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lieux communs (et autres fadaises)

4 décembre 2017

quand nos filles sont devenues putes et nos fils des criminels

191
TAXI SOFIA
de Stephan Komandarev

J'ai repensé à Night on earth, de Jim Jarmusch, car le film est basé sur le même principe : on prend des taxis. Mais là où Jarmusch nous baladait de pays en pays, le réalisateur, ici, reste focalisé sur une seule et même ville : Sofia. Et ce qu'il nous en montre nous donne aussi peu envie d'y aller voir qu'à , disons, Bucarest ou Moscou. Le désespoir, comme l'hiver, est de rigueur. L'aventure du premier taxi du film servira de fil rouge à toutes les autres histoires (à la radio). Sur le principe aussi du Taxi Téhéran de Jafar Panahi (et du Ten de Kiarostami), vont prendre place différents passagers (tout autant que différents chauffeurs) dans cinq taxis qui nous dressent un genre d'état des lieux de la société bulgare (je ne sais pas comment on nomme les habitants de Sofia, donc je généralise). Bon, visiblement, c'est comme partout, juste en un peu plus appuyé (et donc plus douloureux) : l'arrogance et le pouvoir des nantis, la veulerie des politiques, l'argent comme unique moteur et préoccupation, les plus faibles dans la panade, etc. Noir c'est noir, mais le réalisateur a la bonne idée d'intercaler, régulièrement, plusieurs courses qui renversent un peu la vapeur, et viennent un peu adoucir (tempérer) la noirceur et le froid de l'ensemble (le taxi sur le pont, par exemple).
Un film nerveux, amer, tendu, mais aussi très attachant, qui sait contrebalancer le jusqu'auboutisme de certaines séquences par un sens de l'humanité confondant.

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3 décembre 2017

entrevues 32 belfort

Ce festival de cinoche que j'aime bien, où j'ai la chance d'être accrédité, et qui revient nous dire chaque fin-novembre / début- décembre que c'est  l'hiver la neige le froid le verglas et tout ça mais surtout surtout le cinéma... Avec les amis, Dominique, Claude W., Hervé, Jacky, sans oublier Jean-Luc! Cette année, météo oblige, on voyagea pas mal en train, c'est mieux pour discuter... On mangea des clémentines, des galettes bio aux graine de courge et au comté, des petits sandwiches, des plus gros aussi, sans oublier les croissants et petits pains de la journée exploitants 1 (et les mêmes, restant, de la journée 2). On vit des films, bien sûr, 21 en tout, entre onze minutes et deux heures vingt-six, qu'on trouva globalement bien(s) ... Mais on n'eut, cette année, ni sac ni catalogue (ça sent la baisse de subventions...).

DIMANCHE 26
14h30
182 LE PASSANT INTÉGRAL (Eric Harold) 11' ***
"Le" figurant masqué (qui sera d'ailleurs présent à la discussion) nous parle des figurants, les roumains et ceux des foules numérisées... Potache mais sympathique.
183 LE JOUR D'APPEL (Antonin Ivanidzé) 35' ***
Jeunes gens, Péguy, le mysticisme, la bêtise de l'armée... film de fin de fémis (Tariq Teguia en est le parrain)
184 PLAYING MEN (Matjaz Ivansinin) 1h ***
Lutte à l'huile (on a le droit de mettre la main dans le pantalon), lancer de fromage, comptage de doigts en se criant dessus, jet de rocher, boulistes boules à l'air... Jeux d'hommes, quoi, et Goran Ivanisevic...
17h
185 MI AMADO, LAS MONTAÑAS (Alberto Martin Menacho) 25' ***
Un village et ses habitants. Au début des vautours, à la fin une jeune fille à cheval, et, entre les deux des chasseurs. L'ensemble est attachant, je n'y ai pas vu le temps passer (même si je n'ai pas tout compris)...
18h
186 DES JEUNES FILLES DISPARAISSENT (Clément Pinteaux) 17' ***
Film de fin de Fémis, utilisation d'archives et peur du loup, mi-cru mi-cuit, des jeunes filles qui marchent toutes seules dans la nuit, un ton... intéressant
187 LA POSITION D'ANDROMAQUE (Erick Malabry) 1h12 ****
Du théâtre amateur, un jeune homme malentendant au phrasé singulier, des jeunes filles tout autour, beaucoup d'amours saphiques mais pas que... Bien sûr on ne peut ne pas penser à Rohmer, mais j'ai vraiment beaucoup aimé ça...
20h
188 REQUIESCAT IN PACE (Fabian Prokein) 19' ***
dans un appartement où un jeune homme s'est replié après la mort de son père, fait irruption une jeune fille avec un poisson rouge... un film très soigné, avec ce qu'il faut de mystères et d'interrogations. Et de musique
189 THE LAST HOT LICK (Mahalia Cohen) 1h26 ***
un vieux chanteur de country se fait rouler dans la farine par une chanteuse blonde à la très jolie voix mais aux intentions pas très claires... Attendrissant.

