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lieux communs (et autres fadaises)

17 septembre 2020

la dame qui aboie

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L'INFIRMIERE
de Kôji Fukada

Un film japonais très japonais, avec les courbettes de rigueur les moshi moshi, les sumimasen et les arigato, le sens de l'honneur, de la famille, des conventions, le poids  du regard des autres, des médias, du qu'en-dira-t-on (et tout le malaise que ça peut générer...)
Une mise en route du récit plutôt dense, où le spectateur (moi en l'occurence) se doit d'être très attentif pour identifier, d'abord, puis reconnaître, les différents personnages féminins et leurs places respectives (et leurs liens) dans cette histoire (il y en avait une qui me posait problème, la "dame qui aboie" mais Emma vient juste de m'expliquer que c'était juste un problème de temporalité, et que c'est bien la même que celle à laquelle je pensais -je ne vais pas vous mâcher tout le boulot, hein non mais ho).
Ichiko est l'infirmière du titre, et sa vie va complètement basculer, à cause d'un évènement avec lequel elle n'a finalement que peu de choses à voir : l'adolescente qui a été enlevée et séquestrée se trouve être la cadette de la famille chez qui Ichiko travaille au chevet de la grand-mère, et le kidnappeur va s'avérer être le neveu d'Ichiko... Et Ichiko n'a pas pensé à informer la mère de la jeune fille enlevée, et que les médias s'emballent à cause d'une indiscrétion de la soeur aînée de la jeune fille enlevée, qui est amoureuse de l'infirmière sans que ses sentiments soient réciproques...
Et voilà comment pour un (presque) rien, une vie peut basculer et complètement se désagréger. Ouch!
Nous avons déjà programmé deux films du réalisateur (qui, aux dernières nouvelles, devrait avoir l'honneur (faire l'objet) d'une rétrospective au prochain ficââââ -sous réserve que celui-ci puisse avoir lieu, bien entendu-), Harmonium (janvier 2017) et Sayonara (mai 2017, cet homme est prolifique), qui, eux aussi étaient tout aussi empreints de cette japonitude que de cette force (tranquille) malaisante...
Un film puissant, qui vous laisse à la fin comme un arrière-goût un peu amer. Impressionnant, incontestablement, et tout autant réussi.

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16 septembre 2020

chamonix orange

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LA DARONNE
de Jean-Paul Salomé

Jean-Paul Salomé est un réalisateur dont j'ai vu un seul film (Je fais le mort) et dont je n'ai pas eu l'envie (ou l'occasion) de voir les autres,  (Arsène Lupin, Belphégor) c'est comme ça. Un réalisateur, comme dirait mon ami Philou, sur lequel je n'ai aucune opinion. On peut l'étiqueter comme réalisateur de films "grand public", ce qui fait de La Daronne un film... questionnant. Et donc intéressant. D'autant plus que déséquilibré : d'un côté "la " Huppert (que je continue d'aimer contres vents et marées), je devrais d'ailleurs plutôt dire "au centre", tant elle est le pivot de l'histoire, et de l'autre, tout le reste. Et elle parvient sans peine à faire contrepoids, à elle toute seule (alors qu'elle est toujours gaulée comme une crevette ou une brindille, au choix...) Elle règne, sur l'histoire, sur les autres personnages, probablement aussi sur le réalisateur, bref sur le film tout entier.
Et comme c'est une comédie, elle se lâche, sans en faire des caisses, mais parfois c'est vrai juste à la lisière du surjeu. a la lisière (àla légère chantait Birkin), pas besoin de plus. Le look qu'elle a sur l'affiche (et donc, dans le film) est une des raisons qui m'a (m'ont ?) donné envie d'y aller (allez savoir pourquoi, justement, la toute première fois que j'ai vu l'affiche en question, -il y a assez très longtemps d'ailleurs, le film devait sortir initialement mi-mars je crois- j'ai cru que c'était l'autre Isabelle, la copine Adjani qui s'y collait -qu'on a bien plus souvent l'habitude de voir avec des lunettes de soleil format roues de brouette-, mais non c'était bien elle, cette très chère Isabelle H.)

A

(elle est magnifique, non ?)


