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lieux communs (et autres fadaises)

3 février 2023

comme dans blow up

Paul Vecchiali est mort le 18 janvier 2023, à 92 ans

Comme dirait Luc Lagier, voici un hommage en 10 petites madeleines

1) D'abord Paul Vecchiali ce fut un film, CORPS A COEUR, en 1979, avec Nicolas Silberg et Hélène Surgère. L'histoire d'amour entre un mécano et une pharmacienne, qui commence sur le Requiem de Fauré, avec un fameux "travelling coudé".
(J'y avais été aussi sensible à une autre histoire d'amour, en filigrane, à demi-mot, celle que portait à  ce même mécano  son patron au garage)
J'avais acheté l'affiche et le jeu de photos d'exploitation (que j'ai toujours)

2) Paul Vecchiali, c'était aussi la maison de production qu'il avait créée, DIAGONALE, que j'ai suivie passionnément, de 1975 à 1994, où il permit à Jean-Claude Biette, Jean-Claude Guiguet, Marie-Claude Treilhou, Noel Simsolo, Gérard Frot-Coutaz, et Jacques Davila (particulièrement cher à mon coeur, mais dont je découvre qu'il ne faisait  partie de "l'écurie" Diagonale qu'à travers le film à sketches ARCHIPEL DES AMOURS) de réaliser leurs films...

3) Paul Vecchiali, ce fut aussi une rencontre, un repas à la Tour de la Pelote, pour lequel tout le monde s'était défilé (nous étions quatre, je ne me souviens plus de qui étaient les deux autres) à l'occasion d'un cycle "Cinéma et sexualité" organisé par le CICS.  Je me souviens qu'il avait parlé de pornographie, en évoquant TAXI ZUM KLO qu'il allait bientôt distribuer, et aussi, paradoxalement, en évoquant le fin de GARDE A VUE (de Claude Miller) dont l'ultime arrêt sur image constituait, pour lui, la véritable pornographie

4) Paul Vecchiali, d'ailleurs, a réalisé un film pornographique, interdit aux moins de 18 ans, avec Sonia Saviange et "introducing" (c'est au générique) Jean-Chritophe Bouvet, CHANGE PAS DE MAIN (ou CHANGE PAS DEMAIN), film longtemps pour moi invisible mais qu'à force d'obstination j'ai réussi à voir...

5) Paul Vecchiali, c'était, toujours lors de ce fameux repas à la Tour de la Pelote, la phrase, à propos du sida "Je préfère mourir vivant que vivre mort..."

6) toujours au cours du même repas, les gentils compléments qu'il m'avait faits à propos d'un texticule de présentation que j'avais écrit (dans la brochure annonçant ce Festival Cinéma & Sexualité) à propos de SIMONE BARBES OU LA VERTU, de marie-Claude Treilhou, en mme disant qu'il le lui transmettrait

7) Paul Vecchiali, c'est celui qui m'a permis de découvrir la divine Hélène Surgère (dans CORPS A COEUR, dans FEMMES FEMMES, et dans beaucoup d'autres films de Vecchiali, mais aussi dans LES BELLES MANIERES (de Jean-Claude Guiguet), film dont j'avais aussi acheté l'affiche, et, plus surprenant, dans BARROCO d'André Téchiné, où elle joue l'assistante de Jean-Claude Brialy. Elle a aussi joué dans SALO OU LES 120 JOURNEES DE SODOME, un film que je me suis promis que je ne reverrai jamais...

8) Paul Vecchiali, c'est aussi le réalisateur du très inconfortable LE CAFE DES JULES, où je fis la connaissance cinématographique de Jacques Nolot et de Brigitte Roüan

9) Paul Vecchiali c'était, une autre fois, quelques années plus tard, ma copine Christiane B., directrice de salle à Dijon, qui l'avait reçu, hébergé, et m'avait raconté qu'il "aimait bien aller se promener la nuit dans les jardins de l'Arquebuse..."

10) Paul Vecchiali, enfin, c'est une rétrospective de ce qu'on pourrait nommer la "première époque" (de L'ETRANGLEUR au CAFE DES JULES) deux coffrets chez SHELLAC, de quatre films chacun.

