'émotion) et les précautions désormais d'usage (distanciation, ne pas toucher, etc.) le sentiment -surprenant- que rien du tout n'avait changé, que c'était tout comme avant, être assis là dans son jardin, à sa table, à parler de tout et de rien comme des vieilles copines (j'ai trouvé que, contrairement à moi, elle n'avait pas du tout changé, rien de rien, que le déconfinement avait glissé sur elle sans produire aucun effet), avant de prendre les deux voitures (là ça avait changé) pour monter dans les hauts de Noidans pour aller marcher un peu dans les bois tranquillous (très tranquillous, on n'a vu personne à part un joggeur) en restant d'abord sur la petite routelette par crainte (Dominique en avait parlé, et Marie en avait remis une couche le matin même) des tiques qui, semblent-il, prolifèrent et crèvent la dalle (deux mois de régime, rendez-vous compte...), mais on a quand même fini par prendre sur la gauche un petit chemin qui permettait de faire une boucle à travers les sous-bois pour rejoindre les voitures (et, grâce à Catherine, j'ai commencé à ramasser des asperges sauvages) tout en devisant joyeusement, on s'est ensuite posés sur un banc, bizarrement posé là au beau milieu de rien, comme il faut chacun à une extrémité, raisonnablement (c'est là qu'on a vu passer le joggeur) pour écouter les oiseaux et tenter d'identifier aussi ce vague et lointain bourdonnement incessant, il faisait beau, on parlait de choses et d'autres ("d'autres temps" aussi) jusqu'à ce qu'on se décide à repartir, pour aller boire une bière -bien méritée- dans son jardin (ça c'était tout pareil qu'avant, à la seule différence qu'on avait deux bols de grignoteries -chacun le sien- prudence paranoïde oblige, ou simplement raison, à la place d'un seul précédemment...
oui c'était presque à ce moment-là comme si rien n'avait changé, rien n'était arrivé, on se sentait léger(s), badin(s), paisibles, désinvoltes...
Ca fait du bien.

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Orne : 35
Nièvre : 25
Haute-Saône :77
Doubs : 142

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J+9

 

19 mai 2020

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"Les pensées qui viennent quand tu ne peux pas dormir. Celles qui te murmurent à l'oreille que t'es un abruti de te donner tout ce mal à vivre un jour de plus. Qu'il n'existe ni abri ni réconfort en matière de souffrance et que même s'il en existe tu ne les mérites pas vu le genre de con que tu es." (Benjamin Whitmer, Evasion)

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"Que disent ces rétifs au déconfinement ?

Trois catégories se dégagent. Certaines per-sonnes considèrent que sortir actuellement, c’est se mettre en danger. Ce n’est pas préoccupant : quand on aura trouvé des réponses, on pourra leur fournir des faits objectifs, ­concrets, qui suffiront. Il y a ensuite celles qui ont finalement trouvé dans le confinement un équilibre de vie qui leur convenait. Elles disent "J’avais plus le temps, j’ai pu cuisiner, j’ai mieux mangé", ça représente 25 % des déclarants, principalement des gens qui vivent à la campagne ou alors des urbains qui vivent dans un grand espace mais passent habituellement trop de temps dans les transports. ­Enfin, il y a les gens qui se sont créé une bulle mentale : face à une situation trop complexe, on met en place un fonctionnement cognitif qui répond à cette problématique, ça demande beaucoup d’énergie et on se met à fonctionner de manière très autocentrée. C’est une façon très compréhensible de se protéger. Or soudain, il faut casser cette bulle. Peurs, anxiété, troubles du sommeil : la bulle devient une barrière mentale. Je connais très bien ce phénomène, je l’ai vécu après des expéditions très dures, violentes, et je l’ai observé chez des collègues : on se bat contre quelque chose, avec une grande intensité, on sait répondre à la demande, et soudain ce contexte disparaît et il faut revenir à la vie normale. C’est très difficile et énergivore à faire en termes cognitifs, or cela concerne au moins 30 % de la population. Il faut pour ces personnes retrouver une raison d’être, une raison volontaire de retrouver une vie différente. Certains peuvent essayer d’éviter d’avoir à le faire, de rester confinés donc." (Christian Clot /Libération)

