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lieux communs (et autres fadaises)

15 août 2020

ayacucho

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CANCION SIN NOMBRE
de Mélina León

Un beau noir et blanc fuligineux (après vérification le mot ne signifie pas tout à fait ce que je pensais, mais il est tout de même cité dans les synonymes de brumeux, alors ça va...), qui, à plusieurs reprises, m'a fait penser à Béla Tarr (surtout les plans de la maisonnette à flanc de colline), ce qui est un compliment.
Un beau film austère, parfois (souvent) quasi-documentaire, "d'après des faits réels", qui évoque le Pérou des années 80, la dictature, la crise économique,  le terrorisme, bref une situation de crise(s) à tous les étages, à travers les personnages de Georgina, jeune paysanne pauvre qui se fait dépouiller de son bébé dès la naissance par des salopards, et de Carlos, jeune journaliste qui grâce à elle va mettre à jour un trafic international de bébés dans lequel sont impliqués des notables. Mais aussi de Leo, le père du bébé disparu, et Isa, un charmant jeune barbu qui viendra -de façon inattendue- rajouter un contrepoint romantique (et homo) -et pas tout à fait abouti- à cette très triste histoire... (Décidément, si notre Semaine Latino 9 avait eu lieu, elle aurait été incontestablement la plus gaie de toutes...)
Les deux trames narratives (la vie de Georgina et, à peine en retrait, celle de Carlos) sont comme des fils inclus dans une trame plus ample (avec un accent mis sur la vie des paysans à Ayacucho à cette époque (la pauvreté extrême, les fêtes "folkloriques", les expédients pour s'en sortir), mais aussi la situation politique à cette même époque, la lutte -perdue d'avance- des classes, le Sentier Lumineux...) mais assez, je l'ai déjà dit, uniformément tristounette.
Le film est quasiment autobiographique, il est basé sur l'histoire du père de la réalisatrice, et le noir et blanc cotonneux (l'image, je le répète est magnifique) ainsi que le petit format étriqué sont ceux des souvenirs non seulement de la réalisatrice, mais de ceux qui l'accompagnent dans le film...
Un  beau film juste et triste, quoi.

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l'affiche

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la petite maison comme chez Béla T.



13 août 2020

le circus virule 1

(à lire sous le parasol)

COLERE NOIRE CHEZ LES URGENTISTES DE LA VILLE ROSE

"Ma femme me demande souvent «T’en as pas marre d’avoir toujours raison ?» Je sens bien la pointe d’ironie féminine dans cette question. Alors je réponds que j’aimerais bien avoir tort, surtout quand avoir raison signifie jouer les Cassandre, apercevoir l’iceberg avant les autres sans pouvoir modifier la trajectoire finale. Il y a moins d’un mois, dans ces colonnes («Summer is coming»), j’alertai sur la situation catastrophique des services d’urgence qui avaient affronté la pandémie et dont les personnels, exsangues, voyaient venir l’été avec effroi ou lassitude.

Oihan, 34 ans, urgentiste, m’avait clairement prévenu : «On nous a filé des moyens temporaires pour passer la crise, qui en pratique correspondent aux moyens dont on aurait besoin pour bosser décemment en temps normal. Les trois quarts de ces moyens ont été repris dès le bordel fini et on nous a gentiment expliqué que oui, mais bon, faut pas déconner non plus, hein, ça coûte du pognon tout ça.» Un pognon de dingue. Vous connaissez la chanson.

Je savais que Oihan avait raison. Avec l’administration hospitalière, le pire n’est pas seulement toujours probable, il est certain. Cela tient moins à la personnalité des cadres qu’à la logique du système. Alors que l’on célèbre l’arrivée au gouvernement de Jean Castex et de Roselyne Bachelot, deux fervents défenseurs de l’hôpital-entreprise, qui ont contribué à mettre en place la tarification à l’activité, comment imaginer que ceux qui ont toujours considéré les soignants comme des inconscients dépensant sans compter se réinventeraient réellement, dès lors qu’ils se seraient autoconvaincus que la crise serait passée ?

Si le mécanisme décrypté avec lucidité et cynisme par Oihan se met en place, dans la France entière, ce sont les urgentistes d’un des Samu les plus réputés du pays, le Samu 31, qui les premiers lancent l’alerte…

Christophe Pauron, 47 ans, est responsable du Smur de Toulouse. Il me fait cette confidence : «Nous avons tous conscience du coût des soins, et avons toujours travaillé en essayant d’être les plus économes possible. Il y a quelques années, le centre de régulation était au bord de l’implosion. Les médecins régulateurs ont accepté de prendre en charge, en plus de leur travail, la régulation d’un département annexe pour pouvoir débloquer des fonds qui ont permis de créer un nouveau centre de régulation informatique fonctionnel, sans que cela coûte à l’hôpital.

«En octobre dernier, nous avons alerté car les conditions de travail devenaient dangereuses, pour les personnels comme pour les habitants de la région. Nos demandes ont été notées, mais rien n’a été fait. Jusqu’à la pandémie. Soudain, ce que nous demandions pour travailler dans des conditions décentes, et qui nous avait été refusé, nous a été octroyé du jour au lendemain. Ce qui nous a permis, malgré la tension et la charge de travail, de faire face à la crise, en mettant en place une régulation Covid dans laquelle sont venus travailler volontairement des dizaines de jeunes externes que nous avons formés pour nous seconder. Nous avons créé des VLMG, véhicules légers emportant un binôme : médecin généraliste et ambulancier, qui nous permettaient d’éviter d’envoyer aux urgences en ambulance des patients qui n’allaient pas bien et avaient besoin d’une visite à domicile rapide alors que les médecins de ville sont, comme partout, surchargés.