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1 février 2023

janvier 23

dimanche 1er
levé tard, petit-déj, puis le rituel "scrabble du nouvel-an" (on en a fait plusieur)
après le repas ("on finit les restes") on joue encore un peu (le lièvre et la tortue)
je rentre en fin d'après-midi
(non finalement je n'irai pas au cinéma ce soir)

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lundi 2

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une petite visite rapide comme j'aime "pour présenter ses voeux"
puis à 17h45 premier film de l'année RMN (on discute assez longuement ensuite à propos de la fin...)
je m'aperçois que le(s) calendrier(s) que j'ai faits sont faux (j'ai repris le modèle de l'année dernière) et j'en suis consterné

mardi 3

 

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je vais tester "La petite cuisine" où on ira manger jeudi avec les filles
je découvre que le fils de Nicolas et Myriam y travaille
(formule entrée / plat / dessert à 12,50€, rien à dire)
Je passe boire la café chez les Soria et ON JOUE!

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mercredi 4

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Anne-Marie à 8h
à midi à La Petite Cuisine
18h réunion ADC au local (plein de choses à y faire, notamment, à la fin, on mange la galette!)

jeudi 5

à midi à 4 à LPC : Catherine, Isa, Marie (l'après FJT, quoi...)

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vendredi 6

morosité ambiante et soudaine, (presque sans raison), d'ailleurs
bon, je photographie l'amaryllis

samedi 7

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Manue passe à 11h avec (c'est une tradition que nous respectons chaque année) deux parts de galette (griottines / pistache) et c'est moi qui ai la fêve (mais on n'a pas de couronne, c'est très bien comme ça!)

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dimanche 8

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matin un coup de fil de Dominique
dimanche en pyjama (mais les pieds nus, donc je me ré-enrhume)
le soir je regarde SPLIT sur N*tflix

lundi 9
de bonne heure, au labo pour les analyses trimestrielles (hémoglobine glyquée)

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(elle lit le Journal de Mickey)

le matin, un long coup de fil de Malou
à midi à LPC
17h30 : je bois un chocolat au Bureau
je me suis trompé d'heure pour la séance, et finalement c'est à 18h que je vais voir LE SERMENT DE PAMFIR

mardi 10

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matin : à 9h chez Pépin, le premier "café-scrabble" de l'année (OUILLANT, x9)
au courrier un beau t-shirt rouge acheté aux USA par Malou
17h et quelques : ma proprio vient gentiment réparer la lumière du plafonnier de la salle de bains, avec son grand escabeau (et en même temps je fais entrer ma visite en douce, comme dans une pièce de Feydeau)
visite, donc "comme j'aime"
20h30 OÜM au Thé V'

mercredi 11

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 je termine (enfin) REQUINS D'EAU DOUCE de Heinrich Steinfest, commencé depuis fort longtemps
début de la SEM4INE BELGE:
18h : MUSIC HOLE
20h30 : POULET FRITES
après, on offre de la bière aux spectateurs dans le hall du bôô cinéma

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jeudi 12

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à midi avec les copines au Restaurant Inter Administratif (forfait à 12,60) (nous faisons désormais partie du bureau 313 au Conseil Général comme précisé sur notre ticket de caisse)
puis au cinéma avec Manue :
13h45 : HABIB
16h : UNE VIE DÉMENTE
(et pendant ce temps le plombier doit être en principe en train de réparer les fuites dans les tuyauteries de ma salle de bain)

vendredi 13

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rdv à midi devant LPC avec Dominique
Je l'emmène ensuite au cinéma voir un film belge (que j'ai déjà vu) moi je vais voir LES CYCLADES et je la ramène à la gare
bilan de la journée : un t'shirt noir NON (Libé) 4XL, une bouteille de liqueur St Germain (à cause de Marina Foïs), un livre-photo (2022.2), un bouquin de Pasolini (L'ODEUR DE L'INDE), des dosettes d'encre de seiche, et... 4 noix de St Jacques avec lesquelles je ferai une tite poêlée

samedi 14

à 13h30 les Soria sont en bas de chez moi pour m'emmener à Cuse, chez Catherine, où nous passerons l'après-midi et la soirée (galette(s), promenade, jeu, apéro, repas du soir, on a failli rejouer mais il était un peu tard...) repartis à 23h et quelques
(Catherine, Dominique, Françoise, Philippe -sans oublier ce cher Sylvère!-)