Le film est l'adaptation de La daronne, de Hannelore Cayre, que je n'ai toujours pas lu, malgré les critiques élogieuses, notamment de mon blog polar préféré (des nouvelles du noir, là).
L'histoire d'une veuve à petits revenus, employée par la police comme interprète (elle est bilingue franco-arabe) pour traduire les conversations de, principalement, ceux qui dealent et qui trafiquent (les rebeus, donc, ne refaisons pas le monde). Elle contribue à leurs arrestations, avec le minimum d'états d'âme requis, beaucoup plus investie qu'elle est dans le bouclage de son budget mensuel (notamment le règlement mensuel de l'EHPAD où a été "accueillie" sa mère -Liliane Rovère, qu'on a toujours autant de plaisir à retrouver...-).
Jusqu'au jour où un enchaînement de circonstances (et un franchissement de ligne blanche éthique, mais visiblement pas trop difficile à effectuer pour elle) va la mettre en possession d'une quantité énorme de shit, qu'elle va s'employer à écouler aussi vite qu'elle le peut (mais il y en a vraiment beaucoup hein), en utilisant sa connaissance de la langue arabe, et des réseaux de ceux qui la pratiquent. La voilà devenue La Daronne, poursuivie par la police (et notamment le commissaire de la brigade où elle bosse -joué par le toujours bien Hyppolite Girardot- qui la pousuit même deux fois : une en tant que Daronne (mais sans savoir que c'est elle) et l'autre en tant que Patience, qu'il poursuit, là, de ses assiduités...) mais aussi les gros méchants trafiquants, investissant (comme s'il s'agissait d'un cours de sophrologie ou de macramé) le créneau du petit grand banditisme "de proximité" en caftan haute-couture  et foulard léopard -et lunettes fumées-, elle va se frotter d'abord aux petits dealers, Scotch et Chocapic (une paire d'adorables idiots, Laurel et Hardy beurs avec toute la panoplie sape et tchatche) , pour écouler la marchandise, mais aussi -et plus brutalement- aux grands méchants vénères et brutaux -ceux qu'elle a, par la force des choses, dépouillés, et qui entendent bien récupérer "leur" bien-,  et, bien sûr, plus le film avance et plus l'étau se resserre autour de notre Daronne adorée, et plus les menaces diverses se rapprochent et se précisent.
Mais on est dans un dispositif narratif équilibré -comme une glace à deux boules (50% polar et 50% comédie)-, les flics se comportent en flics, enquêtes poursuites filatures et tout le tralala (c'est patience qui assure les écoutes) mais on sait d'avance que ça va se terminer en Caramba! Encore raté! à chaque fois, et c'est agréable, cette forme de polar qui ricane plutôt que de rouler des mécaniques, et la fantaisie l'emporte sur le pathos, bien sûr. Et le film fonctionne, incontestablement (grâce à Huppert bien sûr, mais il yne faudrait pas oublier madame Fo, la logeuse chinoise de l'immeuble, en même temps très philosophe ("Parler ne fait pas cuire le riz...") et très... pragmatique (notamment sur les techniques de blanchiment de l'argent de la drogue, et, par exemple, de l'opportunité ou pas d'appeler la police ("Il ne viennent jamais...")), et, enfin, ADN, un chien de la Brigade des Stups, prématurément mis à la retraite, à qui Patience va permettre de reprendre du service... (et qui va l'aider à faire ses petites affaires...
Le polar et la comédie vont leur cours, on se laisse aller dans le fauteuil, ça va bon train, c'est bon enfant, et voilà-t-y pas que même on nous rajoute un chouïa de constat social (la mère du jeune dealer qui a perdu sa cargaison de shit est aussi l'infirmière qui bichonne la maman de patience à l'EHPAD, voyez-vous ça...)
Bref un film plus que plaisant, mais qui, avec un réalisateur plus... couillu aurait pu être encore plus fort... (et nous ravir bien davantage)

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 ps : (juste pour le plaisir) le film est produit par Les films de la greluche...

 

13 septembre 2020

au moins 3 bonnes raisons

3 bonnes raisons pour vous offrir ce post de Jacky Durand (vous savez l'estime en laquelle je tiens cet homme) dans le Ca mitonne du Libé du 10 septembre :
1) Rodolphe Burger
2) le Super U
3) le gâteau au chocolat

 

"Cher monsieur Burger,

On a pas mal de reproches à vous faire. D’abord de hanter notre cuisine quand vos mots, vos mélodies flottent au-dessus de la cocotte en fonte noire où mijote le bœuf-carottes, virevoltent sur la planche à découper où l’on cisèle le persil plat. Combien de frichtis ont démarré furieusement dans les poêles pressées chez de Buyer dans le Val-d’Ajol en écoutant Eisbar composé avec l’écrivain Olivier Cadiot et chanté avec Stephan Eicher ? Combien de cafés dans le vieux mug en tôle ont été sirotés juste avant l’aube, bercés par Good : "Good/I’m alone/In the present/As where I’m still/This is winter" ? Combien de minuits rugueux dans le creux du lit se sont perdus dans votre interrogation : "Que sera votre vie quand ?" extrait de l’album éponyme enregistré avec votre bande de Kat Onoma en 2001.

File de gauche

Ne vous en déplaise de l’intitulé monsieur Burger, mais vous êtes notre musique d’autoroutes. Et pas à n’importe quelle heure. Non, on aime vous faire rugir nuitamment sur la file de gauche. Avec le moulin qui balance dans les tours. Délicieuse transgression d’un vagabondage sur le bitume. Qui nous a valu de balancer quelques points du permis et de récolter quelques prunes. A force de savourer le plaisir de vous écouter en boucle vous et quelques autres compères : Lou Reed, Led Zep, Leonard Cohen, Kate Bush, Massive Attack, Lemmy Kilmister… A vous en particulier, on doit de s’être fait flasher une nuit d’automne dans l’Yonne. On était trop pressé d’aller aux cèpes du côté du bois de la Crochère. Quelques heures auparavant, le Vieux avait braillé dans le bigophone : "Viens vite, sinon tu seras cocu avec ton panier vide." Alors on roulait, chargé à s’en faire péter les essieux et les oreilles comme un routier sur l’autoroute Bagdad-Mossoul écoutant Oum Kalthoum. Nous, on s’était perfusé avec votre Poème en or quand le radar nous a fait le coup du photomaton. Et nous d’égrener votre refrain plutôt que les points perdus : "Quand reviendras-tu? / Quand? / Oh, tourne-toi vers moi / Moi, petit, si seul / Oh oui, ah / Louez ya."