«Pendant ces quelques mois, nous n’avons pas sorti la tête de l’eau car ces nouvelles lignes de gardes ne s’étaient pas accompagnées de recrutement donc, pour les remplir, nous avons accepté de travailler d’arrache-pied. C’était épuisant, mais nous nous sentions utiles, efficaces et respectés. Et puis fin juin, le couperet administratif est tombé. Tout ce qui nous avait été accordé nous est retiré brutalement, au motif que la pandémie serait terminée. L’équipe est sous le choc. Je vois des régulateurs avec vingt ans de bouteille terminer leur garde en larmes, avec la sensation terrible de ne pas pouvoir répondre à la détresse des gens de manière décente. Je vois des gens qui aiment leur métier avoir honte de l’exercer dans les conditions qu’on leur impose. Des soignants qui ont le service public à cœur songer à raccrocher leur blouse, parce qu’ils auraient honte de dire à leurs enfants comment s’est passée leur journée de travail…»

Un de ses collègues, François Delbes, a bientôt 50 ans : «Arrivé depuis environ trois ans au CHU de Toulouse, partagé entre les urgences et le Samu, je n’avais exercé ma fonction d’urgentiste qu’en région parisienne, dans un Samu bien doté. Ici, j’ai découvert le poids du travail, les collègues en poste qui ne pouvaient pas se parler, pas le temps, la tête dans le guidon. La jeunesse de l’équipe médicale, avec une pression déjà conséquente, des arrêts médicaux répétés, et évidemment des mails hebdomadaires pour assurer des remplacements. Il y a aussi l’écrasante activité aux urgences, avec la responsabilité de 15 à 20 patients en simultané la nuit pour chacun d’entre nous, soit 350 entrées en moyenne et la nuit blanche quasi assurée.

«Que dire de l’activité au Samu avec un nombre d’appels incessants, à peine le temps de pisser, et trois véhicules le week-end pour tout le département, avec les spécificités du rural avec son lot d’accidents de la route, d’accidents agricoles, et de la ville avec ses rixes, ses maladies cardiovasculaires. Et comme c’est l’hôpital de référence dans certaines spécialités, il y a les jonctions avec les Smur des départements voisins pour y emmener des polytraumatisés, des accidents vasculaires cérébraux, des infarctus. Et puis au cas où on s’ennuierait, en plus, on s’occupe de marins en détresse aux quatre coins du globe, [activité spécifique du Samu de Toulouse, héritage de Louis Lareng, pionnier, entre autres, de la téléconsultation médicale, ndlr].

Tout cela retentit sur ma vie personnelle avec une grande irritabilité en sortie de garde, une fatigue qui dure bien plus "qu’un lendemain de garde" et des enfants qui me trouvent moins souvent à la maison. J’envisage personnellement, à contrecœur, de changer de spécialité médicale ou de muter dans un autre établissement. Parce que ce n’est plus possible.»

Charlotte, urgentiste, a 33 ans : «Etre urgentiste dans un CHU en 2020, c’est aller travailler la peur au ventre. C’est avoir honte de ne pouvoir soigner correctement les gens par manque de moyens. C’est répondre en régulation en s’excusant de ne pas avoir de solution pour aider les gens autre que d’envoyer une ambulance pour un service d’urgence. C’est refuser un bon nombre de demandes d’hospitalisations. C’est rentrer le soir en ayant honte de raconter sa journée à sa famille. J’admire mes collègues qui ont quarante ans d’hôpital public derrière eux. Mais en 2020 je doute que c’est ce soit possible dans ces conditions. Fini l’époque dorée où le Covid a permis de soigner les gens dignement avec des moyens et de la confraternité. Maintenant on est retourné à l’âge de pierre.»

Philippe Frontin, 58 ans, directeur adjoint du Samu, a connu à Toulouse trois situations exceptionnelles : «Je suis arrivé à Toulouse il y a trente ans. J’ai vécu l’explosion d’AZF, les attentats de Merah et la pandémie de Covid. À chaque fois les médecins, mais aussi l’ensemble du personnel, ont fait preuve d’un niveau d’adaptabilité et de résilience difficilement imaginable. Mais ce qui se produit actuellement représente pour moi le quatrième évènement exceptionnel de ma vie professionnelle. Et là, on ne parle pas d’explosion, d’attentat, d’épidémie… mais d’un quotidien qui devient intenable pour les médecins que nous sommes.»

