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lieux communs (et autres fadaises)

9 avril 2020

supplément au CCCC24

(recopié -à ma demande - en 22 minutes par Pépin, je ne me souvenais que des derniers mots -en rouge- de la tirade de Florence)

L’Ainée

 

J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie

vienne.

Je regardais le ciel comme je le fais toujours, comme

je l’ai toujours fait,

je regardais le ciel et je regardais encore la campagne

qui descend doucement et s’éloigne de chez nous, la

route qui disparait au détour du bois là-bas.

 

Je regardais, c’était le soir et c’est toujours le soir que

je regarde, toujours le soir que je m’attarde sur le pas

de la porte et que je regarde.

J’étais là, debout comme je le suis toujours, comme

je l’ai toujours été, j’imagine cela,

j’étais là, debout, et j’attendais que la pluie vienne,

qu’elle tombe sur la campagne, les champs et les bois

et nous apaise.

 

J’attendais.

 

Est-ce que je n’ai pas toujours attendu ?

 

(Et dans ma tête, encore, je pensais cela : est-ce que

Je n’ai pas toujours attendu ? et cela me fit sourire, de

me voir ainsi.)

 

Je regardais la route et je songeais aussi, comme j’y

songe souvent, le soir, lorsque je suis sur le pas de la

porte et que j’attends que la pluie vienne,

je songeais encore aux années que nous avions vécues

là, toutes ces années ainsi,

nous, vous et moi, toutes les cinq, comme nous

sommes toujours et comme nous avons toujours été,

je songeais à cela,

toutes ces années que nous avions vécues et que nous

avions perdues, car nous les avons perdues,

toutes ces années que nous avions passées à l’attendre,

celui-là, le jeune frère, depuis qu’il était parti,

depuis que son père l’avait chassé,

 

aujourd’hui, ce jour précis, je pensais à cela, en ce

jour précis, je pensais à cela,

 

toutes ces années que nous avons perdues à ne plus

bouger, à attendre donc

 

(et là encore, peut-être, je me mis, une fois de plus, à

sourire de moi-même, de me voir ainsi, de m’imaginer

ainsi, et de sourire ainsi de moi-même me mena

vers le bord des larmes, et j’eus peur d’y sombrer)

...

(J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne / Jean-Luc Lagarce)

 

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9 avril 2020

CCCC24

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(par contre je ne sais plus du tout d'où ça vient...)

*

"Malia M. : S’est-on déjà interrogé sur le stress éventuel lié au déconfinement lui-même ? J’imagine possible de craindre de sortir de nouveau, même si l’on me le permet. Peut-on évoquer le syndrome post-traumatique – bien sûr dans un contexte différent de celui des guerres ou des agressions ?

De nombreuses études sur l’impact des quarantaines montrent un impact psychologique. La durée est un facteur déterminant : au-delà de dix jours, le risque de syndrome post-traumatique augmente. L’impact est le plus fort sur les populations qui étaient déjà vulnérables avant le début du confinement, et qui n’ont plus accès à certaines ressources (suivi psychologique, consultations médicales, soutien de l’entourage, etc.).

Le conseil scientifique qui informe le gouvernement avait relevé ce risque dans son avis du 23 mars : « Un accompagnement psychique pour les personnes qui le souhaitent peut s’avérer extrêmement utile », recommandant « un appui massif aux initiatives en cours existantes ou en cours de montage » pour accompagner les personnes âgées, vulnérables ou isolées." (Le Monde)

*

l'esprit des murs :

coronavirus-confinement

*

(cent fois sur le métier...)

"1. La pouet pouet! diminue le stress.   

Pour plusieurs, en cette période d'incertitude, le stress est à son comble. Les caresses sexuelles, tout comme l'orgasme, vont faire en sorte que le cerveau va libérer des hormones. La prolactine va procure un sentiment d'apaisement. À vous la détente!  

2. La pouet pouet! éveille la curiosité.   

Pour faire monter le désir et l'excitation en soi, il faudra user d'imagination et de créativité. C'est ainsi que vous pourrez intégrer de nouvelles façons de faire, une fois sous la couette avec votre partenaire sexuel.   

3. La pouet pouet! permet de se connaître.   

Pour que l'autre soit en mesure de vous faire plaisir, il faut d'abord savoir ce qui vous fait plaisir. Le fait de se retrouver dans son intimité, qu'on soit adolescent ou adulte, permet de développer son épanouissement personnel.   

4. La pouet pouet! rend heureux.   

En s'octroyant des douces caresses, le cerveau va sécréter de la dopamine puis de l'endorphine. Le sentiment de bien-être ressenti est immédiatement.   

5. La pouet pouet! est sans risque.   

Comme elle ne nécessite pas de contact avec d'autres humains, la pratique d'une sexualité individuelle vous place à l'abri de toutes infections transmises sexuellemment. De plus, pour les femmes, il n'y a aucun risque de tomber enceinte."
(salutbonjour.ca) -je viens de vérifier et, comme je le supputais, CA c'est pour le Canada, tabarnak!-

jouons un peu : quel est le mot remplacé par pouet pouet! ?

01) trigonométrie
02) philosophie
03) mécanique
04) course à pied
05) photographie
06) musique
07) masturbation
08) gastronomie
09) lecture
10) nourriture
11) poésie

(finalement ça marche avec presque tout)

*

aujourd'hui, mercredi, dans la boîte aux lettres trois Libé, plus Téléramuche et Télécablemuche. Comme d'habitude. Ce qui n'est pas du tout comme d'habitude c'est que, si les deux journaux télé sont encore sous plastique, les trois Libé par contre (ceux de samedi/dimanche, de lundi et de mardi) eux ne le sont plus, et, au vu de leur état, ont donc été lus, et pas qu'une fois visiblement, par les gens qui travaillent à la poste (biiip biiip alerte rouge alerte rouge décontaminatiooooon ou pas ?) ah toutes ces  mains de travailleurs et travailleuses qui ont tourné ces pages... salut à vous!

*

décidément ma propriétaire est exquise, elle m'a même procuré quelques masques!

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(mercimercimerci à Claude Ponti)

*

une série de liens envoyés par le très cher Blaireau 58 (que je salue) et que je ne résiste pas au plaisir de vous transmettre...

https://lignesdeforce.wordpress.com/2020/04/04/air-du-temps-17/
https://lignesdeforce.wordpress.com/2020/04/03/air-du-temps-16/
https://lignesdeforce.wordpress.com/2020/04/02/infirmieres-et-infirmiers-sans-moyens-ni-protections-la-vie-nue-contre-le-virus/

*

(ça aussi c'était un lien envoyé par Blaireau 58, mais autant vous le montrer directement...)

*

Cocovirus : cinq signes qui montrent que le déconfinement n'est pas pour demain... ni pour après-demain

1 "Le confinement va durer" : le changement de ton d'Edouard P.

2 Le conseil scientifique ne donne plus d'échéance

3 Le pic de l'épidémie n'est toujours pas atteint

4 Masques, tests... La France n'est pas encore prête

5 Des modélisations pessimistes

(France Info)

*

Orne : 12
Nièvre : 7
Hte-Saône : 45
Doubs : 59

*

(j'ai tapé "synonymes de routine")

(j'ai découvert assuétude (addiction) et misonéisme (hostilité au changemnt)

*

09

*

J-25 ?

