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lieux communs (et autres fadaises)

16 décembre 2018

calendrier d'avent 2018-16

16 décembre

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15 décembre 2018

calendrier d'avent 2018-15

15 décembre

14 décembre 2018

ne me secouez pas...

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AMANDA
de Mikhael Hers

Oh oh me voilà bien embêté...
J'y suis allé cet après-midi avec Catherine et Marie et voilà qu'à ma grande surprise j'en suis sorti avec l'oeil tout à fait sec, alors qu'elles deux pas. Pourtant d'un réalisateur que j'aime beaucoup, une histoire de deuil, des acteurs excellents (Vincent Lacoste et la petite Isaure Multrier) et, si j'ai suivi le film sans en perdre une miette (on est toujours intéressé par le beau travail sensible de Mikhael Hers), je ne me suis pas ennuyé (la preuve, je n'ai pas fermé l'oeil), mais bon je n'ai pas versé une larme.
(Ca m'interroge).
Peut-être le sujet m'est-il trop étranger (ou peut-être me suis-je inconsciemment protégé, ou mis à distance) toujours est-il que l'histoire de ce jeune homme obligé, après un concours de circonstances parfaitement terrible, de s'occuper de sa jeune nièce, ne m'a pas passionné  (bouleversé) plus que ça. En parallèle ce jeune homme entame une relation avec une jeune fille (Stacy Martin, que je n'ai identifiée qu'au générique de fin, après l'avoir confondue pendant tout le film pour Vimala Pons dont je ne parvenais pas non plus à retrouver le nom, c'est peut-être ça qui m'a chiffonné pendant tout ce temps) elle-aussi victime du même attentat que celui qui a coûté la vie à la soeur du jeune homme (et maman de la petite Amanda), relation pas simple à mettre en place, (c'est d'ailleurs une des  seules scènes qui m'a vraiment ému, le moment où il rentre chez lui et écoute le message téléphonique qu'elle lui a laissé -sur une très jolie musique, Pale saints si j'en crois que le générique-), et, pour couronner le tout, il a aussi des problèmes avec sa mère, qu'il n'a pas connu et s'est sauvée en Angleterre à sa naissance, qui lui envoie des lettres qu'il jette à la poubelle, et qu'il va finit par rencontrer dans un parc à Londres (le film s'achève à Wimbledon devant un match de tennis que j'ai trouvé un peu  lourdement métaphorique...)
Je l'ai déjà dit et re-dit la famille est pour moi une terra incognita, et là je suis comme qui dirait resté malheureusement à la porte de la maison. j'aime toujours autant la façon de filmer de Mikhel Hers, sa petite musique, mais là, allez savoir pourquoi, je suis resté à des kilomètres, comme dans ces vues aériennes de vues qu'il affectionne. Le plus embêtant, c'est que je n'ai rien de précis à lui reprocher, à ce film. j'vais envie d'être bouleversé, comme mes voisines, et je ne l'ai pas été. Déçu dêtre déçu, en somme (ne s'en prendre qu'à soi).
Une rencontre ratée, sans doute de ma faute.

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14 décembre 2018

Could you be a little less supportive ?

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A BREAD FACTORY PART 2 :
UN PETIT COIN DE PARADIS
de Patrick Wang

Début octobre je me réjouissais, , d'avoir de l'entregent (enfin, que notre assoc' en ait!) et ainsi d'avoir eu la chance de voir A bread factory part 1, première partie du troisième film de ce réalisateur que j'affectionne particulièrement, en avant-première au chaud à la maison, et j'étais impatient de pouvoir voir la suite et fin. Et bien c'est chose faite (encore merci à l'acid).