Andouillette froide

On aurait aimé croiser votre haute carcasse sur une aire d’autoroute avec cantine imbouffable. Peut-être qu’entre les frites molles, l’andouillette froide et le café amer, on aurait osé vous aborder. Peut-être que non, c’est comme dans Valse hésitation, l’un des titres de votre dernier album Environs qui nous hante comme une mélopée: "Nous pourrions / Je vous l’avais proposé, nous pourrions mais / Aussi bien / Nous pourrions ne pas / A moins que peut-être vous vouliez ?"

Relais de poste

Alors, l’autre jour, quand l’ami Emmanuel Pierrot nous a dit que vous donniez un concert sur le parking du Super U de Sainte-Marie-aux-Mines sur vos terres du Haut-Rhin, on a été un peu jaloux de ne pouvoir y assister. C’est que ça nous cause le Super U. C’est notre repère dans les chefs-lieux de canton. Maintenant que l’on peut faire 50 bornes sans rencontrer une boucherie, une épicerie, c’est devenu notre relais de poste où l’on change les chevaux. Où il y a un Super U, il y a souvent un rond-point. C’est pas pour rien que les gilets jaunes en ont fait leur QG. Dans la diagonale du vide qui court des Ardennes aux Pyrénées, le supermarché s’est imposé comme le barycentre de la vie commune entre les lotissements dortoirs et les centres-bourgs aux vitrines abandonnées.

Macron

On se croise au Super U, on cause au Super U. On prend des nouvelles de la famille, on parle de son taux de cholestérol, de la dernière battue au sanglier, du mildiou sur les tomates, de la nouvelle maîtresse de l’école maternelle, du temps qu’il a fait et qu’il fera, de Macron, de la fracture du col du fémur de la belle-mère, etc. Bref, de tout, de rien. Nous, on mate les caddies qui racontent la rentrée frénétique, les hautes solitudes, les fins de mois un peu raides, les caprices du petit dernier, les marottes sucrées et salées, les bitures à venir, les menus tracés au cordeau pour la semaine. On est intrigué par la poissonnière si loin de la mer et qui pourtant fait si bien l’article pour le cabillaud en promo. On écoute le boucher pour qui il ne peut y avoir de pot-au-feu sans la macreuse de bœuf qui donne une viande gélatineuse. Et puis, on s’en va bouffer notre salade de museau et notre tablette de chocolat sur le parking. A regarder ces vies qui défilent une fois le coffre de la bagnole plein.

Vélo électrique

A la lecture des Dernières Nouvelles d’Alsace, on a appris que l’idée de ce concert vous était venue durant le confinement alors que vous alliez vous ravitailler au Super U de Sainte-Marie-aux-Mines en faisant le plein de chocolat suisse dans les sacoches de votre vélo électrique. Vous avez confié au quotidien alsacien : "Même si je ne suis pas un grand fan de supermarchés, c’est quand même l’endroit où tout le monde se croise ! Il nous assure une relative autonomie. Dans ces circonstances, on est sensible à ça. S’il n’y avait pas eu le Super U, le personnel… tous les gens qui ont travaillé… Alors j’ai proposé un petit concert pour les saluer. Je ne le conçois pas comme un truc de promo, c’est un clin d’œil local, un remerciement à tout le personnel, et par extension à tout le monde qui a travaillé durant cette période, aussi bien aux Tournesols [établissement médico-social local, ndlr], à l’hôpital, etc."

Honnête homme

Alors samedi dernier, le 5 septembre, vous avez joué gratos devant 500 personnes sur le parking du Super U qui s’est chargé de l’organisation du concert. Et vous savez quoi, on s’est dit, encore une fois, que vous êtes un honnête homme.

On s’est dit que le gâteau aux petits-beurre et au chocolat de notre enfance valait bien une virée au Super U. Voici la recette de Maya Barakat-Nuq dans son délicieux Gâteaux sans cuisson.
Pour six personnes, il vous faut : 2 paquets de biscuits type petits-beurre ; 2 tablettes de chocolat noir de 100 g ; 1 verre de lait ; 50 cl de crème fraîche liquide.
Coupez le chocolat en petits morceaux, mettez-le dans une casserole et ajoutez le verre de lait. Faites fondre le chocolat tout en remuant. Tapissez un moule carré ou rectangulaire – c’est plus facile – de petits-beurre. Ajoutez la crème fraîche sur le chocolat fondu et mélangez. Versez quelques cuillères de crème au chocolat sur les biscuits et étalez bien de façon à les recouvrir. Recouvrez d’une deuxième couche de biscuits et étalez par-dessus le chocolat fondu. Continuez jusqu’à épuisement des ingrédients et en fonction de la taille du moule. Terminez par une couche de crème.
Placez le gâteau au congélateur pendant quelques heures ou, mieux encore, préparez-le la veille. Sortez-le du congélateur trente minutes avant de servir.
Maya Barakat-Nuq explique : "Vous pouvez réaliser ce gâteau avec n’importe quels biscuits que vous avez dans vos placards. Il est idéal pour finir des paquets ouverts depuis quelque temps et dont les biscuits ont perdu leur croustillant. Rien ne vous empêche de mélanger plusieurs sortes, au contraire.""
Jacky Durand

 

11 septembre 2020

micro191

(d'il y a assez longtemps)

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(fenêtre ouverte) dans le silence du petit matin résonne démesurément la conversation entre ces deux hommes qui passent  en contrebas

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résultat des élections : Libé titrait UNE PALETTE DE VERTS MAIRES et le Canard UN VERT A MOITIE VIDE OU UN VIDE A MOITIE VERT ?