8 avril 2020

CCCC23

*

mesas de sacrificio : c'est le mot que j'avais en tête (qui m'est venu) en me réveillant ce matin vers 7h (j'ai dû finir par m'endormir vers 4h je crois) . Dans mon demi-sommeil j'avais cette image d'un grand nombre de petites tables de pierre, des petits autels, comme celles pour les sacrifices incas (La nuit face au ciel, de Julio Cortazar) mais de taille beaucoup plus réduite, à peine une trentaine de centimètres, très proches les unes des autres, où les gens, vous, moi, tout un(e) chacun(e), venaient déposer quelque chose, comme un tribut à la collectivité, un partage, une mise en commun, (pour que les autres puissent y prendre ce dont ils avaient besoin, pour réussir à s'endormir par exemple), et cela faisait comme une immense ligne (de mesas) qui sinuait à perte de vue,  comme la muraille de Chine...

corollaire : (essayer de comprendre) : c'est un problème d'endormissement (c'est au moment où je commence à m'endormir (vous savez, ce moment assez agréable et plutôt floconneux où  on perd pied dans le sommeil (d'ordinaire je me suis toujours endormi très facilement) c'est là que les choses se gâtent : au lieu de basculer hop! et de m'endormir, j'ai un espèce de spasme qui me réveille, un truc au niveau du plexus, ou des poumons, comme si je manquais d'air, et me réveille en sursaut (un appel d'air) et je recommence, je tente de me rendormir et à ça recommence : cette sensation de ne plus respirer, qui ne dure que le temps de me réveiller, et je change de position, j'enlève la machine à respirer, je la remets, je change parfois même de masque pour la machine, je tente la technique de Catherine P. (rester rigoureusement immobile), je pense à autre chose, rien n'y fait, et je finis par me lever, sortir de la chambre, boire un coup, observer par la fenêtre la rue silencieuse et immobile, manger une pomme, pisser, regarder le téléphone, tenter de lire un peu...
Et puis j'y retourne, je respire calmement (j'essaye, 4/4/4/4), je fais une dernière tentative et en général c'est la bonne...
Ca peut durer de plusieurs minutes à quelques heures, c'est comme si j'avais peur de m'endormir, comme si m'endormir c'était peut-être m'asphyxier, risquer de mourir, un genre de terreur enfantine et irraisonnée...

alors que le reste de la journée, rien à dire, tout va vraiment très bien (aussi vraiment très bien qu'on peut aller dans cette situation)

*

l'esprit des murs 1

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*

parler de ce qu'on ne connaît pas :

"Sexe : le confinement nuit-il à la sexualité des couples ?

L’ambiance est-elle au non-cul ? Que devient le sexe chez les couples confinés ? Disparaît-il forcément ? Se transforme-t-il ? Agace-t-il ? Le sexe est-il frivole ? Comment la gravité s’invite-t-elle entre deux personnes ? A-t-on besoin de relâcher ses angoisses dans le plaisir sexuel ? Confinée à Paris avec son ami Giovanni*, producteur d’huile d’olive, Elisa*, 30 ans, journaliste, a vite déchanté : “Je pensais qu’on allait le faire comme des lapins, mais pas du tout.”
Dans leurs 50 m2, la parole a remplacé les actes physiques. Le couple partage ses sentiments, ses rêves, ses peurs, et reste pendu au téléphone avec ses familles respectives. Sa mère à elle travaille en tant qu’aide-soignante en Allemagne, ses parents à lui vivent dans une région italienne particulièrement touchée par le virus. “La Terre entière parle de maladie et de mort, pas vraiment la meilleure condition pour bander, ni mouiller sa culotte. Mais disons qu’on reprend lentement mais sûrement du poil de la bête… Le secret ? Couper la wifi !”" (les Inrocks)

*

symptomes : ah ils me font doucement rigoler avec leur description clinique et l'énumération des signes éventuels du cocovirus : l'anosmie et l'agueusie, bonne nouvelle, ça fait des années que j'en suis affligé, l'essoufflement aussi (ça fait des années que j'ai abandonné tout effort physique ou presque), la toux ça m'arrive régulièrement, les difficultés à respirer aussi (cf plus haut), finalement il n'y a guère que la fièvre que je n'ai pas... (bon c'est déjà ça, mais comme dit Christine P. "On peut très bien l'avoir sans avoir de fièvre")

*

l'esprit des murs 2

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*

accessoires :
je fais partie des nuls du conconf' : je n'ai pas de masque, je n'ai pas de gants, et je n'ai pas de gel.
(version bis : je n'ai pas de mari (ou de femme), je n'ai pas d'enfants, je n'ai pas de jardin)

*

les deux jeunes gays qui se cococonfinent dans l'appartement d'en face au rez-de-chaussée (celui aux toujours étranges lumières nocturnes) avaient ouvert les fenêtres pour faire le ménage.
Après avoir terminé leur petit ménage, ils sont sortis devant chez eux, et, au lieu de s'installer sur les marches devant la porte d'entrée, se sont assis carrément au bord du trottoir, entre deux bagnoles garées, avec une petite bière et une petite cigarette (après l'effort...) Passe alors une voiture marquée Police, pas très vite, qui redescend la rue, et disparaît alors de mon champ de vision, les deux jeunes gens ont tendu le coup et regardé vers la gauche d'un air inquiet, ça n'a pas loupé : s'approche alors d'eux un mec avec un polo blanc marqué POLICE, qui leur dit quelques mots (eux se sont relevés) avant de tourner les talons. Eux ont plié bagage fissa et sont rentrés chezeux (ils ont même précipitamment fermé les fenêtres qui étaient restées jusque là -petit ménage- grandes ouvertes, non sans avoir jeté un coup d'oeil vers la gauche, où les mecs avec le polo blanc POLICE étaient en train de contrôler un autre passant (une attestation a été posée contre le mur, à hauteur de visage, pour y être dument remplie et signée (le mec, visiblement, tentait d'argumenter).

*

et donc voilà j'ai déclarée ouverte la 4ème (quatrième! ) semaine de cococonfinement...
Trois semaines déjà on a passé ? Waouh vous êtes sûr ? trois fois sept égale vingt-et-un jours, et quand on regarde en arrière, par-dessus son épaule, quoi-t-est-ce donc qu'on voit ? Rien. Rien de vraiment tangible : trois attestations ou quatre dûment remplies datées signées pliées en quatre (que je destinais vaguement à un éventuel recyclage "graphique", mais dont deux ont servi à noter le rêve de la veille.) Des gros sacs en plastique pour les courses, vides, que j'ai laissés un moment en décontamination et que j'ai fini par replier parce que ça prend de la place, à part ça tout à l'air à peu près normal... D'habitude, c'est vrai, j'ai autant de boîtes de sardines dans mon placard (j'adore les sardines) et sans doute un peu moins de 1/2 boîtes de cassoulet, et pas toujours forcément une bouteille de pinard ouverte non plus (comme c'est le cas aujourd'hui) .
Quoi de neuf ?
On vit une période qui sort de l'ordinaire, et finalement on est forcé(s) de gérer les choses infra-ordinairement. Plus comme d'habitude que ça tu meurs (enfin, façon de parler). Ce qui rend les choses encore plus étranges c'est qu'on est (en principe) tous en train d'expérimenter cette situation inédite en même temps. Dans le même temps, et chacun dans son (même) espace. De faire les mêmes choses en même temps, de les vivre en même temps, même si pas forcément de la même façon.
Les films comiques et les émissions de variétoche  à la télé, comme un antidote aux nouvelles flippantes rachachées par les J.T et les chaînes d'info en continu, les divertissements et les jeux télé qui ont été enregistrés bien avant mais continuent imperturbablement d'être diffusés, les émissions spéciales avec les spécialistes de tous poils qui glosent sur tout et rien et donnent doctement leur avis ("Le poumon, vous dis-je, le poumon..."), et puis, tout ce qui relève de la connexion et du lien social : les sms, les émaux (comme dit mon ami Philou) les appels téléphoniques, les échanges sur whatsapp ou skype, la multiplication, la saturation des communications inter-personnelles (et je ne parle pas des big réseaux sociaux adolescents à l'écart desquels je me tiens très prudemment) sans oublier toutes les news, tous les flashes, tous les communiqués et toutes les recommandations, toutes les injonctions, les prescriptions les restrictions, toutes les interdictions les verbalisations les pénalisations qui grignotent petit à petit mais aussi sûrement qu'un morceau de sucre qui fond nos libertés individuelles. On n'y coupe pas. Et je crains qu'on ne coupe pas non plus à ce qui va suivre...
Oui, on a fait (déjà ?) fait trois semaines, et on peut se dire qu'on va re-faire les mêmes trois semaines, et re-re trois autres encore les mêmes, avant de tenter de faire le point pour y voir un peu plus clair... (moi je table au minimum pour dix...)
En route donc pour les semaines 4, 5, et 6! Hisse et ho! Santiaaaaaano...