Il m’explique que le Samu de Toulouse est historiquement sous-doté, que la population de l’agglomération a explosé, sans pour autant que le nombre de postes et de lignes de garde ait évolué en trente ans. Certaines nuits, me confie-t-il, pour une agglomération d’un million d’habitants, il n’y a qu’un seul véhicule de Samu disponible : «Le manque criant de moyens, la suppression de solutions innovantes mises en place pour le Covid, et qui s’avèrent être utiles au quotidien pour la population, rendent la situation périlleuse. Et la charge émotionnelle supportée par les urgentistes dépasse de loin tous ces événements exceptionnels que nous avons vécus. Je quitte mon boulot en ayant peur pour certains de mes collègues. Je vois qu’ils sont à bout, je sais comment ce genre de chose peut finir, quand les soignants qui ont leur boulot à cœur sont contraints de l’exercer dans des conditions indignes. A un moment, ça suffit. J’ai conscience d’être un dinosaure… Des médecins comme moi, qui restent trente ans dans la même structure, ça n’existera plus. C’est comme pour les infirmières. On en forme des cargaisons, on les envoie aux urgences où on les épuise au bout de deux ans, et on les remplace. Tout se passe comme si on avait décidé de traiter les soignants comme des Kleenex, de les essorer et de les jeter. Au total, on diminue notre espérance de vie pour rallonger celle des autres.»

Et Julie, 39 ans, résume bien le dilemme auquel sont confrontés les soignants : «On nous retire les moyens de travailler décemment et on nous dit : "Faites au mieux." Mais au mieux avec quoi, bordel ? Nous sommes médecins, pas magiciens. On implose. Tous. Je vois des collègues d’une solidité exceptionnelle s’effondrer. Je vois tout le système de santé et ce qu’il veut servir de noble s’effondrer. Comme si on disait, nous aussi, depuis des années qu’on ne peut pas respirer, et que là, on perde connaissance.»

Dans une lettre adressée à la direction de l’ARS et de l’hôpital, 25 médecins urgentistes, du pôle de médecine d’urgence du CHU de Toulouse, décrivent les raisons qui les poussent à démissionner lundi prochain.

«Ah ils étaient bruyants les applaudissements, tous les soirs à 20h. Elles étaient larmoyantes, les déclarations comme quoi nous faisions un travail formidable. Au SAMU 31, au sein du Pôle de Médecine d’Urgence du CHU de Toulouse, le personnel s’est mobilisé sans compter pour faire face au mieux à la crise sanitaire. Prendre en charge les malades du Covid tout en assurant également les soins les meilleurs possibles à nos autres patients, victimes d’accidents de la route et autres infarctus. Et pourtant…

«En 2019, harassés de ne plus pouvoir garantir la sécurité des patients faute de moyens humains, les médecins urgentistes s’étaient mobilisés. Il fallait plus de médecins régulateurs au Samu, plus d’équipes Smur (le bassin démographique toulousain étant le moins bien doté de France), et plus de médecins aux urgences. La direction du CHU de Toulouse avait alors déclaré entendre l’expression de ces besoins, et accepté de travailler à la mise en œuvre des moyens nécessaires.

«Face au spectre d’une catastrophe sanitaire, des solutions ont été trouvées à la hâte au moment de la crise du Covid. Les équipes médicales ont organisé les procédures, créant ex-nihilo autant de process que de lignes de garde, pour offrir à la population une prise en charge de qualité, de l’appel au centre 15 jusqu’aux urgences, en passant par les soins préhospitaliers. Tous ont œuvré en dépassant outrageusement leur temps de travail de travail réglementaire.

«Avec l’accalmie, ceux des moyens qui ne s’avéraient plus nécessaires ont été suspendus après concertation. Bien sûr, ceux constituant un apport majeur et indispensable à la sécurité des patients ont été maintenus. La présence d’un urgentiste la nuit aux urgences de Purpan, d’un médecin régulateur en nuit profonde au centre 15, l’existence d’une quatrième équipe de Smur sept jours sur sept (au lieu de cinq jours sur sept précédemment) et l’activité d’équipes de médecins généralistes intervenant sous l’égide du SAMU sont des éléments dont le service rendu à la population rend inimaginable qu’ils ne soient pas pérennisés.

«A moins d’avoir un profond mépris pour nos concitoyens. A moins de considérer les urgentistes comme des torchons qui essuient les crises. A moins de faire fi de la sécurité des patients.

«Le maintien de ces quelques moyens, dont la nécessité était déjà criante, implique forcément moins de repos. Plus de lignes de garde, c’est donc plus de gardes pour chacun. Les urgentistes y sont prêts. Si c’est pour faire notre métier dans des conditions un peu plus correctes vis-à-vis de nos patients, nous acceptons de sacrifier encore davantage notre temps. Mais exercer ce métier difficile, dans des conditions épouvantables et indignes pour les patients : c’est non.

«La direction du CHU de Toulouse a décidé de suspendre la totalité de ces moyens, nous contraignant à travailler dans la peur. La peur permanente de ne pouvoir assurer nos missions face aux besoins de la population. La crise du Covid a suscité la peur de nos concitoyens et de nos dirigeants. Nous avons tenu face à celle-ci. Nous refusons désormais d’exercer au quotidien dans la peur, faute de moyens pour travailler correctement.

«C’est pourquoi nous choisissons de quitter nos fonctions dans une institution où la seule de nos revendications, celle de la sécurité de nos patients, est traitée avec le plus grand mépris.»

Summer has arrived. Sous vos applaudissements."