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ce monsieur qui a presque fait un scandale au fjt parce qu'il ne mangeait que des légumes cuits à la vapeur, et demandait aux cuisiniers d'en prendre acte car il mangera là les trois jours suivants

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l'histoire de la dame qui pendant le confinement, achetant des livres à Mon*p a découvert que ça ne sonnait pas si le livre restait dans le sac, en a donc payé quelques-uns et pas payé quelques-autres (un pour un) mais qui, culpabilisant à cause de son geste, a ensuite porté les livres en question chez Emmaüs

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“Lorsqu'une personne est à ce point pauvre, indigente moralement, politiquement, culturellement, lorsqu'une personne est à ce point indifférente aux dégâts considérables qu'elle peut produire par ses paroles qui sont des insultes, qui sont surtout des déchets même de la pensée humaine, je n'en attends rien”. (Christine Taubira à propos de Gérard Darmanin, 2015)

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chez les jeunes gens, le caleçon se porte haut et le pantalon bas

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départements placés en vigilance orange et d'autres en vigilance orages
(certains les deux en même temps)

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je pense régulièrement à l'expression "je file un mauvais coton" et je la trouve assez juste

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Alors que Jean-Michel Blanquer venait juste de finir de cocoriquer "Toutes les classes rouvriront à cette rentrée" sont arrivées les premières annonces de classes fermées à cause du virus...

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les bienfaits de la pistache

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"pourquoi tu gâches ta vie?
pourquoi tu gâches ta vie?
pourquoi tu gâches ta vie?
(danse danse danse)"

*

 

 

9 septembre 2020

expulsion(s)

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POLICE
d'Anne Fontaine

Cas d'école. Pendant le film, tout va bien, c'est plutôt bien goupillé, j'aime bien cette idée de nous faire revoir la (les) même(s) scène(s) sous tous les angles, Efira, Gadebois, Sy en flics, un trio qui peut sembler surprenant sur le papier mais qui fonctionne à l'écran (même si la romance Sy/Efira semble plaquée un peu artificiellement), les scènes s'enchaînent, le timing fonctionne, on est tendu quand il faut, énervé quand il faut, souffle coupé quand il faut, on verse même presque une petite larmichette, et quand on arrive au bout, que les lumières se rallument (même pas trop tôt, pour une fois), bref, on est un spectateur content, qui vient de passer une bonne heure quarante de sa vie de spectateur... Bon, tout n'est pas parfait, hein, il y a des facilités, des maladresses, voire des invraisemblances, et puis les choix musicaux semblent un chouïa too much, mais bon on sort la tête légère et d'assez bonne humeur, on en a eu pour ses sous (de spectateur) ...
Et voilà que, sitôt dans le hall, on se retrouve comme dans les aventures de Tintin, avec un ange sur l'épaule droite et un diablotin sur la gauche. L'ange, encore sous le charme, continue de passer de la pommade (c'était vraiment bien, hein ?) mais le diablotin,  pas dupe, le zyeute avec ses petits yeux rouges, et commence à donner des coups de fourche en ricanant (mon pauvre mais tu t'es fait rouler dans la farine, manipuler dans les grandes dimensions...), et on se sent soudain un peu perplexe, spectateur le cul entre deux sièges, l'ange met du baume et lance des pétales, et le diablounet lance du poivre dans les yeux, greville avec sa fourchette, et vous souffle à nouveau au creux de l'oreille, en vous re-piquant,  que oui vous vous êtes fait ma-ni-pu-ler... Ah bon ?
Ah mais non rétorque le chérubin, pas du tout, c'est un film qu'il faut percevoir et accepter dans sa dualité (il y a deux parties nettement marquées : avant la nuit et pendant la nuit, avec même une coda, tiens, après la nuit, mais ce n'est pas de ça que cause l'angelot : il veut parler du grand écart entre film populaire et film d'auteur) dualité mon cul persifle encore le mini méphisto en fourchicotant encore un peu, et en rajoutant que s'il y a bien deux parties la réalisatrice s'est aussi complètement vautrée dans l'une (Martine flic) que dans l'autre (Martine a un cas de conscience), ce à quoi le white angel, perdant son angélique patience, fait pffff! n'importe quoi! en haussant les épaules et en se retournant pour ne plus le voir...
Voilà, on n'est pas plus avancé, on est quand même assez d'accord avec l'un comme avec l'autre... comment trancher ?
Pour se faire une idée plus précise, on va alors sur allocin*che voir les critiques des spectateurs (c'est un test imparable) : sur les 86 critiques (à l'heure où ces lignes sont écrites) il y a 6 ***** et 20 zéro étoile... trois fois plus de trolls (qui d'ailleurs en majorité dézinguent plutôt Omar Sy que le film lui-même...) Y a pas à tortiller, je suis spontanément toujours du côté du faible et de l'opprimé et je vais donc le défendre, et donc tendre la main à mon angelot en lui donnant raison, et balancer l'autre d'une pichenette.
Les choses ne sont pas si simples, bien sûr. Anne Fontaine (dont certains critiques ont écrit -à raison- qu'elle a une carrière en dents de scie) serait plutôt ici sur une pointe que dans un creux : un film impressionnant, des acteurs (quoiqu'en pensent les trolls) qui assurent (même si les deux sur l'affiche -Efira et Sy- ne se reconnaissent pas immédiatement, et le troisième (Gadebois) ne se ressemble pas tout à fait -dans le film-), des parti-pris culottés (le début multi-angles, le huis-clos dans la bagnole, le choix d'intégrer un personnage opaque (qui ne parle pas - enfin, que personne ne comprend-), un angle d'attaque intéressant (les flics -et fliquettes- dans leur vie privée sont aussi malheureux que vous et moi, bon, Ladj Ly l'a fait il n'y a pas si longtemp dans Les Misérables, hein), mais la réalisatrice se trompe en en rajoutant dans le pathos (l'avortement) et la bluette (la roucoulade Omar et Virginie).
Avec la question du quatrième personnage (présenté en tant que tel dans le film, il a droit comme les trois autres a son prénom en grand, Tohirov) un beau ténébreux (interprété par Payman Maadi, découvert -avec barbe- chez Ashgar Farhadi dans A propos d'Elly (2009) et Une Séparation (2011), merci Imdb, je me disais bien que son visage me disait quelque chose...) qui n'est, finalement, qu'un Macguffin hitchcockien : un élément exotique, extérieur, mystérieux, (il est tadjikh) dont on ne comprendra jamais hélas ce qu'il était vraiment et ce qu'il voulait dire (à quoi bon alors le faire parler ?) mais qui permet au scénario (au film) d'exister (sans lui on perdrait 50% de l'intérêt que présente l'histoire...).
Un bon film, puissant quand il est noir et dolent quand il est rose, qu'en fin de compte j'aurais envie de revoir (ce qui est plutôt bon signe!)