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dimanche 15

je suis quand même sorti pour récupérer un paquet (oui le petit Carref*ur au bout de la rue est ouvert le dimanche) et j'en profite pour acheter un truc pour midi (oh oh des croque-monsieur(s))
Je ne ferai pas grand-chose de plus
(si, un peu de rangement)
un dimanche, quoi...

lundi 16

le matin, une petite visite comme j'aime (hi hi ça change, le matin...)
* rdv (gentiment bidouillé le matin par la secrétaire) l'après-midi chez le docteur pour renouvellement ordonnance
* des courses interminables au Super u (seules 2 caisses sont ouvertes, et il y a au moins 50 personnes)
sur les conseils de Manue, je regarde en aparté avec Chiara Mastroianni (j'avais oublié à quel point j'aimais cette dame)

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et je mets en page une nouvelle programmation (assez peu exaltante) qui vient juste de nous arriver transmise par Virginie H. (depuis Douai!)

mardi 17

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13h30 LES HUIT MONTAGNES (5 ème -et dernier pour moi- film de la Semaine Belge)
quand je sors du cinéma, les voitures sont blanges : il neigeouille!
projet de me faire un chocolat chaud (avec la brioche qui va bien avec) mais finalement non)
reçu l'édito d'Hervé, et après quelques tâtonnements, je finalise!

mercredi 18

8h : Anne-Marie aime bien les ferrero roche d'or (en promo Super U) avec le café
je termine EN SALLE de Claire Baglin
je file à repro System pour le tiragede la nouvelle prog
repas complet à LPC
je retourne fissa à la maison où m'attend le monsieur qui doit prendre les mesure pour les poses de rideaux (3 paires) + 1 store dans la chambre
16h : YOUSSEF SALEM A DU SUCCES (séance à 2, avec Zabetta)

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jeudi 19

le matin : 9h à la manif' sur le pont de la 19a (avec les filles, et beaucoup de monde)
à midi : (et quart, plutôt) repas à LPC, avec les filles
à 13h30 : LA CONSPIRATION DU CAIRE (Festival Téléramuche)
à 18h : réunion de mizenplis au local (d'où je sors un peu désublimé)

vendredi 20

de bon matin, touché par un très beau numéro de BLOW UP sur (qui l'eût cru ?) Le foot au cinéma...

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je passe à la Poste déposer les progs à cette chère Mme S.
13h30 : BABYLON
20h : je me décide et me rachète -enfin!- un nouveau téléphone, l'ancien est quasiment mort (je passe du S5 au S10!)

samedi 21

les courses du samedi matin
il refait froid c'est bien ("un temps de saison", etc.)
je fais une lessive (notamment de pantalons) donc je reste en négligé et je ne ressors pas
le soir je regarde DRÔLE sur Netflix (3 premiers épisodes d'affilée)

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(tiens il a reneigeouillé un peu...)

dimanche 22

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(la fenêtre des voisins, la nuit)

un coup de fil de Dominique le matin
un coup de fil d'Emma l'après-midi, (j'ai un peu honte, c'est presque toujours elles qui appellent)
j'essaie de présenter l'un à l'autre deux amis virtuels que, séparément j'aime beaucoup, mais ça ne se passe pas si bien que j'avais escompté...
je regarde les trois derniers épisodes de DRÔLE

lundi 23

à 8h je manque de me faire arnaquer téléphoniquement
au tarot, plus tard, je finis 1er sur 100 (à 4!)
16h : Emma passe boire le café
pour l'apéro le soir je prépare des palmiers vache qui rit / chèvre

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(pas mal, mais pas assez de fromage...)

mardi 24

à LPC il n'y avait plus de table libre, mais une dame qui mangeait seule sur un "mange-debout" m'a fait signe que je pouvais venir partager sa table
j'ai loupé la livraison de mon téléphone (ah, DPD...) mais je le refais livrer demain en relais
j'ai pensé -ouf!- à fêter l'anniversaire de Philou
je ne sais pas pourquoi mais j'ai -comme ça- commencé à me sentir de+ en + de bonne humeur
le soir je vais voir CHAMONIX par les 26000 couverts (quasiment tout le mieux-disant culturel vésulien s'y presse...)