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(un samedi à la campagne)

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(Cuse)

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"«Peu importe si c’est une bonne ou une mauvaise idée, vous devez simplement faire quelque chose. Vous avez atteint ce degré d’anxiété et de frustration qui fait que vous ­arrêtez de vous demander si c’est une bonne ou une mauvaise idée. Vous le faites, c’est tout.»" (Bruce Nauman / Libération)

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(un dimanche à la campagne)

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(Authoison)

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"C'était la fatigue d'une femme qui avait passé l'intégralité de sa vie à regarder l'intégralité de sa vie se désagréger. Vous voyez tous les espoirs que vous avez jamais eus se faire balayer comme la neige par le vent. Jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien que cette chose microscopique qu'est votre propre personne. Et puis vous attendez que ça aussi, ça se fasse balayer." (Benjamin Whitmer, Evasion)

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Orne : 35
Nièvre : 25
Haute-Saône :76
Doubs : 138

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"Peu importe combien d'amour il y a dans le monde, cela ne suffit pas. Pas pour la paix ni la lumière ni le soulagement de la douleur. Peu importe combien d'amour il y a dans le monde, cela ne suffit pour rien du tout." (Benjamin Whitmer, Evasion)

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(à la maison)

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("sortir de sa coquille", hihihi)

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"Parce qu'on survit. C'est tout ce qu'il y a. Il n'y a rien dans ce monde qui vaille qu'on vive pour lui, mais on le fait quand même. On n'y pense même pas, on se contente d'avancer. On survit et on espère seulement qu'on pourra s'accrocher à un bout de soi-même qui vaille qu'on survive." (Benjamin Whitmer, Evasion)

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 J+8

18 mai 2020

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supplément ouiqinde en images : aujour'hui, le syndrome :

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la vie en cabane

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"dépucelé du déconfinement"

C'est la façon dont  Jeanne a résumé la situation (esprit de synthèse et concision de la formule) juste avant que je parte, pour décrire mon statut à ce moment-là (dans mon vocabulaire à moi, ça donnerait plutôt "dépupucelé du déconconfinement"), après ces quelques heures passées à Authoison, ce dimanche où j'étais venu pour apporter à Manue les masques qu'elle avait commandés via Dominique, et rencontrer sa petite tribu in situ (et in vivo).
Après-midi donc sous le parasol, d'abord café servi avec gâteau de Marthita, fraises de Thérèse, crème fouettée no sugar et coulis de fraises (j'ai pris de tout)... puis, tiens, un petit tarot (à 5) -ça faisait longtemps- pour se remettre dans le bain du déconcon (gel, talc, tousser dans le coude, distance la plus règlementaire qu'on pouvait), bref un moment presque normal, "comme avant", quoi...
Martha a gagné, ensuite on a bu notre joli smoothie vert (concombre / pomme / poire / citron / épinard) que les filles venaient juste de blender..., avant de se séparer non sans une petite visite guidée du jardin de Manue (par Manue) bref une joyeuse effervescence familiale, qui me montrait que ça pouvait être plaisant de se confiner à plusieurs...

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J+7

 

 

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17 mai 2020

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"Deux ou trois choses que je sais de C.