Pourquoi j'ai donné ce titre à ce post ? Parce que, très intelligemment, Anne Fontaine joue sur les trois significations proposées par notre cher Larousse:

Expulsion :

1. Mesure administrative obligeant un étranger en situation irrégulière, ou dont la présence peut constituer une menace pour l'ordre public, à quitter le territoire national.

2. Action et procédure qui ont pour but de libérer des locaux d'un occupant sans droit ni titre ou ayant perdu tout droit à se maintenir dans les lieux.

3. Évacuation par les voies naturelles d'un élément contenu dans le corps.

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... et rose (Quand Omar rencontre Virginie)

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Le quatrième homme (Tohirov)

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8 septembre 2020

chapka

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LA FEMME DES STEPPES, LE FLIC ET L'OEUF
de Quanan Wang

Waouh! Champagne! On était 10 dans la salle 1 à la séance dite "de vieux" de 13h40 (et j'étais entre Emma, Catherine, et Marie, qui avait pris un siège de distance). Le film est mongol, et démarre avec splendeur magnificence et somptuosité, paysages horizontaux, lumière sublime (le chef-op' est français, Aymerick Pilarski), cadrages admirables, c'est somptueux (toutes les scènes en extérieur sont à tomber). J'adore toute la première moitié : un jeune flic (18 ans) a été chargé par ses supérieurs de veiller sur le cadavre d'une femme assassinée au milieu de nulle part, et c'est une bergère (à dos de chameau), seul être vivant à 100 km à la ronde qui a été chargée par les mêmes -désinvoltes- supérieurs de veiller sur lui, et va le prendre en charge pour lui éviter de mourir de froid et, accessoirement, le faire devenir un homme (pendant la même nuit il va découvrir les clopes, l'alcool, et le sexe, pensez!).
Puis le film va s'attacher aux pas de la bergère (jouée par Dulamjav Enkhtaivan, une vraie bergère mongole!) et de ce qu'est sa vie (et devenir -en ce qui me concerne- beaucoup plus documentaire et un (petit) peu moins passionnant), tandis que les copines qui m'avaient accompagné étaient, elles, ravies...
Vivre là-bas ne doit pas être facile tous les jours (on l'avait déjà réalisé il y a pas mal d'années déjà (1991) avec le splendide Urga de Mikhalkov, qui nous en donnait la version soviétique, tandis que Quanan Wang - qui avait déjà tourné en Mongolie Le Mariage de Tuya (2007) nous en donne ici sa version... chinoise). Finalement, il n'y a qu'en pleine nature qu'on est bien (et encore, la nuit parfois il y a des loups...), dès qu'on retourne à la civilisation, les choses se compliquent.
La façon dont les flics mongols est particulièrement savoureuse (et désespérante, la corruption et le jemenfoutisme règnent, mais c'est une constante des films asiatiques...).
Un film simple et juste qui parle d'amour(s) (ici ou là-bas, le modus operandi reste le même, seul le costume change... Un homme qui a "une idée derrière la tête" offrira une pomme, puis une deuxième (soyons fou, ne regardons pas à la dépense) à sa dulcinée pour parvenir à ses fins (ah la duplicité désirante des hommes...) et il y parviendra d'ailleurs...
Le jeune petit flic du début aura un peu grandi à la fin, c'est normal, et continuémmencé à apprendre un peu de la vie (un train qui part, un amour disparaît mais bon d'autres suivront, il a toute la vie devant lui...), la bergère aura un nouvel oeuf (de dinosaure), et d'autres suivront, on lui fait confiance...
Les lumières au crépuscule seront toujours aussi magnifiques, les flics aussi pourris, les vélages aussi impressionnants, bref, la vie continuera... en Mongolie comme ailleurs (et si nous avions été au ficâââ j'aurais redit en m'extasiant une dernière fois que oui, vraiment, les paysages etaient mêêêêrveilleux...)

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l'affiche française est moins forte

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que les affiches

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étrangères...