MARDI 28
Journée Musique et Cinéma
10h
Intervention Thierry Jousse (Musique électronique et cinéma) ****
Intéressant, bien fichu, on aurait juste aimé encore plus d'extraits...
14h
192 LE MONDE SUR LE FIL (Rainer W; Fassbinder) **
une adaptation télé un peu vieillie (1971) et longuette (3h25) de Simulacron 3. Ne méritait pas tant de temps...
18h
193 CARTE BLANCHE A BLOW UP (Luc Lagier et Thierry Jousse) 1h30 *****
8 séquences délcieuses choisies par Luc Lagier

JEUDI 30
Rencontres Exploitants 1
9h30
194 MADAME HYDE (Serge Bozon) 1h35 ***
Isabelle Huppert donne des leçons d'électricité à ses élèves du technique... José Garcia lui mitonne des petits plats et Romain Duris en principal méché... Plaisant mais inégal
11h30
195 NUL HOMME N'EST UNE ÎLE (Dominique Marchais) 1h36 ***
Un beau doc pédagogique sur des initiatives humaines qui sentent bon le bois et le bio, et la démocratie participative (le pouvoir au peuple)...Et Dominique Marchais filme toujours aussi bien les paysages...
14h45
196 DANSONS MAINTENANT (Mathilde Buy) 23' ***
Où il est question de manger (le film le plus oral de la sélection), de meute, de l'insurrection qui vient et des épiciers qu'on ligote et qu'on malmène...
16h
197 LA PETITE LISE (Jean Grémillon) 1h18 ****
Un incunable touchant, avec gros papa bagnard à Cayenne libéré pour bonne conduite qui retrouve à Paris sa fifille qui a mal tourné mais ne sait pas comment lui dire... Une montre en or va provoquer un drame...

VENDREDI 1er

Rencontres Exploitants 2
9h30
198 LES GARCONS SAUVAGES (Bertrand Mandico) 1h51****
d'après William Burroughs (si si) une épopée sidérante mi bateau mi île,  avec cinq vilains garçons joués par des filles (les actrices sont magnifiques). Nathalie Richard sur un cheval passe un mauvais quart d'heure, Nina Hagen en bande-son pour une scène d'amour au ralenti avec des plumes, bref l'ébourrifant premier FAFQV (film à fausses quéquettes visibles) de la compét', dont on reparlera à sa sortie.
11h30
199 BELINDA (Marie Dumora) *** 1h47
un doc très touchant sur une famille de la communauté yéniche, centré sur Belinda, qui va se marier... juste, sincère, émouvant, même si on a le sentiment de puer la clope à la sortie.
14h30
200 ROUGE AMOUREUSE (L. Garcia) 23' ***
un(e) film(e) transgenre par une réalisateur idem, des choses très fortes (toute la première partie), et d'autres qui cassent un peu l'ambiance (les chats).
201 CORPO ELETRICO (Marcelo Caetano) 1h34 **
un pensum sur des grandes folles brésiliennes dont certaines font dans le textile. Ensoleillé mais interminable. Comme quoi les QV ne sont pas suffisantes pour me faire aimer un film
17h
202 LONDON CALLING (R.Botiveau et H. Baillot) 14' *****
Un bijou de court, en 14', qui fait rejouer Week-end à Zuydcoote à un groupe de migrants de la jungle de Calais, et mélange avec finesse l'hier et le maintenant, le réel et le filmé, le là-bas et l'ici. Magnifique.