(Journal de confinement / Christian Lehmann / 09.07.20)

 

8 août 2020

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TERRIBLE JUNGLE
de Hugo Benamozig et David Caviglioli

Pour résumer ? Délicieusement idiot. Mais c'est un compliment. J'ai beaucoup aimé ça. Le "film de jungle" est un genre en soi, avec ses codes (l'aventurier intrépide, le méchant fourbe, la blonde platine, la tribu mystérieuse, la forêt hostile, les bestioles impitoyables) ou plutôt a été, (car c'est un genre qui ne court plus tellement les rues à présent...) et voilà maintenant qu'est arrivé, pour lui succéder, en beaucoup mieux (à mon goût), le "film de jungle revisité". (On peut dire que c'est Antonin Peretjako qui a ouvert la voie -à la machette- avec La loi de la Jungle, en 2016 avec Vincentchounet-chounet Macaigne et Vimala Pons, tiens, déjà dans la forêt guyanaise).
Rien que la distribution (Deneuve, Dedienne, Belaïdi, Cohen) annonce la couleur, chacun(e) d'eux/elles réussissant -paradoxalement-la gageure de nous étonner (de nous réjouir) en restant fidèle à lui/elle-même, ou plutôt en essayant de le rester, au sein d'une fiction où aucune ligne ne serait droite et tous les angles obtus (à moins que ce ne soit le contraire...) : Catherine D. est une anthropologue-mère digne de Katherine Hepburn, forte en gueule, reine-mérant (deneuvisant) face à un Vincent D. en anthropologue fils qui lui tient tête (enfin, tente de) en faisant ce qu'il sait le mieux faire : du Dedienne (et c'est très bien), et en face Alice Belaïdi compose (difficile de la reconnaître, elle s'est fait la tête de Vimala Pons) une sauvageonne reine de tribu plutôt réussie  tandis que Jonathan Cohen est carrément sensationnel dans un rôle de flic un peu chochotte sentimental que la situation oblige à jouer (faire semblant de) les aventuriers, sans oublier Patrick Descamps, solide comme toujours, en crapule (moins sympathique que dans La raison du plus faible de Lucas Belvaux où je l'ai découvert) et, plus indifférenciés mais hautement recommandables, les membres de la joyeuse -et virile- équipe de gendarmes sous les ordres de Cohen, entre Chippendales et Castors juniors...
Tout ça au service d'une histoire somme toute bateau Nos héros réussiront-ils à retrouver leur ami mystérieusement disparu en Afrique Guyane  (Deneuve cherche son Elliot) mais à l'écriture aussi futée qu'azimuthée, en version décalée, cintrée, revue et visitée, qu'on pourrait croire désinvolte alors qu'elle est très écrite, un livre de la jungle dont les dialogues sont un régal (pour une fois, bon nous étions dix à la séance de 13h45, j'étais le seul à rire -enfin disons que je n'ai pas réussi à entendre les autres, qui ont été peut-être désarçonnés en croyant qu'ils allaient voir une bonne grosse merdasse comédie franchouillarde genre Div*rce Club -la blessure dans mon coeur n'est pas cicatrisée...-) et la qualité s'en maintient tout au long du film.
J'aime le nonsense et l'absurde lorsqu'ils sont employés à bon escient...  Le récit s'appuie sur des éléments -ou des péripéties - a priori attendues dans ce genre de récit, mais réussit à les tordre et à les déformer pour les conformer à sa propre non-logique. Bref, du grand art (même si deux trois choses, par-ci par-là peuvent a posteriori sembler un peu "en force" mais le film est tel qu'on est totalement enclin àles excuser, pour sauter à la liane suivante...)
Et j'en félicite les deux réalisateurs (dont j'avoue ne jamais en avoir entendu parler avant d'aller voir ce film) dont j'espère, justement, entendre à nouveau parler très bientôt.
PS : je viens d'aller voir les critiques public sur allocinoche, et comme je m'y attendais, le film est plutôt descendu (14 critiques 5 étoiles te 19 critiques 0 étoile), raison de plus, donc, de le défendre. Et j'ai regardé du coup la bande-annonce, que je n'avais pas vue, et que je trouve 'achement bien faite (et aussi drôle que le film). Chapeau ! (de brousse, bien sûr).