*

Cocovirus : après deux mois et demi de confinement, le bouclage est levé dans la ville chinoise de Wuhan, foyer de l'épidémie (France Info)

*

"Les révolutions? Parlons-en! Je veux parler des révolutions qu'on peut encore montrer parce qu'elles vous servent, parce qu'elles vous ont toujours servi..." (Il n' a plus rien, Léo Ferré)

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Orne : 11
Nièvre :7
Haute-Saône : 45
Doubs : 58

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08

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J-26 ?

7 avril 2020

CCCC22

hypocondriaques de tous les pays, unissez-vous!

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Screenshot_2020-04-06 DIRECT Coronavirus l'attestation de déplacement au format numérique est désormais disponible

*

"Putain, c’est peu dire qu’on a envie d’un feu. Un feu de sarments pour faire griller des brochettes de rognons d’agneau ; un feu de l’amour avec un gros rondin de chêne pour recharger le poêle à trois heures du matin et lui dire "Je t’aime" et plus si affinité ; un feu pressé d’écorces de bouleau pour chasser au plus vite les pensées noires ; un feu de sapin qui sent la résine et qui vous donne des envies de tuyé, vous savez cette cheminée tipi de l’arc jurassien où l’on fume la saucisse de Morteau ; un feu de camp comme à l’époque des colonies de vacances à Boujailles (Haut-Doubs) autour duquel on s’asseyait en rond pour brailler les paroles de Jusqu’à la ceinture de Graeme Allwright : "On avait de la flotte jusqu’aux genoux et le vieux con a dit d’avancer" ; un feu de crépuscule et de bois flotté dans la crique de la Galère où l’on ferait rôtir des rougets de roche ; un feu de cheminée où l’on tournerait longtemps le gigot d’agneau perclus de gousses d’ail entre deux gorgées de la Réserve de l’Alouette, le gamay somptueux de Pascal Henriot, vigneron à Champlitte (Haute-Saône) ; un feu de bûcheron où durant l’affouage on se régale de patates cuites sous la braise ; un feu de la Saint-Jean que l’on contemplerait allongé dans l’herbe de la fenaison le ciel étoilé de la nuit la plus courte de l’année ; un feu de four à pain où l’on regarderait les flammes lécher la voûte avant d’y enfourner miches et pissaladière."
(Jacky Durand dont j'adore les chroniques hebdomadaires dans le supplément Tu mitonnes le vendredi pour les abonnés de Libé)

*

"Cocovirus : en Italie, le nombre de morts est au plus bas depuis plus de deux semaines, avec 525 nouveaux décès en 24 heures"

(dimanche soir, j'ai un peu de mal à savoir si je dois vraiment prendre ça comme une bonne nouvelle...)

*

l'esprit des murs 1:

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*

coïncidence ? : hier soir Philou m'a raconté un rêve, et voilà que ce matin, en me réveillant, je tire un fil onirique, qui s'allonge s'allonge sans se rompre jusqu'à m'amener à remplir deux feuilles A4 (des versos d'attestations de sortie), pour raconter ce dont je viens de me souvenir, avant que, justement, je ne l'oublie...

ce qui est important c'est la nomination d'un nouveau chef de gare à Vesoul, et le fait qu'il soit handicapé mental (léger), et il est aussi beaucoup question d'une femme, elle aussi handicapée, qui va être nommée à un autre poste important... je les ai vus tous les deux dans une émission sur canal (celle de mouloud Achour ?), et (?) m'apprend qu'ils sont en réalité mari et femme, ce à quoi je réponds "Je comprends pourquoi j'ai eu l'impression qu'ils se connaissaient si bien..."
Je parle avec le (nouveau) chef de gare en question (nous somme d'ailleurs sur l'esplanade devant la gare, en face de l'ancien buffet de la gare, il me dit que ce qui le caractérise ("la différence qu'il a avec "ces gens"...")c'est sa capacité à gérer son angoisse (ou à être capable de savoir qu'elle existe, me précise-t-il...).
Toujours devant la gare, mais dans l'autre sens (comme si on repartait vers le parking) on croise pas mal de gens (ceux qui descendent du bus de Besac ?) qui arrivent et vont dans l'autre sens, il y en a certains qui portent sur la tête des bonnets en laine avec un pompon (comme ceux que j'avais trouvé chez Noz il y a deux ans), l'un d'eux, notamment, porte un bonnet gris tellement étendu qu'il lui masque les yeux (je me demande comment il fait pour voir, je continue de le regarder, et il se retourne vers moi, sans doute pour me montrer qu'il m'a vu...
Le nouveau chef de gare (mais ne serait-il pas plutôt maire ?) est pris à parti par une femme blonde qui lui reproche d'avoir déclaré, lors de l'émission de télé, qu'il était supporter de l'O.M, et qu'il n'était pas question qu'elle soutienne l'O.M avec lui... Je suis un peu agacé (nous marchons sur un genre de parterre de feuilles) que lors d'un événement aussi important (la nomination d'un nouvel élu) les gens ne s'intéressent qu'au fait de savoir s'il est supporter de l'O.M ou pas...

je suis chez les Soria, mais il n'y a que Françoise, on parle d'une représentation théâtrale dans laquelle j'ai joué, mais je me sens un peu coupable, je lui dis que je trouve que les scènes où je joue sont moins bien que les autres scènes (qui les entourent) mais en réalité ce n'est pas ce que je veux lui dire...
Nous sommes de part et d'autre d'un vieux téléviseur, sur lequel est posé une petite boite rectangulaire d'où sort un fil, d'une quinzaine de centimètres (je ne sais absolument pas ce que c'est ni à quoi ça sert), et je passe machinalement mon doigt le long du fil puis des arêtes de la boîte, et, avec Fran nous nous mettons à chanter une chanson débile des années 80 (Besoin de rien envie de toi) mais en silence, juste en articulant muettement les paroles et en nous regardant (les paroles du refrain, puisque je ne connais pas celles des couplets...) et ça nous fait sourire
Arrive Philou qui nous demande ce que nous sommes en train de faire, et ce qui nous fait rire, et Françoise dit que sans doute il préférerait écouter "son" jazz...

(mais tout ceci n'est qu'une infinitésimale fraction du rêve...)

*

l'esprit des murs 2:

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 *

"toutes les lignes de votre correspondant sont occupées veuillez rappeler ultérieurement... toutes les lignes de votre correspondant sont occupées veuillez rappeler ultérieurement... toutes les lignes de votre correspondant sont occupées veuillez rappeler ultérieurement..."

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au téléphone, Emma me parle de La ligne droite de Moustaki et Barbara, et me parle d'une version par Daho et Keren Ann, qui me donne envie d'aller l'écouter immédiatement... ce que je fais après avoir raccroché, et, bien entendu, je pleure un peu (joyeusement)... "Nous nous raconterons nos triomphes et nos fêtes, mais comment s'avouer nos superbes defaîtes, nos doutes répétés nos angoisses secrètes..." (et je repense à la pièce "avec les filles" - le Lagarce- que Pépin avait mise en scène et pour laquelle je lui avais fourni cette chanson qu'il m'avait demandée)

*

après le déconf', je pense que les coiffeurs risquent d'avoir autant de boulot qu'en ont actuellement, par exemple, les médecins... (et ça me fait penser à une certaine mauvaise plaisanterie qui finissait par "Et pourquoi les coiffeurs ?")