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(la fin des haricots pour l'amaryllis)

mercredi 25

à midi, au CAFÉ CAFÉ avec Dominique (cuisse de canard aux épices et semoule à l'orange et en dessert fromage blanc avec crème de marrons et pommes caramélisées)
puis je découvre la nouvelle bouquinerie (tout à 3€, 4 pour 10)
je trouve ensuite, à la librairie (la "vraie") exactement le bouquin que je voulais offrir à Philou pour son anniv'
15h40 : ASHKAL, au Victor Hugo
17h30 je bois un grand crème au Bar de la Poste (désert), et je vais prendre le bus de 18h10 (où, inexplicablement, comme hier à la même heure je ressens -sans raisons particulières- un sentiment de bien-être (endorphines ?))

jeudi 26

le matin, une partie et demie de scrabble avec Pépin
(je vais chercher mon nouveau téléphone)
à midi, avec les copines à LPC
le soir Isa passe à la maison pour me donner un coup de main pour démarrer mon fameux nouveau téléphone (c'est pas gagné!)

vendredi 27

(à midi j'ai cuisiné des vieux légumes du panier anti-gaspi acheté à Monop' (2kg pour 3€) et je fais une vieille soupe (navet / poireau / oignon) pas mal du tout
14h chez les Soria, café, j'offre à Philou son cadeau d'anni acheté à Besac mercredi (Les Anachroniques, d'Eric Holder, au Dilettante), et on joue au SkyJoe (et on rigole beaucoup -ça fait du bien-)
je continue la prise en main de mon NT (nouveau téléphone)
le soir je me bats avec ma box, mon décodeur, et ma télé (1-0, victoire des machines) j'en dors du coup assez mal

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(le monsieur, l'oxalis, et la vitre sale)

samedi 28

- un cable HDMI défectueux à un bout (serait-ce de là que venait la panne ?)
- un flacon de I12 de Halston (l'eau de toilette que je mettais il y a bien 30 ans) commandé il y a peu et reçu ce jour
- une modification de contrat / changement d'offre signé ce matin chez SFR (raccordement à la fibre mercredi matin)
- un "menu étudiant" récupéré dans Libé que je vais préparer demain midi
il neigeote, quasi imperceptiblement

dimanche 29

le matin en cuisine (rillettes de maquereau / morteau aux lentilles / gâteau aux pommes à la poêle)
à midi je mange ce que j'ai préparé (comme les recettes sont données pour 4 j'ai une quantité phénoménale de lentilles)
l'après-midi, toujours en pyjama je joue (et je perds) au tarot
je continue d'apprivoiser mon téléphone
le soir je recycle une partie des lentilles en soupe : très bien!

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lundi 30

ce midi à LPC, en rafale : "La blonde" m'invite à sa table (sa copine n'est pas là), puis le maire arrive, lui souhaite bon appétit et va s'installer pour manger, avant que n'arrive une "table de 3" qui s'installe juste à côté de nous et où je reconnais, de dos, l'ami Bébert (avec sa chaise) que je salue...
13h40 : STELLA EST AMOUREUSE

mardi 31

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non sans une certaine mauvaise conscience (mais pas trop quand même), je ne suis pas allé manifester, et à la place je suis allé au cinéma :
13h30 : VIVRE
15h30 : TÁR
(où, à ma grande surprise, je suis rejoint par Manue (et Claude W. qui, elle, arrive de la manif'))

(bye bye janvier!)

 

 

 

 

 

 

 