Désormais, nous avons une couronne invisible au-dessus de nos têtes, sur nos têtes, dans nos têtes. Une couronne dangereuse et perfide. Une couronne qui lie et délie. Désormais, dans le même bateau. Ensemble, mais de loin. Forcés de nous serrer les coudes, mais pas les mains. Désormais, ça n’est plus nous qui donnons le tempo, nous dansons sur un rythme qui n’est pas le nôtre. Un DJ microscopique bat la mesure de sa tête couronnée. Essoufflés, nous ne savons pas quand nous cesserons de danser. Désormais, plus personne ne se demande ce qu’il y a sous les blouses des infirmières, plus personne ne fait de blague sur les profs toujours en vacances, plus personne ne confond une caissière et une borne de paiement. Désormais, tout le monde sait que 83 % des enseignants du premier degré, 90 % du personnel des Ehpad, 90 % des caissiers, 91 % des aides-soignants, 97 % des aides à domicile, sont des femmes et qu’elles sont compétentes. Et, à présent, tout le monde sait aussi que ces métiers où les femmes sont majoritaires ont pour point commun d’être mal payés et mal considérés. Désormais, je sais que le confinement n’a pas eu pour effet de me pousser à traduire Proust en grec ancien, à apprendre l’afghan ou à faire moi-même mon pain. J’ai lu que pendant l’épidémie de peste, Shakespeare a écrit le Roi Lear et Newton a inventé sa théorie de la gravité. Moi, j’ai vécu en slip, j’ai compté les morts, j’ai rêvé de cheese nan, j’ai regardé des recettes de cheese nan. J’ai acheté des rillettes. J’ai fait un rêve érotique avec Jean-Michel Blanquer, nu sous un tablier, qui prépare des œufs à la béchamel. Je me suis réveillée en sursaut parce qu’en fait, je n’aime pas la béchamel, et que, bon, c’est pas contre lui, mais à la base, sexuellement, j’ai jamais eu un gros feeling avec Jean-Michel Blanquer. J’ai compté les morts. J’ai vu des reportages sur des rayons de supermarché sans pâtes, j’ai voulu des pâtes. J’ai vu des vidéos de gens qui se battent comme des dingues pour un paquet de PQ. J’ai couru acheter du PQ. Puis je n’ai plus rêvé. Puis j’ai re-rêvé mais on n’était plus en phase Blanquer-tablier-béchamel, j’étais partie sur une invasion d’araignées. Des araignées partout. J’ai cherché ce que voulaient dire les rêves qui parlent d’araignées. J’ai trouvé un premier site, puis un second, puis, très ­rapidement, je suis arrivée à Bill Gates. La logique de l’algorithme étant "rêves d’invasions d’araignées" donc "insectes", "insectes" donc "puces", "puces" "5G", "5G" "Bill Gates". En voulant comprendre mes rêves, j’ai donc appris qu’il se préparait un complot mondial organisé par Bill Gates et des amis chinois, qui prévoyaient d’implanter des puces 5G sous la peau des gens. Ça avait l’air tendu comme projet. J’ai acheté du cidre. J’ai entendu au moins une fois par jour la  blague "Confinés mais pas cons finis !". J’ai fait des Zoom pro, des Zoom pas pro, des Zoom sport, des Zoom apéros. J’ai compté les morts. J’ai fermé des portes avec mes pieds, ouvert des robinets avec mes coudes. J’ai évité des joggeurs essoufflés, slalomé des enfants à trottinette, esquivé des couples à chien. J’ai vu une vidéo de Schwarzenegger assis dans son jacuzzi, entouré d’un yorkshire et de deux ânes, nous conseillant de rester chez nous. "Stay home, guys !" J’ai pensé : "C’est sûr que ça doit être mieux d’être confiné avec un jacuzzi." Puis je me suis dit : "Cet homme vit avec deux ânes et un yorkshire, ce qui est peut-être le signe que, jacuzzi ou pas, Schwarzenegger ne va pas hyper bien." J’ai vu une dame de 96 ans dire qu’elle mourait de ne plus voir personne et que c’était bien plus grave pour elle que de mourir d’un virus. J’ai pleuré les morts. " (Tania de Montaigne/ Libé)

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"Règle des 100 kilomètres :
À partir du moment où vous demandez aux gens des choses qui n'ont pas de sens, il n'y a pas de raison pour qu'ils les appliquent. Et là, il n'y a pas non plus de moyens de les obliger. La police n'a pas les moyens de contrôler la périphérie de toutes les grandes villes françaises. Et si elle les avait, ça voudrait dire qu'on serait passé dans un régime autoritaire. Il faudrait un million de policiers." (un sociologue / Libé)