*

"allo ? oui je suis au magasin, il n'y a plus de farine... il ne reste que de la farine bio... j'en prends quand même ?"
(un papy, Monop', 10h)

*

noms qui commencent par décon- (ce pour quoi on nous prend) :

déconcentration / décondensation / déconfiture / décongélation / décongestion / déconnage / déconnexion / déconsidération / déconstruction / décontamination / décontraction /déconvenue /
(tiens c'est drôle déconfinement n'existe pas dans l'O.S avant-dernière édition... aurais-je inventé le mot ?)

*

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(un soignant, in Libé de ce jour, je vous aime)

*

une erreur tactique me semble-t-il (pourtant je ne suis pas stratège) voilà que le gourvernement évoque le déconfinement (même en précisant que "ce n'est pas pour demain") en ce premier week-end très ensoleillé, qui plus est début de vacances pour certains... résultat ? Image saisissantes de Paris, de Nice, etc. où les gens déambulent en masse, "comme avant", comme si de rien n'était... Eh oh! on se calme (surtout que la prochaine semaine s'annonce -voir supplément images d'hier- soleil soleil soleil...)

*

RESTEZ
CHEZ
VOUS!

(BORDEL)

*

se faire plaisir 1 :
je viens de m'offrir (sur Univers Ciné vod)

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9,99€ en HD, téléchargé légalement et tout et tout, et donc il est désormais à moi sur mon disque duret je le regarderai prochainement (pas ce soir, j'ai Bureau des légendes, merci Manuechounette de mon coeur)

*

Orne : 9
Nièvre : 5
Haute-Saône 44
Doubs : 51

*

07

*

J-27 ?

6 avril 2020

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(supplément du dimanche)

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(J-28?)

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5 avril 2020

CCCC20

"SOUFFRIR EN BAS DE SURVÊT.
On pensait que tout ça nous sortirait de ce flux ininterrompu d'informations, de micro-distractions, de nouveautés à consommer vite, vite, avant que la suite n'arrive. Qu'on appuierait enfin sur pause, pour nous laisser le temps de digérer, de récupérer ce qu'on nous a volé de plus précieux au fil des années – le temps et l'attention. Et puis non. Bientôt trois semaines qu'on y est et le robinet continue de couler – sauf que maintenant, toutes les journées se ressemblent. Live acoustique, mixtape longue de 102 heures, lettre écrite depuis le front du rien quotidien, défilé de célébrités hébétées, lancées depuis bientôt trois semaines dans des animations Club Merde par webcams interposées, spectacle de maternelle géant et gênant qui se veut humble et rassurant: «Regardez, nous aussi on souffre en bas de survêtement, on n'est pas si différents!» On avait l'occasion de sortir de l'enfer, on y replonge encore plus profondément en s'infligeant des heures de flux jetable, de non-événements. On s'agite, on meuble. On créé du «contenu» – ce mot atroce. Se pourrait-il que cette période insensée, occasion rêvée pour relancer la machine, vienne juste nous confirmer qu'on a échoué? Qu'on est au final que de tristes bestioles qui, après quelques jours d'hibernation, sont déjà lancées dans de piètres projets d'ameublement, dans une négociation désespérée avec l'attention? Au moment où l’on nous offre la paix sur un plateau, on s'accroche à la grille, on refuse d'être éjecté du programme. Comme si on ne pouvait plus envisager d'exister en dehors de ce brasier. Comme si, plutôt que de chercher l'inspiration dans tout le vivier disponible pour mieux imaginer l'avenir, on préférait s'engluer dans le présent – mais sans jamais le vivre, juste en l'occupant, s'extasiant devant une frénésie vide de sens, s'agitant convulsivement pour ne pas couler. Oui, on est en guerre contre l'ennui. Mais pas juste celui qu'on subit depuis trois semaines. Surtout contre celui qu'on traîne depuis trop longtemps."
(LELO JIMMY BATISTA, in Libé Culture, 3 avril)

*

"Il va falloir faire avec..."

*

encore un paradoxe : quand je suis dedans j'ai très (très) envie de voir du monde, et quand je sors (pour faire les courses) je ne veux voir personne...

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l'esprit des murs :

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hier, dans la boîte, rien qu'une petit enveloppe (bip biiiiiip alerte rouge alerte rouge décontaminatiooooon), postée depuis Colmar la semaine précédente par ma chère petite soeur, avec dedans une plaquette de tranquillisants... Merci la Poste de mon Pays (tadam tadam... début de Marseillaise...) j'étais quasiment sûr qu'elle n'arriverait jamais

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retour au troc (l'âge des cavernes n'est pas loin) Pépin est passé récupérer un tas de dvd qu'il souhaitait que je leur prête, (que j'avais posés dans un sac près de la porte) et en a profité pour déposer, à la place, deux rouleaux de pâte à tarte (qui me manquaient) et bio en plus, que Coralie venait d'acheter exprès pour moi à la Biocoop...

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La journée tout va bien, et la nuit un peu moins (enfin, le soir plutôt). C'est comme ça (lalalalala).

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l'esprit des murs 2

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liste  (dont je ne sais pas encore tout à fait quoi faire...) de noms de quatre syllabes commençant par con (sans e muet à la fin) :

concentration / concertation / conciliation / concitoyen / concomitance / concordataire / concubinage / concussionnaire / condamnateur / condensateur / condensation / conditionnel / conditionneur / condominium / conférencier / confessionnal / confinement / confirmation / confiscation / confiturier / conflagration  / conformateur / conformation / conformité / congédiement / congélateur / congélation / congrégation /  conjugaison / connaissement / connecticien /  connotation / conquistador / consécrateur / consécration / consécution / consentement / conséquence / conservateur / conservatisme / conservatoire / conserverie / considérant / consignateur / consignation / consolateur / consommateur / consommation / conspirateur / conspiration / constipation / constitution / consultation / consumérisme / consumériste / contemplateur / contemplation / contemporain / contestataire / contestation / continental / (... là j'ai un peu zappé parce que ça devenait un peu barbant... tiens si ça vous dit vous pouvez essayer d'en retrouver... ) convocation / convolution 

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je m'abandonne à ma passion coupable pour les speculoos

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aujourd'hui, je n'avais à vous proposer que des liens menant vers des articles alarmants et comme c'est le week-end (superficiels et légers soyons) j'ai préféré m'abstenir

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(plaisirs simples)

Que faire avec les deux cocos apportés par Manue ? A la la coque ? Non, dommage je n'ai plus de pain frais... Et en discutant avec Dominique j'ai eu l'idée de faire avec un truc que j'adore : des crêpes! Hop! je m'y mets (il faut que la pâte repose), je ne lésine pas sur le beurre (faut ce qu'il faut), la pâte est magnifique, les oeufs d'Authoison lui ont donné un jaune soutenu plus appétissant qu'avec les oeufs de Monop' par exemple), et, comme je n'ai pas de rhum, je la parfume avec du Bayley's... Perfecto!
La pâte était magnifique quand je l'ai reprise une heure plus tard, j'ai fait les crêpes (j'adore faire ça) dans une crêpière moyenne (pour avoir des crêpes un poil plus grandes), je me suis juste un peu brûlé le bout des doigts (je les retourne manu militari) et, une demi-heure plus tard, je me régalais. Pas de cidre ? Pas grave, à la place je me suis bu du kéfir (qui pétille tout autant).
J'en ai mangé (j'adore ça) un certain nombre, et, ce qui ne gache rien, il m'en reste encore autant pour demain matin... Le bonheur! Merci manue! Merci les poules!