Samedi 2
14h30
204 LA LIBERTÉ (Guillaume Massart) 2h26 *****
La dame dans sa présentation l'a qualifié de "film exceptionnel" et elle n'avait pas tort. Un doc en immersion dans une prison ouverte en Corse où sont détenus des hommes coupables de "crimes sexuels intra-familiaux". Un film qui prend le temps d'écouter, de laisser parler, de questionner, d'essayer de comprendre, sous forme de plans-séquences avec plusieurs de ces hommes. L'un d'eux, notamment, Mickaël, qu'on croisera plusieurs fois jusqu'à une ultime séquence extrêmement forte. Un film qui m'a bouleversé...
17h
205 MAKALA (Emmanuel Gras) 1h36 ***
Et on a enchaîné (5' de battement) avec ce film aux images africaines et magnifiques (l'histoire d'un jeune noir qui fabrique du charbon de bois et part le vendre à la ville, à plus de cinquante kilomètres...) Une épopée à taille humaine, aux images superbes je le répète, qui a obtenu le Prix Nespresso à Cannes, mais m'a paru un peu longuette (peut-être étais-je encore trop sous le coup du film précédent).

... et c'est fini pour cette année!

1 décembre 2017

novembre 2017

mercredi 1er (à la maison)
jour férié + Toussaint + heure d'hiver + lecture de Manu Larcenet + par la fenêtre nuit à noire à 18h + estomac chamboulé = surgissement d'un certain vague à l'âme
jeudi 2 (au Super U)
petit instant de panique intense au moment de régler à la caisse : mon porte-feuille qui est d'habitude dans une des poches de ma chemise n'y est plus... vérification faite, il est resté dans la voiture, sur le siège, à côté du pain que j'ai acheté juste avant...
vendredi 3 (Culturebox)
bien commencé la journée (fini la précédente plutôt) en matant sur l'ordi la retransmission en direct du concert de The National à la Grande Halle de La Villette (mais avec une connexion moyenne et un débit moyen, ça le fait moyen aussi...)
samedi 4 (chez les voisins)
venu prendre un café avec la voisine qui vient de rentrer d'Inde, j'en repars avec un mixer à soupe et ses accessoires, donné par son mari (qui venait d'en racheter un autre parce que celui-là était cassé)
dimanche 5 (salle de bain)
Rien de tel qu'un bon gros joint pour vous mettre de bonne humeur : celui du siphon du lavabo (démonté -beurk- puis remonté) que j'ai eu l'idée de replacer correctement  et qui a permis que ça devienne étanche
lundi 6 (au courrier)
pas encore le nouveau téléphone (je suis impatient), mais, tiens, le nouveau Courrier du Lecteur, qui s'est informatisé (étiquettes pour les adresses)
mardi 7 (dans ma rue)
rentrant chez moi de nuit, je trouve que quelque chose a changé au niveau de l'éclairage public : la façade de ma maison, ainsi que celle du voisin, sont désormais violemment éclairées (c'est l'effet led, comme je l'apprendrai un peu plus tard)
mercredi 8 (Echo System)
Manue en rigolant avait dit "je t'envoie le pigeon" en désignant le jeune homme à qui elle venait de confier des tickets pour qu'il les porte au bar, de l'autre côté de la pièce, et il a donc traversé la pièce en faisant le pigeon, tandis que  son jean porté vraiment très bas donnait l'impression qu'il allait le perdre d'un instant à l'autre, le faisant s'auto-qualifier, quand on le lui a fait remarquer, de pigeon défroqué