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géranium robert

c'est un géranium Robert ou géranium Herbe à Robert
(geranium robertianum)
(et c'est Catherine qui me l'a whatsappé)

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Orne : 35
Nièvre : 25
Haute-Saône :76
Doubs : 137

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aigrettes

pissenlit

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Il m'a fallu une certaine force pour réussir à couper le cordon de l'appel quotidien de 18h avec Dominique mais bon c'est fait

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après une journée passée (à m'énerver) à m'épuiser à tuer les mouches, me suis éveillé ce matin avec une envie de cessez-le-feu : je leur ouvre d'abord la fenêtre pour qu'elles s'envolent vers le vaste monde (16 mai : l'armistice des mouches)

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aujourd'hui était un grand jour : ma voiture (qui n'avait pas quitté sa place de stationnement depuis deux mois) a enfin bougé, pour aller jusqu'à Cuse, chez Catherine P., où on se retrouvait à trois avec Dominique pour un goûter et une grande promenade (et récupérer les masques

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la journée était très belle (contrairement aux quatre précédentes) et c'est rien de dire que je me sentais joyeux en roulant, vitres ouvertes, avec la musique à donf (oui, un genre d'ivresse)

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premières cerises à peine mûres cueillies sur l'arbre, puis café et tarte à la rhubarbe champêtres, tout était par-fait (et on était attentif tous les trois à respecter les gestes-barrière(s?))

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16 mai 2020

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 "C’est ça, se réinventer ?