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(pas de chiffres ce soir pour les différents départements)
toujours à 0, le Cantal, la Creuse, le Lot et la Lozère...

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05

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J-29 ?

 

4 avril 2020

CCCC19

(waouh déjà vendred i ? mais mais mais  elle a passé vite cette semaine...)

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inquiétude : pendant que parle au téléphone avec Catherine, je suis pris d'une quinte de toux (sèche) puis d'une autre, aussitôt mon imagination s'emballe et mon moral s'effondre : je prends ma température : 36°3, pas de souci, donc, je ne re-tousse plus mais je mange un peu morosement, sans plaisir, avec l'obsession de ne pas prendre de trop grosse bouchée et de risquer de m'étouffer (c'est mon obsession) j'ai le sentiment que mon larynx (ou mon pharynx) est comme rétréci, j'ingurgite prudemment ma soupe feuilles vertes du chou-fleur, courgettes et lentilles) , du jambon cru que je picore à bouchées prudentes et mesurées, et un yaourt au citron, je guette l'apparition d'autres signes, je prends un doliprane, je m'installe sur le canapé où "les nouvelles sont mauvaises d'où qu'elles viennent" (Stefan Eicher), je zappe, attentif à ma respiration, inquiet (tiens j'ai le nez qui coule, encore un signe funeste ?), puis comme d'hab' à cette heurelà je commence à piquer du nez tout en zappant, et en m'endormant plus ou moins et en me réveillant à chaque fois en sursursaut comme si j'avais oublié de respirer (seraient-ce là les signes dits "de fatigue" qui accompagnent l'apparition du virus ?) et en changeant de chaîne, comme un interrupteur on/off somme réveil appui du doigt sur la touche nouveau canal, au bout d'un certain temps basta je me relève et je vais à la cuisine, réveillé cette fois, et je range et je nettoie soigneusement le dessus de la table (qui en avait bien besoin) jusqu'à ce qu'elle brille comme un sou neuf -apaisement-, je retourne alors devant l'ordinateur où je finis par chercher des images de nature à me changer les idées (sérendipité) pendant un certain temps, tiens il est minuit, ça fait un certain temps que j'ai pensé à autre chose (en tout cas plus pensé à mon souffle court aux signes de la maladie où à toute autre connerie de ce genre, et je me prépare pour aller me coucher (le réveil sur la table de nuit a, allez savoir pourquoi, une heure dix de décalage avec la "vraie" heure, je mets le masque de ma machine à dormir, et j'éteins la lumière (je m'endors sans problème)

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quelle  matinée palpitante ! :

6h30 : passent en scooter (à vitesse réduite à contresens et sur le trottoir) deux jeunes gens casqués extrêmement serrés l'un contre l'autre -je les envie-

6h35 : je me rends compte que c'est parce que les deux panneaux de stationnement interdit placés hier derrière ma voiture ont été facétieusement déplacés pendant la  nuit (par un aimable plaisantin)  et déposés en plein milieu du carrefour, obligeant les voitures à les contourner et à slalomer

6h40 : la police (municipale) arrive en voiture par la rue St Georges en fourgonnette, en descend (côté passager) une gendarmette qui débarrasse les panneaux litigieux en les transbahutant l'un après l'autre sur le trottoir (ça a l'air lourd) et la police rédémarre, la rue est redevenue "normale"

7h30 (je me suis recouché) on sonne je vais ouvrir et c'est un jeune mec du BTP en tenue de travail qui me dit qu'il est désolé mais que je dois bouger ma bagnole garée jusqu'en bas parce qu'ils vont creuser juste sous le porche (je n'ai pas la présence d'esprit de lui demander comment il a pu savoir que c'était ma bagnole) mais je lui dis que j'arrive (quand je lui ai ouvert j'étais en pyjama hihihi)...

7h35 : me voilà habillé, dehors, j'ai retrouvé mes clés de bagnole (elle n'a pas bougé depuis 15 jours), et je manoeuvre pour la garer sous le porche (et le jeune homme assis dans la cabine de la pelleteuse me fait signe que c'est ok)

7h40 : à peine remonté chez moi, je me poste derrière la fenêtre de la cuisine pour voir si c'est possible de photographier la suite des événements (observer le déroulement du chantier)

8h ? : arrivent un camion de l'équipement pour les gravats, une camionnette de l'équipement, le jeune homme qui est venu sonner chez moi conduit la (petite) pelleteuse, un deux trois gaillards en orange et bleu (comme j'aime) sont à pied-d'oeuvre, ils discutent un instant (aucune protection) sortent les outils et commencent à bosser (ils sont juste en dessous du porche hélas et je ne peux guère les voir, c'est bien dommage...) et donc je m'en désintéresse un chouïa

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>>>>  (là)

Comment la France a sacrifié sa principale usine de masques basée en Bretagne

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vu ce matin (quelle folle matinée vous dis-je)  encore un excellent court-métrage sur MUBI :
THE REMEMBERED FILM
d'Isabelle Tollenaere
(Belgique, 2018, 17')
dans un décor très vert (forêt, avec univers sonore de forêt), la réalisatrice filme des soldats, de jeunes soldats, d'abord sans paroles, des soldats en manoeuvres, à un, à deux, à plus, puis des soldats un per un face caméra qui racontent une anecdote, un souvenir... On se rend vite compte que tant la variété des uniformes que ce dont les soldats parlent (ils parlent tous en anglais) nous signale qu'il ne s'agit pas d'une guerre en particulier, mais de toutes les guerres. De "la" guerre. Et le plan-séquence suivant nous le confirme.
J'ai vraiment beaucoup aimé
MAIS HELAS
c'était le dernier jour où il était disponible sur MUBI (ici chaque jour un film disparaît et un autre apparaît...)

 

Capture d’écran (135)

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"mon poids de forme, je m'en balance!"
(à Dominique au téléphone, c'est elle m'a conseillé de l'écrire ici...)

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Orne: 8
Nièvre : 5
Hte-Saône : 30
Doubs : 43

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DEM / ZAMIER / SAFOU / SKIFS / SONG / VELVET / DZO / FONS / EJARRES /DUQUA / MOFLA /SHELF / EMMODE / EPEURERA / ADJARE / CHOTTE / IBO / DONGLE / BILOQUER / ZETETE / ZEROTA / DEJS / ELUA / GOTIQUES ... quelques-uns des mots que l'ordinateur de Scrabble Pro (force 10) me met dans les dents à chaque partie contre lui, je me prends des sacrées tôles, mais j'en gagne une de temps en temps...

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(Selon les modèles utilisés pour les calculs, le pic se situera entre le 10 et 25 avril dans le Grand Est, l'une des régions les plus touchées par le cocovirus.) selon FranceInfo

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04

 

J-30 ?

3 avril 2020

CCCC18

Tombé hier soir par hasard en zappant sur ces jeunes gens qui chantent, et ça finit comme ça :

"Rien à foutre de rien, rien à foutre de rien, je n'en ai vraiment
Rien à foutre de rien, rien à foutre de rien, on verra bien
Rien à foutre de rien, rien à foutre de rien, je n'en ai vraiment
Rien à foutre de rien, rien à foutre de rien, on verra bien
Rien à foutre de rien, rien à foutre de rien, je n'en ai vraiment
Rien à foutre de rien, rien à foutre de rien, on verra bien
Rien à foutre de rien, rien à foutre de rien, je n'en ai vraiment
Rien à foutre de rien, rien à foutre de rien, on verra bien
Rien à foutre de rien, rien à foutre de rien, je n'en ai vraiment
Rien à foutre de rien, rien à foutre de rien, on verra bien
Rien à foutre de rien, rien à foutre de rien" (Nekfeu)

(mais dans les clips de rap j'aime bien y a souvent des jolis BAB (barbus à bonnet) (j'adôôôre les barbus à bonnet)

nekfeu

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l'esprit des murs :

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Cocovirus : un "déconfinement" régionalisé, lié à des tests ou en fonction de classes d'âge ? Les hypothèses envisagées par Edouard P.
Le Premier ministre estime qu'il est "probable" que la fin du confinement en France se fasse par étapes.