27 janvier 2023

serpent à sonnette

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BABYLON
de Damien Chazelle

3h09. Waouh. Le voilà dans le bôô cinéma, en sortie nationale, avec même quelques (faut pas exagérer, hein...) séances en VO! Je m'amusais à lire sur touitter depuis quelques temps les écharpages et crépages de chignons ou autres accessoires capillaires entre ceux qui adoraient et ceux qui détestaient... et j'ai donc préféré y aller et me faire mon opinion!
C'est vrai qu'au début c'est un peu excessif (en moins de cinq minutes un éléphant a fait un énorme caca et une nymphette a fait pipi sur le ventre d'un gros libidineux) et qu'ensuite ça braconne un peu sur les terres tarantinesques (Margot Robbie qui passe de Sharon Tate à Nelly LaRoy, et Brad Pitt de Cliff Booth à Jack Conrad), mais la démesure de la chose fait que je n'ai pas fermé l'oeil une seconde (alors que, juste avant le film, pendant les pubs, je dodelinais et j'ai failli m'endormir directos...)
Hollywood, années 20, le monde du cinéma muet, de la démesure (et de la débauche qui va avec). On va suivre les destinées de plusieurs personnages emblématiques : un acteur célèbre, une débutante ambitieuse, un mexicain qui l'est tout autant, un black qui est trompettiste, une asiatique lesbienne qui calligraphie des intertitres (ces deux derniers un peu moins bien traités par le scénario, un peu plus par-dessous la jambe) et, last but not least une vieille critique reine du gossip, et leur quasi parallélisme (ascendantes puis descendantes, grosso-modo). A cause (ou grâce à, ça dépend pour qui) du passage du muet au parlant (oui, oui, comme évoqué dans SINGING IN THE RAIN, par ailleurs assez largement évoqué...) Un film plein de bruit et de presque autant de fureur, plein de cinéma à ras-bord (une ultime séquence que j'ai trouvée inoubliable), un film, enfin, qui ne peut laisser indifférent quelqu'un qui aime le cinéma (se définit comme cinéphile).
Rien de forcément nouveau, mais démesurément.
Un éblouissement, quasi.

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26 janvier 2023

sem4ine belge 4

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MUSIC HOLE
de Gaëtan Liekens & David Mutzenmacher,

C'est vrai, j'appréhendais un peu... Le trash à la belge, ça peut être déstabilisant. Et le début du film m'a encore un peu plus inquiété... Mais bon, ce qui semblait, au départ, partir dans tous les sens, se structure sur la durée... C'est trash, c'est belgissime, (on a le droit de penser à DIKKENEK) avec des rebondissements improbables, des têtes coupées dans les congélateurs, des petits biscuits au chocolat, de la bière, et bon on y rit, c'est indéniable, même si parfois jaune, et on s'attendrit devant les coquetteries de montages tout autant qu'on se bidonne devant les dialogues -ou les situations- qui dépotent...

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POULET FRITES
de Jean Libon & Yves Hinant

Plusieurs personnes nous l'avaient demandé, et c'est le film qui a fait la soirée d'ouverture, une enquête policière belgissime, en noir et blanc, où on a le plaisir de retrouver la juge qu'on avait beaucoup aimé dans NI JUGE NI SOUMISE, mais qui là n'a pas la place centrale, c'est un flic qui l'occupe... une enquête donc, avec des vrais flics, des vrais interrogatoires et des vrais indices, et des ordinateurs antediluviens qui permettent de dater le film à quelques années (-lumière) en arrière... Plaisant, drôle, attachant, certes, mais n'a pas réussi à m'empêcher de piquer du nez...

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HABIB
de Benoît Mariage

C'est Dominique qui l'avait repéré (dans le festival bisontin de films africains), et donc, nous avons (entregent zabettien oblige) réussi à le caser dans notre programmation, toujours en avant-première. Un jeune rebeu un peu lunaire (joué d'ailleurs par un acteur pas rebeu mais avec des airs de Barton Fink, ce pour quoi le réalisateur l'a casté) galère pour trouver des rôles au cinéma, en même temps qu'il peine pour incarner François d'Assise dans un pièce montée par un metteur en scène tête à claques... Et voilà qu'il a soudain la possibilité de tourner une scène avec Catherine Deneuve... C'est drôle, c'est tendre, c'est émouvant, bref j'ai beaucoup aimé ça...

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UNE VIE DÉMENTE
de Ann Sirot & Raphaël Balboni

Vu juste après HABIB (on se dit au départ que la concurrence va être rude, mais finalement les deux films génèrent le même genre de plaisir.) Un jeune couple consulte pour avoir un enfant. La mère de lui, une femme fantasque directrice de galerie, comment à présenter les premiers symptomes de dégénérescence mentale. Alzheimer point, et la vie de nos tourtereaux va en être chamboulée, sous la surveillance bonhomme de Kévin, le garde-malade aux t-shirts de métalleux. Une façon originale (un ton particulier) pour aborder le problème, avec un soin extrême apporté aux couleurs et aux décors (un travail exceptionnel)).