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7 septembre 2020

axolotl

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POISSONSEXE
d'Olivier Babinet

Un film que j'ai qualifié d'"amniotique", à la sortie, à la caissière interrogative du regard du Victor Hugo chéri. Un film avec beaucoup d'eau, en petit et en grand, des aquariums, de la plage et de la mer, avec aussi une baleine (la dernière) appelée Miranda, un couple de petits poissons (les derniers), prénommés Adam et Eve, et... un axolotl, baptisé Nietzsche, voici pour la faune...
Lui c'est Daniel (Gustave Kervern, tout comme j'aime) scientifique lunaire bossant dans un institut tentant de (re)donner aux poissons l'envie de se reproduire (et donc de s'accoupler), et, dans le privé, est décidé lui aussi à avoir un enfant (et donc à se reproduire), institut où bosse tout un aréopage de scientifiques tout aussi... lunaires que Daniel, sous la férule d'une maîtresse femme chignonnée et vaguement germanique (genre Ilsa la tigresse du goulag en version un peu plus soft, mais l'esprit demeure).
Elle c'est Lucie (India Hair, délicieuse), elle travaille dans le snack d'Eric (Alexis Manenti, qu'on est content de retrouver après Les Misérables) où Daniel vient breakfaster (un donut et un café) chaque matin,elle livre de la nourriture, et elle sait aussi réparer les stores...
Elle suit la progression de la baleine Miranda, qui se rapproche des côtes françaises, tandis que Daniel s'échine devant le bocal ou Adam et Eve semblent avoir du retrad dans l'allumage du désir... Le hasard va les faire se rencontrer, et, sur la plage, faire la connaissance d'un amphibien étrange (un axolotl! je crois que je n'en avais jamais vu en vrai) qu'ils vont prénommer Nietzche (c'est ce que le médecin a conseillé à Lucie pour lutter contre ses insomnies) et qui va se révéler doté de pouvoirs insoupçonnés (et, lui aussi, de l'envie de se reproduire...)
Amniotique, oui, aquatique, drôlatique, et fantastique aussi. Atypique aussi (même si la rime est moins riche). Une délicate fantaisie de plus de la part d'un réalisateur qui nous a déjà donné Robert Mitchum est mort et Swagger, tout de même, et nous plonge doucement, affectueusement, dans cet aimable bouillon, plus d'affect que de culture... Comme les protagonistes de l'histoire, on a le nez contre la paroi de l'aquarium, on observe l'eau bleue et les créatures marines qui y évoluent, l'histoire a la nonchalance et la grâce des anémones de mer. Mais comme dans tout aquarium qui se respecte, il est fatal qu'au bout d'un moment on finisse par tourner un peu en rond, et c'est aussi  ce que va faire le film, tant les enjeux narratifs sont infimes, (mais c'est vrai que, dans un aquarium, on n'a pas vraiment le choix, n'est-ce pas... Peut-être qu'on aurait juste souhaité parfois un truc un peu plus agité du bocal...)
Mais on ne peut s'empêcher d'aimer profondément ce film hurluberlu et doux qui prend le temps de s'écouler jusqu'à un dénouement sur la plage qu'on attendait/espérait depuis belle lurette (le début, en fait).

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5 septembre 2020

avec le masque

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HOTEL BY THE RIVER
de Hong Sang Soo

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076
EFFACER L'HISTORIQUE
de Bruno Delépine et Gustave Kervern

Ces deux-là je les re-chronique ensemble, juste pour dire, parce que je les ai (re)vus la semaine où le masque était obligatoire durant TOUTE la séance.
Autant ça m'a gêné pour le premier (le Hong Sang Soo) parce que j'avais le sentiment d'avoir du mal à respirer, et la sensation de baver légèrement du côté gauche (vous savez, comme quand vous êtes dans le train, que vous commencez à somnoler, vos yeux se ferment, et vous vous réveillez en sursaut avec un filet de bave à la commissure des lèvres, que vos voisin(e)s de siège ne peuvent pas ne pas avoir remarqué, et vous vous essuyez alors précipitamment...) et bien là c'était pareil parce que j'avais le sentiment de piquer du nez (enfin, moins que la première fois que je l'avais vu, lors de la journée de prévisionnement au ficâââ -encore merci Zabetta- mais un peu piqué quand même, pas des hannetons mais juste du nez) et c'est toujours un aussi joli noir et blanc, et deux histoires parallèles dans cet hôtel (un papa poète y retrouve ses deux fils -dont un est un réalisateur "branché, mais qui fait ce qu'il peut...", dixit une des deux copines de la deuxième histoire, venue réconforter une amie en pleine peine de coeur) qui se solderont par un décès d'un côté et des larmes de l'autre, avec auparavant beaucoup de discussions et encore plus de soju (et glou et glou), ce qu'on pourrait qualifier de film ravissant (la neige c'est forcément cinégénique, encore plus en  noir et blanc) mais dont la vision a été perturbée par ce fichu machin que l'on a désormais l'obligation de porter continuellement sur le museau (on était quatre dans la salle, au début tout le monde l'avait -j'ai zieuté- mais il me semble qu'à la fin plus vraiment...)