(francetvinfo.fr)

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(encore une chronique comme j'aime... je vous en fais profiter :

" Virus : les privilégiés et les autres

Ils ont d’abord été fiérots, les testés positifs. Les politiques Franck Riester, Brune Poirson, Emmanuelle Wargon, Christian Jacob, Christian Estrosi ou le footballeur Blaise Matuidi. Ils ont fièrement annoncé l’événement sur leurs réseaux sociaux. Chers followers, chers concitoyens, j’ai été testé positif. Dans cette épreuve, je me suis placé de moi-même en quarantaine, en quatorzaine, pour ne pas contaminer mes proches. Mais ne craignez rien, je vais bien et suis à mon poste. Voyez comme je suis sage. Comme je suis exemplaire.
Et les confinés ! Comme ils ont été fiers, les pionniers du confinement. Leïla Slimani, prix Goncourt, a d’abord fièrement exhibé dans son «journal de confinement» du Monde le règne végétal de sa maison de campagne. L’herbe verglacée, le camélia, les bourgeons sur les tilleuls. Et puis, son désarroi. «Nous sommes confinés. J’écris cette phrase, et elle ne veut rien dire.» Voyez comme ma sidération est littéraire, puisqu’elle est jugée publiable par le Monde ! Voyez comme moi, prix Goncourt, célébrée, je suis incapable d’écrire, comme la première réfugiée sanitaire venue. Et derrière elle, Marie Darrieussecq, réfugiée au Pays basque et dans les pages du Point, dissertant sur l’hostilité des autochtones. «14 heures. Nous planquons au garage notre voiture immatriculée à Paris et prenons la vieille que nous gardons ici. Je sens qu’il n’est pas bon de rouler avec un 75 aux fesses…» Voyez comme les campagnards manquent de bienveillance, je suis obligée de cacher ma voiture avec la plaque 75. Heureusement que mes ados sont sages, et ont accepté de se lever avant 10 heures.
Elles aussi, Slimani et Darrieussecq, croyaient faire partager la banalité de leur quotidien. Elles croyaient donner une leçon de «riches comme pauvres, tous égaux devant le virus». Ça aurait pu marcher, si ces magnifiques exhibitions d’humilité étaient restées confinées aux pages complaisantes des magazines de papier glacé. Mais elles ont eu le malheur de tomber sur les réseaux sociaux. Et sur les réseaux sociaux, les attendaient les multitudes de contaminés potentiels victimes de la pénurie de tests, et de confinés des grandes cités, avec enfants dans les pattes et vue sur l’arrière-cour ou le parking. Les sans-test, les sans-masque, les sans-jardin, les sans-tilleul, tous ceux qui n’ont pas pu filer à Belle-Ile ou à Noirmoutier, bouillonnant dans leur colère. Silence, les privilégiées de la parole, dans vos grandes baraques. Et vos tests, vous les ministres ? Comment, par quels passe-droits, avez-vous obtenu vos tests, alors que les soignants eux-mêmes ne sont pas testés ? Dans quels hôpitaux réservés aux nomenklaturistes ?
Tous égaux devant l’épidémie, c’est une blague. Les épidémies frappent les pauvres plus que les riches. La grande peste de 1347, le choléra de 1832, les riches les ont affrontées derrière leurs hauts murs. «Partir tôt, partir loin, partir longtemps», conseillait, paraît-il, Avicenne à ceux qui en avaient les moyens. Mais on vous voit désormais, les riches, puisque vos tweets passent par-dessus vos hauts murs. On veut bien être projetés dans la grande Histoire, tenir dignement notre rôle, remplir les attestations dérogatoires, obéir aux consignes, mais dans l’égalité. Et puisque l’heure est officiellement au vocabulaire martial, à l’union sacrée aux premières, aux troisièmes lignes, à ceux qui sont au front, aux héros et aux traîtres, il faut écouter l’historien Nicolas Patin, rappelant sur Rue89 la haine des Poilus de 14 contre les planqués de l’arrière. On envoie des travailleurs sans masque comme on envoyait les soldats en pantalon garance.
Sur la grande agora de l’égalité qui s’appelle Twitter, tout manquement est repéré, retweeté, signalé à la foule. Tandis que le gouvernement chuchote poliment au CAC 40 de modérer ses dividendes, voyez comme il envoie les soignants des Ehpad sans protection, voyez comme il envoie sa police fouiller les chariots, à la recherche des biscuits qui ne seraient pas «de première nécessité». Voyez cette Pénicaud, qui traite de «défaitistes» les petits patrons du bâtiment soucieux d’épargner leurs salariés.
Dans une distribution de l’info qui serait bornée par Gilles Bouleau et Anne-Sophie Lapix, tous ces manquements passeraient inaperçus, seraient expédiés en quelques secondes, après la litanie quotidienne patriotico-mobilisatrice à la gloire des soignants (ceux-là mêmes qu’ignoraient les mêmes Lapix et Bouleau quand ils manifestaient pour prévenir de la ruine de l’hôpital). Mais ces bornes ont sauté depuis longtemps. Les privilèges sont à nu."

Daniel Schneidermann

(Libé / lundi 30 mars)

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l'esprit des murs 2

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(j'adore...)

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"La période de confinement actuelle générant une baisse significative des accidents de la route, nous avons décidé de faire bénéficier l’ensemble de nos sociétaires détenteurs d’un contrat d’assurance automobile* des économies réalisées durant cette période de confinement. Le montant total que nous estimons à date s’élève à environ cent millions d’euros.  

Si vous êtes concerné, vous aurez la possibilité de percevoir la somme vous revenant ou de la reverser :

  • au profit des soignants, via la Fondation des Hôpitaux de Paris – Hôpitaux de France,
  • au profit de la recherche, via l’Institut Pasteur,  
  • ou au profit de l’action sociale, via le Secours Populaire.  

Vous recevrez d’ici quelques jours un nouveau message vous informant des modalités pratiques pour bénéficier de cette mesure."

(reçu ça de la MAIF... Waouh! Alors ça... Comme me le fait remarquer Marie, des choses seraient-elles en train de changer ?)

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l'esprit des murs 3

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(tiens, on y revient...)

(ça n'est pas un "vrai" graf, mais bon ça me plaît...)

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"Dans la revue de littérature parue dans The Lancet, un passage est consacré à cette éventuelle nécessité d’une limitation de l’exposition aux informations, car elle peut provoquer des effets psychologiques délétères. Comme toujours, c’est une affaire de degré : aucune, ou trop peu d’informations et c’est l’angoisse, le sentiment d’être trompé, manipulé, pris pour un imbécile. L’Inverse, trop d’informations non-stop, et c’est la saturation, le sentiment trop fort de la pression, qui peuvent provoquer des troubles obsessionnels de comportement, une sorte d’agitation permanente, une forme d’épuisement, de vigilance décervelée."
(Cynthia Fleury, in Téléramuche)

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Orne : 7
Nièvre : 4
Hte-Saône : 28
Doubs  : 35

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(pour les inquiets) : J'ai des images de Capitaine Haddock (mais plus forcément avec perroquet) pour au moins jusqu'au 15 mai ! Qu'on se le dise...

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03

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 -31 ?

2 avril 2020

CCCC17

Huhuhu vous avez bien dormi ???

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("un bon garçon dort toujours avec les mains au-dessus des couvertures")

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Terminé ce matin le très très noir Dégradation de Benjamin Myers, polar qui présente la particularité d'avoir été écrit... sans aucune virgule (c'est, à ma connaissance, la première fois que je vois ça...)