jeudi 9 ((à la poste)
si je n'étais pas allé voir sur le site de l'expéditeur de ce téléphone que j'attendais, je ne me serais pas rendu compte que j'avais mis le mauvais nom de village à la suite du (bon) code postal, et, du coup, je ne serais pas allé à la Poste dès l'ouverture des bureaux avec mon numéro de suivi, pour expliquer tout ça à la postière, qui n'aurait pas écrit le numéro sur un post-it, pour penser à dire aux gars du Tri de modifier cette fameuse adresse dès que le paquet serait flashé dans leur service, et bien sans tout ça, je n'aurais pas eu le colis dans ma boîte en rentrant chez moi en début d'après-midi. Ouf!
vendredi 10 (soirée tarot)
ce 20 d'atout que je mets sur le 18 de Pépin qui venait de couper le roi de carreau de Coralie, et qui, du coup le sauve, et provoque une explosion d'enthousiasme de Manue, produisant une réaction en chaîne qui soulève le tapis qui renverse la bière sur la table le tapis et trempe la feuille des scores
samedi 11 (au cinéma)
A ciambra est programmé à 17h45, mais, comme dans le cinéma de Vesoul on canalise tous les spectateurs en stabulation libre dans le hall pour les faire tous rentrer en même temps, à 18h, toutes les séances, celles de 17h45, de 18h, et de 18h15, je me vois forcé de faire ce que je ne fais d'habitude jamais : remonter la file, en emportant une mamie dans mon sillage, en disant "On a une séance à 17h45...", et arriver dans la salle alors que le film vient quand même de commencer
dimanche 12 (photobox)
un dimanche pluvieux-- de merde- passé en pyjama à faire des calendriers en ligne (pour profiter des dernières promotions proposées par mail), mais la connexion défaille régulièrement et m'oblige à sauvegarder à chaque minute, après avoir perdu, à plusieurs reprises, toutes les modifications parce que je n'avais pas pensé à le faire
lundi 13 (sur la route)
en rentrant du cinéma, sur la dernière portion de ligne droite avant l'entrée du village, je croise, dans le fossé,  du côté de la piste cyclable, un renard, qui attend sans doute que je sois passé pour traverser
mardi 14 (au Théâtre)
un plaisant Hôtel Feydeau, mis en scène par Lavaudant, où je découvre avec grand plaisir qu'André Marcon porte à merveille le costume (et la perruque) de Louis XIV
mercredi 15
(au téléphone)
répondu à une vingtaine de questions pour les présélections d'un jeu-tévé (où je serai le binôme de Marie, qui nous y a inscrits), j'ai eu bon à cette première manche (sans avoir pourtant réussi à me rappeler du nom "du" spationaute français, ni à compléter le refrain d'une chanson d'Obispo, entre autres), la suite vendredi...
jeudi 16 (coîncidence)
l'après-midi, comme chaque fois que je passe devant le marchand de plantes, je pense qu'il faut que je pense à acheter un(e) oxalis, et le soir même, à la télévision, Charlotte Gainsbourg, en promo,  m'apprend que la dernière chanson de son album s'appelle les oxalis...
vendredi 17 (11h/11h30)
incroyable tout ce que j'ai pu faire en une demi-heure : passer au bureau de tabac récupérer un colis de chez Gibert, passer à la MDA pour prendre le courrier et déposer les papiers, passer à la Poste pour envoyer un bouquin... et du coup j'ai même eu encore le temps de passer chercher Catherine à l'école pour l'emmener manger au FJT