C'est avec grand plaisir qu'on retrouve tout le petit monde de Checkford, découvert dans la première partie (sauf ceux qui sont partis, évidemment) mais alors qu'on avait eu droit surtout à l'affrontement entre tous ceux de la Bread Factory d'un côté et les autres autour de May/Ray (les sangsues à subventions) de l'autre, ici, étrangement, le combat semble un peu calmé, et le récit se recentre encore davantage sur ce qui se passe à la Bread Factory : beaucoup autour du théâtre et de la pièce Hécube dont on avait vu les tout premiers préliminaires, et dont on assistera ici, finalement, à la première. Théâtre dedans, mais aussi comédie musicale dehors, avec l'arrivée en bus d'une troupe de singing tourists, qui ne s'expriment qu'en chantant, et vont d'ailleurs prendre possession du diner local, qu'ils convertissent en piste de claquettes...
On retrouve donc, surtout, bien sûr,  nos très chères Dorothéa et Greta (les splendides Tine Daly et Elisabeth Henri-Macary), on retrouve le jeune Max, et les histoires de son père (couci) et de sa mère (couça), on retrouve les deux petits vieux style Muppet Show, (et un tout petit peu May Ray aussi, juste histoire de).
Tous ces gens qui vont et qui viennent, qui continuent de parler, de s'exprimer, qui (se) débattent, qui se démènent, et c'est filmé toujours aussi simplement, aussi chaleureusement. Beaucoup de plans-séquences où la caméra est posée et c'est juste comme si elle laissait les choses se dérouler. Ce qui se joue.
Le film est à l'image de la chanson de fin, par Chip Taylor, Could you be a little less supportive (juste la voix, un poil de grattouillis de guitare, un soupçon de pianotis, et hop embarquement direct pour le paradis des émotions), très simple en apparence, mais beaucoup plus riche en réalité  que ça veut bien en avoir l'air... Et tellement juste.
Oui, il est question de sujets qui me tiennent à coeur, d'art (de culture) et d'amour(s) de soi, de l'autre, de l'art, du travail bien fait, des gens, et ce fleuve doux nous prend nous transporte pour peu qu'on accepte simplement de lâcher prise, oui,  de se laisser porter... Le film prend son temps, parfois vagabonde, mais suit une ligne ascendante, par paliers, où chaque moment (de vie, de cinéma) surplombe le précédent (à partir de la représentation théâtrale, on s'élève à chaque fois, pour culminer sur une scène finale simplement sublime (ou sublimement simple ? je fais ma coquette littéraire), que la chanson finale viendra comme refermer en douceur...
De la même façon que Les secrets des autres, le film se clôt sur une scène affectivement très forte qui est en même temps un apaisement.
Et les larmes sont venues, simplement aussi, comme ça.
J'adore ce cinéma-là
(sortie prévue le 2 janvier 2019)
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14 décembre 2018

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13 décembre 2018

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13 decembre

12 décembre 2018

mon humeur dépend de la quantité de bière ingurgitée

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LETO
de Kirill Serebrennikov