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LES HUIT MONTAGNES
de Charlotte Vandermeersch & Felix Van Groeningen

Dernier film vu (cinquième sur les 6 de la programmation), film dont les échos critiques étaient si variés (grand écart) qu'ils me laissaient un peu perplexe, comme d'ailleurs le projet du film : un livre italien adapté, en Italie, avec des acteurs italiens, par un réalisateur belge et sa copine itou. On avait d'ailleurs failli le programmer dans notre Settinana Italiana! Une histoire d'amitié virile (aaaaah) qui dure toute la vie, sur une looongue durée (2h30) (aïe), où on se demande où est-ce que tout ça va nous mener, et surtout combien de temps ils vont-ils mettre (les deux amis) pour ne pas y arriver. Me restera du film l'image -jolie-  de deux BAB (barbus à bonnet) à moto, et surtout l'ennui (l'inintérêt plutôt) qui m'a plombé pendant toute la dernière heure... Avec quarante minutes de moins, c'eût été mieux...

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25 janvier 2023

chapeau(x) rouge(s)

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LA CONSPIRATION DU CAIRE
de Tarik Saleh

Enfin! Nous l'avons demandé, en vain, un certain  nombre de fois (au programmateur), et voici que le Festival Téléramuche nous l'apporte enfin! (le film est sorti en octobre). Tarik Saleh on l'aime depuis son puissant LE CAIRE CONFIDENTIEL (2017) ,  et donc on piaffait, légitimement. Le réalisateur enfonce le clou sur ses personnages de flics corrompus (mais pas qu'eux, tout le monde ou presque l'est, là-bas, en Egypte, corrompu). Une intrigue complexe (il est question de toutes les magouilles, manoeuvres, et manipulations mises en oeuvre avant l'élection du prochain Grand Iman) où l'utilisation d'un personnage de Candide (un fils de pêcheur qui a obtenu une bourse pour entrer à "la" grande école coranique) va nous aider à naviguer à vue dans les noeuds de l'histoire. Il est beaucoup question de religion, de corruption, de pouvoir (pour résumer c'est comme si chacun des protagonistes en tenait un autre par les couilles (et pas tendrement), mais était lui-même tenu (aux couilles) par un autre,au-dessus de lui. C'est douloureux, mais aussi sans espoir. Mais le réalisateur réussit la prouesse de ne pas terminer son film dans le noir total (oui, il y aurait presque une petite lueur d'espoir...)
Mais bon pendant tout le film, en plus d'essayer de tout comprendre, je n'ai pas cessé de m'interroger :  "Mais qui est-donc cet acteur ?" dès que j'ai vu apparaître dans le film le personnage (pas très sympathique) de Soliman

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... non seulement je savais que je le connaissais, mais son visage, malgré le personnage,  m'inspirait une indéniable sympathie... Je me suis dit qu'il jouait peut-être dans le précédent film du réalisateur, mais non, c'est, plus tard,  allocinoche qui m'a aiguillé sur la bonne voie : il s'agit de Sherwan Haji, acteur né en Syrie mais désormais de nationalité finlandaise, découvert dans le sublime L'AUTRE CÔTE DE L'ESPOIR d'Aki Kaurismaki...

Le film confirme -avec, ce qui ne gâche rien une incontestable maestria cinématographique- que la situation en Egypte est assez irrespirable (pour ne pas dire délétère), mais que les hommes en blanc (ou noir) avec un chapeau rouge, en grand nombre, sont extrêmement cinégéniques...

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24 janvier 2023

micro 200 (voeux ?)

(avant noël) Je rentre dans la pharmacie : pas un chat. une dame attend au comptoir et s'adresse à quelqu'un dans l'arrière-boutique qui est censé(e) être en train de lui préparer ses gouttes, vu la façon dont elle l'apostrophe.J'attends cinq minutes, toujours personne, passe une dame en manteau dans l'arrière-boutique qui nous dit bonjour, puis qu'elle va "prévenir les gens". Encore quelques minutes et arrive une jeune employée, avec un serre-tête rouge festif figurant des bois de renne. je lui donne mon papier, elle va me chercher mon reliquat de commande, et je lui souhaite de joyeuses fêtes

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Né un 5 janvier: David Douche (1973 - 2015), french actor. Héros de LA VIE DE JESUS de Bruno Dumont, qui reste son seul rôle, ce couvreur perd son travail après le film, fait un peu de prison, devient SDF, puis meurt dans l'incendie de son appartement avec son épouse.