samedi 18  (cordonnerie)
après avoir eu par Marie la confirmation que l'échope existait toujours, j'ai donc traversé la ville avec à la main un sac contenant une botte que je souhaitais faire recoudre, pour apprendre, en arrivant devant, via un papier scotché sur la vitre, qu'elle était fermée exceptionnellement ce samedi après-midi là (mais qu'elle serait ouverte lundi après-midi)
dimanche 19 (au Théâtre)
Une Histoire de la  passion magnifique, d'après Bach, par le collectif Le cortège d'Orphée, qui s'ouvre sur un très long silence, comme une immersion, le temps que chacun(e) des seize interprètes (trois musciens sont déjà installés)  entre en scène et y prenne sa place
lundi 20 (au Théâtre, encore)
Quand on va voir un spectacle gratuit (Djihad) organisé par le Conseil Citoyen Rêpes/Montmarin, et qu'il faut faire la queue pour obtenir un ticket d'entrée, l'idéal est que la personne qui délivre les tickets en question soit, justement, votre amie (merci Marie)
mardi 21 (salle 205)
pour la formation Ecole et Cinéma pour Petites casseroles, les enseignantes étaient trois fois plus nombreuses que pour Chantons sous la pluie, la semaine précédente
mercredi 22 (en voiture)
le hasard a fait que c'était Il n'y a plus rien de Ferré qui passait à ce moment, dans le mix que j'avais fait, et, avec Catherine, on l'a écouté attentivement, d'abord à l'aller, puis la fin au retour
jeudi 23 (dans les étages)
Comme Marie me l'avait demandé, je l'ai aidée à transbahuter un lit d'enfant dans ses escaliers malcommodes, qui m'ont bien confirmé que je n'avais plus vingt ans.
vendredi 24 (salle de jeux)
un moment très émouvant, de se retrouver comme ça, toutes/tous là, notre belle équipe, celle de nos plus belles années de travail, pour fêter le dernier jour de travail de Saïda
samedi 25 (la nuit)
sommeil en rondelles : j'en profite pour terminer, en deux fois, les 100 dernières pages de l'extraordinaire (et touchant) Une mort qui en vaut la peine, de Donald Ray Pollock
dimanche 26 (Festival Entrevues)
le soir, avant de repartir, dans le hall du cinéma désormais presque vide, Claude W. me propose un bonbon au coquelicot, acheté la veille à la Ste Catherine
lundi 27 (Noz)
fouillé longuement dans ce bac de "beaux livres à moins 70%", et reparti avec un beau et grand volume d'Abécédaires (La Martinière), heureux comme un gamin
mardi 28 (Belfort)
On est reparti plus tôt que prévu (après la séance de 18h) parce que ça faisait un petit moment qu'il s'était mis à neiger, dehors les voitures étaient blanches, et le paysage aussi (mais à Vesoul, après, rien)
mercredi 29 (au Théâtre)
assis sur la scène, au premier rang, (dans ce "dispositif bi-frontal"), pour deux pièces d'Eschyle adaptées par Olivier Py, n'en avoir retenu que cet alexandrin "Que t'a donc apporté d'avoir aimé les hommes? "
jeudi 30 (sncf.fr)
appris incidemment, de la bouche d'un contrôleur sympathique, que, pour les billets de ter achetés sur internet, seule la date est prise en compte par le contrôleur, l'horaire n'étant donné qu'à titre indicatif

