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lieux communs (et autres fadaises)

27 février 2013

cinéparis1 (dimanche)

PASSION
de Brian de Palma

J'adore le De Palma des débuts, le violent, le sanglant, l'excessif, celui de Sisters, de Carrie, de Furie, d'Obsession, de Pulsions (tiens, tous ces films-là ont un titre d'un seul mot) celui que les critiques critiquaient & moquaient comme pompeur d'Hitchcock (ce qui n'était pas vraiment faux), et le voilà qui ensuite s'est acquis une légitimité cinématographique avec notamment des histoires de mafia qui ne m'ont pas intéressé (et que je ne suis pas allé voir...)
Celui-là m'a fait envie, sans doute à cause de la promo soigneusement organisée et du battage médiatique dont il a fait l'objet. Et quel plaisir de le voir, à 9h du mat, sur grand écran et en VO.
Point de mafia, donc, juste une boîte de pub. Un unvers où tout est faux (et falsifié) :  les gens, les sentiments, les relations, leurs représentations, tout est délicatement, délicieusement faux (et même - pourquoi pas - faussement faux).
La première moitié du film est très lisse, plastique, botoxée pourrait-on dire, qui narre les rapports de ces deux executive-women, la blonde (la supérieure, la salope) et la brune (la sous-fifre, la nunuche) mais en fin de compte elles sont trois, il y a entre les deux une rousse qui n'a pas dit son dernier mot. Vacheries, réconciliations, baisers, manipulations, tout y passe.
Enfin arrive le De Palma que j'aime, scène de meurtre en split-screen (à gauche ça danse, à droite ça couic!), et à partir de là, ça part merveilleusement en vrille, nickellement, avec filmage en biais récurrent, coups de théâtre - ou de ballet -, scènes de rêve qui s'interpénètrent, voilà que les flics (et les gardiennes de prison) se mettent à parler allemand, et que le spectateur s'égare (est égaré) dans ce dédale onirique à répétition, conçu pour dissimuler une vérité somme toute pas très compliquée finalement.
Plaisant dans sa vacherie glamour.

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26 février 2013

votre inquiétude ne me sert à rien

AMOUR
de Michael Haneke

Donc, j'ai fini par voir Amour, qui passait à Besac à une seule séance quotidienne (à 17h30, alors quer le film est long et qu'il neigeotait), et ce pour plusieurs raisons :
- il me restait une place de ciné à consommer impérativement jusqu'au 23 février (aujourd'hui donc, ceci est ce que nous nommons -private joke - dans notre jargon technique une date butwâr, qui m'aime me comprenne)
- ce qu'on pourrait nommer l'"effet-Césars" (5 tout de même qu'il en a raflés!) et la curiosité qu'il suscite
- le fait que j''adore aller au cinéma avec Emma (oui c'est comme ça)