Excitant
Euphorisant
Enthousiasmant.
En russe ça veut dire l'été. Un film d'été, de jeunesse, de musique, et de rock même (mais de rock made in USSR : le film s'ouvre sur une scène de concert plutôt drôle, où chacun(e) est assis(e) sagement sur sa chaise tandis qu'au bout du rang la police veille et traque les spectateurs trop enthousiastes...). Mais un film d'une insolente liberté de forme, dans un beau noir et blanc mais avec, ça et là des couleurs (du rouge, souvent, d'ailleurs).
Ca se passe à Léningrad au début des années 80, et (j'ai appris par la suite en lisant les critiques que) c'est un biopic (mais on peut très bien et tout à fait -la preuve!- le voir sans savoir que tout ça c'est vrai, d'ailleurs, à intervalles réguliers apparaît un jeune homme qui porte un panneau "mais ceci n'a jamais existé"), biopic  qui raconte l'histoire de Mike  Naumenko (leader du groupe Zoopark) et celle de Victor Tsoi (leader du groupe Kino) avec, entre les deux, Natasha Naumenko, épouse de Mike mais pas non plus insensible au charme de Victor (et réciproquement). Et, pour la petite histoire, j'apprend que celui qui joue le rôle de Mike est Roma Zver, un vrai musicien de rock de là-bas, qui rejoue avec son group Zveri la plupart des compositions de Mike.
Une histoire pleine de musique (et d'amour aussi). Celle que joue Mike sur scène, lui est déjà un peu "officialisé" comme rock-star russki, et celle que Victor compose et joue aussi, et à qui Mike va mettre le pied à l'étrier... La musique aussi qui vient de l'ouest, de l'ennemi capitaliste, qui s'échange et se collectionne sous le manteau -du rock à la new-wave- (Bowie, Talking Heads, Velvet Underground, Blondie, T-Rex, Iggy Pop) à laquelle de multiples hommages sont rendus tout au long du film (dont une série de covers, clips où l'image est surlignée, redessinée, électrifiée, bidouillée, lors de réinterprétations collectives et joyeusement bordéliques, -où justement apparait à chaque fois le petit bonhomme qui précise "mais tout ça n'a jamais existé"- qui m'ont fait à chaque fois venir les larmes aux yeux tellement c'est bien : Psycho Killer des Talking Heads, Passenger d'Iggy Pop, Just a perfect day de Lou Reed).
J'ai hélas un peu piquouillé du nez au début (j'ai notamment raté le début d'une joyeuse scène de plage où tous finissent la zigounette à l'air) mais je me rattraperai en janvier (le film fait partie de la sélection du Festival Téléramuche 2019) pour ne pas en perdre une miette...Le réalisateur a tenu à garder jusqu'au bout son ton insouciant et mentionne, comme ça, juste en passant, les dates de naissance et de mort des deux rockstars (Victor est mort à 28 ans dans un accident de voiture et Mike à 36  "dans des circonstances restées troubles" (dixit allocinoche), mort qu'on peut supposer provoquée par ses excès de  bibine).
Un film plein de jeunes gens, d'années 80, de musique, d'énergie, de vent de liberté (un certain esprit punk, qu'on n'aurait pas forcément soupçonné / cru possible au pays de Kalinka et de Poutinovich...), des jeunes qui se battent contre les vieux machins et tous les carcans les verrous et les interdictions par eux (les vieux) mis en place,  avec ce goût adolescent (et post-) de la contestation et celui de braver les interdits, et surtout l'envie de foutre en bas le vieux monde, bref une belle tranche de plaisir cinématographique (le noir et blanc, tout seul, déjà, a priori ça a de la gueule, mais alors le noir et blanc retravaillé, (parfois gribouillé à même la pellicule, parfois avec juste un peu de couleur) c'est encore plus bandant!)
Le réalisateur est actuellement assigné à résidence et n'a pas pu venir à Cannes monter les marches pour présenter son film, il est soupçonné officiellement de fraude fiscale (et officieusement d'homosexualité disent les médias, même si ça n'apparaît pas vraiment dans son film).
Si vous ne pouvez pas le voir dans l'immédiat, rongez votre frein jusqu'au Festival Téléramuche (16 janvier je crois)...

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12 décembre 2018

calendrier d'avent 2018-12

12 décembre

11 décembre 2018

oeil de crocodile

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HIGH LIFE
de Claire Denis

Celui-là j'étais plutôt curieux de le voir (un peu en souci aussi), surtout après le jugement doublement  négatif -et lapidaire-  ("parfaitement ridicule") que j'en avais eu (de la part de Dominique et Jean-Luc), et qui me laissait craindre le même décalage que celui apparu entre les critiques (dithyrambiques) et le ressenti des spectateurs, à propos de son avant-dernier film,  Un beau soleil intérieur, qui m'avait laissé... perplexe (et insatisfait). on allait voir ce qu'on allait voir.
On annonçait Pattinson, on annonçait Binoche, on annonçait science-fiction, on annonçait  trip galactique, eh bien tout y fut. (La S-F, j'ai un faible.) Un huis-clos trouble (troublé et troublant) dans un vaisseau spatial & spécial (dont les passagers et l'ambiance générale  évoquent ceux de Alien 3) lancé dans un voyage sans retour. (Oui, sans retour).

Claire Denis, pour moi, c'est une (très) longue histoire, je la suis depuis son premier long-métrage, Chocolat (1988), (mais, en fait, depuis encore bien plus longtemps,  (merci allocinoche!) depuis son tout premier film en fait, où elle était créditée au générique en tant que 2ème assistante-réalisatrice,  Sweet movie, -qui m'est cher parce qu'il s'agit d'un de mes premiers émois érotiques au cinéma- en 1974!). J'ai vu plus d'une dizaine de ses films, certains que j'ai vraiment beaucoup aimés (35 rhums, Vendredi soir, White material, Beau travail) d'autres moins (Nénette et Boni, J'ai pas sommeil) voire pas  du tout (Trouble everyday m'avait filé la gerbe, et Les salauds aussi, même si pour des raisons différentes, et  ce dernier m'avait d'ailleurs carrément mis en colère à cause d'une scène finale injustifiable).