28 novembre 2017

aujourd'hui : rien

C'est ce qu'avair noté Louis XVI dans son agenda, pour le jour du 14 juillet 1789...
comme quoi ce qu'on note (ou pas) ne correspond pas forcément avec ce qui se passe "en vrai".
Certain(e)s m'ont fait remarquer que "je n'avais rien écrit depuis une semaine", -je les remercie de leur sollicitude-, celles qui me voyaient tous les jours m'en ont fait la remarque mais ne s'en sont pas formalisées, tandis que certains, qui ne m'avaient pas vu (lu)  tous ces jours - à peine une semaine, quand même- se sont inquiétés...
Non non, rassurez-vous, tout va bien, simplement ce mois de novembre est très rempli., comme le sont, justement, les cases quotidiennes du calendrier, dans ma cuisine (ou presque).C'était donc un silence "Oh la la je suis tellement oqp que je n'ai pas le temps d'écrire..." plutôt qu'un silence "Oh mon dieu mon dieu je suis tellement malheureux comme les pierres que je n'ai même pas la force d'écrire...".
Ceux qui me connaissent savent que je voue une -saine- détestation à ce fameux mois de novembre, enfin disons plutôt que je vouais, car depuis quelques années ce sentiment s'est reportée sur l'affreux mois de février (et encore heureux qu'il ne fasse pas la durée règlementaire), et donc ce mois de novembre-ci est plutôt intense, oui, comme le disait Catherine, "plutôt riche en émotions..."
Et puis je ne suis pas beaucoup allé au cinéma, qui constitue quand même le sujet essentiel de mes posts (mais de quoi donc voudriez-vous que je vous parlasse d'autre, hein ?) et donc tout ça fait que c'était "normal" que le blogchounet soit resté vide entre le 16 et le 23 (pile-poil une semaine, oui...)

27 novembre 2017

danser!

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dix captures d'écran extraites d'une minute de concert de Cabadzi-chéris chéris

Soirée Engrenage à La Rodia
(organisée par Le Bastion)

3 groupes "locaux" : Chantilly Bears, Anosmia et Dudy
(très bien chacun dans son/leur genre)
ET
Cabadzi x Blier
(déjà vus au Chien à Plumes, mais on avait tellement adoré qu'on y revient!!!)
On s'est mis tout devant, avec Catherine,
et Manue, elle, a pris un peu de recul pour pouvoir mieux danser à son aise...

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26 novembre 2017

le gang jewett

Je tiens à jour la liste des livres lus en 2017 que je publierai à la fin de l'année, mais là je fais une exception :

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pour ce grand, cet énorme plaisir de lecture (peut-être le plus mémorable de cette année). Une mort qui en vaut la peine (The Heavenly Table en version originale) est le troisième bouquin de Donald Ray Pollock, après Knockemstiff et Le Diable tout le temps, que je vais lire immédiatement dans la foulée.
Il faut, à quelques reprises, avoir le coeur bien accroché, (une scène, dans les premières pages, a failli simultanément me faire lâcher le bouquin et vomir mon petit-déjeuner...) mais l'ensemble est extraordinaire, et relève de la plus grande jubilation. A recommander, sans modération (attention, risque de gueule de bois). Blood sweat and tears, comme dit la chanson. Mais sans oublier le sourire.

25 novembre 2017

à l'eau

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STEAMBOAT BILL JR

Séance du dimanche matin, inhabituelle, nous étions trois. j'avoue que, Buster Keaton, je ne connais pas plus que ça (j'ai juste vu en ciné-concert Le mécano de la General et j'avais trouvé ça pas mal...) mais l'enthousiasme incitatif d'Hervé (qui d'ailleurs avait annoncé qu'il y serait avec ses petites filles mais qui n'y était point) a fait que je me suis bougé, pendant que mes petites patates cuiraient au four...
Et j'ai trouvé ça très bien. Une histoire de bateaux rivaux (celui du riche et celui du pauvre), ceux des pères respectivement de l'héroïne et du héros (qui bien entendu tombent amoureux au premier coup d'oeil) -et finiront bien sûr dans les bras l'un de l'autre-, une histoire de rapports familiaux (le fiston crevette un peu gandin -joué par Keaton- qui arrive de Boston avec casquette et ukulele, et fiche la honte de son mastodonte de bourrin de père.
Beaucoup beaucoup d'eau, celle sur laquelle les bateaux naviguent, et dans laquelle vont tomber successivement beaucoup de personnages, ensemble ou séparément, mais celle aussi qui vient du ciel, en pluie d'abord et en tempête ensuite (une longue scène qui justifierait, à elle seule, de voir le film, avec le célébrissime gag de la maison qui tombe sur Keaton, filmée sans trucage, on en tremble encore).
Un film, donc, entre deux eaux. Mais extrêmement réjouissant (autant que ses personnages sont mouillés), d'autant plus que j'avoue avoir pris un plaisir pervers à y glisser (j'avais écrit glousser) un sous-sous-sous- texte gay (Buster K. premier héros LGBT ?) qui n'a faire rire que moi mais en rajoutait encore à la bonne humeur ambiante. (Drôle de constater que, même à trois, on ne riait pas vraiment aux mêmes moments...). Et qui donne envie de revoir et revoir le film (et, du coup, aussi les autres de monsieur Keaton).