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et, en parlant de noir, tiens, juste une pequeñita pensée émue pour notre

semaine latino 9

qui aurait du commencer pile-poil aujourd'hui,désormais "reportée à une date ultérieure" (dans un registre plus soutenu j'aurais pu dire ajournée sine die ) : à 16h je serais allé voir Le Colocataire (Un Rubio) -en avant-première- , pour bien la démarrer... Lo siento... Tant pis! Du coup j'en profiterai pour re-regarder encore une fois les autre films de Marco Berger... (Et je ne sais plus, rétrospectivement quelle mouche m'avait piqué pour que je décide de faire une affiche aussi noire... un funeste pressentiment ?)

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aujourd'hui, au courrier, 4 (ou 5 ?) Libé, + Télécabluche (mon abonnement aurait dû s'arrêter, à ma demande, mais je suis content qu'ils fassent semblant d'avoir oublié), et, surtout Téléramuche avec en couv' (ah je défaille) la divinissime Florence Loiret-Caille... (Le bureau des Légendes saison 5 revient sur Canal la semaine prochaine...)

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et reçu ce matin une visite-surprise (à distance respectable) celle de Manue, venue en courses à la ville, et passée me déposer un petit sac (bip bip alerte rouge alerte rouge décontaminatioooooooon...) contenant des Inrocks, un poisson à accrocher, et deux cocos tout frais des poules d'Authoison...

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début (j'avais tapé debout) de la troisième semaine de cococonfinement... c'est comme si les choses se mettaient un peu en place, que les exacerbations des émotions se nivelaient un peu (on s'habitue, on en prend son parti), s'écrétaient (les pics d'angoisse se radoucissent, ou peut-être simplement on en fait moins cas) bref chacun(e) a commencé à s'organiser... J'ai un emploi du temps assez stable, d'un jour à l'autre : je me réveille je me lève je démarre l'ordi je fais pipi je me lave les mains je déjeune je me douche je m'habille etc. D'un jour à l'autre, la routine. Un emploi du temps normal, d'une vie normale, quoi... Ou presque.
Il faut trouver la bonne distance (comme on nour le rabache désormais dans les rapports sociaux) : par rapport à soi, par rapport aux amis, par rapport aux autres, par rapport au cocovirus. Proche, mais sans jamais l'être trop (maintenant dans les films ça me semble presque choquant, inhabituel, ces gens qui se serrent la main, qui s'étreignent, qui s'embrassent, qui se touchent... ça va faire drôle quand on reprendra une vie normale). Le confinement produit son effet sur le mental (il s'agirait presque de conditionnement, ah lala tous ces fichus mots en con-...)
J'entretiens avec mes proches un contact technologique (téléphone, sms, whatsapp) quotidien, continu, et avec la maladie j'ai  une attitude qui rappelle celle de l'autruche (en savoir désormais le moins possible) par rapport à la propagation du virus, le nombre des vistimes, les décès, les décrets, les interdictions, les verbalisations, bref se protéger, se préserver, à quoi bon se dézinguer encore un peu plus l'optimisme, déjà bien ratiboisé, et je coupe le son lors des journaux télévisés (quand par hasard je les regarde) et je n'écoute pas les spécialistes, et je fuis les éditions spéciales...) et je remets le son ... j'adooooore!
Respirons!
Paradoxalement, ce sont toutes ces institutions qui ont été depuis des années systématiquement mises à mal par les gouvernements successifs (la santé, l'éducation, la culture) qui se retrouvent ces temps-ci au premier rang pour  soigner, éduquer, distraire, bref venir en aide de toutes les manières possibles pour les gens, les confinés et leurs enfants... De première nécessité. Que soudainement on adore et on adule et on applaudit (les soignants, au tout premier rang). Il était temps qu'on s'en rende compte, et qu'on finisse par reconnaître combien ils sont indispensables et doivent donc être considérés et respectés, à leur juste valeur... et que si les moyens supplémentaires qu'ils réclament depuis des années (sans jamais avoir été entendus par ces mêmes gouvernements successifs) leur avaient été accordés, s'ils avaient été entendus, le délabrement du système hospitalier n'en serait pas là, on ne se retrouverait pas dans une merde aussi noire...

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"La police n'a pas à être le bras armé d'une incompétence sanitaire massive." (Alain Damasio, in Libé ce matin)

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Orne : 5
Nièvre : 3
Haute-Saône : 22
Doubs : 34

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Pour passer les soirées avec un peu de légèreté, voilà trois soirs que je regarde Dix pour cent sur Netflixmuche (la saison 3 que j'avais manquée)... Ca fait du bien...

Dix pour cent : date, intrigues, casting... Toutes les infos sur ...

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02

J-32 ?

1 avril 2020

mars 2020

dimanche 1er (authoison)
avec Manue, plaisir double : goûter avec d'exquis petits gâteaux de chez Quévy, en étant arrivés à la maison juste à temps (on est allé à pied à Argirey saluer Thérèse ) pour éviter l'orage -violent- qui soudain fait rage

lundi 2 (il pleut)
j'ai failli passer toute la journée en pyjama mais finalement j'ai dû m'habiller (pour aller chercher le courrier), et, de fil en aiguille, je me suis retrouvé chez Coralie et Pépin à jouer au scrabble en buvant du thé et en croquant des tuiles aux amandes

mardi 3 (fin de règne)
quelle déception! on est allé manger au Royal avec Christine, comme il y a quinze jours, mais là, beurk! l'ancien patron était définitivement parti, et la qualité de ce qui était servi aussi! (le café gourmand, par exemple, fut carrément piteux) : on n'y reviendra plus voilà c'est dommage mais c'est comme ça

mercredi 4 (non rien de rien)
à la boulangerie du théâtre ils n'avaient plus que des cakes orange ou citron (j'en voulais un aux griottines) à la boulangerie des haberges ils n'avaient plus que des brioches nature (j'en voulais une au chocolat ou feuilletée), chez Quévy ils venaient de vendre les derniers beignets (gentiment elle m'a offert les deux qui restaient), et chez Bacard, heureusement, il leur restait des comtois (et je voulais un comtois)

jeudi 5 (alors ça)
jour de spleenasse pluviométrique, j'ai donc fini chez N*Z, et, en entrant, je vois un mec de dos, et je dis fugacement "ça pourrait être Laurent B., tiens...", et le mec se retourne, me dévisage, je le dévisage, et on se fait la bise, c'était effectivement Laurent B. (que je n'avais pas revu depuis au moins 30 ans), qui était là en compagnie de sa femme Marie, que nous avons rejointe, et ça m'a fait vraiment très plaisir de prendre un peu le temps de discuter

vendredi 6 (enfin)
j'ai quand même réussi! c'était la cinquième fois que j'y retournais depuis jeudi dernier, et là, je suis arrivé à 9h, j'ai eu le temps de m'asseoir un peu dans "l'espace d'attente", et, avant 9h15, je signais le chèque de 80€ correspondant au montant de la caution pour le remplacement de ce fichu rétroviseur

samedi 7 (sociabilité)
je m'embarque dans un (assez) long moment d'échange de platitudes météorologiques avec la (jeune) boulangère, où il est question du soleil, de la pluie, de l'arrivée du printemps, de la fin de l'hiver, qui me donne presque l'impression d'être encore dans Le Discours, que je viens juste de terminer

dimanche 8 (on the web again)
après un looooong moment de recherches minutieuses, à propos du film Chatrak (le titre étranger est Mushroom(s)), de Vimukthi Jayasundara, (vu à Paris en 2013 , sans doute à l'Archipel), comme un vrai limier, sur les sites marchands d'baord (chou blanc), puis sur y*utube (faux-espoirs), puis des sites plus... interlopes (déceptions), je dois me rendre à l'évidence : je n'obtiendrai rien de mieux que la bande-annonce (avec sous-titres et de très bonne qualité), ou une copie floue et tremblée, probablement effectuée directement depuis la salle de cinéma, en vo et sans sous-titres (le film est en bengali) àla quelle manquent les dernières secondes (et qui n'est pas au bon format...)