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"Je m'ennuie tellement ce soir que je suis allé trois fois de suite dans la salle de bains pour me laver les mains." (Franz Kafka, Journal)

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"Le #macronisme : on saccage tous les services vitaux, on ne construit rien, ne gère rien, ne planifie rien et une fois que tout est parti en couille, on propose des rustines lamentables, on dit que c'est la faute des smicards, des chômeurs et des étrangers et on ouvre un n° vert."  (Swâmi Petaramesh)

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"Être différent n'est ni une bonne ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même." (Albert Camus)

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"On atteignait l'heure entre loup et chien où les gens sensibles se confient, où les criminels avouent, où les plus silencieux eux-mêmes luttent contre le sommeil à coup d'histoires ou de souvenirs." (Marguerite Yourcenar, Le Coup de grâce)

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"Sarkozy, il faut lui marcher dessus pour deux raisons. C’est la seule chose qu’il comprenne. Et du pied gauche, ça porte bonheur." (Jacques Chirac)

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"Il y a pas d'innocents. Les hommes sont coupables. Ils viennent au monde innocents, mais ça ne dure pas." (in Le Cercle Rouge)

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"Le désespoir de toute manière n'est jamais une solution."  (Philip K. Dick, Ubik)

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"Politiques" : par définition, tous ces gens-là me dégoûtent.

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"Mieux vaut mourir incompris que passer sa vie à s'expliquer." (William Shakespeare)

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"Car je crois que seul vit véritablement celui qui vit son destin comme un mystère." (Stefan Zweig, La nuit fantastique)

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(à propos du fjt)

"C’était le top", résume Maxime Rodeschini, patron de la société du même nom. "C’était facile d’accès, on pouvait se garer facilement avec les poids lourds et les horaires étaient souples". Sur les 50 salariés que compte sa société, "une quinzaine y mangeaient chaque jour ". "Les gars mangeaient bien, ils étaient au chaud, ils prenaient le café. Maintenant, on doit rechercher une autre solution", déplore-t-il. Même cas de figure pour l’entreprise Henry Travaux publics, basée à Varogne. "On pouvait venir sans réserver, c’était pratique", glisse le responsable, Thomas Henry, qui se retrouve à chercher chaque matin un lieu de restauration pour ses salariés. L’annonce de cette fermeture a aussi mis un coup à Suzanne Lambert. Ancienne présidente de l’association, désormais retraitée, elle y déjeunait tous les jours depuis 45 ans. "Pour moi, c’est toute ma vie", lâche-t-elle. "Ça me permettait de garder le lien avec mes collègues"." (L'Est Républicain)

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(lapsus) au lieu de taper "l'abondance", je tape "l'abandondance"...

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"La politesse est plus généreuse que la franchise, car elle signifie qu'on croit à l'intelligence de l'autre." (Roland Barthes)

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"La poésie, comme le soleil, met de l'or sur le fumier. Tant pis pour ceux qui ne le voient pas." (Gustave Flaubert)

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"Et si je suis désespéré, que voulez-vous que j’y fasse ?" (Günther Anders)

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22 janvier 2023

mykonos

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LES CYCLADES
de Marc Fitoussi

Pendant que Dominique regardait MUSIC HOLE (que j'avais vu deux jours plus tôt et que je n'avais pas envie de revoir) il fallait bien que j'aille voir quelque chose, ce fut donc ce film, (au vue du nom de Laure Calamy sur l'affiche) une comédie estivale hellénique et mollassonne, autour d'un trio de comédiennes (Laure Calamy, Olivia Côte, Kristin Scott Thomas) qui réussissent à faire un peu redémarrer l'ensemble lorsqu'elle se retrouvent -enfin!- ensemble (la troisième n'arrive qu'au bout d'une heure de film). Sympathiquement longuet (longuettement sympathique ?)

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(tout est dit dès l'affiche : les trois copines, le soleil, la plage, et Laure Calamy qui sort légèrement du cadre...)

