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lieux communs (et autres fadaises)
20 décembre 2009

ça caille

Le site météo l'annonce de bien sibylline façon :

"DIM 20
matin : ciel couvert
min -14°C ressenti -21°C
max -4°C  ressenti -11°C

Bon, ben je confirme, la météo ici, c'est vachement plus près du ressenti! Il a bien dû faire -20 cette nuit, et du coup  ce matin, bingo, plus d'eau ! les canalisations ont gelé je pense. On est dimanche, qui donc les dégèlera ?
Pas de toilette matinale donc (je ne vais pas me débarbouiller à la St Yorre, quand même!), et pas de toilette(s) non plus! J'ai dû aller faire mon caca matinal dans celles de l'école! (où les traces laissées dans la neige tombée cette nuit m'ont prouvé de façon indubitable qu'il y a des mecs qui viennent y faire pisser leur chien pendant la nuit , justement!)

gling gling gling (sur l'air de "vive le vent...")

8 décembre 2009

à vue de nez

Pfff! je n'y comprends rien... Alors que, hier soir, je pensais que "c"'était définitivement parti, éteint, envolé, disparu (je ne sentais à nouveau plus rien de rien de chez rien) voilà que ce midi, retournant au FJT avec Manu et Marie, c'est soudain revenu (la sauce du poisson n'était pas terrible, ça rappelait un peu le désodorisant des toilettes, et les pompiers, hélas, NE SENTENT RIEN.) Ce soir, au repas, c'était encore là (les pâtes au pesto / la tomme de chèvre / la mousse au café / l'orange, j'ai senti tous les goûts) et voici qu'à nouveau il semble que ça s'estompe.
Pourquoi est-ce que c'est, comme ça, en pointillés ?
C'est exaspérant.

3 décembre 2009

ce que je ressens

Voilà, depuis deux jours (depuis mardi midi, exactement) je re-sens. oui l'odorat m'est partiellement revenu, pour je ne sais d'ailleurs quelle mystérieuse raison (non non, je ne suis pas amoureux...), et, je le sais aussi, pour un certain temps hélas. Mon odorat m'apporte des messages, de façon discontinue certes, mais des messages tout de même. Le plus agaçant, c'est que je me suis comme qui dirait tout le temps en train de vérifier que je sens encore. Et que tout cela est faible, malgré tout, et discontinu.
Ca fait drôle de s'apercevoir (de se rappeler que) chaque endroit a une odeur spécifique, plus ou moins agréable (j'ai senti l'odeur du couloir, l'odeur de mon appart, celle de mon lit...) comme chaque personne aussi (quel plaisir de constater comme Marie ce matin sentait bon quand je lui ai fait la bise!).
Hier soir, il y avait un truc qui cuisait dans le four et je le sentais, vraiment. J'ai senti le goût du comté, celui du Bourgueil, du yaourt aux cerises, du beurre de cacahuètes, des oranges (dans ces cas-là je bouffe un peu n'importe quoi, il s'agit juste de "retrouver" le maximum de saveurs), et, paradoxalement découvert que cette soupe "aux légumes et semoule de couscous", que je croyais parfumée, n'en avait pratiquement aucun, de parfum.
Un peu déçu, aussi, ce midi au FJT, de constater que "mes" ouvriers en joyeuses bandes n'avaient aucun arôme spécifique, pas le moindre fumet viril comme j'aurais pu en  rêver (ou peut-être qu'il aurait fallu s'approcher davantage, intimement, et les humer, là, juste dans le cou...)
Voilà, ça ne va pas durer, je le sais, j'ai même le sentiment que déjà ça recommence à s'atténuer, mais en attendant, j'en profite...