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7 août 2020

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6 août 2020

une change, l'autre pas

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BELOVED
de Yaron Shani

Un film imparfait, qui m'a fait ronchonner pendant mais m'a plu de plus en plus à chaque fois que j'y repensais, après.
D'après ce que j'avais compris, il s'agissait de "l'autre moitié" de l'histoire racontée dans Chained : après la version "du mari", celle "de la femme" (quoique je me demandais bien comment il allait pouvoir ficeler ça), eh bien, finalement, pas tout à fait : si on retrouve effectivement Avigail (souvent) et Rashi son mari (beaucoup plus en pointillés), on va surtout suivre l'histoire de deux soeurs, Na'ama et Yasmin, dont le père est résident à l'EHPAD où exerce Avigail, et dont l'une, au moins, sympathise avec elle, tandis que l'autre semble être en révolte permanente envers le monde entier...
Une bonne partie du film sera (aussi) consacrée à Avigail et à ses "amies" (qui étaient mentionnées à plusieurs reprises dans Chained et provoquaient d'ailleurs, on se demandait bien pourquoi,  l'ire de Rashi), dans un genre de trip communautaire peace & love que j'ai trouvé très (trop ?) "film de femmes", et qui m'a évoqué le féminisme doux de Une chante, l'autre pas, d'Agnès Varda (d'où le titre de ce post) que j'étais allé voir en salles lors de sa sortie (il y a longtemps, j'étais jeune...).
Un procédé récurrent dans le film et qui m'a gêné : le floutage régulier de certains visages (des hommes, souvent) et/ou de certaines parties du corps (dans Chained ça se produisait  pour masquer les zigounettes des jeunes gens, là à la rigueur je peux comprendre, mais ici le réalisateur en use et en abuse, sans qu'on comprenne vraiment à chaque fois pourquoi : par exemple il montre un groupe de femmes entre elles, qui s'affranchissent des conventions, et s'accordent une liberté à laquelle elles ne sont pas trop autorisées d'habitude, que ce soit par la société ou par leurs maris, et donc, par exemple, elles s'ébattent seins nus, et voilà que le réalisateur nous floute les zones litigieuses... Enfin, il faut assumer ses  choix : soit il montre soit il ne montre pas, mais s'il choisit de montrer, c'est ridicule de le faire à moitié (oui mais non...) C'est une tartufferie, pareil pour les visages des résidents de l'EHPAD (notamment le père des deux soeurs) régulièrement transformés en spectres peu ragoûtants par le floutage de leur visage, non, vraiment, je crois que c'est la première fois que je vois ça, aussi systématiquement, et ça dessert le film... (et ça m'inquiète pour le troisième, qui sort en septembre...)
Autant Chained était testostéroné autant Beloved est progestéroné (j'ai tapé dans gougueul "hormone féminine", le mot me manquait) maternel, maternant, enveloppant, (surtout dans sa période Varda ou "les amies de mes amies...") même si parfois aussi violent (une scène d'engueulade homérique entre les deux frangines), Na'ama concentrant en elle presque autant de violence que Rashi dans le premier film. (L'actrice qui l'incarne m'a fait penser à une autre, une anglaise, dans les films de Ken Loach, de Mike Leigh, dont je ne suis pas parvenu à retrouver le nom) et qui en fait le personnage le plus fort du film (Avigail passant du coup légèrement au second plan, contrairement à ce que voudrait nous faire croire l'affiche...).
Un film plus fort que ce qu'on pourrait croire, qui a le mérite en tout cas de prendre le temps d'infuser dans nos esprits... (Ce que femme veut...) et qui zappe (c'est habile) tout simplement en hors-champ ce que la conclusion du premier pouvait avoir de... définitif.

 

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5 août 2020

fish eye

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MADRE
de Rodrigo Sorogoyen

Waouh! Et de trois! Uno, Que Dios nos perdone, Dos, El Reino, et Tres cette Madre-là. Le troisième film du réalisateur à frapper fort (et à produire un sacré effet!)
A une scène d'ouverture sidérante (la disparition d'un fils au téléphone), le réalisateur en fait suivre une autre, virtuose, sur la plage et dix ans après, pour nous en re-situer l'héroïne (au prix d'un travail de filmage -de construction de la scène- absolument sidérants, que l'objectif grand-angle (procédé qui m'horripilait chez Malick mais trouve ici à mes yeux, allez savoir pourquoi, une grâce singulière) accentue encore. La caméra embrasse d'abord la plage, sur laquelle elle va progressivement se rapprocher une femme qui marche le long du rivage, qu'elle va isoler, autour de laquelle elle va tourner, la saisissant au moment où elle croise un groupe d'adolescents sur le dernier desquels elle va se retourner.
Un fils retrouvé ?
Rien n'est dit de cet ordre, dans un premier temps, tandis que va se nouer entre ces deux personnages une relation particulière, que ni eux-mêmes ni ceux qui les entourent ne parviennent vraiment à comprendre. Jean et Elena, lui français, elle espagnole (ce qui donne un film hybride, les français parlant en français et les espagnols en espagnol, ce qui semble logique, mais qui, suivant les cinémas, sera dit en vf (le bôô cinéma) ou en vo (le Beaux-Arts à Besac) alors qu'il s'agit d'une seule et unique version -il aurait été inconcevable que le film ne parlât qu'en français, allez le voir vous comprendrez-), lui ado (mineur) et elle qui pourrait être sa mère, se rapprochent, se tournent autour, chacun avec ses motivations et ses envies (plus ou moins claires) et chacun avec ses propres obstacles à cette éventuelle relation, (lui a une famille -excellents Anne Consigny et Frédéric Pierrot- et elle un ami/amant -l'aussi excellent Alex Brendemühl, qui, contrairement à ce que son nom pourrait laisser supposer, est espagnol, comme vous et moi, enfin plutôt comme moi d'ailleurs) qui vont eux-aussi avoir leur rôle à jouer dans cette histoire...
On a démarré comme un thriller, et on continue en chronique sentimentale, Le blé en herbe revisité du côté d'Hendaye (la mer, personnage à part entière y est d'ailleurs sublimement filmée) avant de devenir quasiment une étude de cas (jusqu'à quel point peut-on péter les plombs et se méprendre ?) jusqu'à un final -curieusement ? - apaisé (et un coup de téléphone qui fait se questionner chacun des spectateurs).
Je n'ai pas parlé du couple vedette (chacun intense malgré une courte filmographie) : lui, Jules Porier jouait Marvin enfant dans le film du même nom (d'Anne Fontaine), elle, Marta Nieto, jouait déjà le rôle principal dans le court-métrage Madre, du même réalisateur (2016) dignes de tous les compliments...
Un film réussi, avec plusieurs scènes anthologiques, mais peut-être un peu trop longuet (et répétitif) dans sa partie centrale... Mais j'en garderai des images de plage et de mer absolument magnifiques (ça tombe bien je suis à donf dans ma période plage et mer).