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Alors que pour Effacer l'historique, vu peu de jours après, nous étions beaucoup plus dans la salle (j'étais avec Catherine), la 12 où on peut mettre son siège en position chaise-longue, et, si nous l'avons gardé consciencieusement tous les deux, les attitudes de nos voisin(e)s furent diverses : ceux qui l'ont mis tout le temps, complètement, pas tout le temps,  complètement, ceux qui l'ont mis partiellement (dans le temps et/ou dans l'espace) bref chacun à sa façon... Personnellement (peut-être que le film s'y prêtait plus) je n'ai pratiquement pas été gêné (à part toujours ce sentiment de léger bavouillage du côté gauche de la bouche) peut-être parce que j'ai pris grand plaisir à le re-voir (je pense que c'est un de mes Kervern/Delépine préférés) même si, en le visionnant, et en m'y marrant beaucoup, je l'ai perçu comme beaucoup plus triste que la première fois. Très marrant, et très triste, ils sont forts les gaillards...

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2 septembre 2020

mois d'où?

(ce don : jeux d'août)

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(ce dont je doute)

1 septembre 2020

août 2020

samedi 1er (enfin)
toute la journée on a crevé de chaud, et je commençais à désespérer lorsque bradaboum! c'est devenu tout noir et l'orage a éclaté (mais attention, pas un orage de fillette, hein, plutôt de qualité supérieure, hein, quasiment orage tropical, bref et très violent -j'ai même filmé-)
dimanche 2 (Cuse)
entre deux manches de scrabble, avec Catherine, on a a fait une pause pour préparer une grosse salade de riz pour le soir (en confrontant nos pratiques personnelles, sur ce qu'on y mettait, ou pas... : poivrons, tomates, thon, champignons, maïs, anchois, crevettes)
lundi 3 (au 12)
les joyeux travailleurs de l'appartement du dernier en face : pour l'instant ils y sont quatre, le maigrichon tatoué et le barbu dégarniau petit chien ont été rejoints en début d'après-midi par deux nouveaux, deux trapus en short mou, qui étaient coincés en bas et n'arrivaient pas à rentrer (s'en est ensuivi un sketch assez plaisant sur le thème Comment réussir à les joindre ?)
mardi 4 (promo)
j'avais fait ce livre-photo sur le conconfinement (format carré 22x22, 100 pages), j'avais fini par le terminer mais je ne l'avais pas commandé, trouvant ça beaucoup trop cher (il me suffisait alors d'attendre -patiemment- qu'ils m'envoient une promo pages suplémentaires gratuites, et j'ai donc attendu, patiemment, quelques semaines, et finalement, c'est arrivé...)
mercredi 5 (au 12 ce n'est qu'un au revoir?)
peut-être la fin du job : en milieu de matinée, les deux habitués (le tatoué et l'homme au petit chien) ont passé pas mal de temps à descendre pas mal de trucs pour les ranger dans leur camionnette, et c'était un peu comme voir deux vieux copains faire leurs préparatifs de départ
jeudi 6 (Orkyn)
suis resté à la maison tout l'après-midi attendant la visite de contrôle annuelle pour ma machine à dormir (le sms spécifiait "entre 14 et 17h", j'ai appelé à 16h50 la maison-mère où on m'a confirmé que, comme je le supputais, le rdv ne se ferait pas et qu'on me proposerait une autre date)
vendredi 7 (Echenoz)
une invitation par sms d'Isa pour une soirée-pizzas sur la terrasse, il faisait doux, on a bu du rosé, les pizzas étaient bonnes, et aussi les petites mousses au citron du dessert
samedi 8 (Cuse)
il a tout de même fallu attendre la toute fin d'après-midi, que le soleil baisse un peu d'intensité, pour pouvoir -enfin- me livrer à mon plaisir favori ici : manger des mûres (elles étaient exquises,directement sur le mûrier (le long de l'escalier et tout en bas aussi)
dimanche 9 (binge watching)
(beaucoup) trop chaud pour sortir, alors dans la semi-pénombre, sur le canapé, j'ai regardé les trois derniers épidodes de la saison 1 + les six épisodes de la saison 2 de After Life (de et avec Ricky Gervais) que j'ai vraiment beaucoup aimé (sooooo british!), en alternant régulièrement avec la lecture de Fay de Larry Brown
lundi 10 (météo)
d'autant plus agréable que parfaitement inattendu, le plaisir, après cette journée affreusement chaude, de ressentir soudain ces bouffées de vent (même pas annonciatrices d'orage) qui sont venues -à point- nous rafraîchir alors que nous venions (Coralie Pépin et Loulou) de nous asseoir pour manger dehors
mardi 11 (décidément)
il n'a pas pu s'en empêcher, le projectionniste facétieux, de reprendre ses mauvaises habitudes, et rallumer les lumières de la salle cinq minutes avant la fin du film, au moment du climax dramatique (peut-être justement pour nous la faire ressentir, La Haine...)
mercredi 12 (estivale)
inauguré ce midi une salade délicieuse : tomate(s) + pastèque  + chèvre + menthe (celle de Catherine) + un filet d'huile d'olive et hop! ("ne pas mettre au frigo pour ne pas tuer le goût des tomates" dixit le site où j'ai trouvé la recette)
jeudi 13 (Imprimerie du Square)
un aller/retour en bus (avec masque) avec entre les deux le temps de manger à midi chez Pum avec Emma, tout ça pour quoi ? récupérer à temps le carton (lourd!) contenant les programmations et les bulletins d'adhésion pour nos chers zadhérents
vendredi 14 (Gy)