 

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23 novembre 2017

des nouvelles...

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16 novembre 2017

un ascenseur, un mur, 200 kurdes, un cheval, et Hamburgo

 

sordi danse veuf

 

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LE VEUF
de Dino Risi

Premier film vu de La Quarta Settimana Italiana qui débute aujourd'hui (et qui m'aura causé alcuni problemi). Un film de 1957, dirigé par Dino Risi, autour d'un Alberto Sordi impeccable de veulerie. Le film a été restauré, la copie est impeccable et Alberto Sorti est grandissime. Dino Risi nous faisait déjà rire jaune : Un quasi-aigrefin sans le sou a épousé une richissime et jongle avec ses créanciers, jusqu'à ce qu'on annonce la mort de ladite épouse dans un accident de train. Le veuf se croit riche, et change de statut et de comportement, jusqu'à ce que... Si le récit est assez prévisible (les deux-tiers en sont d'ailleurs racontés dans la bande-annonce, et le tiers restant n'est pas le plus palpitant...) le film vaut, bien sûr par l'abattage de notre Alberto (auquel est d'ailleurs rendu, cette année, un hommage avec deux films). Qui en fait des caisses,certes,  mais des caisses géniales, alors, on lui pardonne tout...

*

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L'ULTIMA SPIAGGIA
de Thanos Anastopoulos et davide Del Degan
QSI 2 : un documentaire fort attendu (je l'avais déjà souhaité pour la précédente édition, mais il était alors de trop fraîche date sorti). Deux heures ritalissimi, mais en maillot de bain. La plage du Pedocin, à Trieste, qui a la particularité d'être coupé en deux par un mur, les femmes d'un côté et les hommes de l'autre. Une plage payante, avec deux guichets et deux entrées. Et les gens qui sont sur la plage, depuis le début de la journée jusqu'à l'heure de la fermeture (19h30). Un documentaire simple et touchant, attentif, attendri, les gens, la vie quoi, les discussions, les rigolades, les chansons, les disputes, et les petites histoires du quotidien : le composteur de tickets coincé, un cadenas sur un transat pour le réserver, les toilettes qui se bouchent, un maître-nageur serbe, la mort d'une femme de ménage, de quoi alimenter les conversations des autochtones (i locali). Etre et avoir, été.

*

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UN PAESE DI CALABRIA
de Shu Aiello et Catherina Catella
QSI 3 : le deuxième doc, celui-ci aussi très attendu. Un film qui démarre piano piano, un peu confusément, mais se construit progressivement, et accueille le spectateur à bras grands ouverts, comme les derniers habitants de Riace l'ont fait avec les 200 kurdes débarqués un beau matin sur la plage... La première voix du film est en français (celle d'une émigrée vers la France), la seconde, en italien, est celle d'un de ces kurdes, justement, qui explique comment il est arrivé là et n'en est plus jamais reparti. Un film optimiste, un film qui fait du bien,  qui redonnerait presque foi en l'humanité (comme disait Claude W. à la sortie "C'est pourtant pas compliqué..."), entre "Si tous les gars du monde..." et "Tous ensemble, tous ensemble!". Ça réchauffe et ça fait du bien... (notamment une jolie scène avec les Saints Côme et Damien)