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4 août 2020

tatouage de requin

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LUCKY STRIKE
de Kim Yong-Hoon

Un sac plein de billets. Qui déchaîne les convoitises d'une flopée d'individu(e)s plus ou moins caractériel(le)s. Et passe de mains en mains. De façon plus ou moins violente. On avait déjà vu ça en 2018, made in China et en animation, dans le jubilatoire et tonitruant Have a nice day de Liu Jian.
Eh bien on remet le couvert, d'aussi jubilatoire façon, mais en "vraies" images cette fois , et made in (South) Korea dans un premier film à couper le souffle (malgré un titre français contrevenant à la loi Evin -interdit de faire directement de la pub pour des clopes, tandis que le titre original Beasts clawing at straws (bêtes qui griffent la paille) avait tout de même un autre cachet -et un autre sens de l'accroche, justement-) d'un jeune réalisateur dont on peut penser qu'on reparlera bientôt.
C'est malin, c'est drôle c'est violent c'est roublard, genre polar survitaminé à la sauce sud-coréenne (on est loin -très loin- de Hong Sang-Soo mais c'est tout aussi plaisant, dans un autre genre : si ça parle -un peu- moins ça décime beaucoup plus) pied au plancher pendant 1h48, qui ne vous laisse pratiquement pas le temps de reprendre votre respiration tellement la narration est speedée, et (surtout) très intelligemment emberlificotée : alors qu'on avait l'impression de suivre une narration (chorale) chronologique, on réalise au bout d'un moment que la temporalité de ladite narration a été sciemment biaisée (illusion d'optique), et qu'on est parvenu (revenu) à la scène d'ouverture du film, qui n'était donc pas du tout le début de l'histoire, comme on avait (aurait) pu le croire, mais qu'après cette boucle, ce n'est pas fini du tout, et que le réalisateur n'hésite pas à en remettre une couche, et, comme à la fête foraine, c'est reparti pour un tour!
Une galerie de personnages hauts en couleur : un agent de l'immigration plutôt veule, un mafieux trop joyeux, un tueur à sale gueule, un employé de sauna trop gentil qui vit avec femme et sa mère acariâtre, et last but not least, une salope ultime comme seul le cinéma sait en produire, aussi mimi (en apparence) qu'elle est cracra (en dedans). De l'humour et de l'amoralité en veux-tu en voilà.Le sac siglé et sa cargaison vont connaître plusieurs mains successives (et plusieurs casiers de consignes aussi) dans un récit àqui se permet la violence graphique tellement décomplexée qu'elle en devient irréaliste (et drôle). Un cocktail de Tarantino et de Coen brothers, pour vous préciser l'esprit de la chose, avec un emballage bluffant.
Un film d'été idéal, quoi!

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3 août 2020

polygraphe

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CHAINED
de Yaron Shani

Le premier film de ce que je pensais être un programme double (Chained le mari et Beloved la femme) mais qui fait en réalité partie d'une trilogie (Stripped qui sortira en septembre mais qui a été réalisé avant). Donc ici il est question de Rashi, un flic (qu'on suit en intervention -musclée- lors de la scène d'ouverture) marié à (et vivant avec) Avigail et sa fille adote (née d'un premier mariage).
Scènes de la vie conjugale (entre disputes et réconcilations) Rashi et Avigail essaient d'avoir un enfant, Rashi affronte la fille d'Avigail, Rashi s'inquiète du temps qu'Avigail passe à l'extérieur avec ses amies, Rashi est jaloux, Rashi boude, mais aussi Rashi réconforte quand Avigail perd espoir. Sa présence massive sait être rassurante mais parvient tout autant à devenir inquiétante.
Et scènes de la vie professionnelle (qui ne va pas vraiment mieux que la vie familiale) : Rashi est suspecté d'agression sexuelle envers des mineurs (un contrôle de routine, pourtant, quasiment, auquel on a assisté) parce que l'un d'eux était fils d'un personnage haut-placé et s'est plaint à son papa, qui a aussitôt fait pression sur l'institution, qui réagit immédiatement, police des polices, enquête, mise à pied, etc.
Rien ne va plus, donc, ou presque. rashi dans un premier temps, tente de réagir sur tous les plans eà la fois, ce qui ne simplifie pas les choses, bien au contraire.
Un film long, intense, dense, tourné en longs plans-séquences où les conversations virent souvent à l'affrontement, où on suit cet homme soudain mal dans sa vie (les choses ne vont plus comme il voudrait) et se trouve remis en question dans son statut d'homme (comme dans Le policier de Nadav Lapid, et souvent dans les films israéliens, il est question du poids démesuré du virilisme ambiant, surtout et encore plus dans les rangs de la police) mais aussi de mari, de père, et même de flic... Beaucoup pour un seul homme.
Jusqu'à un dénouement brutal (soudain) que je n'avais pas vraiment vu venir (et qui interroge le spectateur sur ce que va bien pouvoir être le second volet)

 