17 novembre 2009

l'heure de la fermeture

Samedi, en sortant de Lettre d'une inconnue, d'Ophuls, je n'avais pas envie de remonter comme ça aussi sec dans ma voiture et donc je suis allé un peu zoner en ville (il était 18h passées). Le parcours habituel, des magasins qui m'intéressent, que j'ai fait en prenant mon temps, en flânant.
J'étais tout au fond (rayons cd/dvd) d'une grande surface de la Culture, lorsque, clac, clac, clac, comme dans les films, les lumières ont commencé à s'éteindre progressivement, poussant ainsi les clients qui s'y trouvaient vers l'entrée du magasin, encore éclairée... Je suis donc sortie, me disant "tiens ça doit être l'heure..." et, effectivement, dans les rues, le long du trajet de retour, c'était partout le même bazar, rideaux de fer qui tombent, serrures qu'on verrouille, lumières qui s'éteignent... Je me sentais un peu comme dans le clip de Billie Jean, mais à l'envers : plus j'avançais, et plus ça s'éteignait, ça se fermait, ça se verrouillait, ça se cadenassait... J'avançais dans une ville qui s'éteignait. J'avais l'impression que c'était la première fois que ça m'arrivait, ou, du moins, que j'en avais conscience... (sentiment d'être à moitié dans un film ou dans un rêve). Je n'en ai tiré aucune conclusion métaphysique mais bon.

5 novembre 2009

comme un bouquet

Quand je suis sorti pour aller au ciné, non seulement la pluie s'était arrêtée, mais il y avait en plus un vache de beau soleil qui m' a fait regretter
a) de ne pas avoir pris mon appareil-photo
b) (surtout) de ne pas être parti suffisamment à l'avance pour avoir le temps de prendre des photos (mais bon finalement comme je n'avais pas d'appareil, ça tombait bien!)
D'autant plus que, partout, "ils" semblaient soudain s'être donné le mot... Qui? les mecs en ciré jaune, les gars de l'équipement, ceux de la DDE et assimilés... Il y en avait partout! Les premiers, juste au bout de ma rue, sur le rond-point : une voiture mal garée, avec les warnings, et de l'autre côté, un camion-benne garé en merde, barrant la rue suivante, et lorsque je démarre passe devant moi, traversant,  un gaillard en ciré jaune et pantalon bleu (à moins que ce soit l'inverse), j'ai à peine le temps de croiser son regard et d'admirer sa gueule pas rasée qu'il est déjà dans mon rétro, et en faisant le tour du rond-point, je vois qu'il est allé en retrouver un autre (ça doit être le contremaître),  et ils font des grands gestes comme dans la pub Manpower.
Un peu plus loin, je longe un chantier où rien ne s'est passé pendant des mois, et voilà que cet après-midi, entre deux averses donc, ça grouille comme une vraie fourmilière, des vestes et des gilets fluo un peu partout, et que je pelleteuse, et que je charpente métallique, et que je bétonne, et que je... On dirait une vraie gravure de vocabulaire de mon enfance, genre "Le chantier et les mille jolies choses qu'on peut y voir"...
(Et, à ce moment-là, j'ai presque envie de faire demi-tour pour retourner chez moi prendre mon appareil, et  j'envisage presque de rater cette séance pour aller à la suivante. D'autant plus qu'au bout de cette même rue (qui est pourtant d'hab' la plus paisible des rues) en plein milieu est stationnée une camionnette, avec à nouveau un nuage laborieux de ces rudes -mais plaisants- travailleurs, sur la route et même dans le trou qui est au milieu de ladite route, signalée par les bandes rouges et blanches habituelles... Travailleurs que j'ai à peine le temps de mater un peu en douce (je suis arrêté quelques instants au stop mais il ne faut pas que je perde le rythme, je vais rater sinon le début de la séance, car la raison a repris le dessus).
Du soleil, des flaques, des reflets, et partout les tâches jaunes des vestes et baudriers. Comme un bouquet, oui. (On m'a dit, plus tard, que j'avais aussi raté un superbe arc-en-ciel... On ne peut pas avoir les yeux partout, hein ?)

4 novembre 2009

toujours à l'ouest

trouvé ça
(c'est ma marraine de blog, oui, celle qui m'a mis le pied à l'étrier, donc envers qui je me sens d'une certaine façon redevable -reconnaissant-, et là je suis doublement content parce que je craignais  qu'elle n'ait déposé les armes, à la mi-septembre, et mis la clé sous le paillasson du blog, mais non, she's back!, et en plus j'ai vraiment beaucoup aimé ce petit billet que je vous livre donc tel quel :)