encore une pensée émue pour la maison Quévy : j'avais apporté "pour manger avec le café" un saucisson en chocolat (avec des noix pour faire le gras) plus vrai que nature, et absolument délicieux (heureusement Emma a pensé à Félicien avant qu'on ne le termine)
samedi 15 (Assomption)
en ce jour férié, j'ai suivi la règle et fait ce que je fais habituellement les jours fériés : je ne me suis pas habillé et je ne suis pas sorti (hin hin le temps s'y prêtait)
dimanche 16 (cinéma)
fort inhabituellement se tenait à 15h45 l'avant-première dominicale de Effacer l'historique (je l'ai appris par hasard et juste avant, en cherchant si Celles qui chantent passaient : non, alors j'y suis allé)
lundi 17 (au 12, mais hors-sujet)
une longue séance presque tatiesque avec un jeune cycliste (avec son beau vélo) essayant vainement de faire s'ouvrir la porte, obstinément close : en tapant le code, en téléphonant, en la bourrant la porte, d'un côté, de l'autre, des deux côtés en même temps, en re-téléphonant, (je l'ai perdu de vue pendant quelques instants et quand je suis revenu, lui et son vélo avaient disparu : entrés, ou pas ?)
mardi 18 (solanacées)
au magasin Esprit Paysan, il y avait, à côté des tomates-cerises, une barquette de trucs que je n'avais jamais vus, à la question "C'est quoi ?" la jeune vendeuse, rose de plaisir de me renseigner, m'a annoncé qu'il s'agissait de tomatilles, et que ça ressemblait beaucoup aux... physalis, j'en ai donc pris une barquette (mais bof...)
mercredi 19 (kéfir)
en utilisant des figues fraîches -de Gy- à la place (puis, en plus, car les figues fraîches flottent) des figues sèches, on donne à la boisson une très plaisante couleur délicatement rosée
jeudi 20 (en cuisine)
quand on est arrivés à Authoison, avec Catherine, on a trouvé Martha et Manue  très occupées, en pleine confection de pâtes fraîches (avec la maquina per fare la pasta) aux farines de sarrasin et de riz, tout spécialement pour Pacoune (qui est "sans gluten")
vendredi 21 (tourisme)
une "journée-jardins" avec Catherine et Dominique : celui de Cornimont le matin (Jardin des Panrées, hélas en cruel manque d'eau) et celui de Berchigranges, toujours aussi somptueux, l'après-midi, (tout ça dans la nouvelle voiture de Catherine, très agréablement rafraîchie)
samedi 22 (il en faut)
me suis fait deux plaisirs : passer chez S*sh pour mon mobile (le forfait à 13,99 pour 60 gigas qui expire lundi), et passer à l'Espace Kulturel pour y acheter le monumental (1100 pages!) Les Lionnes de Lucy Ellmann
dimanche 23 (à l'envers)
drôle de rester sans rien toute la journée dans l'appart aux volets fermés, et de finalement s'habiller sur le coup de 19h pour aller au cinéma, pour voir Le sel des larmes de Philippe Garrel (joli titre)
lundi 24 (trésorerie)
le monsieur à la caisse du bôô cinéma (qui en est aussi le propriétaire) m'a fait une fleur en me faisant, après réflexion,  un tarif d'entrée à 6€ pour l'avant-première de Tenet (en vf), mais  sur mon billet j'ai bien vu que c'était écrit 4€ (tarif jeune), comme quoi quand on est du bon côté de la caisse, on peut faire absolument n'importe quoi
mardi 25 (je reviens te chercher)
c'était bien, cette séance de 18h de The Climb, avec Catherine (à côté) et Zabetta (juste devant), quasiment une dizaine de personnes (toutes ADC) où je connaissais chacun(e), comme au bon vieux temps
mercredi 26 (alien)
mon aide-ménagère a démontré une fois de plus sa parfaite efficacité en me débarrassant de ce truc dégueulasse (et non identifié) qui pendouillait depuis quelques jours au plafond des toilettes (juste au coin)
jeudi 27 (composez à présent les dix chiffres)
je me suis fait penser aux personnages de Kervern et Delépine (Yolande Moreau, surtout) quand je me suis retrouvé face à un répondeur, pour activer ma nouvelle carte sim de chez S*sh
vendredi 28 (sacha distel)
depuis que j'étais rentré de courses, je n'arrêtais pas de me dire que je n'avais pas dû éteindre mes phares, et je me suis enfin décidé à re-sortir pour aller vérifier sur le parking de la rue Serpente : quand je suis sorti, il commençait à bruinouiller, le temps que j'arrive au parking (pour voir que je les avais effectivement éteints) la pluie s'est intensifiée, et quand je suis arrivé chez moi j'étais trempé
samedi 29 (prenez la queue comme tout le monde)
je reste persuadé que le gros qui s'est soudain matérialisé devant moi dans la file d'attente pour la poissonnerie, et qui a acheté pour 100€ de poiscaille en mettant des plombes pour choisir (et je veux ci, et comment vous cuisinez ça, et ça c'est quoi) avait en réalité truandé
dimanche 30 ("on s'occupe de tout")
il aura fallu grosso modo presque 6 heures, après la malencontreuse dernière mise à jour de wind*ws, (et n arrêts sauvages et redémarrages forcés) et beaucoup d'inquiétudes pour que mon ordi reprenne -enfin- son aspect habituel, au moment où je commençais vraiment à perdre tout espoir...
lundi 31 (écouvillon)
Catherine (chez qui j'ai passé l'après-midi d'hier) me téléphone ce matin pour m'informer qu'elle a eu un appel de sa fille (au mariage de qui elle a assisté la semaine dernière) qui l'informait qu'une des jeunes invitées avait été testée positive au cocovirus, et qu'elle va donc se faire elle-aussi dépister (j'attends ses résultats)

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