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18 janvier 2023

oud

OÜM
Compagnie Massala
Chrorégraphie de Fouad Boussouf

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déjà l'année dernière NÄSS (même compagnie même chorégraphe, mais uniquement des garçons) m'avait enthousiasmé (voir ), et là, pareil, dès la première seconde, à peine le rideau ouvert, j'ai été embarqué. Enthousiasmé. Six danseurs (quatre homme et deux femmes), deux musiciens sur scène en jardin (guitare électrique, oud, effets electroniques, tambours) un rideau de fils, des loupiotes qui descendent du plafond, et c'est tout. Des corps, de la musique, et des voix. Et de l'énergie. Et j'ai pensé "c'est sublime", tellement cette danse, ces musiques, ces corps, ces voix  me plaisaient, et je le pensais tout autant à la dernière seconde.
Un très grand spectacle, un très grand moment.

8 janvier 2023

barry, dennis, Hedwig et les autres...

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SPLIT
de  M. Night Shyamalan

Tombé dessus par hasard sur N*tflix en charchant URMA, un film roumain qu'on m'y avait indiqué, semble-t-il, à tort. j'ai commencé à regarder d'un oeil un peu distrait, et c'est tellement bien goupillé je n'ai pas pu lâcher l'affaire et je suis resté jusqu'au bout. Je me suis souvenu que je n'étais pas allé le voir dans le bôô cinéma parcequ'il n'y passait qu'en VF, et que Co & Pépin y étaient allés, et que ça leur avait bien plu.
Ce Mr Shyamalan est très doué, il faut le reconnaître. Et les deux heures passent très vite. Pour une fois, pas de gros twist dans l'intrigue, mais, tout à la fin, un petit clin d'oeil appuyé, pour les fans du réalisateur. Il faut dire qu'avec ce personnage aux 23 personnalités différentes il y avait déjà largement de quoi faire...
Trois jeunes filles ont été kidnappées et séquestrées par un étrange bonhomme, aux, donc, personnalités multiples, et tentent de s'échapper et/ou survivre...
Comme souvent chez Shyamalan on est "tenu en haleine" par ce que "on s'attend au pire" qui adviendra, ou pas. Content de voir ça dans mon salon, lumière allumée, avec la possibilité d'arrêter quand je voulais pour déstresser un peu... (Je suis très bon public, hein...)
Parfait pour attendre  le prochain film du monsieur dans le bôô cinéma (pour lequel on a mendié quelques séances en VO), KNOCK AT THE CABIN.

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7 janvier 2023

les ours

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RMN
de Christian Mungiu

Premier film de l'année, donc. et qui donne plutôt bien le ton et le mood.(Ambiance générale froid dans le dos). Transylvanie (rien que le mot, déjà, fout un peu les chocottes). Le film annonce la couleur dès le prégénérique : les dialogues en blanc sont en roumain, ceux en jaune sont en hongrois, et ceux en rose sont "d'autres langues" (l'allemand et le français, mais aussi l'anglais le sri-lankais), pour souligner la pluriethnie du village où revient Matthias (incarné par le sexy l'impressionnant  Marin Grigore).
Le film est très noir, l'image que donne le réalisateur de ses compatriotes est peu flatteuse (mais celle du personnage français "payé pour venir compter les ours" ne l'est pas davantage). C'est du cinéma roumain pur jus (comme j'aime, donc) avec deux scènes d'anthologie : un plan-séquence hallucinant dans la salle des fêtes municipale ou chacun/chacune va s'écharper sur le sort de de trois nouveaux employés à la boulangerie industrielle locale (ils sont sri-lankais et les autochtones (hongrois et roumains) ne "souhaitent pas qu'ils touchent leur pain (j'ai pensé au sketch de Fernand Raynaud, il y a très longtemps, sur le même sujet) et une scène finale aussi nocturne qu'opaque, qui a fait s'interroger chacun.e des spectateurs.trices (et ça, c'est bien, de susciter ainsi les questionnements et les émissions d'hypothèses à la sortie de la salle, oui, tout le monde était perplexe...)
Un grand film (qui aurait intégré le top 10 20 30 si je l'avais vu avant le 31 décembre, et que donc j'inscris en premier pour celui de 2023...)

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j'ai décidé qu'en 2023 je serais plus concis, et ne chroniquerais d'ailleurs pas forcément tous les films in extenso, même si je continuerai d'en tenir le décompte précis...)

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