"Et puis je vais un peu raconter ma vie si vous voulez bien. Je suis régulièrement prise de doute, de mollesse bloguesque, d'apathie... d'abloguie, voilà docteur, je souffre d'abloguie. Le fait est que je n'ai plus rien à raconter : je ne vis plus à l'étranger, je n'ai plus de problèmes de réadaptation à la France, je ne suis plus enceinte, je n'ai plus de bébés, je ne déménage plus, je n'ai plus de travaux à la maison, nous sommes tous en bonne santé. Bref, je n'ai plus de quoi me plaindre, plus personne après qui râler (quoique, j'ai de futurs voisins qui font des travaux très bruyants depuis 3 mois, tout n'est sans doute pas perdu). Rien non plus sur le front du boulot, pas de Vaness' en puissance, ils m'ont collé des troisièmes adorables (enfin, Dylan va sans doute se révéler cette année qui sait). Bref, je deviens très ennuyeuse. Et puis je suis beaucoup trop flemmarde pour participer aux défis, au tricot treize, aux self portraits..."

L'abloguie, oui, c'est pas mal... en ce qui me concerne, j'ai un peu contourné le problème en publiant des notules cinématographiques (dont tout le monde visiblement se contrefiche un peu mais c'était sans doute là le but du jeu) comme ça ça m'évite de parler (vraiment) de moi, et de de me creuser la tête pour raconter dieu sait quoi, la notion de temps de toussaint, ce que j'ai fait de beau pendant les vacances, mes états d'âme par rapport à la rentrée, ma recette de moules au cidre, mes tergiversations sur le site de la sncf pour acheter un billet pour noël, mes émois devant cam4, etc., rien que du passionnant et du croustillant, n'est-il pas ?


27 octobre 2009

bout à bout

Dans la vie d'une troupe de théâtre (amateur), il y a plusieurs temps, plusieurs phases. Quand on découvre le texte sur lequel on va travailler. Puis quand on commence à bosser dessus (lectures, impros, etc.). Puis quand on apprend son rôle, qu'on se l'approprie. Et quand on le répète. Et il y a eu, ce week-end, le temps magique du premier "bout à bout" (d'habitude, on dit filage, mais là Pépin a dit bout à bout), celui où l'on articule entre les différents morceaux jusque là travaillés séparément, on l'on fait défiler la continuité temporelle, où l'on se rend compte de la vue d'ensemble.
Il y a comme un processus chimique dans cette opération ; on était parti de quelque chose de vague, d'indéfini, un genre de liquide amniotique  primordial, des limbes, et qu'en rajoutant quelques gouttes de ci, un catalyseur par là, une pincée de ça et quelques grammes d'autre chose, était soudain apparu au fond de l'éprouvette, avait soudain pris forme, l'embryon de ce qui allait devenir l'objet de tous nos soins, la création théâtrale à venir. Une concré(tisa)tion, un précipité.
Et là, c'était le soir du premier jet. Être successivement acteur, spectateur, et machiniste (et parfois simultanément) -penser à être au bon endroit au bon moment pour faire la bonne chose Euh c'est quelle scène maintenant ? - Le plaisir de jouer, le plaisir de voir les autres jouer, et surtout le plaisir de voir que, déjà, tout ça forme un tout cohérent, que ça part dans un sens qui nous plaît de plus en plus, que ça va être fort... Avoir envie déjà d'être au début mai, s'imaginer déjà la trouille qu'on va avoir à ce moment là, et le bonheur aussi, et puis non se dire que c'est bien qu'il reste encore six mois...

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12 septembre 2009

sam'di soir de célibataire (à taire)

Tiens, je vais me préparer un p'tit quelque chose à manger (c'est exceptionnel, c'est fête, cet élan, depuis quelques temps je n'ai m^me pas l'énergie suffisante pour soulever une queue de casserole -no comment please-,  alors cette subite envie de cuisiner c'était quasiment Byzance!)
J'ai donc opté pour des moules-frites, mais sans frites (comme ça au moins c'est diététique, et comme la portion est calculée pour deux, j'en aurai encore un p'tit rab pour midi...). J'ai tout bien fait, le bouquet garni, le vin blanc, et j'ai même rajouté, comme à Quimper, une Granny coupée en fines tranchettes (ça remplace les frites, finalement, et ça fait hmmm millions de calories en moins...)
Pour le dessert, j'ai opté pour une Poire Belle-Hélène sans Belle-Hélène (oui je m'occupe de mon corps), c'est à dire juste une poirette coupée en tranchettes et lesdites tranchettes trempées une à une dans un mini-verre de fondue au chocolat préalablement passé au micro-onde (une fondue au chocolat de célibataire, quoi, c'était tellement ridicule ce verre minuscule  que ça en devenait drôle!)
Tout ça en prenant mon temps (d'hab' le repas c'est un quart d'heure chrono), et arrosé d'un sympathique petit muscadet-sur-lie.
Quand j'ai eu fini tout ça, je suis passé à l'ordi, et vu que le répondeur clignotait... Un message ? Oui, c'était Christine qui me rappelait que, comme prévu ce samedi 12, il y avait cette soirée de théâtre en appartement chez des amis à F., à laquelle j'étais invité (j'avais même confirmé mon accord téléphoniquement à la maîtresse de maison) et à laquelle, sans nouvelles de moi (le message était daté de 19h, heure à laquelle j'étais justement ressorti pour acheter le muscadet-su-lie qui me manquait). Les amis en question  habitent à une vingtaine de kilomètres.
Et paf! Me suis senti très con.
Il était déjà (bien trop) tard, et mon ami Al Zheimer venait encore une fois de frapper...
J'ai la mémoire qui flaaaaanche...