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2 août 2020

bretagne 2020

à partir de Rennes c'est de la quatre voies / sur la plage abandonnée, coquillages et crustacés... / Pors Theolen / le ricoré en sticks / huile d'argan / Port de Brezellec /  la Bretagne est passée au rouge / aire de la Réserve / le jean de mécanicienne / ça colle sur le plan de travail / aire de la Mayenne / les ports-abris / un galet en coeur / les fruits secs ça fait péter / on dirait un eskimo / le yucca géant / c'est pas des tomates, c'est des gratte-cul! / aire de la Ferté-Bernard / Pointe du Van / le joli bol avec les poissons / les moules-frites / tu montes devant ? / Pointe du Raz / la chaise pliante bleue / les verrines pour Pacoune / le drap-housse qu'on a dû se mettre à trois pour l'enfiler correctement / Baie des Trépassés / le tarot mexicain / le barbu / tu restes là, Robert ? / Pont-Croix / moi je monte pas là / la fouine / le sentier côtier / Le Safran / les hortensias / j'ai le vertige / petite rue chère / grande rue chère / j'ai perdu ma carte / j'ai mangé un vieux fjord / qu'est-ce qu'on fait des bananes ? / le café bio sur l'autoroute / dans la petite poche de mon gilet / chez Alain / la crêpe caramel beurre salé / marcher dans la mer / j'ai fini mon bouquin / la balnéo et les sables mouvants / la Rose de Berne et la Noire de Crimée / la Dorée bio (à 0,99€) / du thé noir english breakfast mais pas aromatisé à la bergamotte / le chouchenn / le Vespetro / les poissons fumés / les sardines / les gènes de la vaisselle et du ménage / les parties de scrabble pendant que Catherine se lavait les pieds / dzo / woh / qing / be et ba / ça, ça va au compost ? / Les pilleurs d'épaves / la lumière des phares la nuit / crumble chaud de sardines / tu as déjeuné à quelle heure ? / la camionnette verte pas garée devant chez Claude / la grosse mouche quotidienne / on aurait du prendre du vinaigre de cidre bio / les fauteuils suspendus / la sophrologie / les bulles de lumière / le galet en raie des fesses / on se pose un peu pour lire au soleil ? / le kouign amann individuel à 3,80€ / je cherche une boîte à sel / vous avez vos masques / (Mael est-il malade ?) / je t'ai entendue ronfler / les yaourts Malo (nature ou citron) / y avait du monde comme un 14 juillet sur les champs-élysées / le réveil à 6h le dernier matin / le zesteur / le lieu jaune fumé / Audierne / la fausse boîte à sardines avec de la friture dedans (mais bio) / comme une envie de tablette (mais pas concrétisée) / Joe de Larry Brown / les salades de tomates fleuries de Catherine / je vais faire le café / c'est surtout que j'étais fâchée avec ma soeur / Le lambeau de Philippe Lançon / je vous ai fait des crêpes à emporter / je vais aller arroser / Seules les bêtes de Colin Niel / Monsieur Papier / je vais prendre un cidre / Le grand marin de Catherine Poulain / c'est couvert / ça va se lever / c'est juste un grain / la boulangerie rouge et la boulangerie jaune / Plogoff / Cleden / les vieilles cartes postales (merci Alain!) / le risotto aux courgettes / le Viognier / les agapanthes au coin de la terrasse du bistrot de Pors Theolen / les jeunes gens qui sautent dans l'eau et gambadent dans les rouleaux / t'as photographié les trous-du-cul ? /des capsules de bière pour Christine / il faut que j'enlève mes lentilles / Pors Loubous / est-ce que vous auriez du shampoing ? / les trémières / le beurre blanc / la Pointe du Millier / le Moulin par la grande Boucle / les coins-à-pipi / qu'est-ce qui fait tourner la roue du moulin ? / qu'est-ce qu'on mange à midi ? / on s'arrête à la prochaine aire ? / la musique du vent dans les goulots des canettes sur la terrasse de Pors Theolen

(à propos d'une semaine délicieuse en Bretagne, tout là-bas, avec deux colocataires tout aussi délicieuses...)

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(regardez bien la petite poche...)

1 août 2020

juillet2020

mercredi 1er (cinéma)
et voilà, c'est fait, après le Rex à Nogent le Rotrou pour la première séance, je suis retourné dans le bôô cinéma pour voir Le Colocataire de Marco Berger (qui sait me provoquer toujours les mêmes émotions... anatomiques)

jeudi 2 (promotions)
j'étais content d'être le premier à annoncer à Manue qu'elle était promue à la hors-classe (elle ne le savait pas encore, ses collègues ne lui avaient rien dit, et je venais juste de le lire sur le courrier syndical). Champagne!

vendredi 3 (Cuse)
c'est toujours avec un grand plaisir que je vais passer l'après-midi avec Catherine et Dominique (et Erika!), celui-ci fut plutôt "musical" entre les messieurs qui tondaient, puis la moto des cassos, puis la musique des cassos, et re-la moto, mais bon il faisait beau et cela prêtait à l'indulgence

samedi 4 (traîner à poil)
c'est vraiment le plaisir estival par définition pour moi, celui de (les volets sont fermés) pouvoir traîner à poil toute la journée ou presque dans l'appartement (il a fallu tout de même fallu que je m'habille en fin de journée pour aller chercher un paquet...)