lundi 9 (tout vient à point)
j'ai enfin pu profiter du cadeau que Manue m'avait fait pour Noël  : un billet pour le concert des Tindersticks à la Rodia : une merveille (et tout le monde à la sortie était de cet avis) et la voix du chanteur Stuart Staples toujours aussi émouvante  (poignante, troublante, touchante) -dès les premiers mots j'ai versé ma petite larme-

mardi 10 (transmission)
vaguement inquiet ce jour, puisque hier soir j'ai fait la bise à Manue, et qu'elle aussi l'avait faite le matin même  à son ATSEM, qui l'avait faite à son ex-mari, qui l'avait faite à sa mère, qui était allée à Mulhouse au truc de religion machin... alors, confinement ou pas ?

mercredi 11 (en sursaut)
ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé, une panne de réveil : quand j'ai ouvert l'oeil (après m'être rendormi vers 4h du matin), le radio-réveil indiquait 7h20 (alors qu'il retarde de 20 minutes environ) et qu'il ne me restait donc que très peu de temps pour me rendre présentable avant que mon aide-ménagère ne vienne sonner à ma porte, à 8h comme d'hab : fissa fissa!

jeudi 12 (allons enfants)
ça y est, c'est officiel, on y est! Pandémie et tutti quanti!  lors de l'allocution macronesque, le système  de frappe de sous-titres quasi-simultanés avec correction des fautes de frappe en temps réel, comme par un(e) secrétaire parfois un peu distrait(e),  créait un décalage assez drôle avec la gravité voulue des propos présidentiellement  tenus

vendredi 13 (mesures)
à la fermeture de tous les établissements scolaires à partir de lundi s'ajoute la suppression de toutes les manifestations de plus de 100 personnes et l'injonction aux "vieux" (plus de 70 ans) de rester chez eux, j'ai du mal à croire que tout ça est vrai, et je me console en concoctant, pour ce blog,  un post -illustré- sur la chute des bourses (c'est bête mais ça me fait toujours autant sourire)

samedi 14 (mesures 2)
là ça rigole moins le premier ministre vient d'annoncer (lui n'a eu droit qu'à France 3) le passage au niveau 3 (sans justement prononcer ces mots) : fermeture des restaurants, bars, cinémas, pour une durée indéterminée... aïe aïe aïe restez chez vous!

dimanche 15 (confinement 1)
jour d'élections municipales (qui ont finalement lieu, quelle connerie!), et pourtant je reste dans mon lit douillet (comme disait Georges B.), je traîne en pyjama, je donne et je reçois un certain nombre d'appels et de sms (Manue, Isa T., Catherine P., Emma, Dominique, Philou) et j'ai presque terminé 77 de Marin Fouqué

lundi 16 (questions)
avec Catherine on se demandait si le FJT était considéré comme un restaurant ou bien plutôt une cantine, et donc s'il fonctionnerait encore, mais une seule certitude : on n'y ira pas, ni aujourd'hui ni demain ni un autre jour (la perspective de devoir me préparer à bouffer désormais deux fois par jour me décourage un peu

mardi 17 (graphique)
le mental monte et descend et fait le grand écart, et me suis, ainsi, couché, après ce premier après-midi de confinement, avec le moral, soudain, bien plus bas que les chaussettes (genre "de toute façon ça sert à quoi hein on va tous mourir") en me disant, en même temps que si j'étais déjà dans cet état-là dès le premier soir il allait falloir réagir non mais

mercredi 18 (au micro-ondes)
1l de lait, 100g de riz, 100g de sucre, 1 pincée de sel, bien mélanger, et cuire en trois fois dix minutes, dans un récipient avec couvercle (vous pouvez peut-être ne mettre que 75cl de lait, parce que ça déborde...)

jeudi 19 (recette)
avec la cagette de champignons gentiment offerts par la pizzeria ("servez-vous") j'ai préparé à midi des champignons sautés  en persillade  et le soir -j'avais conservé les plus gros- des champignons farcis, au micro-onde  (j'ai enfin expérimenté la fonction grill)

vendredi 20 (bonnes manières)
résolution tenue ce matin : après m'être douché je n'ai pas remis ce pyjama que je n'avais pas quitté depuis trois jours et je me suis habillé, envisageant vaguement de sortir (mais finalement non)

samedi 21 (dream up)
le lien social : ce morceau de rêve juste avant le réveil, où pas moins de trois personnes m'invitaient successivement à manger pour le week-end (le suivant ou celui d'après, je n'étais pas certain de pouvoir tout honorer...)

dimanche 22 (par surprise)
à la presque fin d'un film espagnol glauque sur Netflix (The platform) saisi par une violente crise de panique (l'impression de ne plus pouvoir respirer, le pouls qui s'accélère, le sentiment d'impuissance, le sentiment que je vais mourir dans les deux minutes) que j'arrive heureusement à juguler grâce à internet, une séance de respiration et un verre de kéfir

lundi 23 (l'espoir fait vivre)
lors de ma conversation téléphonique quotidienne avec Dominique, tiré des plans sur la comète en nous disant que pour mon anniversaire (22 juin) on aurait peut-être la chance d'être dehors et que "tout ça" soit enfin derrière nous

mardi 24 (marquer le coup)
et hop ce midi c'était la fin de notre première semaine et le début de la seconde : on dit qu'on va vers le beau, c'est incontestable! Bon, je ne vais quand même pas déboucher une bouteille de Cerdon (ou de clairette bio) pour fêter ça, hein ?

mercredi 25 (le plaisir des choses simples)
pour éviter le vague-à-l'âme habituel au moment du couchage, j'ai pris les choses en main, et me suis vautré sur le canapé devant ce bon vieux Top Chef, et, figure-vous, pendant trois heures je n'ai pas pensé une seule fois à d'eventuels problèmes respiratoires... merci la téloche!

jeudi 26 (dilemne)
aller chez le médecin : à pied ou en voiture ? finalement j'ai choisi l'option pédestre (ça me fera une petite marche tonifiante) et comme ça ma 'oiture restera sagement à sa place (juste sous mes fenêtres)

vendredi 27 (ça fait du bien)
comme me l'a fait remarquer Marie "tu râles autant quand on joue au scrabble sur internet que quand on joue "en vrai..."" (mais elle aussi, je confirme)

samedi 28 (cocovirus)
le laboratoire d'analyses à côté du magasin de primeurs organisait, sur le petit parking juste en face, un drive-in de dépistage (patients -dont certains étaient retoqués- dans leurs voitures et soignants accoutrécomme dans un film de science-fiction

dimanche 29 (cuisine)
mmmm les radis! passé du temps à les préparer, et servis en deux services : à la croque-au-sel à midi, et en potage avec les fanes (d'un vert magnfique) le soir

lundi 30 (y a de la joie)
une journée qui, sans vraiment de raisons ni d'explications m'a paru spécialement joyeuse et légère et guillerette, tranquille dans mon appart', comme si rien de spécial ne s'était passé dehors...

mardi 31 (score)
au questionnaire envoyé par Dominique sur le thème "et vous quand allez-vous craquer ?" j'ai obtenu la note de 10 mai. Pas mal (Catherine championne va jusqu'au 15 mai, suivi de Malou au 14 mai et de Dominique au 5 mai)

et le voilà enfin terminé ce satané mois de mars,
et cette rubrique reviendra dès demain 1er avril, légèrement modifiée puisqu'elle fait en ce moment un peu double emploi avec mes posts de CCCC

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