7 septembre 2009

matin

....et je me suis recouché!
(oh le bonheur retrouvé du samedi matin, enfin du premier samedi matin de l'année scolaire : on n'a pourtant travaillé que deux vrais jours, et pourtant on se sent déjà comme si on avait deux semaines dans les pattes)
Je m'étais réveillé comme d'hab', vers 6h et des brequilles, comme d'hab me suis levé, ai allumé l'ordi, préparé le petit-déj, puis pris le petit-déj, et alors, c'est comme si la lampe de chevet sur la table de nuit me faisait un clin d'oeil complice, et le lit entr'ouvert, avec la couette et les deux oreillers qui devaient être encore tièdes... il était huit heures, c'était samedi matin, (merci Xavier D.) et je me suis recouché. Et rendormi. Voluptueusement.
Et le dimanche aussi, j'ai fait pareil.

27 août 2009

last days

J'aime bien cette période, finalement. Les derniers jours du monde des vacances... Les jours qui passent  impassibles, le compte à rebours qui est lancé... dernier lundi, dernier mardi, etc. Le temps des rangements des tris des constats  des bilans. J'ai fait j'ai pas fait j'aurais du j'aurais mieux fait de pas. Ca ne sert pas à grand-chose mais ça occupe. (et pendant ce temps-là, on ne fait pas ce qu'on devrait vraiment faire.)

Ces vacances-là furent globalement agréables, comme des vacances se doivent en principe de l'être. On n'est pas censé être malheureux, pendant les vacances, hein ? (Quoique.)  On voyagea, on défit ses bagages, on séjourna, on refit ses bagages... on revint, on repartit. La Bretagne, Vesoul, Bussang, Paris, Vesoul... On fut à quatre, à deux, tout seul, à quatre-vingt... bref, on varia les configurations.

C'est l'heure des derniers jours d'août, les plus précieux peut-être, l'heure de prendre quelques photos nostalgiques comme qui dirait de fin d'été : fleurs, bord de piscine, travailleurs torse-nu, framboises, cieux...
De regarder les autres aussi (photos), celles prises auparavant, tout au long de ces deux mois, l'occasion de sourire, de se rappeler, d'être ému, de soupirer, mais pas de regretter, non pas de regretter.

Ce qui a été a été, par définition (ce n'est pas pour rien que ce blog s'appelle Lieux communs...) Chaque situation donnée fuit suivie par une autre, en rupture ou en continuation, ou en autre chose encore, sait-on jamais. On appréhende toujours mieux une situation donnée, en plan d'ensemble, lorsqu'on en est extérieur, et qu'on peut la regarder, avec un certain détachement, comme on regarderait une photographie, heureuse (en général, on prend surtout des photographies heureuses, non ? des gens qui sourient, des situations qu'il fera bon se rappeler, des gestes de la main face à l'objectif, des photos de groupe, des instants fixés avant le départ ou la fin de quelque chose...)

Il y a quelque chose d'un peu mélancolique, certes, dans l'égrènement de ces derniers jours (oui oui bien sur on pense à ceux qui ont déjà repris, et à ces autres qui n'ont qu'un seul mois, mais bon ça n'aide pas vraiment à franchir le cap). On aimerait que ça ne s'arrête jamais, tout simplement..

P1000194

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