*

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A CIAMBRA
de Jonas Carpignano
QSI 4 : Hervé m'avait prévenu de la similitude avec La BM du Seigneur, et je n'ai donc pas été étonné lorsqu'au générique de fin, autour de Pio Amato, l'interprète du personnage principal, l'écran s'est ensuite entièrement rempli avec le nom de tous les autres Amato de la famille, qui jouent leur propre rôle... Un film réaliste, âpre, "rugueux", sur la vie d'une famille rom (en vo "zingari") où un gamin de 13 ans veut qu'on arrête de le considérer comme un môme et veut devenir un homme, ou du moins qu'on le reconnaisse comme tel. (et, coïncidence ,tiens, une nouvelle référence aux saints Côme et Damien). Je dis, à la sortie,  "Dommage qu'il faille faire une saloperie pour devenir un homme" mais Zabetta corrige "Il a choisi de rester fidèle à sa famille..." Dur dur, quand même

*

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PROFESSION : MAGLIARI
de Francesco Rosi
QSI 5 : Le deuxième film de l'hommage à Sordi, sorti la même année que Le veuf. Un beau noir et blanc, des italiens émigrés à Hambourg (il fait froid), qui traficotent pour s'en sortir, du jazz dans la bande-son BEAUCOUP TROP FORT encore une fois, je gueule, oui, c'est exprès), un Sordi égal à lui même (Albertissime), et un Renato Salvatori débutant qui joue les pieds-tendes à coeur d'artichaut. Dès le début, j'ai senti hélas que je papillonnais, et si à un moment Hervé ne m'avait pas dit "Tu dors ?", me réveillant en sursaut,  je crois que j'y serais encore (en train de dormir). Du tout je n'ai pas tout compris à cette histoire de tissus et de tapis. Pas un sommeil hostile pourtant, mais un film longuet, qui a un peu vieilli... Une curiosité en tout cas, et une découverte : Alberto Sordi n'a pas tourné que des comédies...

sordi magliari

 

12 novembre 2017

rohingyas

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LE VENERABLE W.
de Barbet Schoeder

Comme je l'appréhendais, un film terrifiant. Barbet Schroeder ajoute à Amin Dada et Jacques Vergès le Vénérable W du titre. Il n'a l'air de rien, à le voir comme ça, tout sucre et tout miel, calme posé et lénifiant, avec sa robe orange il colle tout à fait à l'image qu'on se fait desdits moines et de leur religion : zenitude et respect. Sauf que, pas du tout.
On est très vite fixé, dès sa toute première intervention. Cet homme-là profite de sa position de "Maître" (je mets les guillemets juste pour lui) pour proférer une haine féroce envers les musulmans. La mauvaise foi et la violence du discours en rappellent d'autres (chez nous, il n'y a pas si longtemps, certain borgne, sa fille, et consorts, et, en Allemagne, un peu plus tôt, mais de façon bien plus systématique et "rationnelle", certain autre moustachu à méche).
Je cite ces deux-là pour situer le niveau de haine, de violence, de mauvoise foi et de dégueulasserie auquel leur "discours" se situe, sauf que les deux derniers le faisaient en hurlant, en éructant, tandis que notre moine safrané le fait posément, sans hausser à la fois, en ajoutant parfois même un sourire pour parapher ses déclarations.
C'est terrifiant, c'est révoltant, c'est monstrueux, et le réalisateur nous raconte les choses, simplement : les images, le plus souvent documentaires, sont -soyeusement- doublées par une voix, qualifiée au générique de "petite voix du bouddhisme", et qui a la bonne idée d'être celle de Bulle Ogier. Qui se contente d'énoncer les préceptes de ladite religion, et le déroulement des événements. et le simple fait de l'associer aux images qui montrent ce qui se produit en réalité, en suivant soi-disant ces préceptes, un génocide de masse, celui des Rohingyas, rend les choses encore plus choquantes.
Un film poignant.

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