Donc nous y voilà (dans la petite salle) et ça commence. déjà, ça m'agace un peu, ce générique minimaliste, texte en blanc sur fond noir, aucune musique, comme si ce grand rigolo de Michaelchounet nous poussait du coude en disant "Il est bien austère, hein, mon générique, préparez-vous à souffrir en silence, ach ach ach...". Mais, hop, tout de suite on est dedans (premier plan : une salle de spectacle, où les spectateurs -huhuhu- sont assis et nous font face, parmi lesquels on reconnaît nos deux héros Emmanuelle Riva et Jean-Louis Trintignant, qu'on ne quittera plus, d'ailleurs, jusqu'à la fin du film. Effectivement, après, je n'ai plus du tout pensé à rigoler, juste à penser que cette avalanche de Césars et de récompenses était plus qu'amplement méritée. ils sont tous les deux sublimes, il n'y a pas d'autre mot (et j'aurais bien ajouté quelques lauriers du même métal pour Isabelle Huppert qui joue leur fille) dans le quasi huis-clos de cet appartement aussi étouffant que mortifère (d'ailleurs, on sait dès le début comment ça va finir, et la caméra-scalpel de haneke va s'attacher à retranscrire impitoyablement  l'évolution du mal qui frappe Emmanuelle Riva, des premiers symptomes jusqu'à la mort.
Force est de reconnaître que c'est outrageusement bien filmé (de la même façon j'ai outrageusement bien pleuré -et je voyais bien, du coin de l'oeil, qu'Emma était dans le même état que moi, ô bonheur de la communion lacrymale -), et que, paradoxalement, ce film est sans conteste le plus "doux" de Haneke : pas de verre cassé pour mutiler, de rasoir pour trancher la gorge, de pistolet à tuer les cochons, de porte qui se ferme sur une scène d'inceste, et autres joyeusetés hanekiennes habituelles (je dois préciser que j'ai, par rapport à Haneke, les mêmes réticences que, par exemple, à un moindre degré, pour Jacques Audiard, dans ce rapport fasciné qu'il a avec la violence, mais qui se double , chez Haneke, d'une rigueur, raideur plutôt, de moraliste, qui se (com)plaît à mettre aux spectateurs le nez dans le caca de leurs contradictions (voyeurisme par rapport à ladite violence, notamment : en ce qui me concerne, j'ai décidé que je ne verrais jamais Funny games, par exemple), juste cette ligne tendue qui va de a la vie à b la mort, sans les effets malsains ou sadiques (gore ou trash) qu'il suscite habituellement.
Le film est bouleversant par ce qu'il a d'humain et d'universel, et ce à quoi il nous renvoie chacun. Et lorsque la parenthèse se referme, et que le réalisateur nous refait le coup du générique minimal et sans musique, c'est cette fois-ci plus justifié qu'à l'ouverture, puisque, après la mort, il s'agit de remettre le pied dans la vie. En parlant de musique, il est tout de même très malin, M.H, puisqu'on entend bien, de la musique, mais c'est de la "vraie", en situation, que les gens jouent en vrai, ou des vrais disques qu'ils écoutent, dans leur appartement. De la musique "de l'intérieur".
Un sacré film qui vaut mieux que toutes les postures poseuses et rigoristes que peut prendre son réalisateur.

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26 février 2013

micro115

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Comme l'écrivait Catherine : "beautiful and fucking snow"

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Pas le Pérou : une semaine au Fificaca

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En Inde, les hommes ne se raseraient pas la moustache tant que leur père est vivant.

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adolescents aux pieds démesurés de marsupiaux

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UGC Les Halles : la quantité incroyable de gens qui vont au cinéma à 9h du matin

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j'ai failli assister à l'avant-première de Springbreakers en présence d'Harmony Korine

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"J'aime faire le con, mais je fais pas de conneries..."

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un plâtrier mal rasé en t-shirt rose qui fume en téléphonant assis dans sa camionnette

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"c'est écrit un peu à la Lucette..."

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Quand on met de l'eau à chauffer, il faut penser au couvercle

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"Finalement, un siècle, ça passe assez vite..."

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Jogging gris laissant affleurer le léger dénivelé de la queue, négligemment

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23 février 2013

de paris les merveilles (et plaisirs divers)

1 Malou en vrai, 1 Zabetta au téléphone, (1 Loulou pas vue, 1 Zvezdo non plus hélas)

11 films :

20365949  20401764 20107348 20394040

20440455 20412604 20288742  20479741

20404619 20207782 20302958

2 bouquins :

L'ESPOIR, CETTE TRAGEDIE de Shalom Auslander (que je cherchais)
MON CAHIER DE FRANCAIS DESSIN de Slawomir Mzrozek (que je ne connaissais absolument pas mais pour qui j'ai eu un instantané coup de foudre)

1 dvd :
DEMAIN, ON DEMENAGE de Chantal Akerman

1 cd :
HERE TO FALL (remixes) de Yo la tengo

1 enregistrement d'émission de radio :
Le masque et la plume

1 point de vue :
Porte du Pont-Neuf de 12h30 à 19h30 sur le chantier des Halles dit "de la Canopée" (hmmm j'y retournerai à pâques et - rehmmmm - cet été!)

1 expo :
Musée of everything (Boulevard Raspail)

et voilà...

23 février 2013

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22 février 2013

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21 février 2013

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20 février 2013

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19 février 2013

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18 février 2013

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