On allait voir ce qu’on allait avoir. Macron avait promis pas moins que de se réinventer. Il avait expliqué que le "monde d’après" n’aurait rien à voir avec celui d’avant. Que rien n’était tabou. Il avait même évoqué les "jours heureux" qui reviendraient, et tous ceux qui savent à quoi font référence ces mots s’étaient interrogés. Il ne va pas oser quand même ? En guise de réinvention, on a droit une énième fois à Sibeth Ndiaye, sorte de mètre étalon du mensonge décomplexé, ­annonçant qu’une médaille de l’engagement face à l’épidémie serait attribuée "à tous les Français qui auront été en première ligne". Une médaille ? Une fucking médaille ? Une prime aux hospitaliers, une incitation des salariés à leur refiler leurs RTT, une médaille, un Chocapic, une branlette et dodo ? C’est ça, la réinvention, Président ? On se croirait pendant la Première Guerre mondiale. Nous, les soignants, la piétaille, nous nous sommes retrouvés au front sans armes, sans protections, soumis aux directives ubuesques, aux injonctions contradictoires de nos chefs. Beaucoup d’entre nous ont été contaminés, tous ont souffert, certains sont morts. Je le répète, ce ne sont pas des héros, pas des martyrs. Ce serait trop commode pour vous. Les héros, on leur file une médaille, une prime, ils saluent et retournent à l’anonymat. Les martyrs, on leur file une médaille à titre posthume, on checke avec le coude leur veuve éplorée, leurs enfants, et on les renvoie à leur infini chagrin. Et normalement, ça se passe bien. Loin à l’arrière, n’ayant rien su de ce qui se passait au front, impatient de reprendre le cours d’une vie normale, le peuple en liesse applaudit, puis oublie. Mais pas cette fois. Parce qu’une grande majorité d’entre nous ont réalisé quelque chose pour la première fois de leur vie : nous n’avons pas eu besoin de vous. On a fait sans vous. Moi, soignant, j’ai fait sans vous. Pourtant, la chose politique ne me dégoûte pas, je vote aux élections, je respecte les institutions. Je ne nique même pas la police, c’est dire. Enfin, quand c’est la police, pas la milice de votre préfet qui ment. J’ai fait sans vous. Je me suis tourné vers les élus locaux, qui ont répondu présent. J’ai été aidé par des feignasses de fonctionnaires. J’ai été approvisionné en masques, en sur-blouses, en gel par mes patients, mais aussi par des gens qui ne me devaient rien. Et, ensemble, nous avons réalisé que nous pouvions faire France. Que nous partagions une communauté de destin et que, c’est ballot, vous n’en faisiez pas partie. Parce que normalement, dans un cas comme ça, le peuple devrait se tourner vers le gouvernement, y trouver des directives claires, des informations honnêtes, comprendre la stratégie proposée. Nous avons eu droit à un flux d’injonctions contraires, à une marée de mensonges destinés, en vain, à couvrir vos erreurs politiques. Rien. Vous n’avez apporté que la confusion. Je n’ai pas vraiment de conseil à vous donner, sinon celui de l’humilité et de la prudence. Je ne sais pas qui a pensé amadouer les indigènes avec de la verroterie, mais une mutation à l’ARS de Saint-Pierre-et-Miquelon me semblerait un excellent plan de carrière. Le monde d’avant essaie de reprendre ses marques comme si rien ne s’était passé. Les mêmes médecins de plateau ridicules viennent, après un mea culpa vite torché, nous resservir leur incompétence en prime-time, en espérant que ça passe. Les mêmes seconds couteaux de la politique se frottent les mains en espérant que les affaires reprennent. Ouvrez les yeux, il est encore temps. On ne veut pas vos médailles, de vos primes, on ne veut pas deux-trois modifications de façade et le retour aux commandes des mêmes incompétents. La situation dans le pays a été quasi insurrectionnelle pendant des mois, pendant lesquels au lieu d’acheter des protections pour le peuple et les soignants, vous avez stocké des armes de guerre. N’espérez pas nous amadouer avec des verroteries. Je finirai avec Game of Thrones, qui dit beaucoup sur la quête du pouvoir. C’est l’histoire d’un jeune homme imbu de lui-même qui veut être roi. Pour cela il est prêt à vendre sa propre sœur pour prendre le contrôle d’une tribu de guerriers à moitié nus qu’il méprise. Mais un jour, il va trop loin, et ces gens, "qui ne sont rien", prennent les médailles dorées dont il les a affublés, les jettent dans un chaudron pour les faire fondre et.... Pardonnez-moi, je ne voudrais pas vous divulgâcher la suite. ­Disons que selon les mots d’un autre personnage de la série, Ramsay Bolton, "si vous pensez que ceci va avoir une fin heureuse, vous n’avez pas suivi les événements.""
(Christian Lehmann/Libé)

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l'esprit des murs :

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tiens un peu de musique, une "installation sonore" très réussie
(installez-vous cosy prenez le temps y en a pour 38 minutes et quelques)
Pandémix de Léonie Pernet

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"Nul n’est méchant volontairement, disait Platon… Aujourd’hui, Platon est contredit par les dirigeants et cadres et sous-cadres des grandes enseignes… Ils ont claironné leur générosité au début du confinement, la main sur le cœur. "Nous verserons une prime de 1 000 euros à tous nos salariés héroïques grâce auxquels le pays va survivre et grâce auxquels nous continuerons à nous engraisser en restant protégés derrière nos écrans…" Deux mois plus tard, ils rivalisent d’ingéniosité pour tenir leur parole sans la tenir tout en la tenant… Cela fera des débats obscènes sur les chaînes d’info pour abuser les citoyens… Donc pas de suppression des primes, mais des primes au prorata du temps de travail, seulement aux permanents ou seulement aux plus exposés, transformées en bons d’achat… Il ne devrait y avoir aucun débat… Ils ont menti… et ils l’ont fait volontairement. Ce sont des salauds. A l’arrivée, aucun salarié n’aura 1 000 euros sonnants et trébuchants. Gardez vos 1 000 euros. Mais voilà deux mois, c’était la guerre… Celle de 14-18, puisqu’on nous a parlé d’union sacrée… Il fallait que les pauvres gens montent au front et souvent y meurent… Les dirigeants politiques, économiques, militaires restés à l’arrière ont, dès la paix revenue, dressé la liste, village par village, des héros morts pour la patrie et ont prononcé des discours émouvants et en fanfare devant les monuments aux morts pour la France… Ces pauvres ouvriers et paysans sont morts pour rien, ou plutôt ils sont morts pour sauver les profits des maîtres du monde. Des primes pour s’exposer à la maladie et à la mort et être glorifiés ensuite par ceux qui en ont profité… C’est le triste sort des pauvres gens. Gardez vos 1 000 euros… Qu’ils étouffent vos éloges dans vos gorges. Les héros veulent des augmentations de salaire… Les héros exigent que vos capitaux soient taxés comme nos efforts… Les héros savent que si vous n’y êtes pas contraints, votre cupidité reprendra toujours le dessus. Une réforme de la fiscalité serait un premier signe de la nécessaire réinvention du monde dont même notre Président a eu la révélation. les soignants. Plus qu’une médaille, il réclame pour l’après de vrais changements." (Robert Guédiguian / Libé)