dimanche 5 (mon oeil)
honte à la greluche qui a menti effrontément sur le ouaibe en affirmant qu'elle avait réussi à faire des gougères par-faites grâce au plat crisp de son micro-ondes (le même que le mien) : en réalité, les miennes ressemblaient à des petits tas de boue (mais j'en ai quand même mangé pas mal)

lundi 6 (parking)
j'y suis allé, je ne sais pas pourquoi (il était vide, puisque la route est coupée en amont), toujours est-il que j'ai trouvé un billet de 10€ dans l'herbe, et, un peu plus loin, une paire de croc's bleues à ma taille

mardi 7 (bzzz)
c'est très très agaçant, cette unique mouche ou presque, (on n'est pas certain) et qui est pourtant emmerdante comme cent mille, à toujours vous  tournicoter autour, se poser, repartir, revenir, vrombir au creux de l'oreille, sans qu'on puisse réussir à l'occire

mercredi 8 (Besac/Vesoul)
alors là c'est incroyable : avec Zabetta nous avons pris le même bus, celui de 16h20, et à aucun moment (ni à la montée, ni à la descente, ni pendant le trajet) nous ne nous y sommes vus

jeudi 9 (démocratie eh oui)
comme c'était 'l'année des femmes", Piccoli a été écarté d'office, mais, comme je le craignais, Edith Scob n'a pas fait le poids face à Anna Karina, pour figurer sur notre carte de membre de la saison 20/21

vendredi 10 (Les Bâties)
à l'initiative de Dominique, nous nous sommes retrouvés à midi pour partager avec René le repas que nous avions apporté, on a mangé dehors, un vent délicieux  tempérait la chaleur, et ça faisait du bien de parler comme ça (premier repas sans Francette, avec toute l'émotion sous-jacente que ça implique)

samedi 11 (laquelle ?)
ça m'a pris comme ça : et si je m'achetais une tablette, pour pouvoir rester connecté même quand je ne suis pas à la maison, je suis donc allé dans une grande surface (quelle énergie!) j'ai tourné j'ai farfouillé j'ai gambergé j'ai comparé, et je suis reparti sans rien

dimanche 12 (sérénade à trois)
la dame dans la rue crie très fort envers un monsieur à casquette en t-shirt gris, juste à côté d'elle est assis un monsieur en t-shirt rouge, qui a l'air de s'en foutre pendant qu'ils s'engueulent, jusqu'à ce que le t-shirt gris s'éloigne d'un côté, que la dame, toujours criant, parte d'un autre, accompagnée par le t-shirt rouge, toujours aussi impassible, qui est passé devant (il a soulevé son t-shirt et s'aére le ventre) pour lui montrer le chemin (mais t-shirt gris reviendra sur ses pas pour prendre le même chemin qu'eux)


lundi 13 (au menu)
on se retrouve à midi avec Catherine dans un fjt quasiment désert (beaucoup d'habitués ont fait le pont, et les cuisiniers et la caissière, visiblement, auraient bien aimé le faire eux aussi...)

mardi 14 (blablabla)
enfin réussi à jouer à Coco blanc-manger chez Co & Pépin, avec Loulou et ses deux copines, et ce fut effectivement assez drôle (et pas uniquement parce que j'ai gagné...)

mercredi 15 bruns & embruns 1

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jeudi 16 bruns & embruns 2 (en allant faire les courses)

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vendredi 17 bruns & embruns 3

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samedi 18 bruns & embruns 4

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dimanche 19 bruns & embruns 5

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lundi 20 bruns & embruns 6 (chez Alain)

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mardi 21 bruns & embruns 7 (en revenant de marcher dans la mer)

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mercredi 22 bruns & embruns 8 (coucher de soleil à la baie)

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jeudi 23 bruns & embruns 9 (coucher de soleil à la baie)

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vendredi 24 bruns & embruns 10 (aire de La Réserve)

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samedi 25 (dans la nuit)
difficile de dormir, après le calme breton,  dans cette nuit urbaine et bruyante (les fenêtres sont ouvertes pour laisser entrer un peu la fraîcheur, j'assiste à une interpellation policière en direct live au coin de la rue, juste en face de chez moi, "comme dans les films")

dimanche 26 (choix)
passé un loooong moment à comparer différents modèles de sacs à dos (puisque la bretelle du mien a définitivement rendu l'âme) avant de me décider à en commander un nouveau, bleu et waterproof

lundi 27 (aération)
je monte dans la voiture en sortant du fjt, je pose le masque sur le siège passager, j'ouvre les fenêtres (il fait très chaud) je démarre, et au bout d'une centaine de mètres le masque s'envole par la fenêtre (je ne peux pas m'arrêter car une voiture me suit)

mardi 28 (comme au théâtre)
au cinéma Beaux-Arts, quand on achète son ticket, le caissier vous fait désormais choisir sur un écran le numéro du siège que vous souhaitez occuper, qui est alors imprimé sur votre billet

mercredi 29 (merci Catherine)
en rentrant du concert privé à Authoison (merci Manue) j'ai récupéré (et emporté à la maison) un magnifique pot (bleu) de menthe (deux variétés) qu'elle y avait plantée(s) pour moi

jeudi 30 (contrôle technique)
comme chaque fois que je le vois (une fois tous les deux ans), il me fait penser à Peter Falk dans Les ailes du désir par sa gentillesse un peu bourrue, et d'autant plus touchante (un ange mal rasé)

vendredi 31 (canicule)
pour me rafraîchir un peu (mentalement) et pour me dépayser, je regarde sur mon ordi, sur les indications de Catherine, la webcam de la Baie des Trépassés, qui tourne en temps réel

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