Eh bien celui-ci, de Claire Denis, n'en déplaise à Dominique et Jean-Luc, fait partie de ceux que j'ai plutôt beaucoup aimés. Je dirais même qu'il contient plutôt moins de poil à gratter cinématographique que ce que j'aurais pu craindre.
Car le cinéma de Claire Denis, c'est souvent, pour moi, une affaire d'inconfort. Oui, un truc qui gratte qui dérange démange. Souvent dans les personnages, ce qu'ils sont et la façon dont la réalisatrice les montre (on pourrait avoir le sentiment qu'elle ne les aime pas toujours.) Ici, au commencement, tout doux, un homme et un bébé, dont on apprendra bientôt qu'ils sont père et fille, puis, encore un peu plus tard, comment la conception de la fillette a eu lieu, et encore plus tard, ce qui va leur arriver... Le papa c'est Robert Pattinson, très bien (comme toujours ou presque) dans un rôle très "rentré". Pendant un assez long moment on le suivra, au présent, dans ses réparations, son jardin, devant ses écrans de contrôle, avant que son histoire ne se reconstruise progressivement, sous formes de flashes puis de flash-backs... Et c'est vrai que les relations plus ou moins troubles entre les papas et leurs filles reviennent régulièrement dans les films de Claire Denis, et que celui-ci précisément n'évitera pas de nous poser la question...

Apparaît bientôt la scientifique de l'expédition, sous les traits d'une Juliette Binoche à très longs cheveux noirs et à desseins plutôt troubles (principalement à base d'échantillons de sperme). De toute manière, de tout temps, dans les vaisseaux intergalactiques des films de S-F, s'il y a un pourri de service dans l'équipage, c'est forcément le scientifique de l'équipe (cf Alien, ou, bien plus tôt, le précurseur, HAL, le superordinateur de 2001). Alors on sait en gros à quoi s'en tenir. Juliette bidouille avec le sperme des gars (et les oeufs des filles) et elle ne dépare pas dans la galerie, elle y va même franco, de bon coeur, et si je trouve  qu'une ou deux de ses scènes sont un peu too much, c'est vrai qu'elle n'hésite pas à payer de sa personne.

Les autres personnages sont hélas un peu sacrifiés, certains juste réduits vraiment à des esquisses, et c'est là que pour moi le film pèche. On aimerait qu'eux aussi aient des souvenirs (comme ceux, très tarkovskiens tendance Stalker est pourvu le personnage de Pattinson). par exemple j'étais très content de voir réapparaître Lars Eidinger (après l'avoir croisé en metteur en scène branchouille dans le très aimé Sils Maria)  mais le pauvre il ne fait ici que passer, et c'est bien dommage je trouve.

Le film est assez claustro, cet espace clos et confiné est opressant, mais finalement moins que l'utilisation qui est faite de l'extérieur (l'espace noir et infini, qui me ramène invariablement à mes angoisses d'enfant face au Capitaine Haddock dérivant dans l'espace, justement , sur le point de disparaître à jamais, dans On a marché sur la lune)  qui n'est jamais rassurante (bien au contraire) et se réfère toujours à la perte ou à la disparition..

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Bref j'ai plutôt beaucoup aimé cette incursion de Claire Denis du coté de la SF, non seulement pour ce qu'elle y raconte (et qui est tout de même assez joyeusement désespéré) mais aussi pour toutes les réminiscences qu'elle a provoquées : Alien, 2001 odyssée de l'espace, Silent Running, Sunshine, et même Ikarie XB-1,un très vieux film de science-fiction tchécoslovaque (1963) en noir et blanc, vu justement à la télévision quand j'étais enfant, bref toutes ces histoires d'espace (qui, comme les histoires d'amour, finissent mal en général) qui m'ont fait rêver et enchanté... (je réalise que j'adore vraiment ça, les films de vaisseaux spatiaux...)

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11 décembre 2018

calendrier d'avent 2018-11

11 décembre

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