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et glou et glou

"Au moins 10 millions. C’est, en nombre de litres, la quantité de bière qui va partir au caniveau, alertaient la semaine dernière les Brasseurs de France. Pour le syndicat, qui regroupe 300 adhérents, soit 98% de la production française, «la fermeture brutale des cafés, restaurants, l’arrêt des activités touristiques et l’annulation de tous les festivals et salons a laissé plus de 10 millions de litres de bière, majoritairement en fûts, en souffrance». Contrairement au vin ou aux spiritueux, qui peuvent supporter deux mois de confinement sans que leur qualité ne soit altérée (voire ils y gagnent), les bières très houblonnées, comme l’IPA, ne se conservent guère plus de deux ou trois mois. Au-delà, elles perdent leur saveur. Avec ce confinement, la santé du secteur des brasseries, dont presque un quart est à l’arrêt total et dont près des trois quarts déclarent avoir perdu au moins la moitié de leur chiffre d’affaires depuis l’annonce du confinement, est mise à mal. C’est plusieurs millions d’euros qui vont s’envoler avec la destruction des stocks, qui concerne les fûts déjà entreposés dans les bars fermés et non ceux destinés à la consommation à domicile. Faudra-t-il pour autant redoubler de lever de coude lorsque les bistrots rouvriront? On ne saurait vous le conseiller, par respect pour vos organes. Mais privilégier les bières locales peut être une bonne idée." (Tu Mitonnes / Libé)

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16

 J+5

 

15 mai 2020

DDDD5

Orne : 34
Nièvre : 25
Haute-Saône : 75
Doubs : 136

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Je pense à celles/ceux qui ont repris le travail dans les écoles
et se réfèrent au protocole

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attestation

(ça j'adore, et je m'y réfère, c'est mon protocole à moi)

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floraisons :

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 Catherine m'a envoyé du sureau en fleur

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Dominique,  des ancolies

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Emma,  du muguet

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Manue, son premier arum

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et Philou des coquelicots
(de sa première virée en vélo)

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et ça c'est les fraises
du jardin de la Thérèse!
(Manue aussi)

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aigrettes

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je sais pour quoi ça va mal, je viens d'en comprendre la cause : j'ai perdu mon bonnet!
(et je ne sais ni où ni quand)

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le PQ, les pâtes, la farine, le lait, les oeufs, tout est revenu dans les rayons à Monop', sauf les pâtes à tarte (l'autre jour il n'y avait que des pâtes feuillétées, et aujourd'hui que des pâtes à pizza)

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quelle chance, il y a à nouveaux des travaux au 12 (juste en face de la fenêtre du salon) : j'en ai compté deux les premiers jours (un jeune rebeu, l'arpète, et un plus vieux, le boss) quand il s'agissait de descendre des trucs à jeter dans la benne du camion de location (cloisons en placo, gravats, radiateurs, etc.) et ce matin deux supplémentaires, des costauds, pour aider à monter tout un stock de ce qui ressemblait à un stock de panneaux en contreplaqué (l'appartement est tout en haut)

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aujourd'hui au courrier ni Libé ni Téléramuche, mais -enfin-, une grande enveloppe marron avec dedans les deux masques promis par la municipalité, et une autre grande enveloppe, blanche,  avec les deux premiers bouquins de Benjamin Whitmer

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aujourd'hui St Matthias,
quatrième saint de glace, 
ça commence à bien faire
(bon, ça nous en fera deux paires)

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15

 

 J+4

 

 

 

14 mai 2020

DDDD4

spécial esprit des murs :

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Quand ils disaient "Il ne faut pas sortir", j'en avais envie
et maintenant qu'ils disent "Vous avez le droit de sortir"
je n'en ai plus vraiment envie
(c'est pas simple)

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14

 

 J+3

 

13 mai 2020

DDDD3

Ce petit bonheur-là, depuis le temps que je l'attendais : ce matin, à 7h30, je suis descendu, soleil, fond de l'air à peine frais, tonique, quoi, rues presque désertes, pour aller chez le boulanger, sans ausweis bitte!, juste pour acheter une baguette et un croissant (allez, j'en ai pris deux, je les ai bien mérités depuis le temps!) et ça m'a fait du bien

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le proximité entre attestation et arrestation

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l'esprit des murs :

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je me sens très précisément comme un hamster en train de tourner dans sa roue

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l'esprit des murs 2 :

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scrabble

l'ordinateur de scr*bble pro est vraiment un gros enfoiré de sa race...

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la proximité entre protocole et proctologue

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cannes-2020

une petite pensée pour le Festival qui devait commencer aujourd'hui (et mes ami(e)s qui devaient y aller) et qui pour la première fois de son histoire (excepté l'édition de 1968) n'aura pas lieu... dans quels limbes cinématographiques vont se retrouver les films qui y étaient prévus ?  notamment tiens celui de

Capture d’écran (200)

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Les fameux masques promis par la municipalité n'étant toujours pas arrivés (hin hin rire bête), j'ai rappelé Zabetta (qui m'en avait proposé un, juste de dépannage) pour lui demander si c'était toujours ok, et je suis parti pour ma grande promenade à pied toujours sans ausweis bitte!, la deuxième de la journée, quelle folie! pour l'aller chercher.
J'ai décliné sa proposition de rentrer chez elle, elle m'a précautionneusement tendu le masque à travers la grille, et nous avons discuté quelques minutes de part et d'autre de ladite grille, puis j'ai repris ma route, d'abord direction chez Quévy (mais ils n'ont pas "rouvert" et ne fonctionnent toujours qu'en drive), puis direction la ville, où je me suis dit "tiens et si j'en achetais, des masques, en pharmacie ?" La première n'en avait pas encore ("la semaine prochaine"), la deuxième si mais le patron a mis un temps prodigieusement long avant de me les rapporter (des "catégorie 1 garantis 15 lavages", dont il m'a expliqué le processus de nettoyage avec beaucoup de précision(s)) derrière moi la file d'attente commençait à s'allonger, j'ai pris un plus un petit tube individuel de gel hyro-alcoolique, et j'ai continué mon chemin de retour vers la maison (la Poste, la pâtisserie, le pont, Monop, la grande rue) sans avoir envie de m'arrêter nulle part (il y avait effectivement beaucoup plus de monde que les autres jours, partout), et je suis vite rentré en me disant "Je n'ai pas envie de vivre dans ce monde là où il faut partout faire la queue à 1,50m de distance avec un masque sur le museau" et la ferme résolution, donc, de sortir le moins possible. Le moins possible, oui.

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dernière minute (5h37) un sms de Dominique m'apprend que ça porte un nom :le  "syndrome de la cabane" (une psy interviewée préfère parler du "syndrome de l'escargot").

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(le ciel était superbe, quand je suis sorti, cet après-midi)

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Orne : 34
Nièvre : 25
Haute-Saône : 75
Doubs : 136

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13

 

 J+2

 

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